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Qui a tué la très jolie Jeong Yumi d'un coup de couteau et son voisin harceleur, leur corps retrouvés dans l'appartement de la demoiselle, dans un immeuble paisible de Seoul ?

Voilà un très réussi roman whodunit qui secoue les méninges du lecteur. de façon très habile, celui-ci se retrouve complètement immergé dans l'enquête mené par l'inspecteur Lee Yuhyeon, aidé par le redoutable Gojin, surnommé « l'avocat de l'ombre ». Les hypothèses sont décortiquées les unes après les autres, examinant chaque profil de suspect, chaque alibi, chaque scénario pour résoudre ces crimes mystérieux, ce qui garantit des rebondissements multiples et un coupable bien inattendu. L'auteur se joue du lecteur qui en redemande.

Le style clinique, ultra factuel, s'efface pertinemment pour laisser toute sa place aux circonvolutions de l'intrigue et à l'énigme à résoudre. En Corée du Sud, Do Jinki est comparé à John Grisham, mais sur ce roman, j'ai plutôt pensé à un bon Simenon voire à un Agatha Christie pour l'intelligence de la résolution. Ce Portrait de la Traviata a même un petit parfum de Cluedo même si là, on connaît les armes et la pièce ... est-ce le concierge de l'immeuble, la vieille femme de ménage, la tenancière du bar à hôtesse où travaillait Jeong Yumi, sa meilleure amie, son petit ami ou la mère de ce dernier, sachant que tous avait des raisons de passer à l'acte ?

Quand je lis un polar étranger, j'aime à découvrir le contexte socio- culturel du pays, en l'occurence la Corée ici. Dans ce cas-là, il n'y a pas forcément une plue-value « exotique » mais en toile de fond, c'est tout le système des bars à hôtesses ou à hôtes ainsi que la prévalence de la prostitution sud-coréenne qui sont mis en lumière.

Un roman à énigmes très efficace, incontestablement. J'ai juste été gênée ( ou vexée ha ha ) de ne pas avoir compris le rapport entre le titre et le contenu, le personnage de la jeune fille assassinée me semblant tout de même très éloignée de celui de Marguerite ( même si elles sont toutes deux courtisanes et très amoureuse ... ).
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« le portrait de la Traviata » est le premier tome d'une série consacrée à l'avocat Gojin initiée par Do Jinki, auteur sud-coréen. J'ai débuté mon immersion dans la littérature noire coréenne il y a un peu moins de deux ans et je n'avais pas été conquise. Mais après avoir dévoré plusieurs séries originaires du Pays du matin frais, j'ai décidé de lui laisser une seconde chance.

C'est ainsi que, plutôt cette année, j'avais lu « C'est pour mieux te manger » de Kim Ji-Yeon, paru aux Editions Matin Calme, qui avait su, cette fois, me séduire par une écriture stylistique très particulière et une construction assez singulière par rapport à mes lectures habituelles (vous pouvez retrouver ma chronique sur mon blog).

Mais revenons-en au livre « le portrait de la Traviata », le bandeau annonce la couleur en présentant son auteur, Do Jinko, comme le prodige coréen du roman à énigme. Dans cette seconde incursion dans le polar coréen, j'ai retrouvé cette façon propre à ces auteurs d'agencer leur intrigue, qu'elle prenne la forme d'une enquête policière ou non.

Une deuxième similitude que j'y ai trouvée est la syntaxe des phrases et le style. Sans être du tout péjorative par l'emploi de l'adjectif, j'ai relevé une façon « simpliste » ou très « factuelle » de décrire les choses et les événements. J'ai l'impression qu'il s'agit d'un idiome propre à la littérature coréenne, sans que cela soit pour me déplaire. Cela me change beaucoup de mes lectures habituelles en matière de culture anglo-saxonne ou francophile.

Au final, je n'ai que peu découvert le pays, puisque l'enquête se concentre dans un huis-clos au sein d'un immeuble à appartements mais la forme originale du récit a fait que j'ai mis de côté et laissé à plus tard cette aspiration de pédagogie.

Au sujet du titre, quelque peu « cosmopolite » au regard de l'origine de l'auteur et du contenu en lui-même du livre, vous serez peut-être un brin perplexe, comme j'ai pu l'être n'ayant su associer le livre au titre de manière superficielle. Si cela n'est pas le cas, n'hésitez pas à m'en faire part :)

Le tome deux de cette série est paru chez Matin Calme, en février. Ayant déjà dans ma pile à lire ces secondes aventures de l'avocat Gojin, « Mortel Motel », je vous en parlerai très bientôt.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Quand La Traviata est transposée en Corée, Violetta devient Jeong Yumi et Alfredo s'appelle ici Kim Hyeongbin. Mais le parallèle s'arrête vite car dans le portrait de la Traviata de Do Jinki (traduit par Kyungran Choi et Delphine Bourgoin), la courtisane ne se meurt pas mais est retrouvée assassinée dans son appartement sécurisé, à côté du cadavre ensanglanté du voisin qui la harcelait.

Les conditions d'un double meurtre à huis-clos sont alors réunies, permettant de débuter ce « whodunit » en compagnie du commissaire Lee Yuhyeon et du mystérieux avocat Gojin. Suspects de choix, le concierge Jo Pangeol, puis Kim Hyeongbin l'amoureux, semblent être les seuls coupables potentiels. Mais chaque indice, chaque piste, chaque mobile mène à une impasse, et le milieu des chaudes nuits de Gangnam et de ses bars à hôtesses garde son mystère et ses secrets…

Do Jinki, auteur phare du genre en Corée et père de Gojin dont il a fait un de ses personnages récurrents, connaît et maîtrise son genre, nous baladant comme il le faut jusqu'à l'étonnant dénouement. Abusant parfois (beaucoup) du procédé de récapitulation, il nous tient néanmoins jusqu'au bout dans son intrigue, propre, maîtrisée, mais dont je suis néanmoins resté trop éloigné de ses protagonistes.

L'enquête reste cependant dépaysante et originale, donnant envie de replonger dans d'autres opus de la série Gojin, avocat doté de petites cellules grises que Poirot n'aurait pas reniées !
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"Il n'y a pas de sagesse au-dessous de la ceinture". (Matthew Hale)

Yumi, jeune demi-mondaine, habite un appartement dans une résidence de Séoul. Un soir, seule dans sa chambre, elle parle au téléphone avec Kim, son petit ami, distant de plusieurs kilomètres. Soudainement, celui-ci entend sa copine crier « Au voleur ! ». Yumi vient d'être assassinée.


Kim accourt tout en appelant la police. Quand il arrive, celle-ci est déjà présente devant la porte. Il déverrouille la serrure numérique dont il est le seul à connaitre la combinaison particulièrement complexe. Tandis que tous investissent les lieux, ils aperçoivent dans le séjour deux cadavres gisant au sol : Yumi, assassinée à l'aide d'un poinçon planté dans le cou sur le côté droit, et celui du voisin du dessous, Lee Philo, qui ne cessait de harceler et de terroriser Yumi, poignardé dans le cou également, mais côté gauche et avec un couteau.


L'inspecteur Lee Yuhyeon, chargé de l'enquête, se trouve devant un cas inédit défiant la logique : dans une habitation inaccessible, sauf pour Kim, mais lointain au moment des faits, un homme et une femme assassinés gisent au sol. Aucun indice matériel ne permet de comprendre ni l'arrivée ni le départ de l'auteur des faits. Par où est-il entré, comment est-il sorti, où est-il en ce moment ? Qui est-il ?


Partant, l'inspecteur fixe son attention sur une seule hypothèse : éliminer toutes les personnes dont la culpabilité est a priori absolument inconcevable. C'est dans ces conditions que le gardien de la résidence, Jo Pangeol, comparaît devant le tribunal de Séoul pour la commission du double crime.


Le premier jour du procès imprime définitivement le fiasco de l'enquête criminelle de Lee Yuhyeon. En effet, celle-ci a révélé, du fait de la direction des coups administrés, que l'assassin est droitier. Mais à la faveur d'une curieuse mise en scène à l'audience, le président découvre que Jo Pangeol est gaucher : il ne peut donc être l'auteur des crimes. L'audience est reportée sine die…


Gojin est avocat. Mais il ne fréquente pas les prétoires. Il ne plaide pas. Il ne défend pas. On ne le connaît pas. Il pourchasse « dans l'ombre », afin de les empêcher, les erreurs judiciaires. L'inspecteur a compris que Gojin est secrètement et immédiatement à l'origine de la mise en scène qui a conduit le juge à douter. C'est ainsi que les deux hommes se rencontrent afin de reconstituer l'enquête et de confondre l'auteur des assassinats.


« le Portrait de la Traviata », (Édition Matin Calme (1), 2020) est le premier roman de Do Jinki traduit en français. Do Jinki est un auteur de récits policiers, plus particulièrement de romans à énigmes, très connu en Corée du Sud ; il est surnommé le « John Grisham de Corée ». Il a été magistrat à Séoul avant de se consacrer entièrement à l'écriture. Il a reçu, en 2010 pour son premier polar, le « Mystery Rookie award de la Korean Mystery Artists Association ».


La critique est volontiers favorable au roman de Do Jinki. Mais l'on relève pourtant, ici et là et ici près, quelques avis plus mesurés, certes parfaitement respectables. Mais il faut bien comprendre que « le Portrait de la Traviata » est un roman d'enquête stricto sensu, un roman de détective, un whodunit comme clairement précisé sur le livre. Il ne s'agit pas d'un thriller ou d'un polar classique, mais d'un roman d'enquête dont l'intérêt réside dans la seule résolution quasi mathématique - intellectuelle et psychologique - de l'énigme par l'enquêteur, auquel celui-ci associe activement le lecteur. Si ce point n'est pas acquis, que le lecteur ne consent pas à l'exercice, c'est ce « sous-genre » de polar qui est extrinsèquement la cause d'un divorce entre le lecteur et le récit et non ce dernier fondamentalement. Or, « le Portrait de la Traviata » est un whodunit éblouissant d'intelligence qui conduit le lecteur dans une enquête, très étudiée et minutieuse, mettant à l'épreuve autant ses nerfs que ses neurones afin de tenter de confondre le coupable avant l'enquêteur.


Il convient, cependant, de ne pas faire preuve d'un optimisme démesuré. Do Jinki est brillant. À ce titre, il ne méconnaît pas les finesses et les ruses de l'exercice, à savoir organiser un équilibre habile entre, d'une part, la possibilité laissée au lecteur de trouver la solution, mais d'autre part, s'assurer que celui-ci n'y parviendra pas. de ce point de vue, plus particulièrement, le roman est parfaitement réussi.


Certes, l'auteur a commis quelques entorses aux sacro-saintes règles du roman d'enquête. La plus importante, à mon sens, est, à contrario du whodunit classique depuis la nuit des temps (2), l'insuffisance d'indices matériels disséminés dans le récit permettant sa résolution. En effet, le lecteur découvre de nombreux indices matériels et psychologiques seulement au fil de la lecture et du raisonnement de Gojin sans pouvoir toujours se référer à des indices préalablement divulgués plus ou moins sournoisement. Et puis, une autre dont je ne parlerais pas afin de ne pas mettre ceux qui n'ont pas lu le livre sur la voie du coupable, mais qui comprendront en fin de lecture.


Il n'en demeure pas moins que « le Portrait de la Traviata » est un très bon roman policier d'enquête, bien écrit et bien traduit, que je recommande vivement, comme tous les ouvrages édités par la maison d'édition Matin Calme, à ceux qui veulent découvrir le roman policier coréen.


Bonne lecture,

Michel.


1 – La maison d'Édition Matin Calme présente le mérite de nous permettre de découvrir le roman policier coréen dont les auteurs ne déshonorent pas leurs semblables Français, Anglo-saxons ou encore Scandinaves.

L'Éditeur publie, depuis le début de l'année 2020 des polars essentiellement coréens à la suite du succès mondial d'un auteur suivi par l'éditeur depuis un certain temps, Kim Un-su, grâce auquel elle découvrit, et nous fait connaitre aujourd'hui, une palette entière de l'édition coréenne très peu traduite en France. : « La récente Palme d'Or reçue par Bong Joon-ho pour son génial thriller Parasite ouvre la voie. Nous ferons de notre mieux pour vous offrir les joyaux du Polar coréen dans les mois qui viennent. »

(Source : site officiel Matin calme, extrait, https://matincalme-editions.com/a-propos/


2 - Agatha Christie n'a pas inventé le whodunit. Il y avait déjà d'autres romans policiers avec cette même dynamique avant elle. Mais d'une certaine manière, c'est elle qui lui a donné ses lettres de noblesse. Mais Agatha Christie fut la première à contourner allègrement les règles les plus fondamentales du whodunit (interdiction du criminel/narrateur ; prohibition de plusieurs coupables, etc.…)


Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Depuis leur création en 2020, à chaque nouveau livre, les éditions Matin Calme nous proposent un genre de polar coréen différent. Après le roman mafieux, le thriller psychologique, voici venir le policier à énigmes. Toutes proportions gardées, Do Jinky nous propose une histoire à la manière d'Agatha Christie. Pas de meurtres sanguinolents, de courses poursuites et fusillades endiablées ou de suspense haletant, juste un enquêteur face à un double meurtre. L'ambiance est plutôt à l'observation et la réflexion.

Même si ce n'est pas proprement dit un huis clos, « le portrait de la Traviata » en a toutes les caractéristiques. le crime a eu lieu dans un immeuble auquel seules quelques personnes avaient accès. le nombre des potentiels assassins est assez restreint et leurs interactions ont l'air simples. Seulement, en creusant un peu, on constate qu'ils ont tous leurs secrets et que l'affaire est loin d'être limpide.

Le lecteur suit l'inspecteur, aidé d'un avocat, dans ses investigations. Après chaque interrogatoire de suspect et après chaque découverte sur la scène du crime, les enquêteurs spéculent sur le déroulement des faits. Leurs suspicions lancent l'affaire sur une nouvelle piste, qui après vérification, finit immanquablement dans une impasse. Ce type de polar implique donc beaucoup de répétitions. Lorsque de nouveaux indices apparaissent, il faut reconstituer les évènements et ressasser sans cesse la chronologie des actions de chacun des acteurs. C'est un peu redondant mais nécessaire !

La plume de Do Jinky est simple et agréable. On sent qu'il a travaillé son sujet et qu'il a un véritable savoir-faire. Son aventure est complexe et il sait jouer avec les preuves afin de nous induire en erreur. Je fais d'ailleurs le pari avec vous que vous ne trouverez pas la fin, tant elle est improbable. Si vous aimez vous casser la tête sur une énigme, ce livre est fait pour vous !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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QUI ? Oui, qui a tué Jeong Yumi, hôtesse dans un bar, d'un coup de couteau ?

Le colonel Moutarde ? Madame Pervenche ? Non, c'est sans aucun doute son voisin qui la harcelait !

Petit problème : celui git à côté d'elle, poignardé aussi… C'est emmerdant, non ? Pas grave, le concierge fait un parfait coupable aussi, allez hop, on l'embarque, on l'inculpe et on le juge.

L'inspecteur Lee Yuhyeon est satisfait, sauf que… Gojin, l'avocat de l'ombre, lui fait comprendre qu'il s'est fourré le doigt dans l'oeil jusqu'au coude !

Véritable whodunit, ce polar coréen qui s'attaque à un problème de presque chambre close, entraînera ses lecteurs sur de nombreuses pistes avant que tout s'éclaire. Moi, je n'ai rien vu venir !

Gojin, le redoutable avocat de l'ombre va passer en revue tous les scénarios possibles, tous les alibis seront vérifiés, toutes les hypothèses de tricherie ou de magouille de son alibi seront disséquées.

Une partie de Cluedo Coréen où l'arme du crime est déjà connue, le lieu aussi, ne manque que le nom du coupable et le mobile…

Oui, ce Cluedo aurait pu avoir lieu ailleurs qu'en Corée du Sud, mais le fait que l'auteur soit Coréen ajoute une plus-value à ce roman policier à énigme, car il explore un contexte socio- culturel que nous ne connaissons pas (ou peu) et en profite pour nous en apprendre un peu plus sur les bars à hôtesses et sur ceux où ce sont des jeunes mecs qui accueillent les dames et jouent à faire des extras…

Par contre, je cherche toujours le rapport entre l'enquête et la Traviata…

Un polar à énigme qui remet le whodunit au goût du jour, qui change la manière dont il est présenté habituellement, qui supprime le rassemblement de tous les suspects dans un lieu précis et qui nous permettre de voir toutes les hypothèses possibles et imaginables pour ce crime des plus bizarres.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une jeune femme est retrouvée morte à son domicile à côté du cadavre d'un de ses voisins.
Tout porte à croire qu'ils se sont entre-tués. le policier en charge de l'affaire va explorer d'autres hypothèses, celles d'un avocat qui n'envisage pas du tout les circonstances de cette façon.
Excellent « whodunit » coréen, ce roman est la troisième publication des Editions Matin Calme. le duo policier / avocat fonctionne très bien, l'intrigue est intéressante. le lecteur suit pas à pas les réflexions et les recherches de preuves ce qui l'amène à réfléchir de son côté.
Qui a tué Jeong Yumi ? Voici le mystère de ce roman, quelque part entre Colombo et Agatha Christie, résolument coréen.
On peut saluer cette jeune maison d'édition qui en 3 titres donne la direction de sa ligne éditoriale tout en publiant des polars de genres différents.
J'attends le suivant avec impatience !
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Troisième roman publié par la jeune et déjà talentueuse maison d'éditions Matin calme, et deuxième que je lis. Encore une réussite ! J'ai beaucoup aimé l'intrigue qui tiens en haleine jusqu'au dénouement déroutant et imprévisible.
Gojin, "L'avocat de l'ombre", cet Hercule Poirot coréen, fait travailler ses méninges, c'est le moins qu'on puisse dire. Il voit chaque petit détail de l'enquête et déjoue avec brio un plan parfaitement réfléchi et mis en place.
J'ai apprécié le personnage de Lee Yuhyeon, ce policier qui essaie coûte que coûte de résoudre l'enquête épaulé de Gojin qui semble se jouer un peu de lui parfois. Leur duo était intriguant, je dirai même parfois comique.
J'ai aimé voir les différentes possibilités auxquelles ont pensé les enquêteurs, croyant avec force à chacune d'elles. C'était appréciable d'évoluer peu à peu, de voir les éléments à charge, puis ceux qui bloquent.
Je conseille vivement cette lecture très agréable !
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Un homme et une femme sont retrouvés morts dans l'appartement de cette dernière. Un suspect est rapidement arrêté, mais des preuves à décharge sont apportées et Lee Yuhyeon, responsable de l'enquête décide de tout reprendre depuis le début, avec l'aide de l'avocat Gojin.

L'auteur reprend deux genres classiques du roman policier: on est à la fois dans le whodunit à la Agatha Christie et le meurtre en chambre close à la Leroux ou Poe. A charge pour l'enquêteur de démêler le vrai du faux dans les alibis des suspects et de déterrer leurs secrets plus ou moins honteux.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre: j'ai passé un bon moment en le lisant et je me suis creusé la cervelle avec plaisir. Certains éléments qui permettent d'avancer dans l'enquête sont liés à la culture coréenne et peuvent sembler étranges, mais ils ne sont pas aussi irréalistes que pourrait le penser un lectorat occidental peu informé sur la question.

Contrairement à la résolution du mystère, qui m'a semblé un peu tirée par les cheveux. Mais après tout, pourquoi pas… Si le reste m'avait complètement convaincue, je n'aurais probablement pas tiqué. le problème, c'est que la façon dont c'est fait m'a semblé parfois un peu simpliste, notamment du fait que Gojin ressemble plus à un deus ex machina qu'à un vrai personnage. de ce point de vue, il tient un peu de Sherlock Holmes avec sa logique impossible à prendre en défaut qui permet de résoudre l'enquête.

Bref, je n'ai pas été convaincue et, même si je ne me suis pas ennuyée avec ce livre, j'ai été déçue par la forme prise par le récit.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Dans le portrait de la Taviata, je me suis bien amusée à décortiquer l'intrigue avec l'inspecteur Lee Yuhyeon et son acolyte l'avocat Gojin. J'ai aimé l'ambiance de ce polar qui m'a plongé dans l'univers coréen. Avec les enquêteurs on observe, on réfléchit, on avance à petits pas, on repart à zéro. Il faut résoudre l'énigme et pour cela Do Jinki nous entraîne de fausses hypothèses en fausses hypothèses.
C'est comme une bonne partie de Cluedo, mais les noms sont plus difficiles à retenir.
En Corée, Do Jinki est comparé à John Grisham, mais il me fait plutôt penser au Gaston Leroux du célèbre La chambre jaune où à Conan Doyle. le portrait de la Traviata est un crime en chambre close, une des catégories du whodunit (j'ai appris un nouveau mot!) très à la mode au début du XXème siècle.
Bravo à Pierre Bisiou et ses toutes nouvelles éditions Matin Calme, de nous avoir trouvé ce petit bijou si dépaysant pour moi. Et merci à Léa du #HanbookClub de m'avoir fait découvrir @Matin Calme.
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