AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,32

sur 560 notes
5
100 avis
4
33 avis
3
11 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans un monde idéal, ce roman ne serait qu'une terrifiante dystopie. Rien de ce qu'il raconte n'aurait existé. le lecteur tremblerait seulement d'effroi en se disant qu'heureusement, la vie est belle…

La vie est belle. Comme ce film que j'aime tant et qu'on retrouve un peu dans ce roman dans sa façon de mettre un peu de lumière dans un ignoble chaos.

L'inhumanité est bel et bien là. Elle a existé, elle peut surgir à tout moment de notre bêtise collective… Si nous ne prenons pas garde.

Au beau milieu de l'horreur, une petite fille se bat, avec toute la force de son innocence et de son insolence pour faire vivre les livres. Huit livres qui ont échappé à la destruction. La jeune Dita se bat, sans même le savoir, pour un monde meilleur. Son histoire, c'est celle du courage, de la ténacité, du feu sacré d'une enfant qui n'en est plus vraiment une.

Elle se fait passeuse de livres, protectrice de l'espoir et il faut savoir que Dita, Dita Polachova de son vrai nom, est encore en vie et l'auteur s'est longtemps entretenu avec elle pour écrire ce roman. Cela donne à son récit un véritable souffle de vérité. Entre sourires sincères et larmes horrifiées.

Il est question d'humanité, oui, qui derrière un sujet difficile, raconte des destins extraordinaires. Il est question de livres qui « sauvent » et offrent comme une porte de sortie.

Cette histoire mérite un peu de lumière tant elle offre une vision, un regard sur ce qu'on n'ose pas regarder en face. Loin des prix littéraires et des modes, forcément bouleversant, il offre aussi de sa belle lumière et montre à quel point l'homme reste Homme, même dans les pires conditions.
On ne se lance pas au hasard dans une telle lecture et pourtant, elle reste un devoir de mémoire, pour ne jamais, jamais fermer les yeux ou oublier que nous avons pu en arriver là.

Car cette étoile jaune, ce triangle rose, ces marquage infernaux, auraient pu être épinglés à notre veste.

Lien : https://labibliothequedejuju..
Commenter  J’apprécie          916
Comment une telle histoire ne puisse-t-elle pas bousculer, émouvoir chaque lecteur de Babelio ? Impossible, un livre est un tel trésor !
Alors pour la jeune Dita, il est encore bien plus que cela, il est un soutien sans faille à l'espoir, un rempart pour la dignité, un écho à la Liberté.
Dans le camp d'Auschwitz, elle est responsable de la bibliothèque. Huit livres cachés et sauvés de la destruction. Huit livres pour continuer l'enseignement dispensé aux enfants, eux-mêmes épargnés momentanément par les crocs des loups nazis.
Car dans le camp d'Auschwitz existe un baraquement familial (BIIb) dans lequel certaines familles ont le droit de vivre, de survivre dans des conditions précaires et soumises au bon vouloir de leurs geôliers. Un endroit qui sert de miroir aux alouettes pour les visites des institutions internationales soucieuses du droit des prisonniers.
Un endroit où par la volonté et le courage de certains (dont Fredy Hirsch, éducateur sportif), une école (bloc 31) a été créée dans laquelle les enfants ont continué d'apprendre, de chanter, de dessiner, de vivre... un peu.
« Cette école a une mission au-delà de sa visée purement pédagogique : transmettre aux enfants une certaine sensation de normalité, éviter qu'ils ne tombent dans le désespoir, leur montrer que la vie suit son cours. »

Mais au-delà de cette émouvante histoire et du récit très didactique des conditions de survie dans ce camp de concentration, ce sont les souvenirs mêmes de Dita Kraus qui sont relatés ici. Rescapée du camp d'Auschwitz et aujourd'hui âgée de quatre-vingt-douze ans, Dita vit toujours en Israël et continue de témoigner de son vécu.

Une belle leçon de vie et un pied-de-nez aux forces du mal !
Commenter  J’apprécie          494
Auschwitz, c'est l'horreur, une atrocité inhumaine, mais l'héroïne a la chance d'être placée dans le « camp familial », une partie d'Auschwitz où on laissait vivre des enfants, pour servir de vitrine du régime pour d'éventuels observateurs étrangers. Une grande chance, car les enfants étaient habituellement sélectionnés pour aller directement aux douches… à moins qu'ils ne servent aux expériences du docteur Mengele.

L'adolescente tchèque a aussi la chance que ce camp familial soit animé par Fredy Hirsch, un infatigable optimiste, qui lui donne la responsabilité de s'occuper des livres, de les distribuer, et surtout de les cacher, car ils sont interdits par les nazis. En fait de bibliothèque, c'est seulement huit livres, dont l'un est en russe, un autre en français. Elle ne peut pas les lire, mais la manipulation de ces livres lui rappelle que le monde civilisé existe.

L'histoire de la bibliothécaire est inspirée du réel et racontée à partir du point de vue de la jeune fille qui oscille entre la peur et la bravoure, la misère du camp, mais aussi le plaisir de jouer à la marelle avec ses amies, ce qui donne un peu de légèreté à ce sujet si grave par ailleurs.

Auschwitz, c'est pas jojo, mais ça permet peut-être de relativiser ce grand malheur d'être un moment confinés dans nos maisons confortables, en ayant à manger, et avec tous ces livres qui nous permettent de nous évader.
Commenter  J’apprécie          340
Auschwitz, ses chambres à gaz, ses milliers de vies anéanties par la barbarie des hommes.

Et pourtant, durant ces années sombres où l'indicible s'est produit, une dernière once d'humanité a subsisté. Car dans le bloc 31, environ cinq cents enfants sont regroupés avec leurs familles. Et grâce à l'admirable Fredy Hirsch, un enseignant juif, une "école" est fondée. Une bibliothèque clandestine est alors constituée, composée de huit livres. Si leur quantité peut sembler dérisoire, elle se révèle des plus précieuses à Auschwitz, dans ce lieu où les chances de survie sont quasi-inexistantes. Une arme contre la folie des hommes, un précieux allié contre la faim et la mort qui rôdent sans cesse.

C'est Dita, une adolescente tchèque de 14 ans, qui se retrouve à la charge de cette inestimable collection. Des livres qu'elle fait circuler et qu'elle cache dans ses vêtements au péril de sa vie.

J'ai beaucoup lu sur l'Holocauste mais j'ignorais tout de l'existence de ce bloc 31 à Auschwitz. le romancier espagnol nous retrace ici l'histoire incroyable de ces livres qui ont sauvé des vies. Grâce au courage de la jeune Dita, une poignée d'hommes et de femmes ont pu se soustraire à leur terrible quotidien et s'accrocher à une étincelle de vie, si infime soit-elle.

Parce que le devoir de mémoire doit perdurer, cette lecture est indispensable. Si son sujet est difficile et bouleversant, l'espoir demeure malgré tout au fil des pages.

J'ai particulièrement apprécié la postface de l'auteur qui évoque notamment ses entrevues avec Dita Kraus, toujours en vie aujourd'hui et rescapée de cet enfer.

Un roman captivant, poignant et nécessaire que j'ai lu d'une traite.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          190
La bibliothécaire d'Auschwitz d'Antonio G. Iurbe est un roman tirée de l'histoire vraie de Dita Polachova.
A quatorze ans, Dita est d'abord emmené avec sa famille juive au ghetto de Terezín, à Prague, puis ils vont être déportés dans le camp d'Auschwitz.
Elle fréquente le bloc 31, où Fredy Hirsch, un éducateur juif, a créé une école. Son rôle va être de conserver, au péril de sa vie, les huit livres que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, et de les sortir chaque jour pour animer cette "école". Voici pourquoi elle a la surnom de bibliothécaire d'Auschwitz. On la suit dans son quotidien jusqu'à la libération.
L'auteur, à la fin du livre, nous raconte ensuite ce qu'elle est devenue ensuite et il a pu la rencontrer plusieurs fois. Elle est toujours en vie à 93 ans.
C'est un livre vraiment passionnant, et le courage de cette jeune fille est incroyable.
Commenter  J’apprécie          170
AUSCHWITZ IIb : LE CAMP POTEMKINE.
On pensait tout connaître d'Auschwitz… jusqu'à ce livre à peine romancé d'Antonio G. Iturbe, journaliste et romancier espagnol qui retrace la vraie histoire de Dita Kraus, jeune détenue tchèque de 14 ans, responsable d'une mission périlleuse : veiller sur la bibliothèque clandestine du camp d'extermination d'Auschwitz.
En complément de la documentation, l'auteur a pu rencontrer l'héroïne, âgée de 91 ans, qui vit actuellement en Israël, et construire ainsi un récit au plus près de la vérité.
L'idée d'Himmler était de créer un centre expérimental de détention familiale qui permettait d'une part de décharger les parents de leurs enfants pour optimiser leur travail, et d'autre part de créer une vitrine, « un camp Potemkine », pour les visites d'organismes internationaux comme la Croix-Rouge. C'était le secteur IIb avec l'école, le bloc 31. L'enseignement était essentiellement oral avec des « livres vivants c'est-à-dire des professeurs qui enseignait les matières et connaissaient par coeur certaines oeuvres et les racontaient aux élèves ; mais aussi au moyen de huit livres, interdits bien sûr, (« quand j'entends le mot culture je sors mon revolver ») que Dita cachait sous une lame du plancher de l'école , au péril de sa vie.
Le quotidien du camp est fidèlement décrit, avec ses angoisses, le marché noir, la prostitution, les délateurs et son réseau de Résistance.
Cette détention «  light » n'était en fait qu'un répit de six mois avant la solution finale et le remplacement de la « fournée »par une nouvelle de 500 gosses et leurs familles. Cette gamine, pleine de courage, d'optimisme et d'humanité avait pris pour devise : « Vivre est un verbe qui se conjugue au présent ».
Un superbe ouvrage qui éclaire sur un aspect méconnu des camps de la mort. À ne pas manquer!
Commenter  J’apprécie          150
Dita a 14 ans en 1943. Elle est juive. 

Après quelques mois passés à Terezin, elle est déportée avec ses parents à Auschwitz. Ils y intègrent le camp familial BIIb, un camp "couverture" prévu par les Nazis pour ménager l'opinion internationale. Dans ce camp, les familles ont un sursis de quelques mois avant la chambre à gaz. 

Dans ce camp, le bloc 31 accueille les enfants. Il est évidemment interdit de leur enseigner quoi que ce soit. Mais un éducateur courageux, Fredy Hirsch, y a néanmoins organisé un semblant d'école. Il est même parvenu à sauver 8 livres, alors qu'ils sont strictement interdit. Et c'est à Dita qu'il en confie la responsabilité. Au péril de sa vie. 
Dita devient la bibliothécaire d'Auschwitz.

Antonio Iturbe narre les histoires de protagonistes ayant réellement existé avec beaucoup d'humanité et sans pathos. L'horreur d'Auschwitz, la peur, la faim, l'humiliation, la maladie, la mort quotidienne... C'est saisissant et bouleversant.

Il y décrit surtout une jeune héroïne courageuse, curieuse, intelligente et persévérante. 

Mais surtout, il nous fait comprendre pourquoi les livres sont les ennemis des régimes totalitaires. Parce qu'ils poussent à réfléchir.
Parce qu'ils enseignent.
Parce qu'ils permettent de s'évader.
Mais surtout, parce qu'ils ont la faculté d'allumer une flamme, une petite flamme qui reste allumée malgré les pires horreurs. 
Commenter  J’apprécie          122
Avec ce roman, j'ai découvert l'histoire de Dita Kraus, une adolescente tchèque déportée à Auschwitz avec sa famille, devenue la bibliothécaire du camp. La mission de Dita était fort périlleuse puisque les huit livres qu'elle surveillait étaient évidemment interdits par les nazis. Mais ces quelques livres ont été d'un immense soutien pour ceux qui ont la chance de les tenir entre leurs mains et de les parcourir.

Et au-delà de l'existence de cette bibliothèque clandestine, j'ai également découvert que grâce à un monsieur nommé Fredy Hirsch, une école a existé dans le bloc 31 du camp et que plusieurs centaines d'enfants ont pu continuer à avoir accès à un semblant d'éducation. Évidemment, j'ai eu beaucoup d'admiration et d'affection pour Dita, mais aussi pour Fredy : ils ne se sont jamais laissés abattre et se sont battus jusqu'au bout pour apporter un semblant de « normalité » et d'éducation dans les camps.

On sent que l'auteur a fait énormément de recherches pour son roman et qu'il a été proche de Dita Kraus. Il y a beaucoup de détails et certains passages sont très durs à lire, nous sommes confrontés à l'horreur du nazisme, sans artifices. La bibliothécaire d'Auschwitz est un roman puissant et bouleversant, que j'ai mis un peu de temps à découvrir une fois qu'il était arrivé dans ma PAL. Je savais qu'il me prendrait aux tripes alors j'ai attendu le bon moment.

Le seul reproche que je peux faire, c'est d'avoir été parfois perdue dans la narration. Au fil des chapitres, nous faisons connaissance avec beaucoup de personnages et nous les suivons tour à tour. Et de temps à autre, j'ai eu du mal à remettre les personnages, leur histoire.

La bibliothécaire d'Auschwitz, comme tous les romans sur l'Holocauste, est extrêmement fort et émouvant. Il faut être prêt à se plonger dedans mais c'est une lecture nécessaire, pour ne jamais oublier ce qu'il s'est passé.
Commenter  J’apprécie          100
On pense que tout a été écrit sur Auschwitz ? Ce qui est nouveau, c'est que cette fois l'héroïne est une bibliothécaire âgée de 14 ans quand elle arrive au camp. Quoi des livres ? Alors qu'on sait que toute dictature les fait brûler. Il y a huit clandestins, plus ceux récités de mémoire. Dita est chargée de les prêter et les cacher. C'est Fredy, homme fascinant qui dirige ce bloc SS où vivent des familles et où 500 enfants ont classe, mais sans livre... Tout ça pour donner une image positive à ceux qui visiteraient pour mentir sur l'horreur de ce qui s'y cache. Chiffres toujours effarants de brûlés, torturés, expérience du médecin sur corps vivant, la faim, etc.

Irritée par des répétitions qui m'ont fait me demander si je n'étais pas revenue en arrière.

Intéressant, à la fin, de savoir ce qu'ils sont devenus.

Dita vit toujours et a 91 ans. L'auteur espagnol et Dita se côtoient.
Commenter  J’apprécie          90
Sacrée personnage que cette extraordinaire petite jeune fille qui tient grand allumé son feu intérieur au milieu de l'horreur absolue grâce à quelques livres, une volonté de fer, une rage de vivre et un courage formidable.
L'épilogue nous apprend que toute sa vie, Dita est restée et reste encore cette gamine énergique que rien ne peut abattre: un exemple.
La découverte également d'un héros méconnu : Fredy Hirsch.
Et tous ces professeurs "livres vivants" qui ont éclairé les ténèbres pour quelques gosses condamnés.
Style un peu plat et quelques facilités ou "clin d'oeil " poussifs [\Anne Franck agonisante à Bergen Belsen] mais la force de la histoire l'emporte.
A faire lire aux ados.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (1710) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}