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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tel un Jonas des temps modernes, Joe Haak se retrouve mystérieusement propulsé par un roqual sur le rivage d'un tout petit village de pécheurs perdu au fin fond de l'Angleterre.
Ce brillant mathématicien employé comme analyste dans une banque d'affaire de la City a été poussé par son patron à jouer l'apprenti sorcier en ajoutant une dimension tout a fait inhabituelle au programme informatique qu'il a conçu. Mais quand ce programme capable de prédire les mouvements du marché boursier provoque une perte catastrophique pour la banque, Joe est désigné pour en porter la responsabilité. Il ne peut alors que fuir.
C'est ainsi qu'il échoue dans un hameau cornique où il découvre que la vie peut être paisible, que le temps peut s'écouler plus lentement et que tout peut arriver. Le meilleur comme le pire....

John Ironmonger tisse ici une fable originale qui mêle réalité économique, mythes anciens, légendes bibliques et philosophie politique sur fond de scénario catastrophe. Il imagine ce qui se passerait si le monde que nous prenons pour acquis s'effondrait tout d'un coup, si l'apocalypse s'annonçait et que l'humanité menaçait de retourner à l'âge de pierre.
Sans oublier la baleine est un roman surprenant dont il ressort un fort sentiment d'urgence. La sensation qu'il reste peu de temps pour tenter d'éviter, si possible, toute une série de désastres climatiques, économiques, sanitaires etc. Des périls résultant de la domination souveraine d'un capitalisme spéculatif devenu une réelle menace pour l'humanité et la planète.
Le roman de John Ironmonger se lit facilement même en n'étant pas initié aux arcanes de l'économie mondiale et de ses risques systémiques. Il n'y a rien de rébarbatif dans ce récit intelligent qui distrait tout en faisant réfléchir.
J'ai passé un excellent moment avec Joe Haak et les habitants de St Piran.
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Alors que Charity, jeune adolescente, promène son chien au bord de la plage quasi déserte de Saint Piran, petit village de Cornouailles, elle découvre échoué sur le sable un homme entièrement nu. Pas mort mais inerte… Qui est ce garçon dont l'arrivée est d'autant plus surprenante qu'elle correspond à l'apparition d'une baleine ? Personne ne le sait. Avec l'aide de quelques villageois elle le ramène chez le médecin du village.

Une seule et unique route mène jusqu'à Saint Piran ce qui explique que ce hameau a très peu de visiteurs et quasiment pas de touristes, la présence de cet homme est donc des plus étranges, d'autant qu'il reste très mystérieux sur les raisons qui l'ont emmené jusqu'ici.

Ce nouveau venu va bouleverser la quiétude du village et nous faire passer un excellent moment, en compagnie d'un auteur, qui fut spécialiste des sangsues d'eau douce, excusez du peu ! Une galerie de personnages hauts en couleur et une réflexion sur notre société et ses dérives.

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce roman surprenant, qui se lit facilement tant il est bien écrit et prenant. On plonge dans l'ambiance de cette petite bourgade, alternant le quotidien du village quelque peu malmené par l'arrivée de cet étranger et les nombreux flash-back qui permettent de comprendre les raisons qui l'ont poussé à partir de la banque dans laquelle il travaillait jusque-là. Sans compter l'épisode savoureux de la grippe espagnole.

Une fable originale et revigorante, à rajouter dans ses lectures de l'été.
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je referme ce roman déniché lors du désherbage de ma bibliothèque un peu perplexe, tant je me suis retrouvée hors de ma zone de confort.
Ma curiosité a été piquée par la quatrième de couverture et je l'ai posé dans ma PAL en me disant "ça devrait être sympa, une transition entre deux romans sérieux/sagas ...".
Finalement, le roman s'est avéré plus sérieux (mais aussi drôle) que je m'y attendais. D'abord, je me suis retrouvée à lire des pages sur le trading et la finance, sans me lasser et en comprenant tout : mon collègue de SES serait fier de moi ! Alors que ce sujet m'a dissuadé notamment de poursuivre la saga LArgo Winch avec ses OPA etc.
Ensuite et surtout, ce roman m'a interpellé à cause du sujet : écrit et publié en 2015, il traite ... d'une épidémie de grippe mondiale qui désorganise et paralyse la planète entière, et bouleverse le quotidien d'un petit village de Cornouailles. Lu après les événements liés au COVID, ça fait bizarre ! Enfin, je dirais que j'ai froncé les sourcils en lisant les grandes envolées pessimistes du premier tiers (le patron de notre héros Joe) et j'ai presque été émue aux larmes avec le développement de l'histoire pendant et après l'épidémie, un développement fondamentalement positif quant à la nature humaine ... et très réconfortant, car aux antipodes des films apocalyptiques version US où c'est "Chacun pour soi et Dieu pour tous" (ou pas).
Je regrette cependant quelques maladresses d'écriture, quand souvenirs et faits du présent s'entremêlent sans crier gare même visuellement dans la mise en page : il faut bien suivre/ être attentif/ ne pas être trop fatigué(e)
En bref : une lecture donc surprenante et plutôt plaisante quant au fond, malgré le scénario initial plutôt catastrophiste et une narration parfois un peu maladroite !
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A la manière d'un conte, John Ironmonger tisse de manière subtile une histoire qui, flirtant avec le farfelu, conduit le lecteur à réfléchir sur ce que devient notre monde. Quand les traders régentent une économie de marché surpuissante, que reste-t-il des relations humaines ? Et que ferions-nous aux portes de l'Armageddon symbolisé ici par une épidémie de grippe ?
L'auteur revisite la parabole de Jonas et de la baleine et son héros, Joe Haak, échoué sur la plage juste avant qu'on y découvre un rorqual, est un personnage sympathique, mathématicien programmeur au service d'une banque de trading qui a conçu un logiciel de prévisions. C'est ainsi que, préfigurant la catastrophe sanitaire à venir et ses conséquences sur l'économie mondiale, il se met en tête de prévenir la population et de l'aider.
Le roman alterne avec bonheur la petite histoire des habitants de Saint Piran et les flashbacks avant le krach et s'il se termine sur une note un peu trop romanesque, il n'en reste pas moins écrit avec finesse et se lit d'une traite.
Bref, je me suis régalée !!!

Un grand merci à Valentine des éditions Stock grâce à qui j'ai passé un excellent moment de lecture !
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On peut se demander comment les éléments de récit donnés par le synopsis vont s'imbriquer efficacement, et il est vrai que j'ai mis du temps à adhérer et complètement lâcher prise. Mais on est surpris au fur et à mesure par la finesse d'écriture et le tempo imposé par l'auteur qui arrive peu à peu à nous transformer en quasi-habitants de Saint-Piran.

1/ La fameuse baleine: on la voit au début, elle qui semble avoir sauvé (exprès?) notre jeune héros en le ramenant sur la plage. Ensuite, chacune de ses apparitions confronte les hommes à leur place dans le monde et à leur destin. Quand elle vagabonde dans l'océan, elle est le monstre qui domine. Quand elle s'échoue sur la plage, elle agonise et a besoin d'aide. Quand la fin du monde est proche, elle tient un autre rôle dans une initiative heureuse et solidaire.

2/ Un dialogue entre finance et spiritualité : point de morale grandiloquente dans ce dialogue, mais l'histoire nous permet d'assister à un long huit clos entre notre héros, analyste financier qui tente de prédire l'avenir avec des chiffres, et le vicaire, qui remet tout calcul prospectif entre les mains de Dieu. Ces deux personnages que tout oppose vont se retrouver sur un point : la fatalité qui accable l'espèce humaine et les dépasse. S'ensuit une réflexion sur le "comment" pour répondre à cette fatalité.

3/ Un message optimiste : on parle de potentielle fin du monde, avec une catastrophe toute bête qui va agir sur le monde entier à la vitesse des avions. le héros veut faire quelque chose de bien, pour se racheter de sa vie de financier apparemment, en se disant que les hommes se livreront à une guerre sans merci dès que la nourriture viendra à manquer. Mais à l'échelle de ce village, on assiste à autre chose qui apporte un souffle aussi frais que la mer des Cornouailles.
Lien : http://t-as-vu-ma-plume.over..
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Joe, brillant analyste de la City, conçoit un logiciel qui tel Cassandre prévoit le pire. Fuyant sa créature, la City, ce qu'il pense avoir provoqué comme crise financière, il se retrouve au bout de nul part, en Cornouailles, à St Piran. Sa route va croiser celle de la Baleine et d'une communauté humaine, avec ses défauts mais aussi ce fabuleux pouvoir d'être imprévisible.
Un joli conte qui cadrait bien avec cette période de Noël et de fin d'année. Je me suis laissée prendre au jeu et ce fut fort agréable !
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Amis lecteurs, amies lectrices, bienvenue à St Piran ! Ici, chacun pourra vous raconter sa propre version de l'histoire devenue légende: celle de l'homme qui fut déposé nu sur la plage par une baleine et qui changea le destin du village !

Ce roman est construit un peu comme une fable. On y trouve de l'humour bien british, décalé, une baleine, un analyste financier, un village paumé de Cornouailles, la grippe espagnole...on mixe le tout et ça fait un roman très réussi pour l'été. C'est original, vivifiant et drôle.

Bonne lecture !
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Outre que ce livre est très plaisant, fait réfléchir et apprend plein de choses... .
Son originalité tient dans la double lecture qu'on peut en faire aujourd'hui (impossible à sa sortie..) : je n'ai pas pu m'empêcher d'interpréter avec ma vision post covid et en parallèle de me projeter : "Ça je ne l'aurais pas vu comme ça avant le Covid."
C'était très intéressant.
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« La baleine et le trader » ou « l'arche de Joe » ainsi pourrait se nommer cette fable de John Ironmonger , ou peut-être un conte philosophique , voire une parabole biblique sur ce qui pourrait être notre proche avenir . Mais contrairement à la vision pessimiste majoritaire l'auteur a confiance en l'humanité pour se sortir des pires galères (qu'elle se crée elle-même). Ce récit bien mené à la construction raffinée , ces personnages attachants dans leur diversité ,font du bien au moral. Et comme on aimerait y croire !
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La fin du monde.
L'ultime effondrement ! La civilisation qui part en coudes. Les iphones servent à caler les commodes. Plus de tweets, plus d'essence, plus de touristes et plus de librairies itou...
La merde quoi !
Cette vision riante d'un avenir en fleur a alimenté un certains nombres d'oeuvre, littéraires. Et si vous remarquez bien... Il est assez rare qu'un franc sourire nous tire les commissures vers le haut à la lecture/vision/écoute de ces oeuvres apocalyptiques.
John Ironmonger innove et pond un livre charmant, une comédie anglaise sur fond de catastrophe financière, pénurie des ressources etc. Quand Kiervel rencontre de Kersauson, mais à l'anglaise. Ça change tout.
John n'évite pas tout à fait un manichéisme romantique, du moins le croit-on, opposant le bon sens du rural rugueux à l'avidité sans frein de la City. Et puis, on se rend compte, au fil des pages, que tout cela est un peu plus compliqué que nos préconçus. Alternant la peinture pittoresque des locaux de Saint Piran et les mécanismes eschato-économiques menant à l'écroulement brutal de nos sociétés.
Ironmonger nous livre un livre délicieux et profond. Porté par une plume alerte, incisive et quelque peu mélancolique, on passe du rire aux perles salées aux coins de nos paupières. Une ode aux petits, aux trous perdus, un peu forcé peut-être mais qui fait plaisir à lire.
L'on suit avec un plaisir grandissant la rédemption d'un analyste financier qui fait l'apprentissage du bonheur, sauvé (deux fois) par une baleine ; ramené à la vie par les hommes et les femmes d'un petit village des Cornouailles, qui au lieu de se sauter à la gorge pour la dernière goutte d'eau, font le pari d'une mise en commun intelligente.
Un bon coup dans les baloches au survivalisme burné, mode "faut s'armer et buter tout ce qui se présente".
Un vigoureux frontal au néo libéralisme triomphant.
Dans ta face Adam Smith !
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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