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3,48

sur 1055 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comment pratique-t-on l'art d'aimer ?
Comment empêcher les sentiments amoureux de disparaître avec le temps ?
Ce sont les deux questions que se pose Jeremy Stork-Cigogne, aristocrate fortuné vivant dans un univers sur mesure où chaque objet lui est ajusté.
Car Emily, sa femme, frustrée dans sa relation amoureuse, menace de le quitter.
Il découvre alors l'existence de l'île d'Hélène sur laquelle vit toute une population de gauchers qui, lassés des grimaces de la vie sociale et de l'entassement des biens, mènent une vie de jouissances et d'histoires fortes.
Il décide d'y emmener toute sa maisonnée afin de convertir sa passion pour sa femme en un amour véritable.
S'ensuit une multitude de rites et d'epreuves initiatiques, tous plus farfelus les uns que les autres mais qui ont un même but, lui faire découvrir les aspirations cachées d'Emily et lui apprendre à les satisfaire au mieux.

Une jolie utopie cette île des gauchers, que l'on aimerait réelle malgré quelques extravagances.

La plume d'Alexandre Jardin est agréable, vive et légère.
Un roman plein d'humour et de fantaisie mais qui, il est vrai, tourne un peu en rond dans le propos.
Il a le mérite de nous interpeller sur le sens de notre vie et la place que nous accordons à notre relation amoureuse.
Un bon moment de lecture mais dont les soixante dernières pages m'ont semblé un peu longues.
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Après la lecture du Zebre, que j'avais bien aimé, l'île des gauchers me tendait le bras (gauche), rien que par son titre, sonnant comme une promesse de revanche pour cette minorité "inadaptée au monde réel" et opprimée des 8 % dont je fais partie.
Nouvelle utopie -décidément l'utopie m'est une drogue nécessaire !-, nouveaux sourires joyeux à lire Alexandre Jardin, mais pas ceux que j'attendais...
L'Ile des Gauchers renverse l'ordre établi, et ses robinson, bien loin de vouloir recréer cet ordre, prennent plaisir à tout mettre à l'envers. La démarche d'Alexandre Jardin est intéressante, car elle est aussi une critique sociale de l'ordre technocratique établi, un questionnement sur le sens des choses. J'y retrouve l'esprit des Voyages de Gulliver ou du Candide de Voltaire. Sous ses dehors bon-enfant, il s'agit bien d'un roman d'adulte, comme l'a dit l'auteur lui-même, une fable certes, mais presque déjà un plan d'action collective, là où le Zebre renvoyait à l'intime et au fantasme de la jeunesse éternelle.
Pourtant, j'avoue avoir conçu une certaine lassitude. Finalement, Alexandre Jardin dans ce livre, poursuit sa réflexion générale sur le sens de la vie et de l'Amour, sans réellement les renouveler. L'histoire de Cigogne et Emily est certes transposée, et enrichie, mais reste dans la continuité du Zebre. Son écriture, comme dans le premier roman que j'ai lu, m'a réjoui par sa liberté de ton et son optimsie un peu forcé ; mais il me semble avoir tout dit. Aussi est-ce à ce jour le second et dernier roman lu de lui.
Je recommande malgré tout, d'autant que,finalement, pour le lecteur rapide que je fus, son travail se poursuit de manière très logique : après l'introspection sur le couple et la passion, la réflexion s'ouvre à un amour plus vaste, et à la critique sociale. Et quoi de plus normal que de le suivre plus récemment dans ses engagements associatifs et citoyens, où le "diseux" tente l'expérience du "faizeux" ?
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Voici un livre qui me laisse sans voix.... ou plutôt qui bloque l'agitation de mes doigts sur le clavier. Je ne sais pas s'il m'a plu ou pas. Je ne sais pas quoi en penser.
Déjà, cette lecture n'est pas mon choix, mais celle du club de lecture. J'ai ouvert le roman avec un certain apriori assez négatif par rapport à l'auteur (j'ai luLe Zèbre dans ma jeunesse), et j'ai eu bien du mal à entrer dans l'histoire. J'ai du me pousser dans cette lecture pendant environ 1/3 du roman. Puis tout à coup on entre dans le vif du sujet, j'ai enfin découvert cette fameuse île des gauchers, et je dois reconnaitre que la mise en lumière de l'incompétence à aimer de la majorité des humains, est très réaliste et interessante. Mais j'ai envie de dire "et alors ?", comment fait on, en vrai, pour changer cela ? Parce que ce roman n'est au final qu'une belle utopie.
Et finalement cette Utopie à rebondissement, où le personnage principal se retrouve face à une nouvelle "épreuse", un nouvel "apprentissage" à réaliser à chaque fois qu'il a enfin compris quelque chose, a fini par me lasser. D'autant plus que, sous couvert d'apprentissage de l'amour véritable, je trouve que le rôle de l'homme reste assez machiste : c'est toujours lui qui doit construire la maison, c'est lui qui part à la chasse au Zubial.... Et madame elle fait quoi pendant ce temps ? Ah.. elle apprend à se faire belle pour le séduire....
Et surtout, le summum du truc qui m'agace, c'est l'auteur qui dans un roman, fait référence à ses romans précédents.... Oh que ça me crispe !
Finalement, j'ai des choses à dire.. mais je ne sais pas si j'ai aimé ou pas ce livre. C'est clair qu'il ne laisse pas indifférent, c'est un truc bizarre, un ovni, et je ne sais pas trop quoi faire avec ce que j'ai lu.
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Alexandre Jardin propose ici une utopie amusante sur l'art d'aimer.
Dans les années 1930, Lord Cigogne estime qu'il n'aime pas correctement sa femme. Certes, c'est une folle passion qu'il ressent à son égard mais ça ne suffit pas pour la rendre heureuse.
Il l'emmène donc sur l'île des gauchers, une terre ignorée du reste du monde où le fondement de la microscopique société repose sur la recherche du bien aimer.
Il a beaucoup d'imagination Alexandre Jardin, ses trouvailles sont inventives et amusantes. Elles sont aussi foisonnantes, tellement que, je dois reconnaître, l'effet catalogue a fini par me lasser.
Cependant, les personnages sont terriblement attachants, le couple formé par Lord Cigogne et Emily est développé comme l'union de deux individualités. C'est bien le tour de force de ce récit.
Classé dans les romans utopiques, L'Ile des gauchers pourrait aussi être mis en avant au rayon développement personnel. Mais à deux 😊

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Une belle idée que cette île des gauchers ! des hommes et des femmes qui créent une petite colonie perdue au milieu de l'océan pour se consacrer à s'aimer... Naturellement, la plupart sont des gauchers (là je suis d'accord avec l'auteur, les gauchers sont très doués dans les relations amoureuses !). Mais, après avoir été emballée par l'idée de départ, je me suis un peu perdue dans le manuel du parfait amoureux. Attention ! sur l'île des gauchers, il faut suivre un rituel,des codes, un calendrier particulier pour rythmer ses amours,. A la place d'Emily, l'objet amoureux du héros, je pense que j'aurais vite quitté cette île (même à la nage) pour retrouver la liberté de ma vie amoureuse. Mais ça, c'est mon avis un peu particulier de gauchère romantique !
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Je suis assez déçu de ce livre qu'on m'avait pourtant recommandé, moi qui suis gaucher ! Déçu sur la forme comme sur le fond. Je n'avais pas lu de bouquins de Jardin, et vu la liste d'attente qui est la mienne, ce n'est pas sans doute pas bientôt que je recommencerais.

Le style agace dès le début par sa maladresse ; souvent ampoulé, il a parfois, de manière plus grave, ce petit goût journalistique désagréable. L'auteur semble hésiter entre plusieurs tons, pouvant juxtaposer un vocabulaire grivois et des tournures précieuses, comme on mélangerait du reblochon et du nutella, rendant la lecture déroutante, bancale, et annulant les effets censés être provoqués par l'un ou l'autre de ces tons : l'humour ou l'emphase, l'ironie ou l'émotion... Dès le début, j'ai eu la curieuse sensation d'un manque de maîtrise de l'écriture... Si cet effet est volontaire, il est en tout raté pour mon cas.

Sur le fond, le tout manque de consistance et d'idées... La grande thèse de l'utopie présentée ici est la construction, perdu sur une île au milieu de nulle part, d' “un monde gaucher qui serait en fait un monde à l'endroit”... Voilà typiquement un raisonnement littéraire bien foireux, dont le seul mérite est de constituer un demi-jeu de mot tout juste dicible à l'oral. Une idée sympathique, mais finalement bien simple et qui n'a pas la capacité d'aller aussi loin que les 300 pages au bout desquelles l'auteur entend l'étirer, jusqu'à notre écoeurement. Les quadras qui se posent des questions sur la vitalité de leur couple, tout au plus, pourront sans doute trouver un peu de matière à réflexion... Pour vous dire si le propos manque d'universalité.

Manque d'idées, mais aussi malheureusement de structuration des idées. Dans les 50 premières pages, certains concepts ont pu être répétés bien cinq fois, sans que chaque nouvelle itération n'apporte vraiment rien de nouveau. On a comme le sentiment que l'auteur n'a pas pris le soin de se relire, et a écrit son roman d'une traite... Mais n'est pas Gary qui veut ! N'est pas non plus Dostoïevski ou encore Zweig qui veut, car pour des traces de subtilité psychologique, on ira consulter quelqu'un d'autre. Je n'insisterai pas sur la mièvrerie de certaines pages dites d'amour, cela a déjà été décrit me semble-t-il dans des critiques précédentes, et j'ai lu le bouquin depuis trop longtemps pour me rappeler de passages concrets.

Au rayon des points positifs, l'histoire dépaysante - car utopique - est assez plaisante, et remplit finalement assez bien son travail si l'on considère que ce genre de romans doit être lu dans les transports en commun ou chez le coiffeur.
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Un des problèmes avec Alexandre Jardin, c'est qu'on a toujours l'impression de lire le même roman. Toutefois, j'ai bien aimé l'idée de cette île de gauchers où des gens créent une colonie perdue au milieu de l'océan pour se consacrer à l'amour. C'est uniquement en cours de lecture, que tout ce qui est mis en place pour raviver la flamme des gens rappelle tout ce qu'on a pu lire avant dans les autres romans de Jardin. de plus, c'est un peu lassant comme message.
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Je me souviens d'une interview de l'auteur à la sortie du livre, décrivant son idée majeure: comment transformer la passion en amour quotidien véritable, et ne pas laisser le nombre des années assombrir et ternir des sentiments si vibrants à leurs débuts? C'est à travers le couple qui forment Jérémy et Emily Cigogne que l'on découvre quelques recettes de cette île des gauchers pour y remédier.

J'ai trouvé ce roman plein d'idées et d'imagination, tout en couleurs polynésiennes. On peut même y retrouver des symptômes de sa propre vie de couple, et les remèdes proposés pour y réfléchir... Bref, ce livre est le parfait exemple que l'amour doit être entretenu avec malice et intérêt.
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Perdue au milieu du Pacifique Sud, l'Île des Gauchers abrite une minuscule société pour laquelle la question essentielle est "comment fait-on pour aimer?" C'est la réponse à cette question que vient chercher Lord Jeremy Cigogne qui n'a jamais su transformer la passion qu'il porte à sa femme en amour véritable. Non sans mal et douleurs, Jeremy et Emily sauront se combler, devenir mari et femme, dépasser le stade banal d'amant et maîtresse en suivant les rites et coutumes de ce petit peuple étonnant. le premier roman d'amour de l'auteur spécialiste de la passion.
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Si vous êtes en couple, c'est un livre qui doit vous intéresser. Comment aimer, dans notre atroce monde désenchanté, c'est une question importantissime.
Il y a quelques contradictions dans le livre, quelques "choses" qui font que je n'adhère pas, non, que je n'aime pas les personnages. Il y a un rien de pas crédible. Pourtant, l'idée de départ est excellente et passionnante. Et au fond très juste.
Mais entre l'amour universel, christique qui nous sauvera(it) tous et l'amour envers une autre personne, exclusive mais également perfectible jusqu'à la perfection sont deux choses... contradictoires... en apparence ?? C'est aussi un peu le pari.
La fin du livre est plutôt réconciliante, tout en faisant également penser que ben non, c'est pas possible et si ça l'était, on cassera(it) tout.
Entre le futur et le conditionnel, j'ai personnellement toujours eu un peu de mal. C'est sans doute aussi pourquoi je reste mitigé quant à ce livre et ne lui donne que trois étoiles.
PS : Si vous n'avez rien compris à ma critique, lisez le livre. C'est sans doute alors une bonne indication.
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