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EAN : 9782889155224
392 pages
Quanto (30/03/2023)
3/5   3 notes
Résumé :
La fille qui aimait les arbres est une multitude. Il est le témoignage autobiographique, intime et passionné d'une femme qui s'est battue pour devenir ce qu'elle est, et parvenir à s'imposer dans un milieu dominé par les hommes. Il est une célébration du génie végétal, du sol et de la nature qui changera à jamais votre façon de voir le monde. Il est enfin le portrait sensible et émouvant d'une amitié indéfectible. Ce livre est le premier de la géobiologiste Hope Jah... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
*critique également postée sur la page de « Lab Girl », le titre initial de l'ouvrage*

J'ai beaucoup de choses à dire sur ce livre, que j'ai reçu dans le cadre d'une masse critique. En le sélectionnant, et même en lisant la 4e de couverture, je ne m'attendais pas à ce contenu. Je suis moi-même chercheuse, et amoureuse des plantes, je me réjouissais donc d'en savoir plus sur le parcours de cette femme en sciences.

Premier constat, j'ai trouvé le livre assez ennuyeux et j'ai eu du mal à le terminer. Je me suis même demandé ce qui au fond a motivé son écriture, car le parcours et les accomplissements tels que racontés par l'autrice ne sont pas particulièrement intéressants à lire.

Mon ressenti général est que le récit est globalement plutôt négatif et plaintif, ce qui m'a surpris. Tout au long de sa vie, l'autrice a bénéficié de certains privilèges non négligeables : tout d'abord un père professeur de biologie, rendant le monde scientifique relativement familier dès l'enfance. Elle trouvera un poste de professeur assistant immédiatement après son doctorat, et ce sans publications, ce qui serait impossible aujourd'hui, la compétition étant devenue bien plus rude. Malgré cela, l'autrice n'a de cesse de se lamenter sur ses difficultés et de se dépeindre en victime seule contre tous. Un exemple qui m'a fait lever les yeux au ciel : lors de son 8e mois de grossesse, alors qu'elle est en arrêt maladie et tient à peine debout, on lui demande de ne plus venir au laboratoire. C'est le drame : elle et son mari sont outrés, « il ne leur a jamais pardonné de m'avoir blessée ». Hum, peut-être ce couple aurait-il dû rencontrer des gens avec des vrais problèmes ? Et puis, au 8e mois de grossesse, peut-être que ralentir, se reposer, lire un livre, n'est pas un programme absurde; en lisant ce passage, je n'ai vraiment pas eu l'impression qu'elle ait été traitée injustement.

Cela m'emmène au point suivant, qui m'a copieusement affligé. Les idées présentées dans ce livre sur l'attitude à avoir pour être un vrai scientifique sont étriquées. C'est peut-être sa vérité, mais en général, il ne faut pas travailler 48 heures d'affilée pour réussir. On peut être un chercheur accompli et prendre des repas sains, dormir dans son lit chaque nuit et avoir des hobbies. C'est même conseillé. Ici, l'autrice fait l'apologie de la culture du burnout et raconte avec légèreté la situation de Bill, son partenaire de laboratoire qui est littéralement sans abri pendant une grande partie du récit (comme il travaille pour elle, on peut supposer qu'elle ne le paie pas suffisamment). Pourtant Jahren décrit très peu d'efforts pour essayer d'améliorer son sort ou l'encourager à poursuivre une carrière indépendante.

J'ai encore levé les yeux au ciel lorsque l'autrice décrit en détails un long voyage en fourgon dans lequel elle embarque Bill ainsi que quelques étudiants pour partir assister à une conférence. Elle est responsable de son équipe, pourtant rien n'est organisé, elle décrit même joyeusement la nourriture avariée et les bouteilles pour uriner (les pauses sont apparemment une perte de temps). Elle n'écoute aucun conseil et cela finit en accident grave sur la route, mais toujours conté avec légèreté, car tout le monde s'en sort ! Jahren ne prend aucune responsabilité et se scandalise qu'une étudiante veuille rentrer chez elle. J'ai globalement été troublée par la façon dont elle et Bill traitent leurs étudiants, d'ailleurs, car la plupart des anecdotes témoignent d'une attitude condescendante et supérieure.

En milieu de lecture, on apprend que Jahren souffre de troubles bipolaires, cependant, et c'est dommage, le sujet est très peu développé. Cela sort un peu du chapeau et m'a posé pas mal de questions (diagnostic, conséquences sur sa santé, sur ses habitudes de travail ?) sans apporter beaucoup de réponses.

Bref, un récit qui ne m'a pas enchantée, et dont je peine à comprendre le succès. Je vais peut-être m'attirer des foudres pour cette critique négative… mais vraiment, cette lecture m'a déplu à bien des égards. Je suis cependant contente d'avoir eu la chance de découvrir cet ouvrage et je remercie les éditions Quanto pour cette opportunité !
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Lab Girl : Une histoire de science, d'arbres et d'amour par Hope Jahren
Lab Girl : Une histoire de science, d'arbres et d'amour
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Critique de lulu8723


lulu8723
lulu8723
26 juin 2023
Hope JAHREN. La fille qui aimait les arbres.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Quanto pour l'envoi de ce récit autobiographique. Une belle découverte. Hope est une scientifique de renommée mondiale. Toute petite, elle est tombée dans la marmite des sciences. Son père enseignant et chercheur lui a ouvert les portes de son laboratoire à double battant. Elle a fait de brillantes études secondaires et universitaires. Avec son compagnon, Bill, elle a passé des jours, des nuits sur la paillasse, arpentant des terres arides, incultes, inhospitalières pour étudier les sols, la flore, les arbres et nous dévoiler les secrets de la nature. Elle a sacrifié des heures, du temps pour mesurer la croissance des plantes, des fleurs, de la végétation qui nous entoure. Avec Bill, étudiante, professeur, puis chef de laboratoire, elle a fréquenté les colloques, les congrès et a donné de nombreuses conférences, partageant ainsi le fruit de son savoir. Quel sacerdoce ! Une vie entière consacréé à la recherche !

Avec une égale passion pour son métier, elle nous fait participer à son quotidien de doctorant, chercheur, et même de chef d'entreprise. En effet, cette femme a monté quatre laboratoires de recherche à travers le monde. Désormais, elle règne dans celui de Hawaï, où elle a harponné son plus fidèle ami, Bill, un homme effacé, efficace, discret comme elle mais d'une grande puissance de travail. Elle nous fait part, au fur et à mesure de ses avancées des difficultés financières pour subventionner ses étudiants doctorants et ses subalternes, ses laborantins et le matériel nécessaire à ses investigations. Oui, aux États-Unis comme en France, la part du budget de l'État, dévolu à la recherche est sans cesse revu à la baisse, contrairement à celui des forces armées. Oui, si nous devons faire face à des ennemis il faut que nous soyons armés…. Cependant, aujourd'hui, notre planète est en danger. La déforestation qu'elle subie de façon drastique est déjà une immense perte pour l'humanité. Oui, dans ce domaine, nous avons perdu la guerre. Même si nous plantons, reboisons de façon intensive, nous ne comblerons pas les pertes occasionnées par l'appât du gain….

Avec beaucoup d'humilité, d'humanité, Hope nous offre son savoir. C'est une très belle leçon de « sciences naturelles »; c'est ainsi qu'il y a une cinquantaine d'années était qualifiée ces études portant sur la faune, la flore, l'étude des sols. Aujourd'hui ce sont les sciences de la vie avec tout un panel : géologie, biologie animale et végétale, écologie, etc.... Nous avons, face à nous une bonne pédagogue, fière de son travail et qui nous l'offre en partage. Je conseille la lecture de ce récit aux ados ; peut-être naîtront ainsi des vocations et de nouveaux chercheurs emboiteront le pas derrière cette scientifique. Bonne journée et bonne lecture. (lu en trois jours). Passionnant et instructif. Un ouvrage de vulgarisation qui nous éveille à la puissance de la nature ! de plus très agréable à lire….
( 26/06/2023)


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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C'est une biographie que j'ai reçu dans le cadre de la masse critique de @babelio en juin dernier. Si j'ai eu du mal à rentrer dans le texte au début j'ai finalement apprécié ma lecture qui est très instructive sur la vie des arbres et l'importance qu'ils ont pour la faune et le reste de la flore.
Ce que j'ai aimé c'est l'équilibre entre récit scientifique et instructif et biographie. de plus l'autrice est vraiment transparente et nous montre l'importance des démarches financières dans la recherche qui peut en décourager plus d'un.e, tout comme les difficultés à être une femme dans un milieu d'homme.

Attention tout de même certaines scènes sont assez dures, comme celle autour de la maternité et de l'accouchement, et je pense que ce livre n'est pas fait pour tous le monde car il est très dense et très narratifs. Pour autant j'ai passé un agréable moment et je suis contente d'avoir persévérée après les premiers chapitres laborieux.
Lien : https://justineetseslectures..
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Vidéo de Hope Jahren
Passionnée par la nature depuis l'enfance, Hope Jahren a consacré sa vie à l'étude des arbres et des plantes. Aujourd'hui considérée comme l'une des femmes les plus brillantes au monde, son parcours a pourtant été semé d'embûches. Seules sa persévérance et une foi absolue en ses valeurs lui ont permis de concrétiser ses rêves.
Ce récit autobiographique est celui d'un éveil au monde, celui d'une fille qui grandit avec les arbres et apprend progressivement, à leur contact, à affronter l'adversité pour devenir toujours plus forte. Si Hope Jahren célèbre ici le génie du végétal, du sol et de la nature, c'est pour partager ce qu'il peut nous inspirer et nous enseigner.
Ce livre est aussi le portrait sensible et émouvant d'une amitié indéfectible avec Bill, son fidèle et fantasque collègue. Les histoires qu'elle nous raconte sont une ode à la curiosité, à l'humilité et à la passion, et autant de preuves que le travail et l'amour peuvent déplacer des montagnes.
La fille qui aimait les arbres est une invitation à devenir maître de sa vie ainsi qu'un plaidoyer pour la protection de notre environnement. Viscérale, lumineuse et drôle, Hope Jahren nous convie à l'observation. Avec les yeux, mais aussi avec les mains et le coeur.
https://www.editionsquanto.org/produit/58/9782889155224
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