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BD.

Que feriez-vous si au retour de votre approvisionnement pour l'hiver, vous trouviez votre maison brûlée, votre mère, votre femme et vos enfants assassinés ?

C'est ce qui arriva à Goyahk-la et à quelques Indiens de sa tribu apache, vivant en Arizona non loin de la frontière mexicaine. La paix entre Indiens et Mexicains est précaire et chaque camp garde à l'esprit les batailles sanglantes des dernières décennies. La vengeance devient la raison de vivre de ces Indiens.

Goyahk-la est homme-médecine et il est chargé de convaincre les autres tribus apaches de se venger des soldats mexicains. C'est ainsi que Cochise, Victorio et Mangas Coloradas s'unissent dans des raids répétés tant contre les Mexicains que contre les soldats américains, le gouvernement ayant acheté l'Arizona en 1848. Des années plus tard, un affrontement meurtrier fait fuir les Mexicains épouvantés invoquant Santo Geronimo. Ce 30 septembre 1859, Goyahk-la devient Geronimo pour la postérité.

Les Apaches réalisent que les Blancs, de plus en plus nombreux et armés, auront raison de leur peuple nomade tant leurs préoccupations et leurs aspirations diffèrent des leurs. Leur bravoure et leur rage de défendre leur liberté les mèneront dans de multiples batailles qu'ils gagneront ou perdront suivant les années.

Au nom des Apaches Chiricahuas, Cochise et une délégation partent en négociation de paix mais sont trahis par les soldats américains ; beaucoup sont tués ou faits prisonniers et les hostilités reprennent. Geronimo devient chef de guerre et poursuit inlassablement les combats pendant plus de trente ans. Plusieurs fois, il est pris et emmené dans la réserve aride et misérable de San Carlos mais les conditions de vie intolérables, les humiliations continuelles et les promesses bafouées, font qu'il s'échappe à plusieurs reprises avec une partie des siens pour rejoindre des terres plus hospitalières.

Finalement, il se rend en 1886 et est envoyé à Fort Sill en Oklahoma où il mourut à 80 ans, loin de sa terre natale.

C'est une BD pleine de violence que signent Matz au scénario et Jef au dessin. Ils ont privilégié les actes guerriers, malgré la sobriété de la très belle couverture et souvent le dessin m'a fait penser aux BD des années '50 et '60, visages grimaçants mais sans relief. La colorisation renforce les gros plans de face-à-face, féroces et haineux, et amoindrit grandement ceux des paysages grandioses aux dégradés intéressants.
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Ce fut un petit voyage au coeur de la légende de Geronimo.
Un homme qui croyait en la vie, en combattant pensé récupérer ses terres. Mais les yeux claires sont trop nombreux...


J'ai apprécié les dessins et le récit. Mais je connaissais déjà son histoire donc rien ne m'a surpris.


Je suis donc mitigé.
Un moment agréable, une petite lecture dépaysante, rien de plus…

Bonne lecture !
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Géronimo, tout le monde connait, ou prétend connaître, il apparaît dans les westerns, comme un indien redoutable, un chef de guerre, un rebelle, mais ce n'est jamais celui que j'avais en mémoire, celui que j'avais découvert très jeune avec le livre de George Fronval et Jean Marcellin (c'était en 1975 et je n'avais pas encore 10 ans). J'ai enfin retrouvé ce personnage tel qu'il m'avait fasciné à l'époque. Ici on retrouve sa véritable histoire, cette histoire cruelle et violente, celle d'une vie romanesque. le graphisme rend hommage aux grandes zone désertique de la région, sur la frontière américano-mexicaine, mais le trait est parfois un peu sec, certains visages sont même assez laids et la colorisation est inégale. Il y a de très belles pages dynamiques et mouvementées, où l'aquarelle apporte de l'intensité puis on passe à des planches plus ternes, manquant de naturel. Dans l'ensemble, j'ai aimé, j'ai aimé retrouver ce héros de mon enfance, ce personnage trouble et intransigeant, ce révolté perpétuel, mais je ne suis pas totalement emballé par le rythme du récit, c'est souvent le problème avec le biographies en bande dessinée, où le report des faits se fait de façon hachée, les alignant à la suite de façon linéaire, et le graphisme est assez inégal. Cela me donne envie de retrouver le livre de George Fronval, que je n'ai pas ouvert depuis 45 ans (on me l'avait prêté), mais dont certaines illustrations de Jean Marcellin sont restées toujours gravées dans ma tête.
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Goyahkla revient de son approvisionnement au marché avant l'heure. Il a une prémonition, une mauvaise prémonition. Effectivement, à son retour, les guerriers qui l'accompagnaient découvre leur village brûlé et leurs femmes et enfants massacrés par des mexicains.

La couverture de cette bédé m'avait attirée en plus du titre. Goyahkla, c'est l'ancien nom de Geronimo et cette bédé est une biographie expresse du guerrier Apache.

Si la couverture est agréable à l'oeil, ce sera la seule chose car les dessins des visages sont taillés à la serpe, anguleux, les personnages poussant des grimaces à l'exagéré, mais sans relief. Bref, ce ne fut pas un festival agréable pour mes yeux de lectrice.

L'inconvénient du format bédé c'est qu'il faut aller au plus serré de la biographie de Geronimo.

Malgré les 122 pages, il faut faire des sauts temporels, choisir ce que l'on va montrer, ce que l'on va taire. Découpé en quatre chapitres chronologiques, le récit s'est concentré sur les évènements marquant du guerrier et homme-médecine. Ce n'est qu'une maigre partie de sa biographie, pour en savoir plus, il faudra lire les livres consacrés à Geronimo ou aux Apaches célèbres.

Inconvénient de la chose, c'est qu'en se concentrant sur les faits marquants de la vie de Geronimo, on se focalise avant tout sur les guerres (batailles, escarmouches, pillages). Si cela donne de l'action et du rythme au récit, de belles scènes de combats aussi, cela donne surtout l'impression d'un Geronimo rendu fou par la vengeance et tuant tous les Yeux-Clairs (ou mexicains) qui croiseront sa route, sans distinction de leur fonction ou de leur sexe : civils, militaires, hommes, femmes, enfants… Tout le monde y passera. Ce n'est pas non plus la seule image des Indiens qu'il faut retenir.

La cupidité des Hommes Blancs, amoureux du billet vert et voulant toujours posséder plus (de terres, d'argent) signera toujours la perte des Indiens. Leur voler ce qui leur revient de droit en farine et sucre, le revendre à des Blancs et ensuite, distribuer moins aux Apaches puisque l'on a vendu la moitié du stock…

Geronimo se rendra, pensant encore que la parole était sacrée et que les Yeux-Clairs tiendraient la leur. Si les Indiens n'avaient qu'une parole, celles des Blancs étaient fourchue comme la langue du serpent. Les Indiens gênaient, il fallait leur terre, leur montagne, leur gibier pour vendre à l'Homme Blanc (ou le distribuer).

Une bédé intéressante pour ceux ou celles qui voudraient découvrir une partie de la vie de Geronimo et des exactions des Hommes Blancs commises envers les Indiens. Elles sont nombreuses et une majorité seront soulevées dans ce récit (la spoliation des terres, l'exil, la privation de nourriture, les paroles non tenues, la liberté entravée, l'interdiction de quitter le territoire des réserves, l'interdiction de chasser, l'interdiction de posséder des armes, les massacres, la justice expéditive).

Si je n'ai pas apprécié le graphisme (qui a plu à certains), si je ne ressors pas totalement conquise de cette lecture, j'ai tout de même apprécié survoler la vie de Geronimo, même si ma préférence ira pour les biographies plus complètes publiées en romans.
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Voilà une nouvelle belle collaboration entre ces deux auteurs à grosse réputation : Matz (le tueur, balles perdues, corps et âme, Tango) et Jef (balles perdues, corps et âme, La traque).

En effet, après avoir adapté les incroyables histoires de Walter Hillballes perdues » et « corps et âme », toujours chez rue de Sèvres), ce duo se lance pour nous conter l'histoire de Géronimo, célèbre apache.

Le dessin :

Avec le dessin de Jef nous sommes systématiquement dans la contemplation. Son travail est juste magnifique, grandiose !
Le trait vif, rapide et anguleux met parfaitement bien en avant cette particularité des visages indiens rudes, aguerris et impitoyables mais aussi ces gringos mexicains fiers et limite tyranniques.
L'action prend une grande place dans cet ouvrage rendant ainsi presque vivant le dessin. A croire que celui-ci est toujours en mouvement…
Les dominantes de couleurs par séquence (bleue pour les phases nocturnes, rouge pour les phases « sanglantes » etc…) influencent beaucoup l'émotion ressenti du lecteur.
Les mises en scène sont grandioses et spectaculaires surtout dans les scènes de bataille, et ces pleines pages de paysages des splendeurs naturelles des Amériques renforcent notre béatitude.
Les effets sont particulièrement maîtrisés, notamment pour les fonds de vignettes avec des effets poussiéreux, brumeux, troubles, cassant une ligne d'horizon par ci ou masquant un relief par-là…

Rien à dire, Jef est un artiste talentueux et est une valeur sure pour le lecteur !

Le scénario :

Matz n'a pas voulu particulièrement romancer l'histoire de Geronimo. Il a essayé de se cantonner aux faits historiques et particulièrement à celui qui a valu la « légende » Geronimo.
Matz a donc, pour ce faire, scindé son récit en quatre chapitres chronologiques instituant ainsi les évènements marquant du héros.
Le récit de ce livre se veut en partie seulement biographique :toute la vie de Geronimo n'y est pas contée.
La violence est omniprésente, montrant ainsi les injustices subies par les amérindiens à l'époque (perdurant encore à ce jour) et justifiant la valeur essentielle humaine qu'est la liberté !
Le découpage quant à lui donne un rythme effréné : tout va très vite et les 120 pages se lisent d'une traite. Mais il laisse aussi une grande part à cette impression de liberté justement, via les grands espaces dessinés et honorés par les belles et énormes tailles des cases qui, pour le coup, nous immergent totalement dans l'histoire.

Du grand 9eme Art !

Bref, le travail graphique est splendide et amène ainsi une narration visuelle hors du commun. le scénario est bien amené et le découpage nous enchante !

J'ai beaucoup apprécié.


Lien : http://www.7bd.fr/2017/11/ge..
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Voici la seconde oeuvre que je lis sur cet indien apache de légende après l'excellent Géronimo - Mémoires d'un résistant apache que j'ai récemment avisé. Cela raconte exactement la même histoire mais il est vrai dans des styles assez différents. Là, on s'éloigne un peu de l'aspect documentaire qui faisait travail sérieux.

On apprend tout de même des choses assez intéressantes qui n'étaient pas forcément dans la biographie citée. Par exemple, les auteurs insistent sur le fait que Géronimo en voulait surtout aux Mexicains avant de combattre les yeux clairs.

Cette bd a un caractère nettement plus dynamique. Pour autant, j'avoue avoir préféré l'autre concurrent qui m'a semblé aller plus en profondeur sur ce personnage. le message est d'ailleurs mieux passé.

Pour autant, c'est dommage de voir des auteurs s'emparer exactement du même sujet durant la même période d'édition et de parution. Il existe d'autres indiens de légende comme par exemple Winnetou si on reste chez les apaches. Il est vrai que ce dernier n'a jamais existé mais bon. Ce que je veux faire comprendre, c'est que la bd est si vaste que sortir dans la même période une oeuvre sur le même personnage, ce n'est pas très cool. En l'occurrence, cela souffre d'une certaine comparaison que les lecteurs ne manqueront pas de faire.

Pour autant, cette oeuvre demeure tout à fait honnête.
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Geronimo, on connaît son nom, on sait vaguement ce qu'il a fait, mais là on va apprendre : d'où lui vient son nom de guerre et sa haine des mexicains, comment il est devenu un chef incontesté, et enfin comment un peuple se croit autorisé à en opprimer un autre sous prétexte de lui piquer ses terres...
Ce qui frappe dans cette BD, c'est la beauté des images : les couleurs, les traits, le découpage, tout en fait un objet artistique ; malheureusement, c'est un peu trop criard et taillé à la serpe pour moi, cette esthétique m'a un peu agressée. Par contre, le scénario est très bon, bien équilibré.
Une bonne BD d'histoire sur un sujet trop rarement évoqué, le massacre des indiens.
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Extinction Apache annoncée.

La (sur)vie de Geronimo et de son peuple, de 1850 à 1886.
Entre Mexicains prêts à tous les tuer, et "yeux clairs" Américains… prêts à tous les tuer.

Triste sort que celui de ces Indiens, on aimerait pas être à leur place.
Un destin tragique qu'a bien su retranscrire Matz, avec ce scénario propre, qui sort pour une fois de ses schémas classiques. Lui, focalisé habituellement par des histoires de gâchettes professionnelles.

C'est dans le ton, à lire ne serait-ce que par devoir de mémoire.
Mine de rien, il a quand même bien résisté, le héros de la nation Apache. C'est peut-être son peuple qui s'est rebellé le plus longtemps.
Mais devant le rouleau compresseur US, que faire...

Pour ceux qui aiment le thème, je conseille un roman d'Evangelisti, la coulée de feu. Très sombre, intense, émouvant, et un peu trash aussi, dans le pur style de l'auteur.
(plus d'avis sur PP)
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Biographie de Geronimo et les derniers combats des apaches pour leur liberté. L'histoire est connue, elle a été maintes fois contée, dessinée ou filmée mais chaque oeuvre apporte sa pierre à cette légende. Je n'ai pas été séduit par le style graphique, notamment sur les gros plans des visages. Les paysages sont eux superbes. Album dédicacé au festival bd de Lagrasse.
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Je ne sais pas trop pourquoi j'ai emprunté ce livre. certainement à cause de la couverture que je trouve magnifique, mais malheureusement les dessins à l'intérieur n'ont plus rien à voir avec celui ci.
Le récit est linéaire, et fait de cette BD un documentaire. J'attendais autre chose, surtout après avoir lu Indeh (La barre était peut-être placée trop haut) : je suis un peu déçue.
C'était un agréable moment de lecture, qui ne m'a pas beaucoup appris. Donc je pense qu'il va vite sortir de mon esprit.
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