AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 16161 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'essence même de la dystopie. On est plongé dans cette restructuration de notre société sous des airs plus techniques, plus biologiquement contrôlé. Dans la première partie du roman, on nous plante le décor.
Le concept de naissance est revisité, et celui que nous connaissons est paru comme abjecte. Et finalement, on nous introduit quelques personnages pertinents. Lenina, belle et naïve, qui ne prone que par "sa Forderie". Bernard, aux pensées rebelles et étranges, remettant en cause le système. John alias "le Sauvage", celui qui sera finalement le plus proche de nous. Ainsi que sa mère Linda, obèse et laide, mais avant tout humaine et mère. Elle fut naïve, mais elle confie que la naissance de son fils l'a finalement sauvé et l'a rendu plus vivante que jamais.

J'ai adoré ce livre, déstructurer notre concept de vie pour en créer un autre tout neuf, et loin d'être parfait, comme le nôtre. C'est voyager à travers les différentes possibilités de notre évolution, et se rendre compte que finalement rien ne sera jamais utopique, hormis l'instant présent.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Un roman d'anticipation dystopique, écrit en 1931 (important) par Aldous Huxley. Réflexion intéressante pour parvenir à une société « heureuse ». Pour y arriver, de grandes avancées scientifiques seront nécessaires, comme le développement des techniques de reproduction et la gestion des émotions par le biais de drogues. Une société divisée en castes où chacun connaît exactement sa position, un grand développement du consumérisme et une grande liberté et promiscuité sexuelle en éliminant ce qui constitue la base de notre société, la famille, la religion, la culture et l'amour. Une capacité visionnaire de l'auteur qui nous amène à nous poser de nombreuses questions sur la société actuelle. L'illusion d'un bonheur emprisonné. Déroutant et intéressant. Recommandé pour les amateurs de dystopies !
Commenter  J’apprécie          10
Excellent.
Ma première lecture dystopique, ma première présentation de ce genre littéraire. Autant dire que les lectures suivantes ont paru insipides après ce livre. le meilleur des mondes est un classique, il contient tout ce qu'on peut attendre d'un livre. C'est un texte complet rempli d'émotions, de questionnements (dystopie oblige), et de personnages marquants. Tant de citations peuvent être tirées du récit que ce serait trop long de les énumérer. C'est un exemple de ce que doit être une dystopie, voir ce que ce doit d'être un livre.
Commenter  J’apprécie          110
Huxley explore de manière provocante les conséquences de l'obsession de la société pour le confort et l'effacement de l'individualité. Il souligne comment une quête effrénée du bonheur peut conduire à une perte de la liberté personnelle et à une superficialité alarmante. Les personnages du livre, bien que techniquement épanouis, sont vides d'émotions authentiques et de profondeur spirituelle. Ce roman reste pertinent aujourd'hui en tant que mise en garde contre la déshumanisation potentielle de la société moderne et les compromis moraux que nous pourrions être tentés de faire au nom du confort. Huxley nous invite à réfléchir sur les valeurs et les priorités de notre propre monde, ce qui en fait une oeuvre littéraire essentielle et stimulante.
Commenter  J’apprécie          30
le récit commence par une visite du centre d'incubation avec le directeur et des étudiants.
On s'aperçoit vite que le directeur compte les années à partir de Ford du nom de l'industriel qui a créé les usines des automobiles fabriquées à la chaîne et qui rétribuait ses ouvriers suivant leur productivité.

Dans cette usine de bébés fabriqués à partir de manipulations d'embryons, cinq castes apparaissent parmi les enfants et futurs adultes.
Plus ils sont grands, plus ils sont puissants :
- Les "Alpha" : intellectuels dominants.
- Les "Beta": avec plus de liberté et d'individualité, des hauts techniciens, capables d'imagination et d'invention.
- Les "Gamma" stupides, cantonnés à un rôle de service.
- Les "Delta" très dociles.
- Les " Epsilon" employés à de basses tâches, plus petits, ne sachant pas lire.
Dans leurs jeunes années, les enfants sont conditionnés pour leur future tâche.
Pendant leur sommeil, ils reçoivent des leçons d'hypnopédie, des phrases récitées qui s'impriment dans leur cerveau.
En cour de récréation, ils reçoivent des décharges électriques devant les objets qu'ils aiment pour en être dégoûtés ensuite : des livres, des fleurs..
Certains individus sont multipliés à l'identique suivant le procédé Bokanovsky.
Tout doit être déshumanisé.
Ainsi, les jeunes femmes, lorsqu'elles se sentent mal reçoivent des produits succédanés de grossesse.
Lorsqu'ils se sentent nerveux, ils avalent des pilules "Soma", une sorte d'anti dépresseur ou de drogue suivant ce que l'on comprend.
Des personnages font vivre le roman comme Bernard Marx qui part au Nouveau Mexique dans une réserve de Sauvages avec Lénina Crown, une très belle jeune femme.
Celle-ci est parfaitement adaptée au système.
Ils sont tenus de vivre des aventures de quelques jours sans s'attacher à une personne.
Dans la réserve, ils y rencontrent John et Linda, sa mère.
Ils viennent de la Communauté mais faute de pouvoir la rapatrier en raison de ses blessures, un haut dirigeant l'avait abandonnée. Elle était enceinte et John est né et devenu un beau jeune homme.
L'identité de ce dirigeant fera scandale
John est ramené parmi les siens comme sujet d'étude mais il sera loin de se laisser faire. Il jouera plutôt le rôle de preneur de conscience. Sa mère est revenue avec lui mais le sort des personnes vieillissantes n'est pas enviable.
Les personnages ont tous un nom, un prénom ou les deux en rapport avec un personnage célèbre
Quoiqu'on fasse dans ce monde aseptisé, le côté humain est là. Il veille.
Aldous Huxley a écrit ce roman, succès mondial en très peu de temps en 1931 après la grande crise économique qui avait ruiné tant de monde.
Le récit avait été censuré dans plusieurs pays momentanément.
À sa sortie, il avait été qualifié d'utopie.
Une lecture d'un grand classique que j'ai découvert avec plaisir par solidarité avec ma petite-fille qui le lit au lycée.
Nous avons un exemplaire chacune.




Commenter  J’apprécie          623
Un très bon roman de science-fiction qui nous invite à réfléchir sur notre monde et sur le réel bénéfice des avancées scientifiques dans un monde où rien ne semble impossible.
Il s'agit là d'un roman incontournable qu'on lit d'une traite et qu'on n'oublie pas de sitôt.
Commenter  J’apprécie          90
Le meilleur des mondes/Aldous Huxley
Ce roman de fiction écrit en 1931, est un grand classique qui nous fait toujours peur.
L'histoire commence à Londres en l'an 632 de Notre Ford par la présentation par le D.I.C (Directeur du centre d'incubation) aux étudiants de tout le système, une véritable usine gigantesque qui produit des individus soit alpha (intelligents), beta (moins intelligents), gamma (sots), delta (idiots), et epsilon (des semi avortons mais qui sont bien utiles). Ne se fréquentent que des gens de la même caste.
La question posée est in fine celle du bonheur. Et la civilisation d'après Ford va imaginer et mettre en place une civilisation basée sur le fait qu'il est nécessaire que la philosophie dominante de la vie soit une espèce d'utilitarisme supérieur dans lequel le principe du bonheur maximum serait subordonné au principe de fin ultime.
Toute la population est conditionnée pour éprouver un bonheur constant. le soma, drogue euphorisante, narcotique, agréablement hallucinogène est régulièrement consommé par les sujets dès qu'ils ont un petit coup de fatigue ou de bonheur moindre. Cette drogue a tous les avantages du Christianisme et de l'alcool sans les inconvénients.
La stabilité sociale est absolument une condition sine qua non. Et tout va être mis en oeuvre grâce à des moyens scientifiques de conditionnement pour qu'il en soit ainsi. Pour l'Administrateur, il n'y a pas de civilisation sans stabilité sociale. Et pas de stabilité sociale sans stabilité individuelle.
La trilogie de ce monde est : communauté-identité-stabilité., dans un état mondial.
La viviparité est de l'histoire ancienne. La pire des obscénités est de demander à quelqu'un qui était sa mère ! Tous les êtres humains sont créés en laboratoire et conditionnés pour un destin donné.
Dans ce système social, chacun appartient à tous les autres.
Il est acquis pour l'Administrateur que l'on gouverne avec le cerveau et avec les fesses, jamais avec les poings.
La liberté sexuelle dès le plus jeune âge est totale.
« Autour de la taille elle portait une cartouchière verte en pseudo marocain à garniture d'argent bourrée de préservatifs… C'était une jeune fille que tout le monde appréciait et elle avait passé une nuit avec à peu près tous les hommes. »
Car Lenina n'était pas neutre. En effet tous les sujets ne sont pas aptes à se consacrer à la sexualité. Ils ont été formatés pour être neutres ou non.
Dès le début de cette ère, tous les musées ont été fermés, les monuments détruits ainsi que tous les livres. On n'enseigne plus l'Histoire.
Mais il y a toujours des éléments subversifs dans une société : c'est le cas de Bernard Marx qui refuse de prendre du « soma » pour être lui-même. Avec la belle Lenina, il va partir au Nouveau Mexique dans une réserve. En effet, il persiste quelques réserves dans le monde où l'on vit comme autrefois.
Ils rencontrent Linda une femme qui vécut autrefois dans l'État mondial et qui a eu un enfant, John appelé plus tard « Le Sauvage ».John est cultivé et a lu Shakespeare. Il est aussi curieux et veut connaître le monde d'où vient sa mère.
On peut imaginer le choc culturel pour John lorsqu'il arrive avec Bernard et Lenina dans le nouveau monde et les chapitres qui suivent, sont consacrés à la réaction de John qui un jour finit par s'exclamer :
« Mais vous ne voulez donc pas être libres, être des hommes ? Ne comprenez-vous même pas ce que c'est que l'état d'homme, que la liberté ? »
Et plus tard : « Je n'en veux pas de votre confort. Je veux Dieu, je veux la poésie, je veux du danger véritable, je veux de la liberté, je veux de la bonté, je veux du péché. »
On perçoit peu à peu le désespoir de John quand il voit ce qu'est devenue l'humanité.
Pourrait-il avoir une destinée christique ?
Ce livre n'est pas seulement de la science-fiction : c'est aussi et surtout une métaphore de la société actuelle pour une vision très pessimiste de l'avenir.


Commenter  J’apprécie          250
Ce livre a été un chambardement dans ma pensée philosophique ! Avec beaucoup de méthode et une dose équivalente de poésie, l'auteur nous dévoile une distopie effrayante où l'organisation, la simplification et le bruit permanent ont pris le dessus d'une société amorphe et infantilisée. J'ai particulièrement été sensible aux humains qui ne savent plus rien en dehors de leur travail abrutissant, ma hantise ! Et que dire de cette grande maxime inculquant que tout le monde appartient à tout le monde ? Est ce que le bonheur consiste à s'affranchir de toutes les règles pour simplifier à l'excès les rapports humains ? Il y a peu de personnages dans ce roman, mais ils sont très bien développés, tout sonne très juste, à dire vrai, on dirait plutôt que l'auteur nous fait le récit d'un voyage (à New York?) plutôt que celui d'une distopie. Un roman passionnant donc, qui interroge beaucoup et qui donne envie de se retrouver seul pour réfléchir avec ses pensées personnelles pendant quelques heures encore !
Commenter  J’apprécie          210
Ce roman explore l'un des scénarios possibles d'un monde dans lequel les hommes sont sélectionnés, non de manière naturelle, mais de manière forcée afin de constituer une société idéale, sans souffrance, sans maladie, sans violence, aseptisé. Les alphas auront donc toutes les aptitudes physiques et intellectuelles pour occuper des fonctions hiérarchiques élevées, alors que les deltas et epsilons occuperont le bas de l'échelle sociale. le questionnement et la remise en question de cette organisation sont rendu impossible grâce au soma, la drogue du bonheur. Celle-ci rend tout acceptable et aboli le libre arbitre. Finalement, ce roman publié en 1932 - quand même - décrit tellement bien l'organisation de la société contemporaine, qu'il nous laisse un sentiment dérangeant, voir malaisant. Il nous renvoie à notre propre classe sociale, sans complaisance. Sauf que le lecteur n'a pas forcément de soma à disposition. A lire si ont est bien dans ses pompes ou avec anti-dépresseurs. Mais à lire!
Commenter  J’apprécie          10
J'aime à penser que les livres attendent le juste moment pour venir à nous, de même qu'ils dialoguent, débattent et s'interpellent derrière nos yeux.
Le meilleur des mondes patientait, guettait ce jour de mai pour lancer son oeillade. Je l'ai cueilli...
Quelle claque! Et quel triste à propos...
"Vous n'aurez plus rien et vous serez heureux" écrit l'homme de Davos dans son livre "le grand reset" paru en 2020...
Heureux, les hommes d'Huxley le sont inconditionnellement et incontestablement.
Comme le sont les imbéciles.
Alpha, betas, gammas et jusqu'aux avortons, les êtres humains sont produits industriellement, formant des castes conditionnées pour leurs tâches et leur environnement.
Conditionnés pour haïr le beau, le naturel et le gratuit; conditionnés pour aimer leur condition, même vile, même répugnante.
"Communauté, Identité, Stabilité ". La nouvelle devise planétaire fait fi des valeurs de liberté ou de fraternité. D'ailleurs, il est inutile de rêver. Des pilules de soma pourvoient à tous les désirs d'évasion.
Il est impossible d'aimer. La communauté veut que, dans chaque caste, tous et toutes s'appartiennent sans chichis.
Dans sa préface de 1946, l'auteur a écrit cette phrase. " un état totalitaire vraiment "efficient " serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'Esclaves qu'il serait inutile de contraindre parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude.".
Progrès et scientisme poussés jusqu'au paroxysme ont engendré cette civilisation d'homoncules pathétiques vouant au plaisir un culte immodéré.
Exit, la maladie et la vieillesse. "La stérilisation, c'est la civilisation!" Exit, les valeurs archaïques liées à la famille, à l'amitié. "Mère " et "Père " sont devenus des vocables pornographiques, mais il recommandé de multiplier les coïts... Peu de risques d'enfanter, la plupart des individus sont non genrés. le "Iel" avant l'heure, et l'érotisme enseigné dès le berceau...
Mince, ça m'évoque deux, trois trucs...
Et consommer, bien sûr. Consommer jusqu'à la lie. "Plus on reprise, moins on se grise", c'est certain.
Visionnaire, Aldous?
Ce totalitarisme érigé sur le transhumanisme est implacable.
Quoique... Quelques pauvres et timides résistances affleurent ici et là. Mais c'est par l'arrivée d'un sauvage, né benoîtement d'un père et d'une mère, élevé sans soma ni hypnopédie, que se profile l'espoir. Et il prend la voix de Shakespeare. (Ce jeune indien a appris la lecture dans un très vieux grimoire se trouvant être un recueil des oeuvres du grand William.)
Hamlet, Othello, Alcibiade, Richard en formation serrée pour jeter le gant et rendre à l'humanité ses peurs, ses doutes, ses échecs, ses passions. Pour faire barrage du poids de l'Art et de l'intelligence aux ignominies inventées pour l'anéantir. Pour nourrir la certitude que vivre passe par "quelques raffinements de la conscience, quelques accroissements du savoir."
Y croire, c'est résister...
Commenter  J’apprécie          409




Lecteurs (55379) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ le meilleur des mondes

Comment s'appelle le procédé utilisé pour créer les bébés ?

bogdanov
bokanovsky
baklo
baki

13 questions
54 lecteurs ont répondu
Thème : Le meilleur des mondes de Aldous HuxleyCréer un quiz sur ce livre

{* *}