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Citations sur A la lumière d'hiver - Leçons - Chants d'en bas - Pensées s.. (71)

Si tu avais moins peur,
tu ne ferais plus d'ombre sur tes pas.
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Déchire ces ombres enfin comme chiffons,
vêtu de loques, faux mendiant, coureur de linceuls :
singer la mort à distance est vergogne,
avoir peur quand il y aura lieu suffit. A présent,
habille-toi d'une fourrure de soleil et sors
comme un chasseur contre le vent, franchis
comme une eau fraîche et rapide ta vie.

Si tu avais moins peur,
tu ne ferais plus d'ombre sur tes pas.
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Les larmes quelquefois montent aux yeux comme d'une source
elles sont de la brume sur des lacs ,
un trouble du jour interieur ,
une eau que la peine a salée.

La seule grace à demander aux dieux lointains,
aux dieux muets ,aveugles ,détournés,
à ces fuyards,
ne serait -elle pas que toute larme répandue
sur le visage proche
dans l'invisible terre fit germer
un blé inépuisable ?
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Tant d’années,
et vraiment si maigre savoir,
cœur si défaillant ?
Pas la plus fruste obole dont payer
le passeur, s’il approche ?
- J’ai fait provision d’herbe et d’eau rapide,
je me suis gardé léger
pour que la barque enfonce moins.
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L'aurais-je donc inventé, le pinceau du couchant
sur la toile rugueuse de la terre,
l'huile dorée du soir sur les prairies et sur les bois ?

C'était pourtant comme la lampe sur la table avec le pain.
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Fidèles yeux de plus en plus faibles jusqu'à
ce que les miens se ferment, et après eux, l'espace
comme un éventail peint dont il ne resterait plus
qu'un frêle manche d'os, une trace glacée
pour les seuls yeux sans paupières d'autres astres.
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Même invisible, je t'ai reconnu,
tisserand des ruisseaux surnaturels.
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Oh mes amis d’un temps, que devenons-nous,
notre sang pâlit, notre espérance est abrégée,
nous nous faisons prudents et avares,
vite essoufflés — vieux chiens de garde sans grand-chose à garder ni à mordre —,
nous commençons à ressembler à nos pères…
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« On le déchire, on l’arrache,
Cette chambre où nous nous serrons est déchirée,
Notre fibre crie.

Si c’était le « voile du Temps » qui se déchire,
La « cage du corps » qui se brise,
Si c’était l’ « autre naissance » ?

On passerait par le chas de la plaie,
On entrerait vivant dans l’éternel…

Accoucheuses si calmes, si sévères,
Avez-vous entendu le cri
D’une nouvelle vie ?

Moi, je n’ai vu que cire qui perdait sa flamme,
Et pas la place entre ces lèvres sèches
Pour l’envol d’aucun oiseau.
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Qui m’aidera ?…



« Qui m’aidera ? Nul ne peut venir jusqu’ici.
Qui me tiendrait les mains ne tiendrait pas celles qui tremblent,
qui mettrait un écran devant mes yeux ne me garderait pas de voir,
qui serait jour et nuit autour de moi comme un manteau
ne pourrait rien contre ce feu, contre ce froid.
D’ici, j’atteste au moins qu’il est un mur
qu’aucun engin, qu’aucune trompette n’ébranle.
Rien ne m’attend plus désormais que le plus long et le pire. »

Est-ce ainsi qu’il se tait dans l’étroitesse de la nuit ?
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