Une veuve de papier

Elle* soutenait que le meilleur détail romanesque était le détail choisi, et non celui remémoré ; car la vérité romanesque ne se réduit pas à la véracité de l'observation - affaire de journalisme. Le meilleur détail, dans le roman, c'est celui qui devrait définir le personnage, l'épisode, l'atmosphère. La vérité romanesque, c'est ce qui doit arriver dans une histoire, pas forcément ce qui est effectivement arrivé dans la vie.
(p 415)
* Ruth Cole

Il* lisait des romans, parce qu'il y trouvait les meilleures descriptions de la nature humaine. Les romanciers qui avaient sa faveur ne laissaient jamais entendre qu'on puisse changer le pire des comportements humains. Ils pouvaient réprouver tel ou tel de leurs personnages d'un point de vue moral, mais changer le monde n'était pas leur affaire ; c'étaient des conteurs, qui narraient des histoires intéressantes, avec des personnages crédibles. Les romans qu'il aimait avaient des intrigues complexes, qui mettaient en scène des gens authentiques.
(p 494)
* Harry Hoekstra

-Dis-moi, répéta-t-elle à son père, ils sont morts?
- Oui, Ruthie.
-Et morts, ça veut dire qu'ils sont cassés ?
-Hmm, leurs corps, oui, sont cassés.
- Ils sont sous la terre ?
-Leurs corps, oui.
- Mais ils sont pas tout à fait partis?
-Hmm, tant qu'on se souvient d'eux, non. Ils ne sont pas partis de nos cœurs ou de notre tête, dit son père.
-C'est comme s'ils étaient à l'intérieur de nous ?
-Hmm...

J'en ai fini avec les alcools - à partir de maintenant, je m'en tiens au vin et à la bière.

On n'est pas seul quand on a un roman.

Une fille qui mourrait avant d'avoir fait l'amour, moi, je dirais qu'elle a de la chance. Mais un garçon,mon Dieu..., vous ne pensez qu'à ça, vous autres, les garçons et les hommes. Ce n'est pas vrai ? Vous rêvez d'autres choses ? (p. 85)

Mais comment faire la différence entre tomber amoureux et imaginer qu'on tombe amoureux? Tomber amoureux pour de bon est déjà une opération de l'imagination.

Superbe, du grand Irving.

Superbe, du grand Irving.

Ne pleure pas, mon poussin, dit Marion à sa fille unique. C'est Eddie et moi, c'est tout.