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3,65

sur 3919 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Alors que Bérenger et Jean prennent tranquillement un verre dans un café, deux rhinocéros font leur apparition. Surprise, incrédulité, incompréhension. Mais le phénomène se reproduit plusieurs fois : les gens se métamorphosent en pachydermes et la contagion semble s'accentuer d'heure en heure...

I comme Ionesco.
R comme Rhinocéros.
A comme Absurde.
F comme Faut quand même connaître le contexte pour comprendre la portée de ce texte bourré de métaphores surréalistes et de situations plus barrées les unes que les autres ! le lecteur lambda saurait-il déjouer de lui-même les entrelacs d'une telle pièce ? Une fois le parallèle établi avec le nazisme et le totalitarisme, les sentiments à la lecture oscillent entre captativité dubitative et lassitude inextinguible.
J'ai préféré les parties 2 et 4, sans doute car les 1 et 3 sont basées sur le principe d'écho sur-répétitif, peut-être en tant que procédé de martèlement idéologique.
Qu'à cela ne tienne, quelque part entre le trop long et le trop profond, cette pièce de Ionesco s'est perdue dans les méandres de ma compréhension pourtant avertie.
Une curiosité toutefois à voir... par curiosité.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Nous avons tous un écrivain encensé et adulé par l'histoire auquel rien à faire, impossible d'accrocher. ‘Rhinocéros' est une pièce célèbre pour sa dénonciation du fascisme et de la tendance moutonnière des êtres humains. Mais j'ai beau faire, je n'y vois qu'une chose : une coquille vide. Une très jolie coquille du reste, couleur cétoine à l'extérieur et nacre à l'intérieur. Mais vide.

Quand la pièce est écrite, en 1959, la guerre est finie. le travail d'analyse a commencé. Milgram n'a pas encore mené ses fameuses expériences ; néanmoins la montée et le triomphe du fascisme ont déjà fait l'objet de nombreuses réflexions. La masse documentaire est plus que conséquente. Et il est déjà acté que l'adhésion au national-socialisme s'est faite pour des motifs plus que variés allant, précisément, du national au socialisme en passant par le plus parfait opportunisme. Et pas une miette de cette complexité n'apparaît là.

Les humains deviennent des rhinocéros parce que leur voisin, leur conjoint ou leurs amis le sont devenus, dans un processus presque incontrôlable et irréversible. Pourquoi n'y a-t-il pas d'humain tentant de se faire passer pour des rhinocéros, dissimulés sous des défroques de drap gris et des cornes coupées dans des manches à balais ? Nus à quatre pattes, broutant de l'herbe en grognant dans l'espoir de réussir à se métamorphoser ? De rhinocéros tentant de cacher leur orteil resté humain, mais une fois seul le contemplant avec désespoir ? Les possibilités étaient multiples.

La transformation est brutale et manichéenne. Rien à voir avec la corruption distillée goutte à goutte dans ‘Les visiteurs du soir', autre célèbre dénonciation métaphorique du fascisme. Et la révolte finale de Bérenger est un triomphe de l'humanité bien basique, en comparaison des coeurs de pierre continuant à battre. Pourquoi reste-t-il humain d'ailleurs, lui l'homme qui s'est toujours laissé porter ? Au fond, c'est là la seule question intéressante.

Le théâtre de Ionesco me fait irrésistiblement penser aux grands ensembles des années 70. A l'époque, on y voyait quelque chose de révolutionnaire, bouleversant les normes artistiques. Aujourd'hui, les ternes et froides incarnations de concepts s'étant avec le temps révélés assez creux...
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Je n'ai pas trop aimé cette pièce de théâtre que j'ai trouvé un peu trop plate. le fait que le rhinocéros représente la férocité des soldats pendant la guerre est intéressant mais il manque ce petit quelque-chose qui a fait que je n'ai pas apprécié plus que ça. L'écriture ne m'a pas tellement attirée mais c'est une pièce qui mérite d'être lue pour son originalité et sa vive perception des hommes. Par contre, j'ai beaucoup aimé la dernière scène où Bérenger se retrouve face aux rhinocéros et hésite beaucoup ; Préférerait-il être comme eux - un rhinocéros - ou rester humain? Et le fait qu'il finisse par accepter d'être humain - de toute façon il n'avait pas le choix, il était destiné à le rester jusqu'à sa mort - et qu'il décide de combattre et de défendre la race humaine est intéressant.
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L'humanité ne serait-elle qu'un vaste troupeau, que des bergers cupides orientent à leur guise ? Voilà le propos de Ionesco avec sa pièce Rhinocéros, le thème de l'individu qui disparaît pour se fondre dans le moule de la normalité.
Voir passer un rhinocéros, fut-il africain ou asiatique dans un petit village français n'est certes pas "normal". Mais alors, si tout le monde se transformait en rhinocéros, la bienséance voudrait que l'on suive l'exemple, chacun justifiant son choix selon sa perception étriquée du monde. A la fin, l'original serait alors l'humain au milieu des bêtes sauvages.
Avec ces trois lignes, je pense avoir résumé assez fidèlement l'histoire. Postulat absurde, raisonnement absurde, théâtre absurde, sainte trinité qui gouverne la pièce.
Les interprétations habituelles y trouvent un chef d'oeuvre, la dénonciation des régimes totalitaires où des comportements humain de collaboration brutalement illustrés par la seconde guerre mondiale. Quand à moi, je lâche prise et je baille.
Sous sa forme écrite, le théâtre fait l'économie de la description pour se concentrer dans le dialogue, exercice de style difficile et peu valorisant. du coup le talent de l'écrivain disparaît derrière celui du metteur en scène ou celui des acteurs seuls capables d'habiller dignement des conversations. Et bien je peux affirmer que c'est encore pire pour le théâtre absurde. Les réflexions deviennent incohérentes, et les échanges pénibles.
Je pense sincèrement que Rhinocéros est une bonne pièce mais je suis persuadé qu'il faut impérativement la voir avant de la lire. Ne serait-ce que pour vivre tout ces moments de silence et ces intonations donnant parfois au surréaliste un ton comique.

Quand au fond de commerce de la pièce, que j'interprète comme une analyse de la normalité. Génie ou pas, je ne suis pas convaincu. Pas plus que la ritournelle éducative servie par des donneurs de leçon borné lorsque leur progéniture suit les autres enfants dans leurs bêtises collectives: Si tout le monde se jetait dans un puis, est-ce que tu ferais pareil ?
Peut-être que oui, peut-être que non. A vrai dire si la question est simpliste, la réponse est potentiellement intéressante. Sauf le propos de Ionesco ne semble pas vraiment plonger sous la superficialité des raisonnements communs.
Lien : http://oiseauchanteur.blogsp..
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J'avoue que même si cette pièce laisse une grande ouverture et permet de nombreuses interprétations possibles et bien que celle-ci se lise très vite, j'ai tout de même eu un peu de mal avec sa lecture. Il est vrai que lorsque l'on s'attaque à une telle pièces, le lecteur s'attend plus ou mons à du théâtre de l'absurde, ce qui est le cas ici mais je n'ai pas réellement réussi à rentrer dans la pièce. Parmi les nombreuses interprétations que l'on peut tirer de cette pièce, il y a avant tout, du moins, selon moi, celle de la différence, celle de se sentir opprimé lorsque l'on est exclus et aussi celle de l'enrôlement dans un régime totalitaire.
Dans le fonds, je sais que cette pièce a une grande valeur et c'est pour cette raison que je vous recommande de venir juger par vous-mêmes !
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J'ai bien aimé le côté fou du livre, un peu tiré par les cheveux mais c'est ça l'absurde; j'ai également trouvé ce livre subtil quant au message qu'a voulu faire passer Ionesco.

Je suis tombée sur ce livre à l'oral du bac français et il m'a porté chance. Merci à toi, Rhinocéros! Aussi, c'est grâce à toi si je me suis réconciliée avec le théâtre.
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toujours pas fan de théâtre écrit, j'ai eu du mal à rentrer dedans, je trouvais les dialogues un peu poussifs au début. Les personnages ne paraissent pas attachants et la réflexion philosophique m'a un peu échappé. Bref, je crois que je vais arrêté de lire des pièces de théâtre, ce n'est visiblement pas fait pour moi.
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Déroutant, un monde totalement imaginaire, fictif ????
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Allégorie absurde du nazisme, que dire de plus? Les hommes se transforment en rhinocéros. On ne s'en étonne presque pas. Bérenger seul se pose de question. Il est, à la fin, le seul homme. L'amour n'a pas sauvé Daisy. Quand la machine est lancée, rien ne l'arrête. L'impensable a lieu, le nazisme, les rhinocéros. Avouons-le, je ne suis pas convaincu. Cela me paraît facile. Je ne vois pas ce que ça éclaire. Grosses ficelles ? A nouveau le problème du théâtre. C'est sur scène qu'il faudrait voir Rhinocéros, c'est leur présence réelle, hors papier, qu'il faudrait sentir, leurs courses comme les bottes nazies, l'envahissement de leur lourde présence. Les tableaux de papiers affadissent. Faut-il lire le théâtre ?
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Déjà, il faut savoir que je n'aime pas lire le théâtre, ensuite la seule pièce de Ionesco que j'ai vu c'est la Cantatrice Chauve que j'ai trouvé franchement chiante je me suis même endormi devant donc pas très emballé par l'idée de le lire. Mais bon on sait jamais, peut-être une bonne surprise. Ça ne le fut pas.
Tout le 1er acte est chiant, il ne se passe rien. Les personnages ont des débats de gosses sur quel rhinocéros a 1 corne. Bref c'était chiant. On retrouve le style de la Cantatrice Chauve dans le sens où c'est n'importe quoi et c'est incompréhensible. Les personnages essaient d'être drôles, mais ils ont juste l'air idiots.
Ça commence à devenir intéressant seulement à partir de l'avant-dernier tableau où le gars se transforme, mais c'est beaucoup trop tard et dès le 1er Acte, j'ai arrêté de m'investir. Il ne se passait vraiment rien.
Point important, je pense que c'est un peu comme le Petit Prince dans le sens où je n'ai pas compris le message et que forcément ça nuit à mon appréciation. Mais franchement ça n'a pas été une lecture très agréable.
Comme on a jamais la réponse de savoir quel rhino a 2 cornes ou une, j'ai été obligé d'aller voir. Pour ceux qui veulent savoir, celui d'Asie en a une et celui d'Afrique en a deux.
Bon bah voilà pour cette critique. Pas grand-chose à rajouter. Lisez-le pour vous faire un avis. Je n'ai juste pas aimé.
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