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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En général, j'aime beaucoup les livres de Kazuo Ishiguro car j'adore sa plume mais également car j'aime l'ambiance particulière dans laquelle il arrive à nous plonger... Malheureusement, pour cette lecture, il n' y a que sa plume que j'ai apprécié et c'est ce qui m'a permis de terminer ma lecture au final. Je n'ai ressenti aucune empathie durant cette lecture, je ne me suis attachée à aucuns personnages et je les ai trouvés trop effacés, même ceux que l'on côtoie dans le présent de Christopher. Et même si le thème fétiche de l'auteur est bien présent, à savoir la mémoire et les souvenirs, j'ai été très loin d'être aussi emportée et touchée par la mélancolie que lors de ma lecture des Vestiges du jour et loin d'être aussi confuse mais émerveillée que par celle du Géant enfoui...
L'histoire de Christopher est pourtant intéressante à suivre. Cet homme qui a réussi sa vie en devenant un détective renommé nous fait part de son passé et de son enfance dans la partie internationale de Shanghai, avant la seconde guerre mondiale et le début du conflit sino-japonais. Cette partie de sa vie lui est maintenant un peu confuse, ce qui fort compréhensible vu l'âge qu'il avait lors de son rapatriement en Angleterre, mais il prend conscience en vieillissant que beaucoup de mystères entoure encore la mort, ou du moins la disparition, de ses parents. Parvenu à un haut rang de la société, il estime qu'il est maintenant de son devoir de lever le voile sur cette sombre histoire, quitte à réveiller de vieux démons et dévoiler une sombre vérité.
Les seuls moments que j'ai vraiment apprécié durant cette lecture sont ceux où nous sommes dans le passé de Christopher, dans la grande maison familiale, entouré de ses parents, de Mei et de son ami Akira...On sent déjà que quelque chose se trame mais Christopher est bien trop jeune pour se demander quoi. On se laisse porter par le récit et on suit les turpitudes d'un enfant attachant et de son ami, tout deux étrangers dans une ville internationale.
La partie présente du roman est finalement ce qui m'a déplut durant la lecture et bizarrement, toute cette histoire avec Sarah. Je ne sais pas trop pourquoi mais j'aurais préféré que l'auteur nous livre simplement les souvenirs et les moments marquants de l'enfance du petit Christopher...La partie sur la guerre sino-japonaise est bien sûre intéressante à découvrir mais je pense que je n'avais pas envie de lire ce genre de récit à ce moment là. Kazuo Ishiguro, par le récit de Christopher, veut nous informer que malgré tout, l'Europe était loin d'être innocente dans le trafic d'opium qui sévissait à l'époque en Asie et qui a peu à peu fait naître d'autres conflits, en Asie mais aussi dans le monde entier...Nous découvrons également que les différentes mafias étaient encore bien installées en Asie et que leurs rôles de mercenaires pouvaient vraiment faire pencher la balance...
J'admets que j'ai été touché en apprenant la vérité sur la mère de Christopher et la dernière scène entre ces deux personnages est à fendre le coeur....

Même si je n'ai pas totalement adhéré à cette lecture, et que je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt sur ce qui m'a gênée, j'en retiens surtout que Kazuo Ishiguro nous livre des informations intéressantes sur une partie de l'histoire de Shanghai que je ne connaissais pas. Et puis, rien que pour sa plume que j'aime un peu plus à chaque lecture, je ne peux que conseiller de lire cet auteur.
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C'est le 3em livre de Ishiguro que je lis et surement celui que j'ai le moins aimé. Je l'ai trouvé vraiment trop lent, les personnages peu attachants et un peu trop d'ellipses de temps qui m'ont perturbée. L'écriture, elle, est toujours sublime.
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Ce roman me laisse une impression assez mitigée. J'ai été très intéressée par la première partie en Angleterre et les nombreux flash-backs sur l'enfance du narrateur dans la Concession internationale de Shanghai. En revanche, je n'ai pas réussi à entrer dans la deuxième partie, l'enquête du narrateur de retour à Shanghai. Je n'ai en effet jamais réussi à croire à ce qui se passait (rien ne me paraissait réaliste) ni à comprendre le narrateur et à m'impliquer à ses côtés. Après les Vestiges du Jour, qui m'avait beaucoup intéressée et émue, je reste donc sur ma faim avec mon deuxième roman de Kazuo Ishiguro, malgré ses qualités.
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Christopher est parti de Shanghai quand il avait une dizaine d'années, après avoir perdu son père et sa mère. Vingt ans plus tard, il est devenu détective privé et s'est fait la promesse d'enquêter sur la disparition de ses parents, blessure qui n'a jamais été atténuée par le temps. Mais son histoire n'est pas seulement personnelle, car elle s'inscrit dans la période d'entre deux guerres, une périodes où les tensions n'étaient pas focalisées qu'en Europe : la guerre fait rage entre la Chine et le Japon, et le no man's land qui s'est créé ne va pas faciliter les choses pour le jeune héros.

Récit chronologique à la première personne, j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Ishiguro, que j'avais trouvé si vraie et si belle dans Les Vestiges du jour et dans Auprès de moi toujours. Ce roman m'a d'ailleurs enchanté dans la première moitié : on découvre petit à petit ce qu'est la vie de Christopher, grâce à un certain nombre de flash-back. Et puis petit à petit je me suis lassée de ce mode de narration (à force de se rappeler le passé, on se dit qu'on voudrait que le présent se déroule un peu plus vite) et l'histoire m'a parue traîner en longueur, jusqu'à une fin un peu décevante (mais bon, les miracles n'existent pas toujours en littérature) et une sensation d'inachevé qui m'a laissé sur ma faim.

Au final un beau roman mais inégal donc un peu décevant.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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le livre est intéressant à plusieurs niveaux. C'est d'abord la description de Shanghai, années 30, donnant cette impression de grouillement de l'Asie nuit et jour, cette impression de ville où tous les vices se retrouvent, ville vénéneuse et décadente. Puis, c'est cette ambiance de fin d'une époque où les européens vivent dans un enclos protégé, loin des contingences locales (la Chine occupée par le Japon à quelques pâtés de maisons…). On sent l'approche de la Deuxième Guerre Mondiale avec la Chine en guerre civile entre les nationalistes et les communistes. Intéressant aussi par la description d'une vie londonienne huppée des années 30 avec l'importance des relations que l'on pouvait nouer à Cambridge.

Au plan psychologique, le travail sur la mémoire que nous propose Ishiguro est remarquable: la transformation que la mémoire fait subir au réel et son influence sur les différences de perception entre les gens. le coeur du livre est l'enfance de Cristopher, sa mémoire de l'enfance, des lieux communs, ses amitiés, son entourage, les peurs de l'imaginaire, la quête de ses parents, la compromission des adultes avec leurs lâchetés et trahisons. L'amitié entre Cristopher et son ami japonais Akira entre 8 et 10 ans est très bien rendue. Par exemple, lorsque les parents renvoient Akira au Japon pour « l'acculturer », cela est un échec car il est rejeté au Japon comme impur, contaminé par la culture occidentale et je crois qu'il existe en japonais un vocable pour nommer un japonais qui a vécu à l'étranger, un impur (kikoku shijo). J'imagine que malgré ses origines japonaises, Ishiguro doit ressentir ceci lorsqu'il retourne au Japon.

Bref, une lecture singulière, qui mélange plusieurs genres (roman d'époque, roman d'initiation, roman policier). La personnalité de Cristopher Banks, le personnage principal, est particulière, comme détachée de la réalité, comme s'il était étranger au monde qui l'entoure; il y a aussi un réel manque d'émotions (aucun affect). Son énorme succès professionnel en tant que detective laisse présager un esprit très rationnel, ce qui cadre mal avec les options qu'il prend dans le roman. Mais il y a dans ce roman un vrai climat (Shanghai, Londres) très bien recrée par Ishiguro.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Cet ouvrage est pour moi étrange. Il est en effet difficile une fois refermé de lui attribuer une note tant je suis déchiré entre un ressenti d'une forme de vide et dans le même temps celui d'avoir fermé un ouvrage puissant. C'est la première fois que ce type de débat interieur est si vif au moment de rédiger une critique. Est-ce ce du à ce mélange de culture occidentale et asiatique, au personnage principal auquel le lecteur a du mal à s'attacher, à cette fin à la fois inattendue et insatisfaisante ? La traduction, dont je ne remets pas en cause la qualité, ne doit certainement pas servir l'appréciation de ce roman si spécifique. Bref, un livre que je ne conseillerais pas mais que je ne déconseillerais pas non plus... Il est temps de cloturer cette critique inutile...
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Dans la continuité de mes relectures de K.Ishuguro, 10 ans après ma première série de lectures, j'ai repris "Quand nous étions orphelins". Lecture dépaysante, agréable, portée par une action, contrairement à la plupart des livres d'Ishiguro, mais que j'ai moins aimée que mes 2 relectures précédentes ,"lumière pâles sur les collines et "un artiste du monde flottant". le style est plus simple et plus direct, les relations entre les personnages moins ouatées.
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Christopher Banks est un jeune anglais qui a grandi à Shanghai. Il vivait sur la concession internationale avec ses parents jusqu'au jour où son père disparu subitement. Quelques mois plus tard, c'est au tour de sa mère de s'évaporer. Toutes les enquêtes de police furent vaines et Christopher fut finalement envoyé en Angleterre où il habitera un pensionnat. Orphelin, il grandit avec le secret espoir de devenir un grand détective et de retrouver ses parents.
Au début de ce roman, nous retrouvons un Christopher adulte , 15 ans plus tard, commence tout juste sa carrière de détective. Devenu le tuteur d'une jeune orpheline dont il s'occupe avec beaucoup d'affection, il décide pourtant de la laisser un temps pour retourner à Shanghai. Fort de quelques succès d'enquête, il espère bien une nouvelle fois mener à bien ce mystère qu'est la disparition de ses parents, persuadé qu'on les détient prisonniers depuis toutes ces années.

Ce retour à Shanghai est l'occasion pour le détective de se replonger dans ses souvenirs d'enfance. le lecteur découvre ainsi la vie shanghaïenne de ce début du 20ème siècle où le territoire était sous autorité britannique. le père de Christopher est diplomate et fort absorbé par ses affaires. Sa femme, elle, s'engage contre le trafic d'opium et cherche à convertir ses amies. Christopher grandit dans cette aristocratie anglaise de bon ton et évoque avec nostalgie ses jeux avec son meilleur ami Akira, un petit japonais.
Il relate la période de disparition de ses parents, les sensations et les faits qui prennent sens avec la maturité. Il évoque également son éducation à Cambridge, ses relations mondaines et sa rencontre avec Sarah Hemmings.
Ses retrouvailles avec la ville de son enfance sont pourtant quelque peu perturbé : la ville est touchée par la guerre entre la Chine et le Japon et les échos des combats s'élèvent au loin. La menace n'empêche pourtant pas toute cette coterie de continuer à vivre avec insouciance et à se retrouver dans les soirées et les bals qui rythment la vie des occidentaux. Jouissant de ses réjouissances, Christopher mène de front son enquête sur la disparition de ses parents mais les éléments sont minces. S'accrochant à de supposées pistes, les retrouver devient vite une obsession qui guidera notre détective jusque sur les lignes guerrières. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Quand nous étions orphelins plonge littéralement le lecteur à une autre époque. L'auteur décrit admirablement bien l'ambiance de toute une époque. Par l'intermédiaire des souvenirs de Christopher, il livre un portrait fort réaliste de Londres et de Shanghai plus particulièrement.
La découverte d'un pan de l'histoire shanghaïenne, des conditions de la colonisation britannique est plutôt passionnante et révèle tout une critique de l'auteur sur l'attitude des anglais de l'époque.

Mélangeant plusieurs genre, roman d'époque, récit d'initiation, roman policier, le récit alterne continuellement entre passé et présent, entre une enfance idéalisé et un shanghai en déliquescence, donnant du rythme à une histoire où il se passe finalement peu de choses.
Ce titre est ma première rencontre avec Ishiguro et je dois dire que j'ai été au début fort déstabilisé par son style d'écriture et/ou du langage qu'il attribue à ses personnages. La langue est très stylisée, les phrases comportent de nombreuses formulations alambiquées qui du coup, accentue le côté nostalgique et désuet de l'histoire.
De fait, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette enquête qui n'en est pas tout à fait une. Heureusement l'intrigue monte en puissance au fur et à mesure et a finit par me happer quand l'histoire tourne à l'avantage des obsessions de Christopher. Les faits importants sont distillés le long du récit, presque noyés dans des élements de moindre importance. Et c'est peut-être cela qui m'a gênée. le roman traîne un peu en longueur. On attend des réponses quant à l'enquête sur les parents pour finalement découvrir que l'important n'est peut-être pas là. le personnage de Christopher est troublant, d'apparence équilibré, il se révèle finalement très perturbé par la disparition de ses parents et semble s'être construit une vie basé sur des souvenirs plus ou moins vrais.
Je reconnais avoir fini par apprécier cette histoire qui se termine de manière forte mais mon avis reste néanmoins en demi-teinte.C'est un roman dont je reconnais les qualités d'écriture. dont j'ai aimé le portrait psychologique qui se dresse peu à peu du héros, dont j'ai apprécié la portée historique. Mais au final, c'est un roman qui m'a quelque peu laissée de marbre... Un roman étrange donc ! J'ai l'impression d'être passée à côté... Lu à un mauvais moment peut-être ? Il va me falloir retenter avec Ishiguro pour avoir un avis définitif sur l'auteur.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Assez perplexe, à la fin de ce livre. Il m'a semblé décousu, par moment invraisemblable, parfois inutilement touffu, obscur ou étrange.
Il y a de très beaux passages et le début est prenant mais j'ai un peu dû, je l'avoue, me forcer pour finir, et la fin ne m'a pas vraiment convaincue.
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Premier livre de Kazuo Ishiguro que je lis. On m'avait dit pas mal de bien de cet auteur, mais je suis un peu déçu, cette histoire ne m'a pas transportée et je ne me suis pas attaché aux différents personnages.
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