Cet album -là commençait plutôt bien ,in medias res , avec une poursuite échevelée entre le Bouncer à un bras et son chien à trois pattes,et une horde de loups , beaux cadrages , beaux paysages …. Les auteurs seraient-ils revenus à un certain classicisme ? Las, Jodo sera toujours Jodo : à la page 13 apparaît un de ces monstres improbables qu'il affectionne : un travelo bossu et sadique qui prend son pied à coups de fouet (
Boucq lui a fait la dégaine de Kisnki dans « Et pour quelques dollars de plus ») qui devient le méchant poursuivi par le Bouncer jusqu'à l'enfer annoncé , en l'occurrence un pénitencier qui sert de cabinet d'embauche pour truands dirigé par la maman (brune vénéneuse) et le papa ( le Moine d'Ugo Pratt) du susdit dégénéré. Apothéose : un combat façon Gladiator entre le manchot et un ours , bien entendu , la bête est tuée à coup de bras ( pas celui du Bouncer Jodo n'a pas osé mais il y a pensé sûrement) … Bref , on est dans le réalisme absolu et ça ne s'améliore pas.