Blake et Mortimer, Tome 16 : Les Sarcophages du Sixième Continent (1/2)

Cet avis mutualise les tomes 1 et 2.

Blake et Mortimer, c'est déjà du rétro. Mais là, on passe dans le vintage du rétro ! Quelques pages bien plantées dans l'hiver himalayen (la nuit, la neige, c'est top !), ... et hop, on est parti pour un bon tiers du tome 1 qui nous envoie dans la jeunesse de Mortimer. L'avantage, c'est que ça donne du corps aux personnages : la première rencontre de Blake et Mortimer, leurs choix de carrière, leurs familles et origines. L'inconvénient, c'est qu'on se retrouve dans un univers un peu fleur bleue, qui, pour moi, ne colle pas avec ce qu'on attend de cette série et même de ces personnages. Mais bon, un tiers de l'album 1, quelques pages dans le tome 2, c'est 1/5 de l'ensemble : pas énorme non plus. Et puis n'est-ce pas finalement ça qui nous tient en haleine jusqu'au bout ? Qu'est ce qui va bien pouvoir relier cet épisode rétro-vintage à la fin de l'histoire ? Bien vu ! la fin du tome 2 revient allégrement charcuter cet épisode que l'on s'appropriait déjà comme un lointain souvenir nostalgique … .

En dehors de cette originalité, la trame « policière » n'est pas au niveau de ce qu'on a connu dans d'autres albums. Et puis l'aspect science fiction est léger (ce qui me va), mais osé (les fameux sarcophages …). Et toujours et encore ces souterrains pour terminer l'aventure. Un peu brouillonne d'ailleurs, cette conclusion ... . Enfin, une bonne idée qui ne l'est pas tant que ça : trop de personnages vus auparavant réapparaissent. Quelques uns, c'est bien. Mais trop, c'est peu crédible ! Dommage.
Côté dessin, du bon et du moins bon. L'Antarctique est bien rendu, le petit épisode sur les bateaux est sympa. En revanche, je restais sur l'Inde des Cigares du Pharaon d'Hergé. Et là, c'est moins ça !

Et je n'ai pas parlé d'Olrik, mais je préfère quand il est méchant tout seul !

Sente et Juillard ayant pris le relais de van Hamme et Benoît, après le décevant Étrange rendez-vous, on espérait une aventure qui serait plus réaliste au tout au moins plus en phase avec la veine politico-policière qu'on avait aimé avec la Machination Voronov. Cette fois-ci Yves Sente a obtenu son projet de diptyque emmenant B&M, d'Asie où ils font connaissance, puis en Europe lors de l'expo universelle de 1958 à Bruxelles, en Antarctique et enfin en Afrique du sud. Ces pérégrinations ne nous apportent pas grand chose sinon un intéressant flash-back sur la jeunesse de Philip et sa rencontre avec Francis, mais le reste de l'album les voit aller d'un point du globe à un autre sans vraiment savoir ce qu'ils cherchent. Espérons qu'ils trouveront mieux dans la deuxième partie