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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman alterne chapitres consacrés à June Lajoie, une écrivaine américaine à succès ( 2012 ) et chapitres consacrés à Lizzy Willow, jeune fille issue d'une riche famille en 1992.
On comprend rapidement le lien qui unit les deux, l'auteur semant des indices pour mettre le lecteur sur la piste. Et passé les cinquante premières pages de présentation quasi psychologique des personnages, on bascule vers le roman à énigmes, voire fantastique avec l'apparition mystérieuse de la petite fille au miroir, celle du titre.
Le style est fluide, agréable, j'ai tourné les pages avec avidité, le suspense est bien là et tout s'imbrique avec aisance.
Une lecture très plaisante.
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Une belle découverte !
Je ne connaissais pas du tout Marie Javet et cette lecture m'a conquise . Son talent s'affirme dans ce roman relativement court, qui se lit très vit et dont les atouts avaient tout pour me plaire.
le style, tout d'abord, fluide, moderne, dynamique, descriptif par moments, intimiste à d'autres.
les lieux ! Cette histoire se passe en grande partie en Suisse. je me suis délectée des descriptions des endroits fréquentés par l'héroïne qui m'ont rappelé de jolis souvenirs. l'atmosphère feutrée, luxueuse de l'hôtel est particulièrement bien évoquée. On entendrait presque les pas feutrés du personnel stylé...
la narration située à des époques différentes oblige le lecteur à se poser des questions, à émettre des hypothèses et j'avoue m'être trompée. les retours dans le passé font pressentir un drame mais difficile d 'en savoir plus !
l'héroïne est en souffrance, sa solitude est immense, son désarroi est troublant mais malgré son mal-être, elle a réussi à devenir une auteure de grande notoriété. Lorsque la petite fille intervient, l'héroïne change, se prend en mais, va vers les autres.
Pour terminer, je dirais que le côté "féministe" m'a interpellée. Cette petite fille riche a un destin tout tracé par les hommes et pour les hommes. Pas d'avenir professionnel, pas d'indépendance...Ce manque sera la cause de ses mensonges , de son malheur mais c'est sans compter sur les pouvoirs de la vie !
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La Suisse regorge de ces palaces luxueux, vieux "vaisseaux de pierre" aux décors surannés, qui bordent les rives des lacs ou qui se dressent fièrement face aux sommets les plus mythiques du pays. Lieux prestigieux, chargés d'histoires, leurs silhouettes à la fois élégantes et atypiques, font partie intégrante du paysage en véhiculant la légende des grandes personnalités qui les ont fréquenté. C'est dans l'un d'entre eux, le Victoria-Jungfrau à Interlaken, que Marie Javet a choisi de planter le décor de son premier roman intitulé La Petite Fille Dans le Miroir. Sélectionné parmi les dix ouvrages en lisse pour la première édition du prix du polar romand, l'ouvrage de Marie Javet ne présente guère de caractéristiques afférentes au genre mais n'en demeure pas moins un roman agréable et surprenant, qui s'oriente plutôt sur le registre du drame en intégrant une pointe de fantastique et une légère pincée de suspense.

June Lajoie, célèbre auteure américaine, promène son mal de vivre entre les murs du Victoria-Jungfrau Grand Hôtel à Interlaken où elle séjourne afin de peaufiner le manuscrit de son prochain roman, tout en profitant de l'anonymat salvateur que lui procure ce vénérable établissement. Ne supportant que très difficilement la promiscuité de la clientèle, elle vit presque recluse dans sa chambre en ressassant les différentes périodes de la jeunesse dorée de celle qui fut autrefois Lizzie Willow, cette jeune fille de bonne famille qui s'émancipa le temps d'un été entre Montreux et Lausanne dans le bonheur d'une idylle naissante qui s'achevait sur un événement tragique qui, aujourd'hui encore, ne cesse de la tourmenter. Terriblement seule et désemparée, oscillant entre le passé et le présent, June Lajoie se rend bien compte qu'elle perd peu à peu le sens des réalités puisqu'elle commence à avoir des visions. Désormais, dans les miroirs du palace, elle croise régulièrement le regard d'une fillette qui semble vouloir l'interpeller. Délire paranoïaque ou apparition fantomatique ? Qui peut bien être la petite fille dans le miroir ?

Construit sur le principe narratif du drame dont on va découvrir la teneur au gré d'analepses qui se répartissent sur trois périodes de la jeunesse de l'héroïne, on ne peut pas dire que La Petite Fille Dans le Miroir brille par son originalité. Pourtant le charme opère, en partie dû au fait que l'auteure maîtrise les codes du genre, sans jamais trop en abuser et qu'elle parvient à intégrer dans ce court roman qui se dispense de tous ces subterfuges futiles visant à amplifier une tension qui se met ainsi en place tout naturellement. le lecteur sera également séduit par l'atmosphère étrange qui plane sur la ville d'Interlaken et plus particulièrement sur ce fameux palace qui fait face à la Jungfrau et dont on découvre l'histoire par le biais des investigations que June Lajoie va entreprendre pour découvrir l'identité de cette fillette qui hante les couloirs du bâtiment qui devient ainsi un personnage à part entière en nous rappelant l'oeuvre d'un certain Stephen King.

Radiohead, Kate Bush, Lou Reed, Transportting, Jane Austin et bien d'autres ; nombreuses sont les références littéraires, musicales et cinématographiques qui jalonnent le roman. Lorsqu'elles ne font pas l'objet d'explications pompeuses, certaines de ces références se révèlent utiles comme celles qui servent de repères pour situer la période dans laquelle se déroule le récit ou celles qui deviennent les déclencheurs de souvenirs douloureux qui ne cessent de hanter cette héroïne aussi sensible que fragile. D'autres s'avèrent inutiles à l'exemple des éléments qui, en début de récit, visent à situer le degré de notoriété de June Lajoie et qui laisse craindre le pire pour la suite du roman, ceci même si j'apprécie Colin Firth et Anne Rice. Mais finalement il ne s'agit que d'une digression isolée qui n'entame en rien la qualité d'une intrigue simple et bien menée qui se concentre sur l'essentiel, consistant à nous raconter une histoire et non pas à nous éblouir avec une kyrielle de parenthèses culturelles superflues.

Une écriture fluide et plaisante nous permet de nous immerger dans un roman qui se lit d'une traite en découvrant le parcours de cette héroïne quelque peu stéréotypée mais dont la vulnérabilité et la fragilité suscite une émotion salutaire qui étoffe le personnage qui se décline sur les registres d'une petite fille solitaire et émouvante, d'une collégienne avide de liberté et d'une femme rongée par le remord. Ainsi, Marie Javet parvient à nous entraîner, avec La Petite Fille Dans le Miroir, dans le cours d'un récit convenu qui sort parfois des sentiers battus en s'achevant sur un dénouement surprenant qui révèle le potentiel d'une auteure qu'il convient d'encourager. A découvrir.

Marie Javet : La Petite Fille Dans le Miroir. Plaisir de lire 2016.

A lire en écoutant : Glass Eyes de Radiohead. Album : A Moon Shaped Pool. XL Recordings 2016.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Nous allons suivre, en alternance, June auteure américaine à succès en vacances à Interlaken et Lizzie, une jeune fille riche qui vient faire ses études en Suisse. Deux narratrices, deux périodes espacées de vingt ans. Deux histoires de femmes très différentes. L'une porte un lourd secret qui a marqué sa vie. Ca la ronge, elle se cache, évite les gens. L'autre a envie d'aventures, de découvertes, de vivre tout simplement, loin de sa condition de petite fille riche.

Il y a aussi une petite touche de fantastique qui s'invite dans le roman avec cette petite fille dans le miroir. Ca apporte un petit soupçon de mystère et de dynamisme.

Au fil de l'histoire, on récolte les indices que l'auteure nous sème. On les relie entre eux et tout commence à s'éclairer. le passé et le présent se rejoignent, tout s'imbrique parfaitement pour arriver à une fin surprenante.
Une construction très originale que j'ai beaucoup aimé. Difficile de trop vous en parler sans spoiler. Dévoiler certains faits gâcherait vraiment le plaisir de la découverte.

Le début du roman m'a un peu déstabilisée, je ne voyais pas trop où l'auteure voulait nous amener. Non pas que je m'ennuyais mais je dois reconnaître que j'ai trouvé ça long. Et puis je me suis laissée porter, aidée par la plume de l'auteure fluide et agréable.
L'histoire se passant en grande partie en Suisse, dans des endroits que je connais et décrits à merveille, ça a ajouté une autre dimension.

Un petit bémol tout de même. Ce roman est classé comme polar mais pour moi ça n'en est pas un. Pas d'enquête à proprement parler ou si peu et un suspense qui n'arrive que très tardivement. Je pense que j'aurais plus apprécié ma lecture si je n'avais pas eu cette attente et j'avais abordé ma lecture autrement.
C'est dommage parce que cela mis à part j'ai vraiment passé un agréable moment de lecture.

Je vous invite à découvrir cette histoire et cette auteure.
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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