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Suite et fin du diptyque (tomes 6 et 7), notre Bouncer a le don pour ce fourré dans des situations « abracadabrantesques », Jodorowsky nous concoctent un scénario aux petits oignons et François Boucq est au top, mon manchot préféré (en même temps je n'en connais pas d'autre!) est un dur au coeur tendre, il va de désillusions en désillusions amoureuses heureusement l'espoir n'est jamais loin...
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Je l'avais bien dit que le Bouncer allait encore se faire avoir... Il faut dire que décidément, c'est un vrai coeur d'artichaut, aucun doute, les femmes sont vraiment le point faible du Bouncer.

Il y a bien quelques maladresses et incohérences dans le cours du récit mais ce 7ème tome est, comme les précédents, très plaisant avec encore une fois ces ingrédients qui font le sel des grands westerns : grands espaces, personnages complexes et torturés, redoutables bad guys. S'y ajoutent des ingrédients noirs, femmes fatales et hommes de main brutaux.
Même si la révélation concernant Carolyn Harten est un peu attendu, ça fonctionne tout de même très bien grâce à une idée originale. le flash-back qui nous raconte un destin digne du "Freaks" de Tod Browning est très réussi et apporte une touche proche du fantastique. D'ailleurs, ce tome regorge encore plus que les précédents, de freaks, estropiés et autres personnages difformes. Ça se voit qu'on est chez Jodorowsky tant ça a été une obsession récurrente dans sa carrière, que ce soit au cinéma ou dans la B.D.

Le dessin de Boucq est toujours aussi plaisant, que ce soient les personnages, typés et expressifs, ou les paysages, entre ombre et lumière. Son trait sert parfaitement le scénario de Jodo.

De tome en tome, Bouncer s'affirme comme un must du western dessiné.

Challenge B.D 2017
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La couverture de Coeur double est une pépite, offrant un lien en miroir avec La Veuve noire. Cet album met un terme à un diptyque qui restera dans les mémoires.

Si la résolution de l'histoire apparaît au final comme relativement classique et un brin prévisible, la manière d'y parvenir est pour le moins intéressante. le duel entre nos deux figures féminines antagonistes va prendre la forme d'une bataille et celui qui se retrouve en plein milieu est le Bouncer.

Le voilà contraint de devoir choisir un camp. Ce dilemme, la manière de choisir entre les deux options, tout cela fait de lui en héros particulier, différent, car terriblement humain. Voici une belle occasion de côtoyer à nouveau Seth et de constater qu'il a bien grandi, car le voici désormais père d'une famille…

Le scénario offre de séquences d'anthologie car les deux femmes fortes se révèlent être des personnages à part entière. le second couteau qui mène ici la danse, Axe-Head apparait peut-être un peu sacrifié… mais au profit de ses enfants. le sort qui leur est ici réservé est pour le moins discutable, mais fait de cet album un titre à part osant la transgression ! Il fallait oser, chapeau.

Plusieurs séquences un peu osée, réservée aux adultes, bien que misant davantage sur la dissimulation que sur l'apparence, permettront à Alexandro Jodorowsky de se retrouver dans un registre qu'il maîtrise. Mais il est également à l'aise dans les autres séquences de ce titre, qui sont pour la plus plupart assez sombres.

Coeur double est donc une réussite, un album à part, une lecture à réserver à un public averti !
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Fin de l'arc narratif et je me rends compte que je m'étais trompée sur l'identité de la veuve noire… Royalement plantée ! La réponse est cent fois mieux que celle à laquelle je pensais.

Par contre, notre Bouncer est toujours champion inégalé pour aller se foutre dans les emmerdes totales ! À croire que c'est un don chez lui…

Sa queue lui joue aussi souvent des tours, oups, pardon, je voulais dire son coeur ! Bouncer tombe continuellement amoureux des femmes, sauf de celles qu'il faudrait.

Ajoutons aussi l'alcool et l'opium et vous conviendrez que Bouncer, notre manchot, a tout pour tomber plus bas que bas.

Là, il est tombé amoureux de deux femmes et est prêt à tout pour satisfaire la demande de la veuve noire. Allez, il se pochetronne un bon coup et hop, il part accomplir sa mission...

Dans chaque arc narratif, le méchant est tel qu'on en viendrait à regretter le précédent (un peu comme avec les présidents… Imaginez celui ou celle qui vous fera regretter Manu), qui, bien que terrible, l'était toujours moins que celui qui est venu après.

Axe-Head est encore plus terrible que Cooper et il a 5 enfants tous plus terribles les uns que les autres et au service total de leur géniteur diabolique. D'ailleurs, ils rafleront un peu la vedette à leur père.

C'est la force de cette bédé western : en plus d'être réaliste, elle sait aussi présenter des personnages marquants, forts, que l'on n'oublie pas de sitôt. Que ce soient des femmes, des Noirs, des prostituées, des nains, des salopards, des couillons, des profiteurs, des opportunistes, des assassins…

Un album très sombre, sans concession et pas à laisser traîner devant les petits enfants.

En raison de la violence de son récit, mais aussi de scènes un peu hot, qui, si elles ne laissent rien voir des anatomies, laissent tout de même penser que ces personnes ne font pas une partie de scrabble !
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La situation de violence entourant Carolyn Harten, la riche balafrée propriétaire des terres autour de Barro-city atteint son paroxysme. Ses hommes de main rêvent de l'épouser (dans un deuxième temps – le premier temps étant bien plus trivial…), Axe-Head est de plus en plus fou, ça flingue et ça pétarade à tout va. L'enjeu se resserre autour d'une source souterraine qui permettrait de valoriser les terres alentour.
Même le Bouncer ne sait plus trop quoi faire, ou trop penser. Son coeur ballotte entre la gentille institutrice Evelyn, et celle qui s'avère être sa soeur Carolyn Harten. Deux femmes, deux tempéraments opposés ? Vraiment ?
Beaucoup d'action dans cet épisode, avant des explications finales fracassantes. La violence gratuite des fils de Axe-Head reste longtemps en tête. Cette série fait dans le western brut de décoffrage.
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L'eau des collines.
Gonflé par les promesses libidineuses d'une institutrice fantasmée, le Bouncer part à la rencontre de Carolyn Harten, richissime veuve insatiable et intraitable, soeur haïe de la promise qui s'offrira au manchot s'il est capable d'incarcérer la soeur honnie. La partie est rude car Harten a ourdi un plan machiavélique pour s'accaparer les terres apaches dont le Bouncer est devenu le gardien. Il est d'autant plus motivé par la nécessité de museler Harten que l'eau convoitée par la veuve noire se situe sur les terres de son neveu devenu fermier. le Bouncer n'aura pas à combattre uniquement une démente schizophrène mais aussi toute une galerie de monstres à commencer par Axe-Head, nervi de Carolyn Harten, tueur patenté coiffé d'une hache plantée au sommet du crâne, ses cinq jeunes rejetons du même âge, mal embouchés, violents et sanguinaires, un docteur défiguré, sorte de Frankenstein monstrueux doublé d'un Quasimodo amoureux.
Sur une trame pagnolesque, l'accaparation de l'eau dans des terres arides, Alexandro Jodorowsky compose au gros fil un patchwork monstrueux à partir d'une mythologie grotesque. François Boucq laisse son trait ailé filer, tissant presque d'un seul jet toute une fantasmagorie grimaçante dans des décors hantés. Lancé à bride abattue, le lecteur non accroché à la véracité peut se délecter d'une oeuvre référencée et foisonnante, aussi baroque que ses auteurs.
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La première de couverture rejoint celle du tome précédent pour former Bouncer au centre et derrière lui à sa droite Carolyn, la veuve noire. Et derrière lui à sa gauche Evelyn l'institutrice.
Son coeur bat pour ces deux femmes, qui l'ont ensorcelé pour une histoire de source qui se trouve sous le ranch de Seth, le neveu de Bouncer. Devoir convaincre son neveu de vendre ou pas à Carolyn, mais dans tous les cas il est pris comme d'autres dans la toile qu'a tissées la Veuve noire.

Quelques soucis avec la cicatrice de Carolyn, qui ne reste pas à sa place. Tantôt au milieu de l'oeil, et l'image suivante, elle se trouve à l'extrémité de l'oeil.
Une autre incohérence je trouve, se situe à la fin pages 50-51. Comme si ça avait été rajouté pour broder la fin.


Pour moi, malgré toutes ces fausses notes, ça reste graphiquement ainsi que le scénario une agréable lecture pour l'oeil.
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Deuxième partie du diptyque orchestré par Jodorowsky et Boucq. Derrière un western qui pourrait être classique, se cache un récit digne de Freaks de Tod Browning.



Le bouncer se retrouve pris entre deux feux tandis qu'une affaire d'immobilier est en train de se mettre en place. Un simple résumé de l'histoire ? Non, ca serait trop simple.

Jodorowsky montre son habileté à jouer avec ses personnages. Tous sont « contrôlés » par le désir envers « la veuve.noire ». de l'autre côté, le bouncer s'est enflammé envers l'institutrice. La plupart sont des « monstres » : Manchot, brûlé, hache dans la tête, chien à trois pattes…



Ce far-west dépeint la face sombre de chaque être humain, qu'il soit homme, femme ou enfant. Ils désirent tous quelque chose : Richesse, sexe, pouvoir… Au bouncer de rendre la justice, s'il ne succombe pas à ses désirs.



Françoic Boucq sert au mieux le récit de Jodorowsky. Des la couverture, nous pouvons apprécier le trait. Femmes désirables, hommes pittoresques, décors dignes d'un John Ford, découpage rythmé, violence brute.



Dans Bouncer, nous retrouvons toute la virtuosité des grand westerns, avec une plongée dans l'âme humaine. Amoureux des grands espaces, de personnages torturés, de lumière où l'obscurité n'est jamais loin, accourez chez votre libraire, vous ne le regretterez pas.


Bouncer Tome 7

Coeur double

Auteur : Jodorowsky

Dessinateur : Boucq

Edition : les Humanoïdes associés
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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L'histoire se déroule à Barro City, une ville du Far West où l'espérance de vie dépasse difficilement les 40 ans tant les hommes sont des crapules sans foi ni loi, les femmes, des garces vénales et les enfants, dégénérés. le héros de cette série est bouncer, c'est-à-dire videur du saloon de la ville, le bien nommé « Infierno Hotel ». Dans ce monde sans pitié, où l'homme Blanc est d'une brutalité crasse envers les plus faibles que lui, le Bouncer, tel un justicier solitaire, essaie tant bien que mal de rétablir un certain équilibre entre le Bien et le Mal, en ce sens il est un peu « la main de Dieu ». le Bouncer est un personnage atypique, à la fois manchot et tireur d'élite, fils d'une des plus célèbres prostituées de l'Ouest et d'un Chef Indien. Pour l'épauler dans sa mission de justicier, il peut compter notamment sur son fidèle Mocho, un chien à trois pattes qui le suit partout comme une ombre.
Bien que cette série emprunte largement aux codes traditionnels du Western, elle n'est pas à mettre entre toutes les mains. « Pied-tendres » s'abstenir, si je peux me permettre…
Lien : http://lameraboire.over-blog..
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