A vingt ans, en 1967, en Autriche, “on n'a pas d'histoire à proprement parler, ni d'avenir immédiat qui se dessine. Les choses ne vous arrivent jamais”. Alors, pour qu'enfin des choses leur arrivent, Siggy et Graff quittent l'université pour un road-trip jusqu'à l'Italie. Un départ symbole de liberté… Mais comment se sentir libres quand, au zoo de Vienne, tant d'animaux restent prisonniers ? Généralement considéré comme mineur,
Liberté pour les ours n'est certes pas le titre à conseiller à qui voudrait découvrir
John Irving. Mais il y a quelque chose d'émouvant à relire a posteriori ce premier roman dont les évidentes maladresses, qu'on imputera à la fougue de la jeunesse, annoncent tout ce que l'on prend plaisir à voir se développer dans les romans suivants : un sens remarquable de l'absurde, un regard à la fois fantasque et inquiet, et une narration d'une vivacité rare, qui fait entrer le roman picaresque dans la modernité.
Lien :
https://www.instagram.com/p/..