Le chat du bibliothécaire, tome 1 : Succès mortel

C'est pas l'âge qui compte, c'est le kilométrage.

Avec leur large poitrail et leur silhouette musculeuse, les maine coon sont un peu les rugbymen du monde félin.

Toute la ville allait en parler, il n'y avait pas de raison pour que je ne fasse pas de même -en glissant une ou deux questions ici et là.

Au fil des ans, j'avais découvert que, lorsqu'on veut quelque chose, on y trouve généralement une justification. Même quand on sait qu'on ne devrait pas.

Le polar de Godrey s'intitulait la Lune du chasseur. J'évitais de lire le quatrème de couverture qui révélait parfois trop d'éléments de l'intrigue. Je passai la page garde pour voir ce qu'il avait écrit dans les remerciements; je les trouvais toujours intéressants. Un auteur s'épanchait parfois en remerciant tous les gens qu'il connaissait. Un autre faisait des remarques touchantes concernant ses proches. Parfois le texte était simplement drôle.

Diesel sauta au bas du lit ,aussi guilleret qu'à son habitude. Ces fois-là, il me rappelait l'un de mes colocataires à la fac qui se levait invariablement heureux, le sourire aux lèvres. Au Point que j'avais parfois eu envie de lui mettre un bon coup de massue sur la tête avant de planquer son corps dans le placard. Diesel ne risquait rien, cela dit .
Il était bien plus rapide que moi.

Jamais je n'avais rencontrer un animal qui semblait à ce point comprendre ce que je lui disais. Ça me faisais même un peu peur, parfois.

Je ne me rendis compte que j’avais parlé à haute voix qu’en sentant la patte de Diesel sur mon épaule. Comme je me tournai vers lui, il me dévisagea, la tête légèrement penchée sur le côté. C’était troublant de voir à quel point ce chat semblait ressentir les choses.

L'enfer n'est rien face aux courroux d'une femme bafoué.

Je pris quelques secondes pour regarder par la fenêtre et contempler le jardin, le temps de recouvrer mon calme.
Puis je reportai mon attention sur la pièce. Bon, ce n’était peut-être pas un ouragan, plutôt une perturbation tropicale - certes horripilante mais mineure. Je n’étais pas de ces maniaques de la propreté qui vous font une syncope au moindre semblant de bazar. comme la plupart des hommes, je peux me montrer désordonné….enfin, je préfère largement quand tout est propre et bien rangé.