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Citations sur Azteca (54)

Les Zyù de la côte sont bien moins hospitaliers. Ils risquent de vous accueillir chaleureusement, trop chaleureusement, même. Ils aiment à faire rôtir et à manger les passants, ça les change un peu du poisson.
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Les hommes qui, eux, ne mâchent pas de tzictli ont trouvé quelque chose qui est tout aussi stupide. A un certain moment, dans le passé, ils se sont mis à porter des plaques avec leur nom. Ils avaient sur la poitrine un pendentif de la matière qu’il pouvait se payer, depuis le coquillage jusqu’à l’or avec les symboles de leur nom gravés dessus. Cela ne servait à rien, sans doute, mais en ce temps-là, ce n’était rien d’autre qu’une incitation à la politesse. Ainsi, un inconnu s’adressant à un autre inconnu pouvait l’appeler par son nom. Au fil des ans, ce simple pendentif s’est considérablement alourdi. On y a ajouté le symbole de la profession : des plumes, par exemple ; l’indication du rang, dans la noblesse, comme dans la bourgeoisie : des plaques supplémentaires portant le nom des parents, des grands-parents et même d’aïeux plus lointains ; plus des colifichets d’or, d’argent ou de pierres précieuses pour montrer sa richesse : plus une multitude de rubans de couleur indiquant si on est marié, célibataire, veuf et le nombre des enfants ; plus le témoignage des prouesses militaires : par exemple, des disques avec les noms des communautés qu’on a vaincues. Il peut même y avoir encore davantage de ces babioles qui leur pendent du cou jusqu’aux genoux. Voilà pourquoi, aujourd’hui, les Olmeca sont tout courbés et presque entièrement dissimulés sous cet amas de métaux précieux, de bijoux, de plumes, de rubans, de coquillages et de coraux. Inutile de leur poser des questions. Ils portent sur eux tous les renseignements que l’on voudrait avoir à leur sujet.
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Une des caractéristiques les plus pénibles du chagrin, c’est qu’il fait resurgir en foule des images des temps heureux que l’on compare alors avec la misère présente.
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Les dieux ont créé quatre fois le Monde Unique et ils l'ont peuplé quatre fois. Quatre fois, ils ont trouvé que cette création était un échec et ils ont tout effacé pour recommencer. Par conséquent, nous qui vivons en ce moment, nous sommes la cinquième expérience des dieux et, selon les prêtres, notre existence est tout aussi précaire que celle de nos malheureux prédécesseurs, car les dieux peuvent encore une fois décider de mettre fin à notre monde - la prochaine fois, ils procéderont par des tremblements de terre dévastateurs.
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Certains pourraient trouver inconvenant que nous dressions des tabernacles chrétiens sur les ruines des temples païens encore ruisselants de sang des sacrifices. Mais en réalité, nous ne faisons que suivre l'exemple des premiers Chrétiens qui ont placé leurs autels là où les Romains, les Grecs et les Saxons avaient adoré Jupiter, Pan ou Eostras, afin que ces démons soient chassés par la présence du Christ et que ces lieux voués à l'abomination et à l'idolâtrie se transforment en lieux saints où le peuple se laissera plus facilement persuader par les ministres du Vrai Dieu à tourner son adoration vers Lui.
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[...] "Des livres ... brûlés..." C'était difficile d'admettre qu'un Uey tlatoani ai pu avoir le cœur de brûler des choses aussi irremplaçables, aussi précieuses et aussi intouchables que des livres.
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Lorsque les premiers Espagnols débarquèrent, ils demandèrent aux habitants comment s’appelait cet endroit et ceux-ci, qui n’avaient jamais entendu parler leur langue, répondirent, tout naturellement : « Yectetán » ce qui veut dire : « Je ne comprends pas ce que vous dites. » Ces navigateurs en firent Yucatán et je pense que la péninsule gardera ce nom à jamais.
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Il saisit le poignet de Dix Macoboö en invoquant le nom de tous les dieux bons ou méchants auxquels croient les Chiapa. Il me dit que quand il crierait le nom de la divinité qui affligeait le patient, le cœur de Dix se mettrait à cogner et son pouls à s’accélérer. Alors, le docteur, ayant appris quel dieu était responsable de la maladie, saurait exactement quelle offrande sacrificatoire il convenait de faire pour amener la divinité à cesser ses persécutions. Il connaîtrait aussi quels remèdes administrer pour réparer les dommages éventuels.
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Ce qui frappe en premier lieu un étranger comme moi, c’est la conception grotesque que les Maya ont de la beauté. En regardant les plus anciennes peintures et sculptures, on s’aperçoit que les Maya ont toujours eu un menton fuyant et qu’ils ont toujours cherché à accentuer leur ressemblance avec les oiseaux de proie. Je veux dire par là que, de tout temps, ils ont volontairement déformé les enfants depuis la naissance. En effet, ils attachent une planche plate sur le front des bébés et la laissent pendant toute l’enfance. Quand on l’ôte, leur front est devenu aussi fuyant que leur menton, ce qui fait ressembler encore davantage à un bec d’oiseau leur nez naturellement proéminent.
Ce n’est pas tout. On accroche devant les yeux des enfants maya une boulette d’argile ou de résine qui se balance afin de les faire loucher. En effet, pour les Maya, ce défaut est la marque de la beauté suprême. Certains d’entre eux, hommes et femmes, sont affligés d’un strabisme si prononcé qu’on a l’impression que seule la barrière infranchissable de leur nez empêche leurs deux yeux de se rencontrer. Je vous ai dit qu’il y avait des quantités de merveilles dans la jungle de Tamóan Chan, mais la population n’en fait pas partie.
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Nous connaissions l’utilité de la roue, puisque nous déplacions des masses très lourdes, comme la Pierre du Soleil, en les roulant sur des troncs d’arbres placés dessous et devant. Mais ce système aurait été inefficace pour des charges plus légères, car nous n’avions pas d’animaux pour tirer des véhicules, comme vos chevaux, vos bœufs, vos mules et vos ânes. Nous étions, nous-mêmes, les seuls animaux de trait. Un tamami aux muscles endurcis arrive à porter près de la moitié de son poids sur une longue distance et sans effort. S’il pose son chargement sur des roues, pour le tirer ou le pousser, il sera encombré du poids supplémentaire de ces roues qui, en plus, le gêneront en terrain difficile.
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