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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est une histoire de femmes, l'histoire de trois provinciales venues étudier à Paris et qui partagent un appartement. C'est aussi l'histoire d'une vie que Fabienne Jacob nous conte avec poésie et une tendresse douce-amère.
« Mon entreprise ne sera pas de nostalgie » précise- t-elle avant de débuter l'histoire de Sambre, cette jeune fille à la chevelure blond vénitien, « une couleur qui n'existe pas dans la vraie vie » et avec laquelle va se nouer une amitié forte.
Helga, la narratrice, Sambre et Rosie nous entrainent dans leur jeunesse virevoltante et leur amour de la littérature, car elles ont choisi d'étudier les Lettres. La littérature, c'est la découverte des grands textes que ne lisaient pas leurs mères, « Tant qu'il y avait un livre réjouissant à lire, on ne pouvait pas mourir ». La littérature, c'est aussi ces emprunts pour la vie qui va, ainsi Sambre surnomme-t-elle son amant le Marin en référence au « Marin de Gibraltar » de Duras.
Il y a de la jubilation, de la fougue dans ce roman initiatique où la jeunesse ne semble pas vouloir finir. Il y a de l'humour aussi dans la recherche de petits boulots pour survivre. Helga découvre l'humiliation alors qu'elle rêve d'être secrétaire d'écrivain. Mais, après le départ précipité de Sambre, Helga se trouve démunie. Comment poursuivre sa route alors que sa « meilleure amie » son modèle lumineux, a déserté sa vie ?
Loin de se plonger dans une nostalgie douloureuse, la narratrice déroule les événements de sa vie, souvenirs d'enfance, mais aussi évènements de la vie avec ses amours, ses périodes de solitude et de renoncement.
Fabienne Jacob fait la part belle aux sensations et nous offre de belles pages sur la fillette qui se jette les bras de sa mère, « le nez dans les bras blancs, le lait des bras » ou encore le plaisir charnel à dormir dans des draps de lin et c'est comme dormir dans les nuages. Sensualité encore dans cette rencontre de deux peaux dans « la tiédeur confuse des corps et des draps » et les bains pris en commun où « suspendus dans l'haleine moite du bain, nous passions de longs moments indolents ».
L'écriture de Fabienne Jacob est vibrante, charnelle et elle nous entraine avec tendresse et fermeté dans la ronde de ses personnages.
Un roman sensuel et lumineux.
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Le roman commence dans un appartement en colocation où se retrouvent trois étudiantes différentes les unes des autres, Rosie, Sambre et Helga la narratrice, pour le moment moins douée que Sambre pour croquer la vie.
S'ajoute à ce trio , Anders, amoureux de Rosie. Et puis un jour , Sambre part, elle ne donne plus de nouvelles. Et chacun, chacune, part vers sa vie d'adulte.
C'est un joli roman qui fait la part belle à la nostalgie , au passage de la vie estudiantine insouciante au monde réel. J'appelle cela une écriture "poudrée". C'est lumineux mais les amitiés de jeunesse s'éloignent, on y repense, peut-être se reverra t-on un jour...
Merci aux Edts Buchet-Chastel et à NetGaley pour cet envoi.
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Une promenade au fil des mots et des souvenirs...
Elles sont trois Rosie, Sambre et Helga (la narratrice). Elles vivent en colocation dans un appartement nommé Campo. Tout va par le mieux jusqu'au jour où Sambre claque la porte. Helga se sent désormais seule...
L'histoire n'est ici qu'un prétexte. Ce qui compte c'est de se laisser porter par les mots et les souvenirs. Helga parle du passé avec Sambre, mais aussi de la vie d'après, quand les illusions de la jeunesse font place à la réalité parfois triste parfois heureuse. Et toujours ce fol espoir, revoir Sambre.
J'ai aimé ce court roman contemplatif. Il en ressort une sensation sereine avec une pointe de tristesse.
"Être heureux, c'est plus ou moins ce qu'on cherche".
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#Mameilleureamie #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalley et aux Editions Buchet-Chastel de m'avoir permis de lire ce livre.
L'histoire raconte la vie commune de trois étudiantes: Rosie, Sambre et Helga , ce récit est fait par Helga, elles partagent un appartement surnommé "Campo", à Paris, elles suivent toutes les trois des études littéraires. La décision de Sambre de quitter l'appartement, va bouleverser la vie des deux autres. Avec la mise en avant de cette séparation, l 'auteure au travers du regard d'Helga va aborder le thème du passage du temps, du passage à l'âge adulte, de l'insouciance, de l'importance des choses que l'on considère importantes à un moment donné et qui disparaissent, ou perdent de leur puissance avec le temps. Ce roman a une forme proche du journal. Lecture très agréable, style fluide. Sorte de photographie que l'on observerait de près, tout en nuances, où tout doucement la lumière se déplacerait d'un objet à un autre, permettant d'apprécier autant l'ombre que la lumière. Que reste t il de nos valeurs adolescentes après le passage du temps?
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Trois étudiantes en lettres partagent tout pendant leurs 5 années d'études à Paris. Elles viennent du Grand Est, de milieu modeste,elles ignorent les codes sociaux de la Ville mais s'en affranchissent. Libres, heureuses. " A Campo ( le nom de leur appart) on n'apprenait pas la littérature, on la vivait".
Rosie, Helga et Sambre. C'est sur elle que se focalise l'attention de la narratrice Helga qui voudrait tant lui ressembler. Sambre quitte le Campo, Rosie, son copain Anders et Helga ne la reverront plus.
Les deux autres parties du roman racontent l'entrée d'Helga dans sa vie d'adulte et sa vie professionnelle : double apprentissage. Souvenirs d'enfance, anecdotes, sensations diverses, le récit avance dispersé, par petites touches.
Pour avoir rencontré F.Jacob lors d'un atelier d'écriture, je suis sensible à son style, sa langue centrée sur les sensations physiques et sa personnalité généreuse.
Une meilleure amie à garder sur ma table de chevet !


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On pourrait dire que c'est un petit livre par sa taille, un livre qui raconte l'amitié, un livre qui raconte la nostalgie. C'est aussi un livre qui parle de l'amour des mots et d'écriture.
Fabienne Jacob aime les mots, l'étymologie, elle joue avec et nous fait entrer dans leur univers.
Une lecture poétique, très agréable et en plus c'est la semaine du printemps des poètes.
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