Foxcraft est une trilogie animalo-fantastique mettant en scène Isla, une jeune renarde inexpérimentée qui réchappe par hasard à l'attaque de sa tanière par Les Possédés. Tout en fuyant pour sauver sa vie, elle se jure de retrouver sa famille, en particulier son frère adoré, Pirie.
Je crois qu'avec moi, les récits ayant pour personnages principaux des animaux, ça passe ou ça casse. J'ai adoré L'Appel de la forêt, Croc-Blanc et le premier tome du Royaume des Loups, mais La Guerre des Clans m'a en revanche laissée de marbre.
Malheureusement, c'est dans cette catégorie que je classerai également Foxcraft. Je n'ai pas du tout accroché. J'ignore si c'est dû à l'intrigue ou à la plume, mais dès le début, j'ai trouvé que le récit manquait de fluidité, j'avais du mal à me projeter dans les scènes, les décors, les actions…
Il faut dire que le point de vue « renard » est très maladroit. Que les humains deviennent des « peaux-nues », les voitures des « broyeuses » et les routes des affluents de la « Rivière de la mort », d'accord (le dernier est même assez poétique et original), mais à côté de ça, il est question de fenêtres, de portes et d'autres termes pas du tout adaptés à la narratrice.
Les poubelles, notamment, deviennent des « boîtes à roulettes ». À ROULETTES ! C'aurait vraiment été plus saugrenu d'employer directement le mot adéquat ? Tant qu'à osciller entre descriptions aussi détournées qu'alambiquées (dans certains cas) et emploi d'un vocabulaire incohérent dans l'esprit d'un animal, autant tabler davantage sur le second, par souci de limpidité.
Au-delà des choix d'écriture, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Isla est l'archétype de l'héroïne à l'orgueil mal placé, incapable de faire quoi que ce soit de ses coussinets, mais qui ne peut pas s'empêcher de se braquer contre autrui quand elle est tout sauf en position de le faire, et Siffrin…
Eh bien, Siffrin, c'est l'archétype du deuxième protagoniste sorti de nulle part pour sauver le premier et lui apprendre les codes, les règles et les mystères d'un monde qu'il ne connaît pas ou peu, et qui cache évidemment son lot de secrets.
Quant au scénario, je l'ai trouvé vide. J'ai plus eu le sentiment de tourner en rond que de courir après Pirie. Tout ce temps passé à suivre la Rivière de la mort, à se cacher, à grimper, à revenir sur ses pas, dans un environnement urbain qui ne change pas, tout ce battage autour de la « géante ailée » pour finalement y consacrer quatre lignes et l'oublier aussi sec…
Quoique ce livre soit très court, il m'a paru interminable. Et ennuyeux. J'ai les tomes suivants dans ma PAL, j'espère qu'ils parviendront à me happer davantage, mais en l'état, c'est une lecture que je ne recommande pas. Peut-être aux enfants de 10-11 ans, et encore… Plus jeunes, je crains qu'il n'y ait des passages trop durs, et plus grands, qu'ils soient aussi déçus que moi.
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