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Citations sur Hantise (La maison hantée) (48)

Aucun oeil humain n'est capable d'isoler l'élément précis, qui, dans la composition malheureuse des lignes et des espaces, donne une allure diabolique à une maison. Il y avait là cependant un je-ne-sais-quoi - une juxtaposition insensée, un angle mal conçu, une rencontre hasardeuse entre ciel et toiture -, par lequel Hill House respirait le désespoir. Vision d'autant plus terrifiante que la façade semblait en éveil, avec ses fenêtres sombres évoquant les yeux d'un vigile, surmontées de temps à autre par le sourcil inquiétant d'une corniche. Presque n'importe quelle maison, saisie dans une perspective inhabituelle, peut revêtir un air éloquent. Une malicieuse petite cheminée, une lucarne pareille à une fossette, et le visiteur se sentira happé dans une sorte de connivence. Mais une maison qui exhale l'arrogance et la haine, qui jamais ne baisse la garde, ne peut être que mauvaise. Hill House paraissait s'être construite toute seule, s'érigeant selon ses propres plans entre les mains de ses bâtisseurs. Elle avait surgi par sa propre volonté et dressait sa gigantesque tête contre le ciel, sans rien concéder à l'humanité. C'était une maison dénuée de bienveillance, qui n'était pas destinée à être habitée, ne pouvait accueillir ni amour ni espoir.
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Aucun organisme vivant ne peut connaître longtemps une existence saine dans des conditions de réalité absolue. Les alouettes et les sauterelles elles-mêmes, au dire de certains, ne feraient que rêver. Hill House se dressait toute seule, malsaine, adossée à ses collines. En son sein, les ténèbres. Il y avait quatre-vingts ans qu'elle se dressait là et elle y était peut-être encore pour quatre-vingts ans. A l'intérieur, les murs étaient toujours debout, les briques toujours jointives, les planchers solides et les portes bien closes. Le silence s'étalait hermétiquement le long des boiseries et des pierres de Hill House. Et ce qui y déambulait, y déambulait tout seul.
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Tout autour, les arbres et les fleurs se tournèrent vers elle, attentifs, avec cet air étrangement gracieux que prennent les choses de la nature lorsqu’on les interrompt soudain au milieu des pressantes occupations que sont la croissance et la mort. (Rivages/noir, p. 197)
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Ne soyez pas si craintive, dit-elle en tendant la main pour lui effleurer délicatement la joue. On ne sait jamais où on puise son courage. (Rivages/noir, p. 58)
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- La peur, répliqua le docteur, est l'abandon de la logique, la renonciation volontaire aux schémas de la pensée rationnelle. Soit nous la combattons, soit nous nous y soumettons, mais il n'y a pas de position médiane.
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Certaines maisons sont nées mauvaises.
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Une maison est comme un visage. Quand elle exhale l'arrogance et la haine, quand elle est sans cesse à l'affût, elle ne peut être que dangereuse. Et Hill House semblait s'être érigée seule, selon ses propres plans. Il n'y avait pas en elle la moindre place pour l'homme, ni pour l'amour, ni pour l'espoir. Elle était l'abomination, la mort. Elle m'attendait, maléfique et patiente...
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De nouveau, le silence se fit. Comme si la maison écoutait attentivement les paroles d'Eléonore, les comprenait, y consentait cyniquement - et se contentait d'attendre. Un tout petit rire ténu leur parvint, apporté dans la chambre comme par un courant d'air, un minuscule ricanement teinté de folie, le plus faible des chuchotement de rire. Eléonore l'entendit monter et descendre le long de son dos, tel un rire infime et satisfait que ne faisait que passer et traversait la maison tout entière - et c'est alors qu'elle entendit Luke et le docteur les appeler depuis escalier. C'était enfin fini.
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Aucun organisme vivant ne peut demeurer sain dans un état de réalité absolue. Même les alouettes et les sauterelles rêvent, semble-t-il. Mais Hill House , seule et maladive, se dressait depuis quatre-vingts ans à flanc de colline, abritant en son sein des ténèbres éternelles. Les murs de brique et les planchers restaient droits à tout jamais , un profond silence régnait entre les portes soigneusement closes. Ce qui déambulait ici, scellé dans le bois et la pierre, errait en solitaire.
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Hill House paraissait s'être construite toute seule, s'érigeant selon ses propres plans entre les mains de ses bâtisseurs. Elle avait surgi par sa propre volonté et dressait sa gigantesque tête contre le ciel, sans rien concéder à l'humanité. C'était une maison dénuée de bienveillance, qui n'était pas destinée à être habitée, ne pouvait accueillir ni amour ni espoir. Les exorcismes sont impuissants à modifier l'expression d'une maison. Hill House resterait telle qu'elle était jusqu'au jour de sa destruction.
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