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Citations sur A la lumière d'hiver - Leçons - Chants d'en bas - Pensées s.. (71)

Y aurait-il des choses qui habitent les mots
plus volontiers, et qui s'accordent avec eux
- ces moments de bonheur qu'on retrouve dans les poèmes
avec bonheur, une lumière qui franchit les mots
comme en les effaçant - et d'autres choses
qui se cabrent contre eux, les altèrent, qui les détruisent :

comme si la parole rejetait la mort,
ou plutôt, que la mort fit pourrir
même les mots ?
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Je me redresse avec effort et je regarde :
il y a trois lumières, dirait-on.
Celle du ciel, celle-là qui de là-haut
s'écoule en moi, s'efface,
et celle dont ma main trace l'ombre sur la page.

L'encre serait de l'ombre.

Ce ciel qui me traverse me surprend.

On voudrait croire que nous sommes tourmentés
pour mieux montrer le ciel. Mais le tourment
l'emporte sur ces envolées, et la pitié
noie tout, brillant d'autant de larmes
que la nuit.
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Les giroflées, les pivoines reviennent,

l’herbe et le merle recommencent,

mais l’attente, où est-elle ? Où sont les attendues ?

N’aura - ton plus jamais soif ?

Ne sera-t-il plus de cascade

pour qu’on en serre de ses mains la taille fraîche ?

Toute musique désormais

vous bâte d’un faix de larmes
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Oh mes amis d’un temps, que devenons-nous,
notre sang pâlit, notre espérance est abrégée,
nous nous faisons prudents et avares,
vite essoufflés — vieux chiens de garde son grand-chose à garder ni à mordre —,
nous commençons à ressembler à nos pères…
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(p. 162)

Songe à ce que serait pour ton ouïe,
toi qui es à l’écoute de la nuit,
une très lente neige
de cristal.
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(...)
le reflet d'une bougie
tremble dans le miroir
comme une flamme tressée
à de l'eau
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Nuages de novembre, oiseaux sombres par bandes qui trainez
et laissez après vous aux montagnes un peu
des plumes blanches de vos ventres,
longs miroirs des routes désertes, des fossés,
terre de plus en plus visible et grande, tombe
et déjà berceau des herbes,
le secret qui vous lie,
arrive-t-il qu'on cesse de l'entendre un jour ?
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Ombres calmes, buissons tremblant à peine, et les couleurs,
elles aussi, ferment les yeux. L'obscurité
lave la terre.
C'est comme si l'immense
porte peinte du jour avait tourné
sur ses gonds invisibles, et je sors dans la nuit,
je sors enfin, je passe, et le temps passe
aussi la porte sur mes pas.

(...)

l'aiguille du temps brille et court dans la nuit noire,
mais je n'ai plus de mètre dans les mains,
rien que de la fraîcheur, une fraîcheur obscure
dont on recueille le parfum rapide avant le jour.
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Que sa droiture garde ma main d'errer ou dévier, si elle tremble.
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L'aurais-je donc inventé, le pinceau du couchant
sur la toile rugueuse de la terre,
l'huile dorée du soir sur les prairies et sur les bois ?

C'était pourtant comme la lampe sur la table avec le pain.

(extrait de "Pensées sous les nuages").
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