Juin 1940, Louise décide de quitter son père et sa soeur pour rejoindre Marseille. Elle espère embarquer sur un bateau pour se rendre à Alger où se trouve son fiancé. Mais nous sommes en pleine guerre et aucun bateau ne quitte le port. La voilà donc retenue à Marseille où elle y fait la rencontre d'un gangster-résistant qui la prend sous son aile, puis d'un jeune juif, David, de qui elle tombe amoureuse.
Difficile de s'attacher à cette Louise égoïste, tournée toute entière vers les plaisirs de la vie au point d'en oublier sa famille et sa propre fille. Tout tourne autour de son confort.
Si sa quête du bonheur est, somme toute, légitime, sa façon d'y parvenir est tellement chargée de frivolité et en tel décalage avec la vie et les souffrances de l'époque qu'on s'interroge vraiment sur son caractère.
Frivole, égoïste, inconsciente, superficielle, voilà les adjectifs qui me sont venus en tête à la lecture de ce roman qui possède par ailleurs d'indéniables qualités de style et de narration.
Mais finalement, n'est-ce pas l'objectif de
Paula Jacques de nous montrer toute le paradoxe qui peut exister entre une époque et ses contemporains et de nous proposer un récit impertinent et décalé.
Car si Louison s'était comportée de cette manière à un autre moment cela serait sans doute moins choquant et son envie de vivre, à 20 ans, parfaitement compréhensible, justifiable et excusable.
On l'aura compris, mon avis n'est pas tranché sur ce livre, ou plutôt sur son héroïne. Mais j'ai globalement passé un bon moment de lecture.