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4,52

sur 2499 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Don Benvenuto est le maître-assassin du puissant podestat Leonide Ducatore. C'est la fin de la guerre mais le conflit ne fait que commencer : c'est maintenant au sein de la République que les vainqueurs s'entredévorent. Don Benvenuto, narrateur et antihéros sans scrupule, va se retrouver au milieux de conflits politiques et de manigances magiques.
Gagner La Guerre est lauréat du prix Imaginales du meilleur roman français de Fantasy. Dans un monde semblable à la Renaissance italienne, se mêlent intrigues politiques, coups de théâtre, trahisons, sorcellerie et aventure. Vous suivrez les conflits politiques avant de vous égarer peu à peu dans un univers plus incertain, à la frontière du rêve. Vous ne tarderez pas à vous rendre compte que vous êtes du côté des « méchants ». Les actes du personnage principal de Gagner La Guerre sont en effet difficilement justifiables. Cela crée un malaise, un rapport ambivalent du lecteur au personnage et au livre.
Si vous lisez Gagner La Guerre, vous serez envoûté, tant par le style incomparable de Jaworski que par un récit captivant. On ne peut lâcher ce livre malgré les 979 pages, malgré certaines scènes à la limite du soutenable et un héros insupportable. Il y a une magie qui émane de ce roman. Elle vous ensorcelle tout au long du chemin de Don Benvenuto, dans les rues de Ciudalia, dans les forêts claires-obscures empreintes de sorcellerie, dans les fêtes avec les elfes.
Écrit dans une langue magnifique, ce récit est à la fois cru et poétique, sombre et onirique. Gagner La Guerre est un chef d'oeuvre violent et beau, que vous aurez du mal à lâcher.
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Oh Jaja, Y a pas moyen Jaja !

"Mais c'est quoi ce bins". Qu'il est exigeant ce Jaja bon Dieu. EN plus, il arrive à te faire avoir de la peine pour ce salop de Benvenuto, la pire des canailles de son genre !

Inutile de dire que personne ne devrait passer à côté de ce roman franco-italien si je puis dire. Une petite perle : son premier roman vous dîtes ? Nan pas possible.

Je renâclerais histoire de dire sur les moultes digressions qui fatiguent la continuité de l'histoire. Elles sont enrichissantes, je suppose d'un point de vue scénaristique (ça c'est bien digne d'un maître de jeu de rôle !) mais qu'elles sont éreintantes. On ne fait que passer de Charybde en Scylla quoi ! Stop, à 120 pages de la fin, je désespère car la solution se fait attendre, et là, patatras, il arrive à t'enchaîner jusqu'à la dernière ligne.

Jaja est à la fantasy, ce que Damasio est à la SF : un enfoiré ;)
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Après des louanges répétées de partout, j'ai (enfin) lu Gagner la guerre. Si je n'avais qu'un reproche à faire au livre, c'est son traitement atroce des personnages féminins quasi inexistants… Alors oui, univers macho blabla… Mais ça a quand même pas mal heurté ma sensibilité et ma fibre féministe, et c'est en fait le sérieusement on pouvait pas fouiller un plus pour ne pas réduire le personnage à un cliché absolu de la féminité…
Mais cela reste annexe tant l'écriture et le sujet est maîtrisé.
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« Je n'ai jamais aimé la mer.
Croyez-moi, les paltoquets qui se gargarisent sur la beauté des flots, ils n'ont jamais posé le pied sur une galère. La mer, ça secoue comme une rosse mal débourrée, ça crache et ça gifle comme une catin acariâtre, ça se soulève et ça retombe comme un tombereau sur une ornière ; et c'est plus gras, c'est plus trouble et plus limoneux que le pot d'aisance de feu ma grand-maman. Beauté des horizons changeants et souffle du grand large ? Foutaises ! La mer, c'est votre cuite la plus calamiteuse, en pire et sans l'ivresse.
Je n'ai jamais aimé la mer, et ce n'était pas près de s'arranger. »

Le début inoubliable de Gagner la guerre, le premier roman mythique de Jean-Philippe Jaworski.
Pour moi Gagner la guerre , c'est du sang, du raffinement, un héros délicieusement insupportable et une écriture de très haut niveau. Bref une grosse tuerie ( et un des romans préférés de mon mari). A offrir aux amateurs de dark fantasy donc. Je le recommande souvent à mes amis militaires qui tournent en rond en opération. Je ne leur dis pas que cette lecture leur permettra d'intégrer l'école de guerre, mais je leur garantis de passer quelques heures de lecture palpitantes !

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Délicieux, un vrai régal!
Dès la première page ça m'a ouvert l'appétit, j'ai dévoré le bouquin!
L'écriture est fluide, impeccable, on se délecte!
À chaque fois que je me saisi du bouquin, au bout de deux phrases j'y suis!
Quel plaisir, merci!

Alors ceci dit à petit moment j'ai ressenti un peu de longueur c'est vrai, au tiers de la lecture il y a 200 pages où je fini par me demander "qu'est ce que je lis"?
Au moment où je prend conscience que ça stagne j'ai comme un doute, puis ça repart et là c'est roue libre jusqu'à la fin!
Vraiment quel plaisir, j'ai adoré le personnage principal, j'ai adoré la narration et surtout, je me suis marré!
Après, on n'a pas tous le même sens de l'humour, c'est sûr.
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J'attendais beaucoup de ce livre, malheusement j'en retire un sentiment amère malgré ses qualités. J'espérais une grosse intrigue politique, quelque chose d'envergure dans une république travaillée et en fait non. Au départ ça commence bien, on découvre un tueur froid, intelligent et machiavélique au service d'un grand politique manipulateur de talent, je me dis que 700 pages la dessus ça va donner, malheureusement non.

Finalement on suit l'aventure de cet assassin présenté comme une ombre, le meilleur des meilleurs, mais qui se révèle une catastrophe ambulante mais s'en sort seulement grâce à ses talents de combattant et de la chance. Il passe son temps à faire les pires bourdes et mauvais choix, mais attention il est en conscient car on est prévenu à chaque fois "je savais que c'était une connerie mais j'y vais quand même" "bon normalement un assassin de la guilde ne doit pas faire ça mais là je le fais, ah mince boulette", etc...
En soit c'est pas grave, sauf que ça m'a un peu ruiné la crédibilité du perso qui est quand même le héros du livre et sa présentation de départ qui était parfaite. J'en retire surtout l'image d'un bourrin.

Second point concernant les intrigues politiques, les événements font que notre excité se retrouve plus ou moins et logiquement écarté de la scène, ça devient donc plutôt les aventures de notre héros ballotté par les conséquences de ses actes, même si le sujet revient plus ou moins périodiquement et est bien traité ça reste périphérique.

Sur le style d'écriture, au départ j'ai été gêné par des tournures inutilement "je me la pète avec des mots compliqués" mais on s'habitue, c'est aussi (souvent) assez "familier" comme langage, le caractère du personnage principal le voulant, mais de coté là c'est plutôt bien vue.

Notez que c'est pas un mauvais bouquin, c'est bien écrit, l'univers, inspiré des anciennes cités-états Italiennes est travaillé, pas trop fantasy, dynamique, scénario bien foutu,... Je m'attendais à autre chose en fait et ça me casse peut-être l'effet du livre.
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Impression mitigée pour ma part, après la lecture de cet imposant pavé de plus de 900 pages.

Certes, à aucun moment je ne me suis ennuyé, mais il y a quand même des longueurs et, finalement, pour un roman mi-historique mi-fantasy, pas tant d'action que ça. le découpage en des chapitres plus ramassés aurait, d'ailleurs, sans doute permis de donner plus de rythme.

Le cadre est intéressant et fait très fortement penser à la République de Venise.
Le personnage de Benvenuto, présenté comme caustique, est par contre un peu décevant... peu d'humour, et notamment peu d'humour noir... et finalement pas si transgressif dans ses actes (ok c'est un tueur, mais il ne tue "que" des hommes d'armes !... ah si, pardon, il a sodomisé la fille du Podestat, au temps pour moi).
Le grand personnage du roman, à la fois haïssable, immoral et corrosif, est, à mon sens plutôt le Podestat Ducatore ! quel talent de manipulateur !

D'ailleurs, plus que l'aventure, je trouve que c'est l'intrigue politique qui ressort comme l'intérêt principal de cet ouvrage... on y retrouverait parfois presque du Machiavel !

Bref, par rapport aux critiques dithyrambiques que j'avais lues et qui m'avaient fait choisir cette lecture, je n'y ai rien trouvé d'inoubliable mais ai passé un agréable moment.
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Avant d'attaquer ce livre, j'avais déjà lu le recueil de nouvelles Janua Vera de Jean-Philippe Jaworski, dans lequel il présente le vieux royaume. Et dans la nouvelle Mauvaise donne, j'avais eu l'occasion de découvrir Don Benvenuto Gesufal dans lequel on apprend comment il passe d'assassin à employé du podestat. Il n'est pas forcément nécessaire de l'avoir lu, mais je trouve que ça aide à vraiment bien comprendre l'ambiance et les intrigues que se déroule dans ce monde.

Dans ce livre, on retrouve Benvenuto et il est toujours le même : homme de main, assassin, rude, égoïste, truand au langage vulgaire et au sens moral plus que particulier. On pourrait s'attendre à le trouver très antipathique (après tout, ce que je viens de lister est loin d'être des qualités) pourtant Jean-Philippe Jaworski a réussi à me le rendre sympathique, à espérer qu'il s'en sorte car Benvenuto a aussi un humour mordant, il est intelligent, rusé et plein de ressources. de plus, comme il est maltraité tout le long du livre, je me suis surprise à l'encourager malgré les actes parfois infâmes qu'il commet.

J'ai apprécié de lire ce livre, comme il est écrit du point de vue de Benvenuto, comme si c'était ses mémoires, cela permet d'avoir son ressenti, son point de vue et parfois quelques petites remarques sur ce qui allait arriver alors que lui ne s'en doutait pas à ce moment-là.

Je dois dire que j'ai aussi adoré l'univers où se passe l'histoire, Ciudalia mélange le style architectural de la renaissance italienne avec un système politique (avec 2 co-consuls ici 2 podestats) de l'antiquité romaine. Les descriptions de l'auteur permettent de s'immerger facilement dans les décors ainsi que la situation politique assez complexe avec son lot de complots, manipulations et tentatives de meurtres. Et le tout avec un petit peu de fantasy grâce à la magie et aux elfes.

Malgré quelques passages que j'ai trouvé un peu lent, dans l'ensemble je ne me suis pas ennuyée, il se passe plein de choses, et je ne parle pas que de combats, l'intrigue se développe au fur et à mesure de l'histoire, se complique, et je dois dire que j'ai aimé être surprises à plusieurs moment.

Au final, cette lecture est une belle découverte, j'ai adoré passé du temps à suivre les aventures de Benvenuto, ça m'a fait bizarre de me dire que c'était fini^^ L'univers que Jean-Philippe Jaworski a mis en place est vraiment passionnant par sa complexité, cela me donne envie de découvrir d'autres histoires se passant dans le vieux royaume.
Lien : https://explorationlivresque..
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Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est le côté "post-romain", dans une méditerranée qui n'aurait pas vu la fin de l'empire romain ; également le héros et anti-héros à la fois, plein d'incertitudes et de faiblesses, souvent très seul face aux puissants.
L'écriture est riche et puissante, il faut parfois un peu s'accrocher pour suivre les traitrises, les contre-alliances etc, mais le scénario reste cohérent (même s'il faut revenir en arrière parfois)... et le pavé (pas loin de 1000 pages) est très nourrissant !
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Génial, du début à la fin. Un roman passionnant, très bien écrit et truffé de rebondissements. Jouissif.
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