Citations sur Les Mystères de Druon de Brevaux, tome 2 : Lacrimae (32)
Ne donne pas de mots au passé. Il pourrait s’incruster. Le passé se sert de nous, de nos souvenirs, pour persister. Il y aura d’autres passés, d’autres présents, d’autres futurs.
Seuls l’égoïsme, la méchanceté, la bêtise humaine en étaient coupables. Et ce que commettaient des hommes, d’autres avaient obligation de le défaire ou, à tout le moins, de le contrer.
Le temps nous est terriblement compté et nous sommes faillibles. Ne gaspillons pas le misérable sablier qui nous est octroyé ; nos forces, ne les diluons pas pour sauver quelques êtres épars quand nous devons aider au futur de l’humanité entière.
La pleutrerie mène bien souvent à la traîtrise.
Trois grands désirs animent les créatures humaines que vous croiserez céans : la cupidité, le goût des honneurs et du pouvoir, l’envie de nuire à autrui. Ils disposent, pour y parvenir, de peu d’atouts : la coercition – et rares sont ceux qui en ont le courage –, la ruse, la flagornerie ou l’échange de bons procédés. Ou plutôt de procédés qui puent à dégorger. N’en attendez nulle grandeur, nul dévouement, nulle reconnaissance.
La méfiance est bien souvent la meilleure des protections.
Il l’avait choisi à l’excellente raison qu’un bourgeois inspire davantage confiance qu’un gueux. Lorsque l’on fait métier de berner, mieux vaut respirer l’aisance. Il avait dépensé le fruit de ses derniers méfaits pour se vêtir.
Pourra-t-elle, en sa conscience, épouser le vainqueur de son époux, celui qui l’a terrassé, même en combat loyal ? Les femmes ont souvent de ces sensibleries que les hommes ignorent.
Les coupables ont souvent courte mémoire. Pas leurs victimes.
Ma science se paye car il m’a fallu de très longues années d’études et d’observations pour l’acquérir.