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Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015.

Livre découvert lors de la dernière Masse Critique et pour lequel je n'ai pas été sélectionné. Je l'ai néanmoins acheté d'occasion afin d'assouvir ma curiosité car je trouvais sa couverture épurée très belle et le résumé assez énigmatique. Malgré tout, cela a été une lecture très particulière. Que je vous explique maintenant pourquoi !!

En premier lieu, l'écriture. le style de l'auteur est très particulier car mélancolique et poétique dans certains passages. Les dialogues sont brefs et rares. Beaucoup de descriptions et de dissertations du personnage principal, Noria, sur le temps qui passe, l'eau, ses tâches hebdomadaires... Les seuls moments un brin captivant sont quand elle se penche sur le passé de son monde et les rares vestiges survivants des guerres, et quand elle est en compagnie de sa meilleure amie, Sanja. Un livre assez long à lire donc car il ne s'y passe finalement pas grand chose malgré un résumé semblant dire le contraire. J'ai donc trouvé dommage d'en oublier des détails à cause de cette lenteur car le fond de cette histoire est très intéressante et en lien direct avec notre monde actuel.

En deuxième lieu, l'univers. Certains l'ont classé en dystopie mais pour ma part, je verrais plus ce livre en science-fiction. Mais je ne saurais expliqué pourquoi. le monde dans lequel vit Noria est le même que le nôtre des siècles plus tard, aucune date précise nous est donnée pour le situer. En tout cas, le monde tel qu'on le connaît a disparu suite à diverses guerres dans le but de s'approprier certaines ressources de la Terre. Cela a eu pour conséquences de chambouler les climats et les saisons, l'hiver et la neige n'existent donc plus. L'armée contrôle plus fermement l'approvisionnement de certaines denrées rares, comme l'eau potable. Autre fait intéressant, l'auteur étant finlandaise de naissance, l'intrigue semble se dérouler du côté du Cercle Polaire. Les noms des lieux n'aident pas à situer, on dirait des termes asiatiques. Une petite recherche (pour la critique) m'a néanmoins aidé, un des noms me parlait (Rovaniemi) et je comprends mieux pourquoi. Il s'agit de la capitale de la Laponie finlandaise. Certains détails m'avaient néanmoins aiguillonnés vers cette zone du monde en commençant par les jours ou nuits interminables suivant les saisons. Il y a quand même des détails perturbants comme un maître du thé en Finlande ou leur nouveau gouvernement, la Nouvelle-Qian. de quoi se demander où se passe ce roman ? Surtout que certains objets nous font bien comprendre que nous sommes toujours sur notre bonne vieille Terre... La physionomie des continents semble néanmoins avoir changé à cause de son passé très chargé (guerres, pollutions et compagnie).

Et en troisième lieu, l'histoire. Nous suivons Noria lors de son apprentissage de maître du thé dans un monde chamboulé mais encore pétri de traditions dans certains domaines. Elle devient maître du thé alors qu'elle est une femme, elle en a suivi l'apprentissage car elle était fille unique. Ce devoir, et ce droit, se transmet d'ordinaire de père en fils. Les jours s'écoulent tranquillement en sa compagnie jusqu'à ce qu'elle découvre un vestige du passé qui va modifier sa vision des choses et du futur à venir. Les évènements vont donc modifier sa perception de la vie l'entourant et de ce qu'elle doit réaliser pour que le monde change. La fin est néanmoins curieuse, comme si il y avait une suite à prévoir... À voir donc.

Comme vous l'aurez compris, cette lecture m'a laissée un curieux goût dans la bouche, un sentiment d'inachevé et en même temps, de trop peu par rapport à l'univers créé et pas assez exploité en mon sens. Curieuse lecture donc. Un fond très intéressant et en lien direct avec ce qui pourrait un jour nous arriver. Une écriture très curieuse, mélancolique et en même temps, très recherché. Et une histoire dont, pour ma part, on attend beaucoup de choses (surtout qu'elle soit un peu plus vivace) et qui pourtant, nous surprend à chaque page car l'auteur ne suit pas un plan précis et dont on n'a pas réussi à deviner les liens diffus. Une histoire tout en contraste donc. Je pense que je pisterais néanmoins les prochaines publications de cet auteur finlandaise pour voir sa progression. Je vous conseille donc de découvrir cette lecture très particulière et son auteur plusieurs fois primé pour ce premier roman qui refroidit.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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J'ai découvert Emmi Itaranta grâce à son roman paru en 2017 et intitulé La Cité des Méduses. C'est un livre qui est resté assez « confidentiel », et qui n'a pas toujours eu de bonnes critiques. Pourtant, ça été un gros coup de coeur de mon côté ! Curieuse, j'ai décidé de regarder si l'auteure avait écrit d'autres romans, et ça été le cas avec Fille de l'eau, paru en 2015. Fille de l'eau a donc intégré ma PAL numérique vers février 2017... Et il y est resté un bon moment à ma grande honte ! Jusqu'à ce que le challenge des Douze Thèmes et le thème du mois d'avril ne me décide à me plonger (ENFIN) dans cette lecture !
Notre monde, dans le futur. La guerre a modifié tout ce que nous connaissons, laissant de vastes zones inhabitées, mais surtout a épuisé pratiquement toutes les ressources d'eau potable. Noria est une adolescente, qui suit les traces de son père et qui apprend auprès de lui tout ce qu'il faut pour devenir Maître du Thé. C'est une position importante, qui donne droit à certains passe-droits, spécialement sur l'eau. Presque prête à passer l'épreuve pour déterminer si oui ou non elle sera intronisée Maître, Noria apprend des choses troublantes. Déjà sur une source d'eau secrète protégée depuis des générations, mais aussi sur son onde, en découvrant de vieilles cassettes audio dans une décharge.
Devenue Maître du Thé à la suite de son père, Noria va voir un accroissement de la population de soldats dans le village. Intrigués et suspicieux quant à l'apparente abondance d'eau, les militaires et le gouvernement font pression pour découvrir les secrets de Noria et de sa famille...

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : https://chezlechatducheshire..
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L'auteur a créé avec ce livre un monde futuriste intéressant, même si pas tellement original, dans lequel l'hiver à disparu, la fonte des glaces a fait disparaître une partie des continents et l'eau de source est maintenant une denrée extrêmement rare, contrôlée par l'armée.

Malheureusement, le monde en soit est à peine effleuré. le récit est centrée sur Noria, ce qu'elle vit, comment elle ressent ce qui se passe autour d'elle, ce qu'elle pense de la situation. C'est intéressant, et très bien écrit, mais ça manque un peu de profondeur. On fini ce livre avec beaucoup trop de questions.

Mon sentiment est que l'auteure à mélanger tout ce qu'elle aimait : Finlandaise passionné de culture Sino-Japonaise, elle place la Finlande sous dominance Chinoise, et intègre la cérémonie du thé dans leur culture,sans aucune explication.
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Imaginez un monde où le cycle des saisons a disparu, où le froid et la neige ne sont plus qu'un lointain souvenir, où l'eau est devenue une denrée rare tandis que la liberté est rabrouée de manière violente. Vous êtes alors dans l'univers de Fille de l'Eau.
Emmi Itaranta a pensé une dystopie originale et bouleversante, où les mots sont d'une force peu commune.
Comme le titre le laisse facilement présager, l'eau est au centre du roman. Ce n'est peut-être pas l'élément avec lequel j'ai le plus d'affinité, selon le jargon ésotérique, j'aurais plutôt tendance à m'ancrer à la Terre, mais cette histoire amène des réflexions profondes et poignantes sur l'importance de l'eau et son aspect vital.

Je remercie mille fois Babelio et les Presses de la cité pour leur confiance et cette merveilleuse découverte. Fille de l'Eau n'était pas mon premier choix et je n'aurais très certainement pas jeté mon dévolu dessus en librairie, malgré le résumé attractif et une couverture vraiment magnifique. Et pourtant, sans cette Masse critique dédiée à l'imaginaire, je serais vraiment passée à côté de quelque chose. Je ressors de cette lecture envoûtée et totalement charmée par la délicatesse de l'histoire et de la plume.

Ce roman mêle traditions ancestrales asiatiques, à un univers emprunté plutôt aux pays scandinaves. Cela donne un mélange très original où les personnages évoluent tant bien que mal dans une société en proie à la guerre, aux restrictions alimentaires et vivent dans la peur quasi constante de l'armée. Au milieu de tous ces tourments, une famille, celle de notre jeune héroïne, Noria, parvient à trouver un soupçon de quiétude grâce au maintien de l'ancestrale tradition de la cérémonie du thé. Noria apprend les gestes de son père, l'un des derniers maîtres du thé exerçant encore. Tout le côté apprentissage est très détaillé ici, et nous plonge dans un aspect contemplatif où le lecteur devient presque à son tour invité de la cérémonie.
J'ai beaucoup apprécié cette fusion plus qu'inattendue, entre culture asiatique et nordique. Certains lieux semblent inventés de toute pièce tandis que certains noms de ville existent pour de bon. J'ai également découvert toute l'élégance et le raffinement de la cérémonie du thé. N'y ayant jamais assisté, j'ignore si les rituels décrits ici sont typiques, mais je dois avouer que ce livre m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur la question. C'est un moment, qui, en outre la dégustation en soi, semble s'apparenter surtout à un moment de paix, à la limite de la méditation, et cela m'intrigue beaucoup. D'ailleurs, le roman garde du début à la fin cette perspective très conventionnelle, très ritualisée. Chaque geste renvoie à un protocole précis et étudié et il se dégage de l'histoire un relatif sentiment d'harmonie et ce malgré la dureté de certains passages.

Desservi par une plume magnifique, ce livre révèle l'admirable travail du traducteur. Traduit du finnois, le style est très poétique et il est rare de voir du subjonctif imparfait dans les romans actuels. Derrière cette maîtrise grammaticale, le vocabulaire imagé donne lui aussi beaucoup de profondeur au récit, et les mots ne sont plus seulement de l'encre sur du papier, mais donnent vie à des images intenses et saisissantes. Concrètement, il ne se passe pas grand chose de soudain ou de sensationnel, mais ce qui fait toute la beauté de cette histoire, est de suivre la jeune Noria, comme si nous étions à ses côtés, nous l'assistons dans chaque geste du quotidien et dans les scènes marquantes de son existence. Elle nous confie son ressenti et ses réflexions les plus personnelles sur la vie, la mort, la trace laissée par les civilisations, et nous renvoie toujours au cycle de l'eau et à son caractère changeant.

La relation particulière entre Noria et sa meilleure amie Sanja est sûrement l'un des points les plus surprenants du récit. Jusqu'au bout on se demande si les intentions de Sanja étaient sincères et je ne m'attendais pas du tout à cette fin ouverte. Finalement, même si le récit garde un rythme assez constant tout le long, et que les rebondissements sont rares, on retient notre souffle jusqu'au dénouement. J'ai bien aimé le talent développé par le personnage de Sanja, qui recycle les objets d'antan avec ferveur et précision. Cela m'a beaucoup fait penser au personnage d'une autre dystopie, Cinder de Marissa Meyer.

Avec des thèmes universels, qui font écho à notre quotidien et à la réalité actuelle, Emmi Itaranta nous transporte dans un monde sombre, mais non dénué d'espoir. Elle réussit de manière poétique et touchante à nous offrir une dystopie très différente et originale des romans jeunesse actuel. Ce n'est peut-être pas le page-turner de l'année, mais plutôt un roman avec beaucoup de maturité et empreint de réflexions, qui laisse derrière lui un sentiment mitigé entre la révolte et l'apaisement. Je suivrai de très près les prochaines publications d'Emmi Itaranta car son talent et sa générosité se ressentent dans ses lignes. C'est une histoire qui mérite largement d'être connue et que je classe sans hésiter parmi les perles littéraires.




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Quand j'ai aperçu ce roman dans le catalogue des publications des Presses de la Cité, j'ai de suite été attirée par la couverture. Je la trouve jolie, vraiment. Mais ce qui m'a fait choisir ce titre, c'est avant tout le synopsis. En effet, j'étais curieuse de voir comment l'auteure allait traiter ce mélange de tradition et d'anticipation.

Je ne regrette absolument pas ma lecture, j'ai beaucoup aimé.

Nous faisons la connaissance de Noria, une jeune fille qui vit avec ses parents dans une maison, dans un petit village. Son père est maître du thé. Sa mère est une scientifique. Noria n'a jamais manqué de rien dans sa famille, elle est chanceuse et elle le sait.

Nous sommes dans un monde futuriste, nous ne savons pas vraiment à quelle époque, mais il y a eu la fonte des glaces éternelles, les pôles ne sont plus. le climat s'est réchauffé plus vite que prévu, faisant monter le niveau des océans. Les glaces disparues ont mis à nu des nappes de pétrole jusque là inaccessible entraînant des guerres et des catastrophes sans précédant. Depuis des territoires sont devenus inhabitables et interdits. C'était il y a déjà longtemps.

Aujourd'hui, l'eau est devenue une denrée très rare, et contrôlée. Elle appartient à l'armée. le monde ou vit Noria est en train de s'écrouler. Son amie de toujours, Sanja vit très pauvrement. Elle répare les gourdes servant aux transports de l'eau avec des chutes de plastiques trouvées ou ramassées dans une grande fosse à ciel ouvert.

Un jour, le père de Noria l'emmène à l'endroit qui n'existe pas. Il faut grimper la colline, et rentrer dans une grotte. Et là bien cachée se trouve une source d'eau pure. Son père en est le gardien. Noria est appelée à devenir la suivante puisqu'elle souhaite devenir Maître du thé à son tour. Mais l'étau se resserre sur sa famille quand un nouveau commandant de l'armée arrive au village. le crime d'eau est puni de la peine de mort.

Noria va devoir choisir, protéger sa famille, partager son secret ou protéger la source ? Une autre intrigue vient en plus se greffer à la principale. Dans la fosse « Plastique », Noria et Sanja découvre un ancien appareil, dont elles ne savent rien, (nous comprenons très vite qu'il s'agit d'un radio-cassette). Sanja, la bricoleuse, va vite le refaire fonctionner. En regardant l'appareil de plus près, elle va comprendre que les « rectangles » et « Disques » trouvés précédemment doivent avoir quelque chose à voir avec cet appareil. Après plusieurs essais, elles découvrent un enregistrement mystérieux qui parle d'une expédition illégale dans les territoires interdits. D'après cet enregistrement, il y aurait de l'eau potable là-bas.

Le rythme de ce roman d'anticipation est assez lent, mais pourtant je ne m'y suis pas ennuyée un seul instant. Je trouve qu'il se lit assez rapidement. le rythme va de pair avec la tradition des Maisons du thé. Ce rituel est très bien décrit dans le roman il donne un petit air asiatique à l'histoire.

Je trouve également que c'est un roman qui pousse à la réflexion. En effet l'eau est une denrée vitale, et qui manque déjà sur certains continents. de plus, l'écologie et les catastrophes pétrolières sont également un sujet d'actualité.

Voilà donc un roman que je vous recommande, pour son mélange éclectique, de tradition et d'anticipation, mais surtout pour la réflexion qu'il amène.

Je remercie chaleureusement les Editions Presses de la Cité.

Ce roman est disponible chez votre libraire depuis le 8 janvier 2015.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Certains ont classé cette oeuvre dans les dystopies, d'autres dans la science-fiction. J'opterais plutôt pour la science-fiction mais disons dans un dans
futur proche. Nous sommes aux abords de subir une telle situation. Les hivers tels qu'ils y en avait il y a encore 30 ans ont disparue. de plus en plus de perturbations atmosphérique surviennent et c que nous tenons pour technologie avancée n'est que déchet inutilisable pour Noria et Sania. La planète à donc été saignée à blanc et vider de sa substance par l'humain qui peine à survivre sous le joug de l'armée qui contrôle tout et favorise la délation.

Emmi Itäranta écrit dans un style fluide et descriptif dont seul la langue finnoise à le secret. C'est une langue riche en vocabulaire sur la nature , les sons, C'est un peuple qui se salue en demandant non pas comment vas tu? Mais comment tu entends , révélant ainsi l'importance de l'ouïe pour ce peuple de chasseurs et de pécheurs.

Le style d'Emmi est donc tout en en descriptions et en nuances . Chaque mot , chaque geste à sa place et son importance. le roman narre la vie d'après la catastrophe, les sentiments développés par Noria , par son amie et enfin, les nons dit qui pèsent autant que mille mots ..

La Finlande ayant été envahie par un pays asiatique faisant que les deux cultures se mélangent avec leurs rituels donnent dans ce roman un excellent résultat

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Un roman original, atypique.
Une dystopie qui s'appuie sur les risques de pollution, de changement climatique et l'enjeu que représente l'eau potable.
Mais ici, pas vraiment de lutte contre le système, d'action d'éclat, de suspense insupportable.
Le rythme est très lent voire hypnotique; le style est fluide (comme une source d'eau vive) et poétique mais le ton est mélancolique voire méditatif et philosophique.
C'est calme, beau, comme l'est une cérémonie de thé et cela m'a reposé de certains romans dont l'intrigue se déroule à 100 à l'heure.

Il n'y a pas de romance, contrairement à la tendance actuelle d'en mettre partout, même s'il y a des sentiments très forts, même s'ils restent dans l'implicite et le non-dit.

Etonnamment, j'ai beaucoup aimé le personnage de Noria (perdue dans ce monde et qui tente de se raccrocher au passé et aux traditions) alors qu'elle est bien loin des héroïnes actives et volontaires que j'affectionne.
Sa force s'apparente à celle de l'eau dormante qui agit en silence mais inexorablement.

En bref, une dystopie, à part, qui montre la richesse du genre et qui permet de découvrir une écriture différente.

A partir de 15 ans
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Je dois avouer que si je me suis lancée dans la lecture de ce livre, c'est parce que la couverture m'avait plutôt intriguée et la quatrième de couverture laissait deviner une belle histoire. Mais je dois avouer que j'ai plutôt été déçue dans l'ensemble de ma lecture. le résumé avait l'air de promettre une histoire plus rythmée avec plus de suspense, plus d'intérêt. Ce qui n'a pas été le cas pour moi. de plus je trouve que le résumé de l'histoire résume un peu trop bien le livre, car il dévoile déjà pas mal de choses. Revenons-en à l'histoire elle-même.

Dans ce livre, nous découvrons Noria une adolescente, qui vit avec ses parents. La particularité ? Son père est maître de thé, chose de plus en plus rare. Car suite à des guerres, l'eau est devenue très rare dans leur monde. Donc tout le monde n'a pas forcément les moyens ni ne voit l'intérêt de « gâcher » de l'eau pour avoir un peu de thé. de plus, Noria ne se rend pas compte que sa famille n'a jamais de problème en alimentation en eau, à l'inverse de la famille de sa meilleure amie Sanja. Elle ne s'est donc jamais demandée d'où venait toute l'eau qu'ils ont à disposition. Elle ne va le découvrir qu'une fois que son père lui aura dévoilé le secret familial.

Ce n'est qu'à partir de là qu'elle va prendre conscience de l'importance de son rôle à jouer, elle va avoir pas mal de responsabilité et va devoir faire des choix. A part ça, il ne se passe pas grand chose, et je trouve ça dommage. L'histoire de fond sur le passé de leur monde, comment il en est arrivé là, sans eau, est vraiment intéressante. Dommage que ça n'ait pas une place plus importante dans l'histoire, car je dois l'avouer, c'est mes passages préférés dans ce livre. Je ne veux pas dire par-là que le reste de l'histoire n'est pas intéressant, c'est juste que c'est plutôt mou à mon goût et j'ai donc ressenti des longueurs.

Sinon, aux niveaux des personnages, ils sont plutôt sympathiques, j'aurais aimé découvrir plus de choses sur eux, car on se concentre surtout sur ce que ressent Noria et par exemple on ne fait que survoler ses parents et son amie. de plus, à cause du résumé je m'attendais un peu à ce que l'héroïne soit assez combative, mais au final elle ne l'est pas vraiment. Certes elle fait ce qu'elle pense être juste sans vraiment aller au bout des choses. La chose que j'ai trouvé intéressante, c'est son apprentissage de maître du thé, une vocation très traditionnelle dans un monde complètement chamboulé

De plus, la fin est assez étrange, car tout est loin d'être réglé. Il reste pas mal de questions en suspens, comme si l'auteur avait laissé la porte ouverte pour une éventuelle suite. Cette fin me laisse une étrange impression.

Donc au final, ce fut pour moi une lecture plutôt moyenne. Même si la base de l'histoire est assez intéressante, j'ai trouvé l'histoire assez molle, je m'attendais à un peu plus d'actions. Et surtout je trouve que le résumé de la quatrième de couverture dévoile beaucoup trop de choses, il nous informe de tout ce qu'il va se passer, à quelques détails près et la fin, heureusement ^^ Je dois donc avouer que j'ai été un peu déçue de ma lecture au final, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais et j'ai eu du mal à accrocher à l'histoire jusqu'à la fin.
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Noria doit succéder à son père en tant que maître de thé. Il lui a appris la cérémonie de thé dans les moindres détails et la valeur de l'eau. C'est un héritage particulier, lourd, surtout quand l'eau potable se fait rare. Surtout quand l'utilisation de l'eau est surveillée, rationnée par les autorités. Et plus encore, quand son père lui dévoile l'existence d'une source secrète.

Nous voilà plongés dans une époque future où l'utilisation de l'eau est surveillée et où les crimes d'eau sont malheureusement fréquents et punis sévèrement. A coté de cette pénurie d'eau, on découvre Noria, jeune fille et future maître de thé, à qui on confie la protection d'une source secrète d'eau pure. On a vite conscience que c'est un petit coin magique qui mérite d'être protégé. Mais Noria détient tout de même un secret énorme. C'est une grosse responsabilité et c'est risqué, surtout quand l'armée commence à fouiner. Elle a le contrôle sur quelque chose que beaucoup convoite et selon ses choix, ça peut faire toute la différence. D'ailleurs, on ne sait pas trop ce que ça va donner, ni comment on réagirait dans la même situation.

A cause de ça, on sent aussi l'écart qu'il y a entre sa vie, en tant que fille de maître de thé, et celle des villageois ou celle de son amie Sanja, dont la petite soeur est malade à cause de l'eau sale qu'on leur distribue. Ca fait d'abord un peu mal au coeur de voir cette source d'eau pure juste là, sans qu'elle puisse être partagée, puis on comprend tout ce que ça implique si elle décidait d'en faire profiter.

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est tout ce que dégage l'apprentissage du maître de thé. La cérémonie de thé est décrite comme un art, comme quelque chose de sacré et j'ai trouvé ça très beau. Malgré la rareté de l'eau potable, les gens acceptent et apprécient cette cérémonie. C'est une coutume respectée et elle a une valeur que je n'aurais jamais soupçonnée si je ne l'avais pas lu. Cela m'a vraiment impressionné!

Noria est aussi fascinée par le monde d'antan, alors quand Sanja et elle trouvent des enregistrements dans la Fosse, un espèce de dépotoir où de vieux objets sont entassés, elle voit là un moyen d'en apprendre un peu plus. Et leur contenu est plein d'espoir pour Noria. Ce sont des récits du monde d'antan, des morceaux de vérité. Y aurait-il d'autres sources secrètes, en terres interdites?

C'est pour moi une lecture unique en son genre. A la base, je m'attendais à de la science fiction, animée en terme d'action. Et j'étais bien loin de l'ambiance du livre. Il se trouve que c'est le genre de livre qui n'a pas besoin d'action pour être lu. le déroulement de l'histoire reste pourtant captivant. le rythme est en effet lent mais ça correspond parfaitement au décor qui ressort du livre. C'est calme et soigné, même si le sujet effraie quelque peu. L'écriture est douce, poétique, c'est vraiment très agréable.

C'est une histoire qui marque par son sujet et qui fait sérieusement réfléchir aux traces qu'on laisse derrière nous. Voilà une belle découverte et je ne dirais pas non à une suite, rien que pour retrouver cette ambiance toute douce.
Lien : http://revesurpapier.blog4ev..
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Pas emballée par le sujet car l'écriture est plutôt plaisante....
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