Avec une plume naturelle,
Deborah J. Marrazzu narre la rencontre et l'épanouissement de deux adolescents vibrants de passion pour la danse. S'activant à explorer de multiples thématiques, l'autrice questionne avec une sincérité évidente les préjugés, le regard des autres mais surtout le syndrome des ovaires polykystiques. Prédominant mais n'écrasant pas la narration global, ce dernier sujet est mis en lumière avec simplicité. Un roman très abordable, pétri de quelques clichés agréablement traités et d'une onde de bienveillance.
David et Serena sont deux adolescents de 16 ans portés par leur passion pour la danse ; qu'il leur est pourtant impossible de vivre au grand jour. N'assumant pas encore ses nouvelles formes, Serena ne s'autorise plus à danser en publique. David est un élève brillant, champion de basket qui, guidé par la peur des préjugés ne semble pouvoir faire éclore son rêve de devenir danseur classique… Seulement, lorsque l'opportunité d'obtenir un stage auprès d'un grand chorégraphe en remportant un concours se révèle à eux, les deux adolescents se retrouvent face à un dilemme : réserver les apparences ou se mettre à nu ?
«
Nos rêves envolés » propose une histoire pleine de douceur, à l'image de son titre. Si le dénouement semble à raison un peu léger, il n'empêche que ce roman s'attelle à briser les tabous. Une tache habilement menée par l'autrice qui prend le temps d'offrir un récit construit autour de multiples thématiques qui, imbriquées, révèlent une jolie fresque narrative, emplie de bienveillance.
Deborah J. Marrazzu questionne à de multiples occasions les relations affectueuses et familiales et leurs impacts sur la prise de décisions, le quotidien et la confiance en soi. C'est avec des personnages adorables, auxquels il est aisé de s'identifier, que l'autrice invite le lecteur dans «
Nos rêves envolés ».
Malheureusement, l'illustration narrative des mouvements et enchainements de danse semble quelque peux complexes à suivre. le manque de précisions et de descriptions n'offre pas au lecteur la possibilité d'imaginer avec aisance les scènes détaillées par l'autrice. S'alliant à la plume de l'autrice ce petit manque peut, aux yeux des lecteurs, se révéler être un point positif ! Car
Deborah J. Marrazzu ne semble pas chercher à plonger ses lecteurs dans l'univers si pointilleux de la danse, mais plutôt à ériger un roman sur la place de la passion dans la vie d'adolescents encore pétris de questionnements. Et c'est une jolie réussite ! «
Nos rêves envolés » est une lecture d'une grande simplicité, attachante par sa douceur et surtout pleine de bienveillance !
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