AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 40 notes
5
2 avis
4
9 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà un livre salutaire. Excellement documenté, l'auteur permet aux "simples citoyens" que nous sommes d'avoir une vision très nette des privilèges des hauts fonctionnaires.

Cette lecture édifiante cause un profond malaise, ou plutôt la nausée.

Les hauts fonctionnaires qui entrent en politique et demandent à la population d'accepter de devoir faire des efforts, d'accepter des mesures qui n'ont rien de social...alors qu'ils s'occupent bien de leur place, de leurs privilèges….certains (comme Wauquiez), se permettent de fustiger "l'assistanat", alors que les contribuables que nous sommes lui permettent de pantoufler.

Les hauts fonctionnaires de Bercy quittent leurs fonctions pour rejoindre les grandes entreprises du privé...afin de leur permettre de contourner la fiscalité...et qui reviennent ensuite pantoufler à Bercy.

Ces hauts fonctionnaires peuvent se tromper, dilapider des sommes colossales d'argent public dans des projets qui n'aboutissent pas car mal gérés, alors qu'à longueur d'année des salariés du privé sont licenciés pour une picadille ou pour les actionnaires…

Les salaires de cette "aristocratie républicaine" sont sans commune mesure avec ceux de la "vraie vie", celle vécue par des millions de Français.

C'est nauséeux...Et ces gens-là lorsqu'ils s'expriment en public ont sempiternellement à la bouche les mots "république", "démocratie" et "justice sociale".

Tous ces énarques qui se plaignent à longueur de temps des mouvements de grève, eux ils ne manquent pas de défendre leurs acquis sociaux...il faut les voir courir, faire jouer les relations, aller caresser dans le sens du poil un tel ou un tel, pour conserver, bien au chaud, leurs privilèges lorsqu'ils vont professionnellement "excursionner" dans le privé…

Donc, après avoir lu ce livre, vous les regardez d'une manière tout à fait différente ces "premiers de la classe" qui pourrissent la vie des citoyens...en s'en organisant une bien douillette pour eux-mêmes.

Vincent Javert aborde non seulement le sujet en ce qui concerne Macron et son entourage, mais également Sarkozy, Hollande et leurs entourages respectifs.

Nominations de copains et copines...passe droit.

Le ver est dans le fruit depuis longtemps et concerne toutes les majorités.

Même si je me doutais et connaissais certains points peu ragoutants de la vie politique française, cet ouvrage est une source d'information majeure sur la bonne "gamelle" de l'aristocratie républicaine.

Il y a des moments "savoureux", comme le cas de la directrice de l'INA, Agnès Saal, cette énarque à laquelle les contribuables français ont offert des dizaines de milliers d'euros de promenades en taxi...alors qu'elle disposait d'un véhicule de fonction avec chauffeur...et qui se plaint d'avoir été pincée ! (Cette personne a d'ailleurs eu une promotion il y a plusieurs mois, c'est un amie de l'actuel couple présidentiel). Cerise sur le gateau : son fils faisait également ses déplacement en taxi. Pour lui aussi c'était open bar.

Dans cet univers, il n'y a pas, comme dans la réglementation du travail pour les salariés "lambda", un barême de sanctions en cas de faute : faute grave, faute lourde...Pour eux c'est l'impunité totale.

Donc voilà un livre majeur dont il faut se souvenir au moment de payer ses impôts...ou d'aller aux urnes.
Commenter  J’apprécie          110
Vincent Jauvert nous livre sans relâche le résultat de ses enquêtes sur ceux qui sont sensés être responsables d'emplois hauts placés sur l'échelle de la République. Nous arrivons en fin de livre avec un gros poids sur l'estomac, complètement "estomaqués" par tant d'injustices et d'ignominies. On ne fait plus de politique à la direction de l'Etat français, non, on y fait des affaires. On y trouve "certains" citoyens "bien"-nés, députés, énarques, hauts-fonctionnaires cupides, affichant un désintérêt pour le service public et un mépris des règles éthiques, représentant la "noblesse d'Etat", qui dilapident les fonds publics, qui passent du public au privé, viennent se servir, en toute tranquillité, dans les caisses de l'Etat, qui se goinfrent de l'argent des contribuables, droite et en même temps gauche, tel que nous l'explique Vincent Jauvert. Et pourtant les mêmes sont moralistes envers les petites gens, les plus précaires, les chômeurs, les fraudeurs, les étudiants, ces français "assistés" et "fainéants", qui ne sont même pas capables de traverser la rue pour trouver du travail , et « qui coûtent un pognon de dingue »
Le régime de Macron, le « en même temps » et « le quoi qu'il en coûte » aura mis au jour une super-technocratie de plus en plus puissante, qui fait régner l'omerta, avec de grandes difficultés, pour quelques Autorités, à la contrôler. Nous voilà revenus avant la Révolution Française, sous l'ancien régime, au temps des privilèges de la noblesse et du Roi-Soleil.
Maintenant que "la botte" de l'ENA est remplacée, depuis 2022, par l'ISP (Institut du Service publique ), mis en place pour favoriser plutôt le parcours et les compétences, quel sera l'avenir des "voraces" et de leurs rejetons ? comment tout ce petit monde va ouvrir les portes de la diversité, en respectant le service public et les règles éthiques qui le régissent ?

Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (85) Voir plus




{* *}