Après "
On se reverra" que j'avais beaucoup aimé, voici un autre roman de
Lisa Jewell. Avec "
Ils sont chez nous", on est toujours face à un thriller psychologique, comme le laisse immédiatement entrevoir le résumé :
"Trois cadavres et un bébé abandonné : c'est la macabre découverte que fait la police dans une belle demeure de Chelsea. Faute de preuves, on privilégie la piste d'un suicide collectif et l'affaire est classée.(...)
Le jour de ses vingt-cinq ans, Libby hérite de la maison où elle a été retrouvée bébé. Bien décidée à percer le mystère de ses origines, la jeune femme mène l'enquête au 16 Cheyne Walk. Mais est-elle prête à découvrir l'effroyable secret qu'on lui cache depuis sa naissance ? Elle ignore encore que quelqu'un, quelque part, donnerait cher pour la retrouver..."
Ici aussi, l'auteure a choisi de mêler passé et présent. de plus, elle a découpé son histoire de manière à utiliser plusieurs narrateurs et à faire voyager le lecteur en plusieurs lieux. La construction du roman est élaborée avec ces différents points de vue. Et cette alternance de points de vue rythme le récit, sème le doute quant à l'identité et au rôle des différents protagonistes, et entretient le mystère qui entoure la fameuse maison.
J'ai pris du plaisir à lire ce livre et j'ai de nouveau beaucoup apprécié l'écriture de
Lisa Jewell, fluide, agréable, avec des descriptions vivantes et sans longueur.
Par contre, je suis un peu restée sur ma faim en ce qui concerne l'intrigue et la psychologie des personnages.
Ce thriller m' a semblé un peu "léger" et sans grande surprise. J'ai vite compris le déroulement et j'ai trouvé que cela manquait un peu de rebondissements. Il n'en reste pas moins divertissant et c'est déjà pas mal !
J'ai beaucoup aimé les sauts dans le passé et l'alternance des narrateurs, avec comme conséquence d'être parfois un peu "perdue", car chacun n'a pas nécessairement tout à fait les mêmes souvenirs et ne fait donc pas tout à fait le même récit des évènements...
J'ai moins aimé le fait que l'un des personnages “réponde” en quelque sorte aux chapitres précédents, comme s'il nous parlait.
Bref, cela n'a pas été un coup de coeur mais un agréable moment de lecture.