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3,72

sur 54 notes
C'est une belle approche de la recherche scientifique qui a souvent une image pompeuse.

Le ton est léger, malgré des termes techniques.

L'écriture est poétique, pleine d'humour et de lucidité.

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Sorti initialement en français sous le titre de Lab Girl en 2019, La fille qui aimait les arbres est un roman autobiographique publié dans sa version francophone par les éditions Quanto à Lausanne, filiale d'EPFL Press.

Dans cet ouvrage, nous faisons la connaissance de Hope Jahren. Fille de descendants norvégiens, elle grandit dans une petite ville du Minnesota où l'hiver est redoutable et semble interminable. Dans une famille où la communication est absente et les relations sont distantes, Hope est toutefois proche de son père, professeur de sciences, qui l'initie très tôt à l'ambiance de laboratoires. Au fil des pages, nous suivons Hope dans son brillant parcours scolaire et universitaire, dans ses jobs d'étudiante, puis dans ses diverses activités en tant que scientifique et directrice de labo.

Le récit alterne les chapitres relatant de la vie de la chercheuse et des informations sur le monde des végétaux, et plus particulièrement des arbres. A l'image de l'excellent livre de Peter Wohlleben, La vie secrète des arbres, les faits apportés par Hope Jahren sont extrêmement instructifs et proposés dans un langage très accessible. En toute franchise, elle évoque son quotidien, entre la passion qui l'anime à enseigner et à travailler dans son domaine de prédilection, et les grandes difficultés que rencontrent les chercheurs dans leur quête incessante de financements. Côté vie privée, l'auteure américaine parle également sans tabou de ses troubles maniaco-dépressifs et des défis que représente cette maladie mentale.

Du Minnesota à la Californie, en passant par Atlanta, Baltimore et Oslo, Hope Jahren fait son bonhomme de chemin dans les différents laboratoires qu'elle crée et au travers des expériences qu'elle conduit, toujours avec Bill, fidèle compagnon de recherche et ami.
Leur complicité sera une force incroyable pour affronter les nombreuses embûches, mais aussi pour se dépasser et faire avancer la science.

En résumé : un récit autobiographique très intéressant et touchant !
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J'ai beaucoup de choses à dire sur ce livre, que j'ai reçu dans le cadre d'une masse critique. En le sélectionnant, et même en lisant la 4e de couverture, je ne m'attendais pas à ce contenu. Je suis moi-même chercheuse, et amoureuse des plantes, je me réjouissais donc d'en savoir plus sur le parcours de cette femme en sciences.

Premier constat, j'ai trouvé le livre assez ennuyeux et j'ai eu du mal à le terminer. Je me suis même demandé ce qui au fond a motivé son écriture, car le parcours et les accomplissements tels que racontés par l'autrice ne sont pas particulièrement intéressants à lire.

Mon ressenti général est que le récit est globalement plutôt négatif et plaintif, ce qui m'a surpris. Tout au long de sa vie, l'autrice a bénéficié de certains privilèges non négligeables : tout d'abord un père professeur de biologie, rendant le monde scientifique relativement familier dès l'enfance. Elle trouvera un poste de professeur assistant immédiatement après son doctorat, et ce sans publications, ce qui serait impossible aujourd'hui, la compétition étant devenue bien plus rude. Malgré cela, l'autrice n'a de cesse de se lamenter sur ses difficultés et de se dépeindre en victime seule contre tous. Un exemple qui m'a fait lever les yeux au ciel : lors de son 8e mois de grossesse, alors qu'elle est en arrêt maladie et tient à peine debout, on lui demande de ne plus venir au laboratoire. C'est le drame : elle et son mari sont outrés, « il ne leur a jamais pardonné de m'avoir blessée ». Hum, peut-être ce couple aurait-il dû rencontrer des gens avec des vrais problèmes ? Et puis, au 8e mois de grossesse, peut-être que ralentir, se reposer, lire un livre, n'est pas un programme absurde; en lisant ce passage, je n'ai vraiment pas eu l'impression qu'elle ait été traitée injustement.

Cela m'emmène au point suivant, qui m'a copieusement affligé. Les idées présentées dans ce livre sur l'attitude à avoir pour être un vrai scientifique sont étriquées. C'est peut-être sa vérité, mais en général, il ne faut pas travailler 48 heures d'affilée pour réussir. On peut être un chercheur accompli et prendre des repas sains, dormir dans son lit chaque nuit et avoir des hobbies. C'est même conseillé. Ici, l'autrice fait l'apologie de la culture du burnout et raconte avec légèreté la situation de Bill, son partenaire de laboratoire qui est littéralement sans abri pendant une grande partie du récit (comme il travaille pour elle, on peut supposer qu'elle ne le paie pas suffisamment). Pourtant Jahren décrit très peu d'efforts pour essayer d'améliorer son sort ou l'encourager à poursuivre une carrière indépendante.

J'ai encore levé les yeux au ciel lorsque l'autrice décrit en détails un long voyage en fourgon dans lequel elle embarque Bill ainsi que quelques étudiants pour partir assister à une conférence. Elle est responsable de son équipe, pourtant rien n'est organisé, elle décrit même joyeusement la nourriture avariée et les bouteilles pour uriner (les pauses sont apparemment une perte de temps). Elle n'écoute aucun conseil et cela finit en accident grave sur la route, mais toujours conté avec légèreté, car tout le monde s'en sort ! Jahren ne prend aucune responsabilité et se scandalise qu'une étudiante veuille rentrer chez elle. J'ai globalement été troublée par la façon dont elle et Bill traitent leurs étudiants, d'ailleurs, car la plupart des anecdotes témoignent d'une attitude condescendante et supérieure.

En milieu de lecture, on apprend que Jahren souffre de troubles bipolaires, cependant, et c'est dommage, le sujet est très peu développé. Cela sort un peu du chapeau et m'a posé pas mal de questions (diagnostic, conséquences sur sa santé, sur ses habitudes de travail ?) sans apporter beaucoup de réponses.

Bref, un récit qui ne m'a pas enchantée, et dont je peine à comprendre le succès. Je vais peut-être m'attirer des foudres pour cette critique négative… mais vraiment, cette lecture m'a déplu à bien des égards. Je suis cependant contente d'avoir eu la chance de découvrir cet ouvrage et je remercie les éditions Quanto pour cette opportunité !
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Hope JAHREN. La fille qui aimait les arbres.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Quanto pour l'envoi de ce récit autobiographique. Une belle découverte. Hope est une scientifique de renommée mondiale. Toute petite, elle est tombée dans la marmite des sciences. Son père enseignant et chercheur lui a ouvert les portes de son laboratoire à double battant. Elle a fait de brillantes études secondaires et universitaires. Avec son compagnon, Bill, elle a passé des jours, des nuits sur la paillasse, arpentant des terres arides, incultes, inhospitalières pour étudier les sols, la flore, les arbres et nous dévoiler les secrets de la nature. Elle a sacrifié des heures, du temps pour mesurer la croissance des plantes, des fleurs, de la végétation qui nous entoure. Avec Bill, étudiante, professeur, puis chef de laboratoire, elle a fréquenté les colloques, les congrès et a donné de nombreuses conférences, partageant ainsi le fruit de son savoir. Quel sacerdoce ! Une vie entière consacréé à la recherche !

Avec une égale passion pour son métier, elle nous fait participer à son quotidien de doctorant, chercheur, et même de chef d'entreprise. En effet, cette femme a monté quatre laboratoires de recherche à travers le monde. Désormais, elle règne dans celui de Hawaï, où elle a harponné son plus fidèle ami, Bill, un homme effacé, efficace, discret comme elle mais d'une grande puissance de travail. Elle nous fait part, au fur et à mesure de ses avancées des difficultés financières pour subventionner ses étudiants doctorants et ses subalternes, ses laborantins et le matériel nécessaire à ses investigations. Oui, aux États-Unis comme en France, la part du budget de l'État, dévolu à la recherche est sans cesse revu à la baisse, contrairement à celui des forces armées. Oui, si nous devons faire face à des ennemis il faut que nous soyons armés…. Cependant, aujourd'hui, notre planète est en danger. La déforestation qu'elle subie de façon drastique est déjà une immense perte pour l'humanité. Oui, dans ce domaine, nous avons perdu la guerre. Même si nous plantons, reboisons de façon intensive, nous ne comblerons pas les pertes occasionnées par l'appât du gain….

Avec beaucoup d'humilité, d'humanité, Hope nous offre son savoir. C'est une très belle leçon de « sciences naturelles »; c'est ainsi qu'il y a une cinquantaine d'années était qualifiée ces études portant sur la faune, la flore, l'étude des sols. Aujourd'hui ce sont les sciences de la vie avec tout un panel : géologie, biologie animale et végétale, écologie, etc.... Nous avons, face à nous une bonne pédagogue, fière de son travail et qui nous l'offre en partage. Je conseille la lecture de ce récit aux ados ; peut-être naîtront ainsi des vocations et de nouveaux chercheurs emboiteront le pas derrière cette scientifique. Bonne journée et bonne lecture. (lu en trois jours). Passionnant et instructif. Un ouvrage de vulgarisation qui nous éveille à la puissance de la nature ! de plus très agréable à lire….
( 26/06/2023)

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Hope Jahren est une scientifique de rénomée internationale spécialisée dans la biologie végétale.

Elle livre à la fois le récit de sa vie mais aussi des morceaux de son savoir scientifique sur les végétaux : la manière dont ils communiquent entre eux, comment ils se préviennent d'un danger...

Rien de rébarbatif et nul jargon scientifique hermétique : elle explique le fonctionnement des végétaux de manière simple, abordable, pédagogique. Mieux encore : il y a dans ses explications quelque chose de poétique.

Côté autobiographie, j'ai adoré découvrir la vie d'un chercheur scientifique. de la naissance de sa vocation, à ses études en passant par la création d'un laboratoire; on decouvre que leur vie tient davantage du sacerdoce que de l'aventure !

Il en faut de la passion et de la vocation pour traverser les épreuves : manque d'argent, manque de matériel, manque de temps, manque de considération... Il faut vraiment s'accrocher.

Elle décrit aussi son amitié sincère et touchante avec son acolyte de labo, un scientifique passionné comme elle qui l'aide à traverser toutes les tempêtes de son existence de chercheuse.

Hope Jahren dévoile que le métier de chercheur est loin de se limiter à la recherche. Elle doit gérer son laboratoire comme une vraie cheffe d'entreprise : comptabilité, recherche de financements, achat de matériel, contrats... Elle a une sacrée responsabilité sur les épaules.

J'ai découvert l'univers passionnant d'une femme exceptionnelle aux multiples facettes. Une femme courageuse, tenace, intelligente.

Une femme passionnée et passionnante.

Je ne peux que vous encourager à découvrir son univers. Ce sera aussi l'occasion pour vous de découvrir la maison d'editions Quanto. Une maison qui a pour ambition de livrer des ouvrages scientifiques à la portée de tous. Une bien jolie mission et elle est réussie !
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Dans cette autobiographie, Hope Jahren, brillante géobiologiste, dévoile son parcours de façon assez originale.
En parallèle de son histoire personnelle, c'est l'histoire d'une plante qu'elle dépeint.
J'ai adoré la pertinence de cette approche et son originalité, qui m'a rappelé l'autobiographie de Maggie O'Farrell, I am I am I am ( gros coup de coeur ).

Certaines anecdotes personnelles m'ont semblé superflues mais la plupart sont intéressantes. Elles permettent de cerner l'auteure mais également de découvrir l'envers du monde scientifique : les difficultés financières, la solitude, l'épuisement professionnel, le machisme ambiant,...
Le livre est également rempli d'informations sur le monde végétal, d'anecdotes insolites.

En somme, j'ai trouvé la lecture agréable et instructive ✨
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Lab girl, c'est l'histoire de Hope Jahren, enseignante, chercheuse, femme hors du commun à la personnalité complexe, passionnée par les sciences et le règne végétal. À ses côtés, on s'ouvre à un monde fascinant : celui de la biologie végétale. On découvre son enfance, son passé d'étudiante entre petits boulots harassants et passion grandissante pour les sciences et la littérature, puis ses années de chercheuse à la tête de son laboratoire et ses nombreux voyages à travers le monde.

Le livre est construit en suivant le développement des plantes : d'abord la graine, la croissance racinaire puis la naissance des feuilles et ce, afin d'illustrer chaque étape de l'évolution de l'auteur et les différents bouleversements de sa vie.

En dépit des épreuves, c'est bourré d'humour, d'anecdotes savoureuses, de réflexions sur la société. C'est intelligent et totalement barré, mais toujours étonnant. Elle y parle de son métier, de ses recherches, de ses galères, de son amitié avec Bill, un type brillant qui l'accompagne partout, et des parcours du combattant pour réunir les subventions nécessaires aux projets de tout chef de laboratoire - long chemin pavé d'obstacles qui relève de l'épreuve de force dans ce milieu.

J'ai aimé chaque partie de ce livre qui apporte une meilleure compréhension du monde scientifique résolument masculin dans lequel l'auteur évolue. Je regrette les phrases d'accroche de la couverture car ici, peu ou pas d'amour, mais plutôt un immense respect pour les merveilles du règne végétal et une grande admiration pour ses incroyables capacités d'adaptation.

C'est un parcours de vie, un récit plein d'humanité, mais aussi un plaidoyer pour la préservation de l'environnement. Lab Girl est aussi un très bel éloge sur la curiosité qui nous pousse à nous dépasser, sur l'acharnement qui mène au succès, sur les combats à remporter pour parvenir à toucher nos rêves du doigt.

Petit plaisir supplémentaire : la qualité du papier du broché, lisse et exceptionnelle.
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La biographie d'une chercheuse hors du commun - pour les amoureux de la nature, des passages instructifs et inspirants.
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Lab Girl est un drôle de livre, entre autobiographie et essai sur la biologie des plantes. L'auteur mêle adroitement le récit de sa vie de chercheuse et de sa vocation pour la recherche avec des anecdotes ou explication sur la manière dont les plantes vivent, grandissent, se reproduisent, se défendent en cas d'agression. C'est un livre très touchant, Hope Jahren nous fait vraiment partager sa vie avec beaucoup d'honnêteté et ressentir ses difficultés professionnelles (ah, l'éternelle course aux budgets et le manque de moyens auquel les chercheurs sont confrontés en permanence) et ses fragilités personnelles. Mais les chapitres qui m'ont le plus plu sont ceux qui font le parallèle avec la vie des arbres et la manière dont comme les humains ils font des choix, s'adaptent à leurs conditions de vie et aux événements extérieurs et essaient de survivre au mieux. C'est vraiment très réussi et on se surprend à frissonner et à trembler pour ces arbres incapables de s'enfuir quand un prédateur survient ou pour ces petites graines se lançant dans la grande aventure de devenir un arbre... quelques siècles plus tard.
J'ai finalement un peu moins accroché avec la biographie elle-même qui devient un peu répétitive et moins passionnante sur la fin. Et je suis restée un peu sur ma faim quant aux explications concernant la biologie des plantes et les recherches de l'auteur, j'aurais aimé plus de détails et d'anecdotes sur cette partie.
Cela reste une lecture très originale que je vous recommande vivement !
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Ce roman autobiographique raconte la vie de la chercheuse Hope Jahren. Une vie de laboratoires, des colloques, des voyages pour travailler en terrain et toutes les aventures qu'un travail hors du commun suppose. Jahren nous montre sa passion pour la géobiologie à travers d'une série d'explications avec un langage poétique et très compréhensible pour tous. Peut-être un récit assez monotone jusqu'au dernier chapitre . Alors, après finir le livre j'ai l'impression de ne pas avoir compris ce que l'auteur voulait transmettre. Cependant, en connaissant monde de la recherche je peux dire que l'auteur représente la personnalité des chercheurs avec l'intérêt pour le sujet d'étude, ainsi que l'air de supériorité des chercheurs académiques en relation avec l'entourage.
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