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Pour écrire une critique pertinente, il vaut mieux disposer d'arguments objectifs, au pire d'arguments subjectifs pour dire pourquoi on a aimé ou pas un livre. Nos vies insoupçonnées d'Anaïs Jeanneret me prend un peu dépourvu au moment d'en parler.
J'ai aimé sans aucun doute, mais peut-être pas littérairement parlant. Je crois plutôt que je me sentais bien dans ce livre ; il est agréable à lire, les personnages sont plutôt sympathiques, on n'en sait ni trop ni trop peu sur eux. C'est un peu quand on rencontre une personne juste une fois et qu'on apprécie sa présence sans connaître le reste de sa vie. C'est un roman doux, tendre, un roman-duvet, un roman "spécial cocooning", un roman caressant. Et puis, j'avoue que je me suis un peu identifiée à Héloïse, l'institutrice rousse qui prend en affection la petite fille abandonnée. Faiblesse de lectrice ...
Ce roman est presque trop court comme une nuit avec de beaux rêves, on aimerait rester sous la couette pour imaginer tous ces destins se croiser encore et encore ... bien gentiment.
Lisez-le, c'est comme une tisane : si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal !
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Anaïs Jeanneret tisse des fils entre une gamine perdue,une bourgeoise de 50 ans mal mariée et agnostique de ses amours perdus,un commis aire de police,une reine des médias,une fille folle d'une écrivain à sucrés....
Bonheur et désillusions...sonnent juste .
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À la lecture du résumé de ce roman, on nous promet une succession de tranches de vie, le tout formant un roman. En abordant ma lecture, j'ai davantage eu l'impression de me confronter à un recueil de nouvelles se faisant écho les unes aux autres, plutôt qu'à un roman au sens propre du terme.

A chaque nouveau chapitre, nous rencontrons un nouveau personnage. Tout semble s'imbriquer : la petite fille, l'institutrice, le commissaire qui enquête sur la petite fille, la directrice de l'école, sa mère et son fils. Si tout fait sens, on peut presque distinguer deux histoires : celle d'Alice d'un côté, celle de Marina et sa fille de l'autre, qui se rejoignent parce qu'elles se connaissent, voilà tout.
Habituellement, j'aime beaucoup ce procédé qui nous permet de suivre les pensées et les sentiments de différents personnages d'un même roman. du moment que tout fait sens, c'est un tout plutôt cohérent qui se dessine. Cela m'a d'ailleurs rappelé Faits d'hiver, construit selon le même schéma.

Cependant, ici, nous sommes face à un récit court : à peine 200 pages. Les chapitres sont donc brefs, et l'on n'a pas beaucoup le temps d'approfondir notre relation avec les personnages, qui se succèdent très vite. J'ai trouvé, de ce fait, que le roman se terminait sur un goût d'inachevé, sur une promesse non-tenue. Oui, j'ai rencontré des personnages attachants, avec leur passé, leur caractère et leur douleur… Mais tout est passé trop vite et j'aurais aimé les suivre plus longtemps.

L'écriture d'Anaïs Jeanneret est, quant à elle, très belle. J'ai d'ailleurs relevé de nombreuses citations qui ont fait écho à mon vécu ou à des émotions que j'ai parfois partagées avec les protagonistes.

En conclusion

Je referme Nos vies insoupçonnées avec un sentiment étrange : une agréable sensation, celle d'avoir lu un joli récit, mais également un goût d'inachevé, parce que j'aurais souhaité que l'aventure dure plus longtemps. Ce roman aurait, selon moi, mérité le double de pages pour exploiter pleinement le potentiel de son auteure, dont la plume m'a conquise. Auteure à suivre, donc !
Lien : https://carnetparisien.wordp..
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Roman dont je n'avais pas entendu parler mais que j'ai découvert dans les nouveautés proposées à la bibliothèque : La couverture et la quatrième de couverture m'ont convaincue de l'emprunter !
La construction du roman n'est pas linéaire puisqu'on suit tour à tour différents personnages dont les histoires semblent indépendantes les unes des autres : une petite fille étrangère perdue dans une école, une femme qui réalise ses erreurs et décide de changer de vie en quittant son mari, une institutrice, un commissaire, une journaliste-vedette en fin de carrière, une directrice d'école et son fils adoptif…on découvre l'univers de chacun, sa personnalité, ses choix de vie…et toutes les histoires finissent par s'imbriquer très habilement à la fin en faisant découvrir au lecteur ce qui relie ces différentes personnes.
J'ai aimé cette trame originale et je me suis retrouvé dans pas mal des portraits faits : je pense que c'est là la force de ce livre : les personnages présentés sont tellement différents les uns des autres que chaque lecteur pourra se retrouver dans au moins l'un d'entre-eux ! C'est une lecture agréable et distrayante.
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Un bon roman, mais des personnages peu crédibles malgré tout.
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un livre plein de tendresse comme je les aime. Une petite fille trouve refuge sous le placard d'une classe de CP à la rentrée des classes en se mêlant aux autres enfants. Elle mange la nuit dans ce qu'elle trouve dans les placards en évitant les femmes de ménage. Elle va changer la vie de plusieurs personnes
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Un roman qui commence comme un recueil de nouvelles, chaque chapitre racontant une histoire différente. Les personnages vont se croiser ensuite au fil des pages. J'ai eu beaucoup de mal avec cette construction narrative : impossible de m'y retrouver, pas assez de temps pour entrer dans l'intimité de ces vies. Trop de protagonistes. Certains sont attachants d'autres beaucoup moins. Un livre inégal mais de belles réflexions sur le chagrin et la douleur.
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Autant vous avertir d'emblée : la construction très originale de ce roman demande une lecture attentive et peut-être est-il préférable de le lire d'une traite pour que les éléments de ce puzzle viennent parfaitement s'emboîter. Sans quoi vous risquez de vous perdre dans les histoires et les personnages. Ajoutons que la plume alerte et le joli style d'Anaïs Jeanneret vous rendront la lecture très agréable, même si ce n'est qu'à la fin du roman que le puzzle dévoilera l'image d'ensemble.
D'emblée, on est pris par le récit de cet enfant coincé sous l'armoire d'une salle de classe et qui tente de suivre la leçon : «Je découvre les élèves de ma cachette. Leur façon de s'agiter et leurs voix me suffisent pour imaginer leurs visages. On entend mieux quand on ne voit pas.» Comme la maîtresse qui finit par découvrir la petite fille, le lecteur ne sait pas qui elle est, comment elle est arrivée là, quel sera son avenir.
Le chapitre suivant ne lèvera pas davantage le voile, car un autre récit commence. Voici le parcours d'Emma qui se demande comment elle est passée à côté de la vie dont elle rêvait. Son premier amour étant parti au service militaire, elle a accepté d'accompagner ses parents à l'île Maurice pour y fêter le réveillon de ses vingt ans. C'est là qu'elle tombe sous le charme de Laurent. Un mois plus tard, est enceinte. «À partir de là, je n'avais plus rien maîtrisé. Ma vie avait été une succession d'erreurs et de renoncements. Ma seule certitude était que je n'étais pas amoureuse de Laurent. (…) Par fierté, j'avais persisté dans mon fourvoiement. Un mauvais aiguillage est si facile. Il suffit d'un moment d'égarement.»
Les jumeaux Victor et Louis naissent presque au même moment ou Laurent devient avocat. Emma s'efface derrière la carrière de son mari et s'occupe de ses enfants, mais sa frustration va croître au fil des enfants jusqu'au jour où le divorce lui semble inéluctable. «Victor venait de s'installer avec sa fiancée. Louis espérait être engagé dans l'entreprise lilloise où il effectuait son stage. Ainsi, je m'étais retrouvée pour la première fois seule chez moi.» Prête pour de nouvelles aventures…
C'est sur une plage bretonne qu'elle va croiser Manuel : «Il a surgi de l'océan, du vide, de la lumière du large que je percevais à travers mes paupières closes. Il a surgi du passé, de ma préhistoire.» Mais n'est-il pas trop tard pour entamer une nouvelle liaison ?
Entre temps, Manuel est devenu commissaire de police. Il est chargé de l'affaire Alice, cette petite fille prénommée ainsi par la maîtresse qui l'a découverte dans sa classe. Les liens entre les différentes histoires commencent à se tisser.
Anaïs Jeanneret nous propose alors de revenir sur le parcours de la maîtresse. Eloïse Jinkerson a maintenant 43 ans. Elle est seule, mais a trouvé un peu de sérénité après une relation difficile avec un écrivain. Mais était-elle amoureuse de l'écrivain ou de son oeuvre ? Et lui, était-il sous le charme de la jeune fille ou éprouvait-il le besoin d'avoir une admiratrice à portée de main? Toujours est-il que le temps ne va pas tarder à user le couple. «Le jour où il n'a plus vu en moi qu'une contrainte, qu'un frein à ses désirs de liberté, il m'a quittée. Je n'ai éprouvé aucune surprise. La douleur n'en a été que plus vive.» Puis les années ont passé, jusqu'à ce jour où Alice est entrée dans sa vie.
Je vous laisse découvrir comment David Alejandro, sa mère adoptive et sa grand-mère viendront compléter le puzzle jusqu'aux révélations finales. Et si Nos vies insoupçonnées n'étaient pas avant tout des liens insoupçonnés ? Et si les liens du sang n'étaient somme toute pas aussi forts que ceux que l'on choisit de construire avec une fille ou un fils que l'on adopte ? «J'ai six ans et demi. Je m'appelle Alice Jinkerson. Je sais que ce n'est pas mon vrai nom. Mais qu'est-ce que ça peut faire. Quand je suis triste, je me le répète plusieurs fois. Chaque syllabe sonne dans ma tête, et cette musique me rend légère. Alors je peux vaincre les ombres.»
Lien : https://collectiondelivres.w..
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J'ai deux chroniques de romans qui patientent gentiment que je veuille bien les écrire, j'allais m'y mettre, et puis j'ai lu ce roman, en une après-midi de soleil, et soudain l'ordre d'importance été bouleversé ...

C'est un joli coup de coeur que ce livre, commandé pour le boulot, chipé pour moi (ça devient une habitude !). D'abord, futilement, la couverture est superbe. Ensuite, tout le reste suit : l'écriture sublime, les histoires qui prennent aux tripes, tout.

Ce ne sont pas des nouvelles, c'est bien un roman que nous offre ici Anaïs Jeanneret, mais découpé en plusieurs parties, chacune suivant un personnage, et nous verrons que ceux-ci se rejoignent, se frôlent, leurs destins s'enlacent, s'entrelacent, ils sont reliés comme par un fil suspendu dans les airs. Leurs "vies insoupçonnées" , leurs tourments, leurs secrets, leurs blessures, leurs regrets.

La petite fille perdue qui se cache sous l'armoire dans la classe de l'institutrice qui rêve d'un enfant, la femme mariée et malheureuse qui repense à son amour perdu et à sa vie gâchée, la journaliste vedette qui a eu la gloire et qui s'éteint sans (re)connaître les gens, le commissaire solitaire qui a soudain le coup de foudre, tous les personnages sont vibrants d'émotion.

L'écriture d'Anaïs Jeanneret est magnifique, sa plume glisse et coule jusque dans nos coeurs, et elle déroule le fil de son histoire avec une certaine magie, nous entraînant dans un bonheur de lecture, qui m'a fait regretter de ne pas avoir acheté son roman pour moi, pour le garder jalousement dans ma bibliothèque.

C'est le genre de roman que je passerai à une amie, à ma mère, en disant "tiens, tu vas adorer", et puis j'aurai raison. le genre de bouquin sur lequel je vais scotcher un petit coeur en post-it rose, à la bib, et le conseiller à mes lecteurs.

Une très très belle lecture, à découvrir sans hésiter !
Lien : http://histoiresdenlire.blog..
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J'ai adoré le style fluide et clair, exprimant avec des mots simples les plus complexes des sentiments. L'opposition entre la légèreté de l'expression et le vide de la douleur me rappelle un peu le style de Marguerite Duras : un certain détachement de l'écrivain par rapport à son sujet qui est terrible. C'est un roman qui se déguste tout doucement comme on boit une tasse de thé chaud et quand on le ferme, on revient à la vie avec plus de couleurs.
Merci pour cette belle leçon de mélancolie.
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