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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En recevant Justine la grande amie de ses seize ans venue voir son bébé, Constance ne se doutait pas que cette visite déboucherait sur un livre. En fait, c'est lorsqu'elle est sur le point de s'en aller que Justine veut prendre des nouvelles de son père, puis se souvient qu'il est décédé, « le dasse, c'est ça ? », « Oui, c'est ça, je me souviens : il fait partie des vieux homos qui sont morts les premiers. » La honte et le chagrin qui avaient alors ravagé Constance se sont changés en nécessité, celle de remonter le cours de la vie de son père et d'écrire son histoire.
Le titre fait référence à une célèbre chanson Over the rainbow, Par delà l'arc en ciel, une chanson qui a été le déclencheur de la révolution homosexuelle et de la Gay Pride dans les émeutes de Stonewall, l'arc-en-ciel étant le signe de la communauté LGBT.
Cette histoire est une déclaration, un cri d'amour d'une enfant à son père et cette enfant est la narratrice.
Les parents de Constance Joly, Jacques et Lucie forment un beau couple, amoureux d'art, de musique, et de littérature italienne qu'ils enseignent tous les deux. Ils ont quitté Nice pour s'installer à Paris en 1968 pour se mêler à l'effervescence parisienne. de leur union naît Constance.
Jacques tait quelque chose qu'il ne veut pas voir, qu'il tente d'ignorer, mais, quelques années plus tard, à l'âge de 37 ans, il va faire son coming-out, cesser de se mentir et enfin se laisser aller à son désir pour les hommes. Il quitte sa femme Lucie qu'il aime pourtant pour s'installer avec Ivan. Constance ne comprend pas tout de suite ce qui se passe mais voit alors sa mère tomber en dépression.
Elle est sans doute, l'une des premières enfants en France à avoir été élevée par un couple gay et le récit qu'elle livre de la vie de son père avec Ivan puis, avec Sören se révèle extrêmement intéressant.
Puis viendra la terrible constatation de séropositivité et rapidement les dernières années de vie, jusqu'à son décès en 1992.
L'auteure fait le portrait intime de ses liens familiaux avec délicatesse, beaucoup de justesse, de finesse et de pudeur, peut-être parfois avec un peu de distance.
Ce roman remet en mémoire ces années 60-70 où l'homosexualité était taboue, rappelle les ravages causés par le Sida, le rejet de ceux qui en étaient atteints, le formidable travail d'ACT'UP qui a permis d'alerter les médias sur cette épidémie meurtrière, avec notamment cette intervention sur le parvis de Notre-Dame.
Avec des chapitres courts et une écriture sobre qui fait mouche où la poésie parfois s'invite, l'écrivaine nous confie son admiration pour ce père qui a eu le courage d'assumer sa différence et son besoin de le faire partager : « J'écris pour ne pas tourner la page. J'écris pour inverser le cours du temps. J'écris pour ne pas te perdre pour toujours. J'écris pour rester ton enfant. »
Lauréate du 13ème Prix Orange du Livre avec Over the Rainbow, Constance Joly signe un roman autobiographique émouvant, très intime qui, néanmoins se révèle d'une portée universelle et ne peut qu'inciter à être soi et à vivre pleinement sa vie.
Un grand merci à Lecteurs.com et à la Fondation Orange pour m'avoir permis de lire ce roman ô combien touchant et délicat !

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Dans son deuxième roman Constance Joly raconte l'histoire de son père mort du sida en 1992, à cinquante-trois ans.

Empruntant son titre à la célèbre chanson interprétée par Judy Garland dans le film le Magicien d'Oz en 1939, ce récit autobiographique et très intime, nous emmène au début de cet arc-en-ciel, devenu le symbole de la révolution homosexuelle et de la communauté LGBT.

C'est en 1976 que Jacques Joly, alors marié à Lucie, qu'il a épousé dix ans plus tôt, et papa de la petite Constance, fait son coming-out. Même si l'homosexualité est encore totalement taboue à l'époque, il ne parvient plus à faire semblant et s'autorise enfin à aimer les hommes. Ce ne sera malheureusement qu'une première barrière à franchir car en 1981, les premiers cas de sida se révèlent en France, condamnant les séropositifs à mourir encore un peu plus isolés du reste de la société… Ce n'est d'ailleurs que peu avant sa mort que Constance apprendra la vérité concernant cette maladie que son père tentera de cacher jusqu'au bout.

C'est armé de suffisamment de recul et dans le désordre que l'autrice remonte le fil de ses souvenirs, dressant progressivement le portrait de ce père aimant et surtout très courageux, d'abord d'avoir révélé son attirance envers les hommes à une époque où cela était synonyme d'exclusion sociale et de condamnation publique, puis d'avoir subi dans le silence cette maladie couverte de honte. À coups de chapitres courts, elle exprime non seulement le besoin viscéral de se remémorer son père, mais elle restitue surtout une époque où les couleurs de l'arc-en-ciel étaient encore fort sombres.

« Over the Rainbow » est le cri d'amour d'une enfant à ce père disparu trop tôt, accompagné d'une regard plein de justesse sur une époque où le prix à payer pour assumer sa différence était terriblement élevé…
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L'auteur et narratrice raconte l'histoire de son père, Jacques, qui, à trente-sept ans, décide d'arrêter de mentir et de se mentir, et d'enfin s'autoriser à aimer les hommes. On est alors en 1976, quand l'homosexualité est encore un délit passible d'emprisonnement. L'enfant qu'est Constance se partage, sans vraiment comprendre, entre une mère qu'elle voit peu à peu s'enfoncer dans la dépression, et un père qui a emménagé avec un certain Ivan. Mais en 1981 se révèlent les premiers cas de sida en France. Jacques cache jusqu'au bout sa maladie, et ce n'est que peu avant sa mort, en 1991, que Constance, alors âgée d'une vingtaine d'années, apprend la vérité.


La plus extrême délicatesse imprègne les pages de ce récit, où la femme désormais quinquagénaire se retourne sur l'enfant, puis la jeune femme qu'elle fut, et retrace, à la lumière de sa maturité d'aujourd'hui, tout ce qu'elle avait alors observé sans vraiment le saisir, trop jeune, puis trop occupée à s'affirmer en adulte. Alors qu'elle exhume avec pudeur l'inaltérable affection entre ses parents, les souffrances de sa mère, et le terrible prix payé par son père dans sa révélation à lui-même, l'auteur fait de son livre un chant d'amour filial, d'autant plus touchant qu'il prend la saveur douce-amère du temps passé, et se colore de l'ineffable regret de n'avoir su s'exprimer du vivant des intéressés.


Adressé au père disparu, le roman est donc une lettre d'amour écrite comme un pont sur la mort et la séparation. La douceur et la poésie du texte dessinent un portrait magnifique, qui semble vouloir s'inscrire en contrepoids de la souffrance : celle de la condamnation publique et de l'exclusion sociale, du rejet d'une partie de la famille, de la peur des conséquences professionnelles, et enfin, de la maladie d'autant plus douloureuse et terrible, qu'alors infamante et taboue, elle est subie dans le silence et dans la solitude. Les dommages et les mots blessants n'ont épargné, d'ailleurs, ni Constance, ni sa mère Lucie. Mais soigneusement contenue et comme transcendée, la douleur dans ces pages arrondit ses angles, contournant pathos et colère, et aussi, peut-être, la laideur et la crudité de la vérité nue. Comme si, pour s'accepter et se faire accepter, elle avait toujours besoin d'un filtre, ici celui d'une certaine légèreté, tout en délicatesse et en joliesse.


Ce livre pudique et élégant s'avère infiniment touchant, tant il exprime de tendresse, mais aussi de regret et de culpabilité de ne trouver les mots que tardivement, dans une adresse posthume condamnant l'auteur à combler par l'imagination les grosses mailles de ses souvenirs. Hanté par le manque et la volonté de conjurer l'oubli, ce texte est également un témoignage précieux, de ceux qui peuvent contribuer à l'évolution des mentalités.

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Parce que son « amie » Justine lui rappelle la mort du « dasse » de son père, et fait allusions aux « vieux homos morts les premiers », Constance ressent la nécessité d'écrire, de remonter la vie de ce père aimé, d'en extraire les bons comme les mauvais souvenirs, et quelque part de faire le deuil.

C'est ainsi qu'elle raconte sa vie, depuis son enfance durant laquelle la vie déjà, lui avait appris à refouler son homosexualité, puis son mariage avec Lucie, sans lequel il n'aurait pas eu cette fille qu'il a tant aimé, et enfin sa libération, car c'est bien de libération dont il s'agit, si on considère comme une libération le fait de reconnaître et accepter que son attirance aille vers les personnes de même sexe. Choix courageux, on le comprendra au cours du récit, car dans les années 60 – 70, on tait encore son orientation sexuelle lorsqu'elle n'est pas « conventionnelle ».

Vient ensuite la période où Jacques se sait séropositif et ne tardera pas à ressentir les symptômes liés à l'affaiblissement de son système immunitaire. Et l'on assistera à sa longue descente aux enfers, douloureuse tant sur le plan physique que moral.

Et Constance raconte ce père qu'elle aime, sans fioriture ni jugement, elle dresse le portrait d'un homme qui déguste la vie, qui se passionne pour les plantes, un homme qui aime... Un homme qui passe « over the Rainbow », comme dans la chanson, mais over the Rainbow, c'est bien plus que cela, c'est l'histoire d'un homme qui courageusement va faire calmer ses démons en s'acceptant tel qu'il est et passera au-delà des considérations d'autrui

Constance nous livre une magnifique histoire. Elle communique ses sentiments, ses regrets après la disparition de son père, sobrement, sans effusion.

Une magnifique histoire d'amour.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Il est mort du SIDA, il était homosexuel et c'était son père.
D'une plume délicate avec des chapitres très courts, Constance Joly nous raconte la vie de cet homme, son secret, sa paternité affectueuse, ses amours enfin avoués et puis cette saloperie de maladie.
Nous sommes dans les années 80/début 90 ; en plus de la souffrance, de la douleur, il y a la honte et l'inavouable.
Il y aussi finalement beaucoup de tolérance dans cette famille qui a permis à une petite fille d'aimer son père.
Ce livre est également un remerciement à une mère qui surmontera son chagrin et qui sera toujours présente auprès de sa fille et du père de celle-ci.
Un récit qui rend hommage à un père lumineux.
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Des mots pour combler le manque

Constance n'était qu'une enfant lorsqu'elle a perdu son père, mort du sida. Mais à la suite de la remarque d'une amie, l'auteure de le Matin est un tigre a ressenti la nécessité de mettre des mots sur ce vide. Une confession bouleversante.

«Oui, c'est ça, je me souviens: il fait partie des vieux homos qui sont morts les premiers» La remarque de Justine, venue rendre visite à son amie d'enfance pour voir son bébé a provoqué un choc et poussé Constance Joly à prendre la plume. «La honte et le chagrin qui m'avaient ravagée en refermant la porte sur elle, il y a aujourd'hui une vingtaine d'années, se sont changés en nécessité. Celle de remonter le cours de ta vie.» Une vie qui commence à Nice dans les années 1960, au sein d'une famille qui va se déchirer le jour où sa mère découvre son frère de dix-huit ans «au lit avec un nègre». Bertrand est contraint de quitter le domicile familial, non sans avoir lancé «c'est pas moi le plus pédé des deux». Jacques, le futur père de Constance, ne va pas tarder à fuir à son tour Nice pour Paris et la fièvre de mai 1968. Et pour ne pas être «le plus pédé des deux» se choisit la plus belle et la plus cultivée des femmes. Lucie enseigne à la Sorbonne, l'avenir est plein de promesses.
Quand naît leur fille, Jacques veut encore croire à leur histoire et choisit le prénom de Constance. «Tu as envie de cette vertu dans ta vie, creuser ton sillon dans ce mariage, dans cette fiction. Durer, persévérer, j'en porte le prénom et la charge. Tu ne persévéreras pas dans ton rôle de mari, mais dans celui de père, si. Tu as été un père discret, emprunté, timide et merveilleux.»
Une rencontre à Clermont-Ferrand va bousculer toutes ses certitudes. Denis a 27 ans et va éveiller un désir qui plus jamais ne s'éteindra. Quelques mois plus tard lui succédera Ivan que Lucie trouvera dans le lit conjugal. La rupture est consommée.
Commence alors pour Constance la vie d'enfant de divorcés, qui partage sa vie entre le cocon maternel et l'appartement mystérieux que son père partage avec son «copain». Petit à petit, elle trouve ses marques, grandit. Après ses premières expériences amoureuses et après avoir consolé sa mère qui n'imaginait plus un nouvel amour possible, elle doit essayer de trouver des mots apaisants pour son père qu'Ivan vient de quitter.
Il finira par se consoler dans les bras de Sören. C'est au moment où Constance prend son envol et trouve l'amour que son père est frappé par «la plus "grande catastrophe sanitaire que l'humanité ait connue", selon l'expression de l'Organisation mondiale de la santé, vient de paraître, mais personne ne le sait pour le moment». Peut-être est-ce le résultat d'un voyage à San Francisco à l'automne 1979. Mais il n'en sait rien. Il n'en dit rien. le zona, premier indice de la maladie, sera guéri au bout de quinze jours. Mais d'autres symptômes ne vont pas tarder à faire leur apparition et les décès dans la communauté homosexuelle se multiplient.
Constance la romancière a su trouver dans les mots, la façon de crier son amour pour son père. En courts chapitres, qui sont autant de reflets d'une grande humanité, elle raconte un drame. Mais à la froide réalité, elle préfère les chauds rayons du soleil. Et c'est bouleversant. «J'écris pour ne pas tourner la page. J'écris pour inverser le cours du temps. J'écris pour ne pas te perdre pour toujours. J'écris pour rester ton enfant». Mission brillamment accomplie!



Lien : https://collectiondelivres.w..
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Les relations familiales ne sont pas toujours simples mais le lien entre un père et sa fille est quelque chose d'unique.

Dans "Over the Rainbow". Constance Joly rend un très bel hommage à son père disparu trop tôt suite au sida dans les années 90.
Par son récit, l'auteur retrace les souvenirs et moments clés de la vie de cet homme tout en nous retraçant l'évolution de la société dans sa reconnaissance de l'homosexualité. Étant née à la fin des années 1980, cet ouvrage m'a fait prendre conscience de la découverte et des progrès de la médecine pour faire face à ce virus qui a fait des millions de victimes.
Même si cette histoire est forte et émouvante, je n'ai pas réussi à être touchée. J'ai trouvé que l'utilisation de certains termes ou déterminants mettaient une réelle distance (par exemple quand elle cite les membres de sa propre famille : " ta mère" pour parler de sa propre grand-mère). En même temps je peux comprendre ce choix qui offre un récit très pudique et centré uniquement sur la vie de cet homme.

Ce livre retrace une période familiale qui a dû être très compliquée à vivre à certains moments mais j'en retiendrais le sourire d'un père et de sa fille immortalisés sur la première page de couverture de ce bel hommage...

#68premièresfois
# Item 71
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****

Over the rainbow, c'est l'histoire de Constance, qui restera à jamais la petite fille de Jacques. Malgré les différences, les jugements, la souffrance, il y a toute la lumière et la chaleur de leur amour. Il y a cette force et ce courage à être soi…

Constance Joly nous offre avec pudeur et tendresse l'amour qu'elle porte à son père parti trop tôt. Il meurt du sida, alors même que cette terrible maladie fait rage. Entouré de préjugés, ce virus décime tout sur son passage.

Le père de Constance est homosexuel. Après avoir aimé sa mère, il décide ne plus combattre sa vraie nature, d'enfin accepter qui il est vraiment. le regard des autres, la douleur de sa femme, l'incompréhension ou le rejet, il paiera un prix élevé. Mais sa fille lui restera à jamais fidèle.

Leur amour est ce qu'il y a de plus vrai, de plus fort. Il ne suffira pas à garder Jacques en vie, mais il maintiendra Constance dans ce monde, son monde…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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(Lu dans le cadre du prix Horizon, prix du 2ème roman de la ville de Marche-en-Famenne, Belgique)

Je découvre Constance Joly à l'occasion de ce concours auquel elle participe.

J'aime bien ce roman qui sonne comme un cri d'amour pour son père.

Je trouve que ce roman est important pour la cause de l'homosexualité. Je trouve qu'il a le mérite de faire réfléchir les esprits obtus. En effet, si les lois ont bien évolué, les mentalités sont à la traîne et il ne fait toujours pas bon être homosexuel en 2022.

En toute logique, il n'y a pas de chronologie dans ce roman puisque les souvenirs remontent à la surface de manière parfois accidentelle.

Une belle lecture, même si je n'ai pas apprécié les passages crus, qui, me semble-t-il, ne servent pas la cause.



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Over the rainbow, C'est une plume délicate, c'est une réminiscence de souvenirs de l'auteure. Elle
nous confie son enfance et la séparation de ses parents. Ce père qui n'était pas comme les autres et qui a choisi d'assumer tardivement son homosexualité. Cette mère qui l'aimait tant et qui a été assailli par le chagrin. ses difficultés à comprendre ce coming out. Mais aussi tout l'amour qu'elle a pour lui. et puis plus tard, la maladie qui l'emportera.
C'est une magnifique déclaration d'amour qu'elle nous partage. Les instants sont précieux et elle nous livre des moments intimistes poignants.
Un livre qui bouleverse….
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