Serre tes ovaires et bombe tes nichons, parce que ce qui se passe à Gjörn ben c'est pas jojo poulette !
Comme le résumé l'indique, la femme n'est rien d'autre qu'un objet dans ce royaume "oublié" de France. Un objet repoussant, repoussé, sauf pour l'obligation "procréatrice" ou "récréative" de ces messieurs, craint et envié aussi pour celles qui se trouvent malheureusement pourvues de pouvoirs...
Dans ce "pays" en guerre contre son voisin, dans les années 1600, on va rencontrer la jeune et innocente Maria.
Maria, c'est une sorcière qui ne se sent pas comme telle et qui va subir des atrocités à n'en plus finir, (en plus d'être rejetée par certaines de ses soeurs... décidément...) jusqu'à mettre au monde Maria numéro 2 dans un contexte apocalyptique de chasse aux sorcières et de soldats enragés, où les éléments ne peuvent rien, où le Cercle ne peut rien...
La suite directe, je la raconte pas, lisez-la namého.
Après ça, la petite Maria (donc la fille, vous suivez ?) va à son tour vivre des aventures folles, magiques ou juste tristes à en crever dans une région toujours aussi peu avancée au niveau intellectuel... toujours aussi patriarcal si ce n'est plus qu'avant la guerre.
Elle va grandir la p'tiote, et des choses vont tout chambouler. La rencontre avec un certain Eric, Enzo. Une amitié avec une ancienne connaissance de sa maman... et des voix. Des voix qui vont essayer de la guider mais qu'elle ne veut pas entendre... et tout ça, dans une ambiance d'urgence de tous les instants, jamais au repos, jamais en sécurité les gonz'...
Des guerres nouvelles se profilent, des chasses aussi, des complots et tant d'autres obstacles à la paix...
J'en dis pas plus, c'est tout.
Le roman, bien que parfois un peu maladroit, par sa jeunesse et certains aspects un peu expédiés à mon goût, est une pépite du genre.
Cash, brutal, sans censure, écoeurant de "vérité" de par son message en rapport avec la féminité du monde dans son ensemble et l'image donnée aux porteurs de nibards, fascinant aussi par ses aspects mystiques et en communion avec la Nature... Vraiment, une pépite.
Il fait la part belle à la dénonciation.
La dénonciation des crimes sur mineurs, encore d'actualité dans combien de pays ?
La dénonciation des crimes sur les femmes, encore d'actualité même chez nous.
La dénonciation de la différence, encore d'actualité aussi, partout, toujours.
La dénonciation aussi des secrets de famille, qui détruisent tellement de vies chaque jour.
Un roman qui est aussi une voix, un cri de nombre d'injustices. D'horreur. de tristesse absolue.
Un roman aussi qui fait rêver. Ouais. Parce qu'en dehors des aspects noirs, des aspects repoussants, sanglants, il y a cette petite Maria qui combat, qui avance, qui court vers son destin en tentant de ne s'écouter qu'elle. Elle contre tous.
Et c'est beau. Son chemin, bien que parsemé d'embûches innommables est aussi auréolé d'amour, d'amitié, de courage, de sacrifice.
On se surprend à haleter en même temps qu'elle dans sa quête, à rager autant qu'elle. On a envie soit de la faire marcher là où elle devrait, soit de la secouer pour la réveiller, soit de la soutenir, lui offrir une épaule réconfortante, selon.
L'histoire est agrémentée de divers faits "documentaires" super sympa à lire (bien que archi tristes) sur la vie de ces femmes de 1600 dans ce Gjörn malfamé. Intéressant au plus haut point !
C'est un roman que je ne peux que recommander, même aux plus sensibles (tant que vous êtes des plus de 16 ans wesh) à qui je dis que les scènes violentes ne sont jamais gratuites, jamais vicieuses, mais bien en rapport avec l'histoire, utiles pour la construction du roman. Et elles poussent à apprécier certains aspects de l'histoire.
La grande question est :
OU EST PASSE LE TOME 2 BORDEL ???
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