AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 128 notes
5
9 avis
4
10 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est une étrange histoire que celle-ci. le titre, trompeur, nous lance à la recherche d'une jeune femme ; les premières pages nous offrent plutôt un jeune homme du nom d'Adrien, lequel est bientôt remplacé par son oncle, Stavro, qui n'est d'ailleurs qu'un nom d'emprunt. Au moins les origines de l'auteur ne nous égarent-elles pas : les récits se déroulent dans l'empire ottoman, entre la Roumanie et la Turquie, en passant parfois par le Liban et la Syrie.

Qu'est-ce alors que cette histoire, où nous cherchons d'abord Kyra Kyralina, la trouvons puis la perdons tout à fait sans espoir, nous le savons bien, de la retrouver ? Adrien, notre premier personnage, se voit proposer un voyage où il accompagnera des forains. Parmi ces derniers figure son oncle, personnage aux vies multiples, maîtrisant le roumain aussi bien que le grec ou le turc, et bien attirant pour cet Adrien que sa mère couve trop. Sur le chemin, l'équipée s'arrête dans une auberge et, la nuit, Stavro tente d'abuser d'Adrien. Sommé de s'expliquer par Mikhaïl, le troisième larron, Stavro livre sa vie en guise d'explication.

Istrati emprunte au roman d'apprentissage pour narrer ce parcours pour lequel on éprouvera, tour à tour, de l'empathie ou bien de l'indifférence, tant les épreuves traversées par le jeune garçon semblent parfois provoquées par sa naïveté. Si, en apparence, le roman est une sorte d'ode à l'amour adolescent et à l'amitié en même temps qu'une fable sur la terrible dureté de la vie – et ce d'autant plus lorsque l'on a vécu, comme Stavro, dans diverses prisons dorées dans sa jeunesse –, le tout sur fond de description riche en couleurs, en odeurs, en paysages et en moeurs de l'empire ottoman, Kyra Kyralina souffre largement d'un manque de profondeur que n'explique pas seulement le faible nombre de pages. Les dialogues manquent de souffle, et les quelques maximes disséminées ici et là pour témoigner de cette épreuve qu'est la vie ne suffisent pas à donner du corps au récit.

Evidemment, le roman possède le charme des contes orientaux et Istrati possède indéniablement un grand talent pour narrer efficacement son récit, tant pour le rythme que pour les rebondissements. Mais l'ingénuité ambiante laisse seulement une trace fugace aux accents d'Orient.
Commenter  J’apprécie          70


Lecteurs (339) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}