L'île des gauchers

Tellement simple qu'il en devient simpliste
Ce livre est un peu comme un pancake qui serait nappé d'une surrabondante couche de sirop d'érable : c'est trop sucré et mielleux et manque de substance !
C'est l'inverse d'un voyage initiatique où les difficultés et les vrais rencontres construisent quelque chose d'autre.
La véracité profonde du livre est le vrai problème : on peut faire de la fiction mais au coeur du livre la véracité des rapports humains ne peut être sacrifiée (je pense)

Déception pour ce livre que l'on m'avait chaudement recommandé...
Attention, spoilers...
C'est ça l'amour? un homme hyper possessif qui pourtant ne se gêne pas pour tromper lui aussi sa femme, lui ment, se débarrasse des amants de sa femme en lui mentant, la manipulant, l'espionnant, en usant de violence et en couchant avec elle tout en se faisant passer pour un autre?!
Le but ultime de la vie serait donc "d'aimer les femmes", et à aucun moment on a le point des femmes qui ne sont là que pour flatter l'ego de Cigogne ( et de l'auteur??).
Quand l'héroïne décide de se prendre en main, elle "minauda dans des bals [...] se laissa étourdir les sens par quelques danseurs de tango, sans bien apercevoir que ses partenaires ne recherchaient pas les plaisirs simples de jeux frivoles"... bref, une ravissante idiote que ne sait pas ce qu'elle fait!

Son mari, dans une situation similaire, est bien maitre de son destin "En se baladant en blanc, il avait l'impression de faire de nouveau rouler les dés de son sort. Tout pouvait arriver. Un signe du destin suffirait à faire de lui un chercher d'or, un trafiquant de perles ou un voleur de femmes".
Tout est dit, on voit bien à quoi sont assimilées les femmes...

La fin est tout simplement ahurissante, pour continuer à aimer une femme, il faut qu'elle ne soit plus là!
Je mets une étoile pour quelques belles trouvailles, l'ile du Silence, et le mois où les époux échangent leurs rôles...
Le reste est toxique!