Le duel

Un polar sympathique sans être vraiment exceptionnel avec un rythme plutôt (très) lent.

L'auteur maîtrise bien le genre, c'est indéniable. L'écriture est agréable mais sans grandes envolées. J'ai pour ma part eu du mal à m'immerger complètement dans ce roman, l'auteur n'arrive pas à nous plonger dans une ambiance particulière. Je suis donc resté assez détaché et je n'ai pas éprouvé beaucoup d'émotions si ce n'est de vouloir rapidement connaître la fin.

La fin n'est d'ailleurs pas exceptionnelle, au moins on ne s'y attend pas mais finalement je n'ai pas pu m'empêcher de penser "tout ça...pour ça".

Les personnages sont tout de même intéressants, surtout le personnage principal dont on creuse le passé douloureux, marqué par une maladie qui a fait des ravages, à travers de nombreux flashback bien amenés.

Au final, un policier qui se lit rapidement, facilement et qu'on peut réserver pour la plage ou les transports en commun. Sans plus.

Je viens de finir "Le Duel" d'Arnaldur Indridason.
Comme chaque fois que je lis cet auteur, j'ai été pris par l'histoire.

Son astuce est d'entremêler un meurtre et une histoire d'espionnage, dans une circonstance particulière qui est un championnat du monde d'échec.
Pas n'importe lequel : il oppose le champion du monde russe à un concurrent américain. Il s'est déroulé à Reykjavik et ceux qui s'en souviennent ont en tête les frasques de Boby Fischer et les revivront dans le roman.
Quand aux affaires d'espionnage, l'histoire se déroule pendant la guerre froide, il faut se souvenir de cette période et voir sur une carte que l'Islande est frontalière avec la Russie.

Cette fois l'enquête est menée par Marion Briem, le"mentor" de Erlendur Sveinsson dont j'ai lu toutes les histoires.
Nous découvrons cette personne son histoire sa vie.
Et c'est aussi l'occasion de découvrir une autre facette de l'histoire de l'Islande. Marion, enfant, a été victime de la tuberculose. Les quelques chapitres où elle évoque cette maladie nous montrent l'ampleur du fléau et ce qu'était la vie des enfants malades. C'est une découverte intéressante, je n'imaginais pas ça comme ça.

Et on se remémore ou on apprend tout ça dans une enquête et avec un texte qu'on lit avec grand plaisir.

Un roman au rythme assez lent mais prenant et au style agréable. le contexte historique et géopolitique dans lequel s'inscrit l'enquête est intéressant et apporte un vai plus à la narration, j'ai appris des choses au passage donc pas déçu par ce livre mais pas emballé non plus

Une intrigue un peu linéaire, mais qui prend un coup d'accélérateur vers la fin de l'ouvrage. Un style un peu "passe partout", avec des descriptions assez pauvres, ne permettant pas vraiment de s'imaginer l'Islande et ses paysages. Un moment sublime, quand l'auteur décrit les derniers instants de Athanasius.

J'ai trouvé cette histoire vraiment très longue !!
j'ai envie de dire "tout ça pour ça .... "

Un excellent polar, dans un univers échiquéen qui m'est cher... on découvre le passé de Marion Briem. Les descriptions sont bien menées. Par contre, j'ai été surpris de quelques imprécisions de traduction (le traducteur traduit "move" par "mouvement" quand il parle à vrai dire des "coups" (bonne traduction) aux échecs... un joueur d'échecs ne s'y trompe pas...).

Le contexte de la guerre froide et les intrigues qui entourèrent le match Fischer-Spassky sont bien décrits, l'atmosphère est lourde. Un coup de maître dans la littérature romanesque qui prend pour thème le jeu d'échecs.