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Citations sur Une prière pour Owen (161)

Quand meurt, de façon inattendue, une personne aimée, on ne la perd pas tout en bloc ; on la perd par petits morceaux, et ça peut durer très longtemps. Ses lettres qui n'arrivent plus, son parfum qui s'efface sur les oreillers et sur les vêtements. Progressivement, on additionne les pièces manquantes.
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Depuis le lointain Noël 1953, j'ai toujours considéré cette période de fête comme un enfer pour les familles qui ont subi la perte d'un être cher et qui ne sont pas au complet ; la prétendue coutume des cadeaux vaut autant pour ceux que l'on donne que pour ceux que l'on reçoit. C'est à Noël que nous prenons conscience de ce qui nous manque.
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C'est le plus instruit qui améliorera la société ; pour l'améliorer, il faut d'abord en faire la critique, et nous fournissons les outils nécessaires. Naturellement, les étudiants les plus brillants commenceront à améliorer la société en nous critiquant.
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Quand meurt, de façon inattendue, une personne aimés, on ne la perd pas tout en bloc ; on la perd par petits morceaux, et ça peut durer très longtemps. Ses lettres qui n'arrivent plus, son parfum qui s'efface sur les oreillers et sur les vêtements. Progressivement, on additionne les pièces manquantes. Puis vient le jour où l'un de ces petits manques fait déborder la coupe du souvenir ; on comprend qu'on l'a perdue, pour toujours... Puis vient un autre jour, et une nouvelle petite pièce manquante.
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La mémoire est un monstre ; vous oubliez; elle, non. Elle se contente de tout enregistrer à jamais. Elle garde les souvenirs à votre disposition ou vous les dissimule, pour vous les soumettre à la demande. Vous croyez posséder une mémoire, mais c'est elle qui vous possède!
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La mémoire est un monstre : vous oubliez ; elle, non. Elle se contente de tout enregistrer à jamais. Elle garde les souvenirs à votre disposition ou vous les dissimule, pour vous les soumettre à la demande. Vous croyez posséder une mémoire, mais c'est elle qui vous possède !
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Je partage de dégoût de ma Grand-Mère pour le mot recteur, c'est trop proche du mot rectum pour être pris au sérieux.
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Maintenant, il y avait une raison concrète à mon angoisse, mais je me sentais mal à l'aise : en quoi la mort de Marilyn Monroe pouvait-elle me concerner ?
"ELLE NOUS CONCERNE TOUS, me dit Owen Meany quand, ce soir-là, je lui téléphonai. ELLE ÉTAIT L'IMAGE MÊME DE NOTRE PAYS : PLUS TRÈS JEUNE MAIS PAS ENCORE VIEILLE ; UN PEU ESSOUFFLÉE, D'UNE TRÈS GRANDE BEAUTÉ, PEUT-ÊTRE UN PEU BÊTE, ET PEUT-ÊTRE PLUS INTELLIGENTE QU'ELLE N'EN DONNAIT L'IMPRESSION. ET ELLE ÉTAIT A LA RECHERCHE DE QUELQUE CHOSE. JE CROIS QU'ELLE VOULAIT S'AMÉLIORER. REGARDE LES HOMMES DE SA VIE ... JOE DI MAGGIO, ARTHUR MILLER, PEUT-ÊTRE LES KENNEDY ... REGARDE COMME ELLE ÉTAIT DÉSIRABLE. C'EST CE QU'ELLE ÉTAIT : DÉSIRABLE; ELLE ÉTAIT DRÔLE ET SEXY - MAIS VULNÉRABLE AVANT TOUT. ELLE N'A JAMAIS ÉTÉ TOTALEMENT HEUREUSE. ELLE ÉTAIT TOUJOURS UN PEU TROP GROSSE. EXACTEMENT A L'IMAGE DE NOTRE PAYS !"
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Si regarder la télévision ne fait pas mourir plus vite, ça finit sûrement par rendre la mort plus attirante ; car la télévision, sans vergogne, présente la mort de façon si sentimentale et si romantique que les vivants ont l'impression, rien qu'en restant en vie, d'avoir manqué quelque chose !
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Cette attitude m'est aussi familière que les vomissements rituels d'Hester au Nouvel An. Nous étions en 1963 ; Hester se vidait dans la roseraie pendant qu'Owen et moi nous regardions la télévision. Il y avait 16300 soldats américains au Vietnam. Pour le Nouvel An 1964 : 23300 ! Hester dégueulait à nouveau tripes et boyaux. Il me semble que le redoux était précoce cette année-là, puisque Hester vomissait sous la pluie... à moins que ce ne fût en 1965, quand il y avait 184000 soldats américains au Vietnam. Hester ne cessait de vomir, elle faisait du non-stop. Elle étiat farouchement opposée à la guerre du Vietnam ; radicalement. [...]
Le 31 décembre 1966, il y avait 385300 soldats américains au Vietnam ; 6644 avaient été tués en opération. Cette année-là, nous n'étions pas ensemble pour le réveillon. Je regardai la télévision en solitaire, au 80 Front Street. J'étais certain qu'Hester, où qu'elle fût, dégueulait ; mais où ? En 1967, il y avait 485600 Américains au Vietnam ; 16021 y avaient trouvé la mort. Une fois de plus, je regardai seul la télévision. J'avais un peu trop bu ; j'essayais de me rappeler quand Grand-Mère s'était offerte une télévision couleur, mais en vain. J'avais tellement bu que je dus aller vomir dans la roseraie, moi aussi ; il faisait bougrement froid, et j'espérai, pour son bien, qu'Hester vomissait sous des cieux plus cléments.
Owen, lui, se trouvait sous un climat plus chaud.
Je ne me rappelle ni où j'étais ni ce que je fis au Jour de l'An 1968. Il y avait 536100 soldats américains au Vietnam, encore environ 10000 de moins qu'à notre période de pointe. Seulement 30610 avaient été tués au combat, 16000 de moins que le nombre total. Mais où que je fusse à ce moment-là, je sais que j'étais ivre mort et que je vomissais ; où que pût être Hester, je sais qu'elle aussi était soûle et vomissait.
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