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3,69

sur 258 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ils sont jeunes mariés (Celestial dit que leur mariage se comptait encore en mois comme pour les enfants) quand l'injustice absolue leur tombe dessus, qui va séparer Celestial et Roy pour de longues années.

Comment vivre cette situation révoltante ? Comment être, rester mariés quand on n'a eu que dix-huit mois de vie commune comme époux ? Comment maintenir le lien alors que les préoccupations de chacun divergent déjà si rapidement après la catastrophe ? Où vont les loyautés ?

Les voix de Roy, son épouse Celestial, et Andre, le meilleur ami de cette dernière, vont s'entremêler pour raconter : Roy tout d'abord, puis vient le point de vue de Celestial, et celui d'Andre lui succède. Leurs interventions sont entrecoupées d'échanges épistolaires, qui amènent un nouveau regard sur le couple s'enfonçant dans une crise apparemment inévitable.

Entamé comme l'histoire d'un couple récent cherchant encore ses marques entre les deux familles, sa place au sein de chacune d'entre elles, avant de basculer dans une catastrophe qui laisse KO, cet ouvrage aurait pu être une nouvelle pierre au gigantesque édifice dénonçant les conséquences d'un racisme resté assez ordinaire aux États-Unis.
On comprend dès les premières pages que ça ne sera pas le cas. Il n'y a pas de repère chronologique clair dans la première partie du livre, quelques cailloux semés par-ci par-là permettant de se faire une idée ensuite. Le déroulement de l'intrigue est "hors-sol", sans contexte précis, apportant un caractère immuable à la tragédie que vivent Celestial et Roy, parce qu'ils sont noirs.

Cette tragédie, ils ne la vivent pas dans l'Amérique clairement ségrégationniste des années 50 et 60. Ils ne la vivent pas dans les années 90 lors des émeutes de Los Angeles.
Il y a pourtant, parce que Celestial est née en Géorgie et Roy en Louisiane, comme un écho des révoltes, des luttes menées par les mouvements afro-américains en eux. La certitude que cette horreur judiciaire ne devrait pas leur arriver après tous ces combats et les lois qui en ont découlées. Qu'elle ne devrait plus jamais être possible.

Mais le sujet du livre est ailleurs. Il est dans ce couple, ces deux êtres qui le forment avec leurs convictions et leurs contradictions, avec leur histoire familiale et le milieu dont ils sont issus.
Celestial est une jeune femme de la bonne société d'Atlanta, tandis que Roy a grandi dans une famille modeste et qu'il a poursuivi un cursus universitaire grâce aux "dispositifs d'aide aux enfants issus de milieux défavorisés", dit-il.
Celestial veut mener sa vie et se réaliser comme une artiste, et pas uniquement comme la fille unique de parents aisés. Roy veut garder, puis reprendre la vie que douze jurés lui ont confisquée.

J'aurais aimé les aimer davantage, une fois passée la catastrophe, quand la toile s'effiloche, pour reprendre une métaphore de Celestial. Ça n'a pas été possible. Bien entendu, j'ai été atterrée par ce qui leur tombait dessus… après avoir été agacée par leurs disputes et le contexte familial qui m'a semblé assez caricatural. Mais rien ensuite ne m'a réellement fait vibrer, l'évolution de leur situation à tous étant franchement conventionnelle et sans surprise.

La structure du texte était une idée intéressante, elle nécessitait pour fonctionner qu'on puisse reconnaître chaque narrateur autrement que par le nom en tête de chapitre ou à la fin des lettres. Or, j'ai eu du mal à les distinguer et suis retournée plusieurs fois vérifier le nom de celui ou celle qui apportait son point de vue.
Le ton un brin monotone de l'ensemble n'est pas parvenu non plus à me convaincre des élans passionnés censés traverser ces êtres, que dis-je, les couper en deux, les dévaster, les ravager, oui ! ni de la lutte dantesque qu'ils ont à mener.
J'ai refermé cet ouvrage après quelques heures d'une lecture qui n'a pas été déplaisante mais qui aurait dû me laisser au moins sur le flanc, à l'aune des épreuves traversées.
Je suis peut-être passée à côté…

Merci aux éditions Plon et à Babelio pour leur confiance. J'ai été ravie de recevoir ce livre à la couverture attirante avec cette illustration d'un arbre dont le tronc se brise et fait basculer la cîme.
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Roy et Celestial sont de jeunes mariés dont le couple n'est pas un long fleuve tranquille. Mais qu'importe les engueulades sur ce que l'un veut et l'autre pas, les scènes de jalousie théâtrales ou les dissensions familiales qui vous rappellent que vous ne venez pas du même milieu, quand l'amour brûle de la même passion. Jusqu'au jour où leur monde s'écroule : Roy est injustement accusé de viol.

Il faut dire que Roy et Celestial sont noirs et que nous sommes aux Etats-Unis. Faut-il y voir une raison à cette condamnation expéditive ? Question rhétorique.
Toujours est-il que Roy en prend pour douze ans. Une éternité entre les murs étriqués d'une sinistre cellule. Une éternité pour un jeune mariage.

Cette histoire nous raconte la séparation que crée l'incarcération, le douloureux délitement d'un couple.
Tout se concentre là-dessus et c'est ce que j'ai regretté.
J'aurais aimé que soit développée la vie de Roy en prison. Elle n'y est qu'effleurée sans nous dépeindre les conditions de vie et la vie intérieure d'un homme injustement condamné.
J'aurais aimé aussi que l'injustice de cette condamnation dénonce le racisme aux Etats-Unis. Mais même si les Blancs sont quelque peu écornés tout au long de l'histoire, le racisme n'est qu'assez timidement évoqué.

J'attendais donc autre chose, une profondeur qui dépasse la seule fracture de ce couple. Mais il faut reconnaitre que l'auteure a su décliner les sentiments qui se jouent dans la chronique de cette rupture annoncée. D'autant que les points de vue s'alternent d'un chapitre à l'autre ce qui apporte un répondant à l'écho de l'autre et qui par ce fait enrichit leur histoire.

Un mariage américain est un livre dont je sors mitigée et que j'ai trainé en longueur simplement parce que j'en avais d'autres attentes. La faute peut être à cette quatrième de couverture...
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Roy et Celestial, trentenaires, mariés depuis un peu plus d'un an, séjournent dans un petit motel dans la ville du Mississipi où Roy a passé sa jeunesse. Au petit matin, la police débarque et arrête Roy pour le viol d'une femme que le jeune homme avait croisé la veille...L'incarcération du jeune homme va faire exploser la relation que le couple pensait solide, Celestial se rapprochant d'un amour de jeunesse; une situation qui va remettre en cause leurs valeurs autant humaines qu'affectives.

Avec Un mariage américain, Tayari Jones plonge et décrit avec subtilité l'intimité de la jeunesse afro-américaine de la classe moyenne - Roy, d'un milieu modeste a réussi grâce à des bourses et des capacité intellectuelles, à s'élever et changer de milieu social, devenant un financier prometteur, Celestial, diplômée des Beaux Arts à Atlanta, crée des poupées originales qui ont trouvé leur public.
Dans ce roman, Tayari Jones s'attache plus à décrire le délitement de la relation conjugale que l'enquête sur les accusations de viol et le déroulement du procès...elle passe sous silence les évènements du parcours judiciaire, où racisme et clichés auraient peut-être été intéressants à évoquer, et préfère orienter son propos vers l'échange épistolaire puis les règlements de compte d'un couple qui se sépare, chacun des protagonistes rencontrant un partenaire qui lui convient mieux...
Un mariage américain est une lecture mitigée, qui m'a laissée un peu sur ma faim (au vu des critiques favorables émises sur ce roman), certes l'écriture est fluide mais je l'ai trouvée monocorde rendant la lecture un peu ennuyeuse, des références bibliques et religieuses nombreuses, des coïncidences peu crédibles, notamment concernant le père biologique de Roy et au final, une partie judiciaire qui aurait pu être captivante mais n'est pas traitée, pour ne laisser place qu'à des problèmes de couples qui concernent autant les noirs que les blancs...
Au final un contexte intéressant et bien écrit mais un roman qui rate un peu sa cible.
Je remercie les éditions Plon et Babelio pour cette opération Masse critique privilégiée.
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Si j'en crois le titre, ce roman doit refléter la réalité du mariage dans la société américaine. Il s'agit du roman d'un jeune couple ou plutôt d'un triangle amoureux, avec la particularité que ce sont des jeunes Noirs américains. le couple formé par Celestial et Roy est passionnel et on peut se demander s'il est solide quand Roy, la mauvaise personne au mauvais endroit au mauvis moment, se retrouve injustement  accusé de viol. Je crois que les lecteurs sont invités à comprendre qu'il est accusé à tort parce qu'il est noir mais rien ne nous est raconté de l'enquête ni du procès. S'ensuit un échange de lettres entre Roy et Celestial durant les cinq années qu'il passe en prison. Il finit par être libéré et revient à Atlanta, croyant pouvoir récupérer sa femme puisque celle-ci n'a pas signé les papiers de divorce qu'il lui avait pourtant proposé durant sa détention.

La narration est portée par les voix de Roy, Celestial et Andre, l'ami d'enfance de Celestial avec qui elle se met en couple pendant que Roy est en prison. Alors que le couple qu'elle formait avec Roy était inattendu, explosif, passionnel, celui qu'elle forme avec Andre semble plus 'naturel", paisible. Mais les questions, les doutes ne sont pas absents et remontent en flèche quand Roy est libéré. S'ajoutent à cela les origines sociales de chacun, le poids de leurs parents. Rien de simple, rien de facile au départ et la prison n'a évidemment rien arrangé.

Au bout du compte, plus qu'un roman sur le racisme encore ordinaire en Amérique, ou un roman social, c'est un roman sur le couple, un roman d'amour qu'il me semble avoir lu, avec en prime un regard très intéressant sur la paternité et la filiation. Mais le côté roman sur un couple en particulier m'a semblé un peu tirer en longueur, d'autant que le personnage de Roy, ambitieux, égocentrique, m'a semblé assez antipathique et que Celestial se laisse finalement dominer alors qu'elle semblait au début un personnage très libre.

Ce roman, le premier de Tayari Jones traduit en français, est vendu avec des avis dithyrambiques, notamment de Barack Obama lui-même... Mon petit avis est plutôt mitigé même si le livre se lit très facilement. Je ne suis sans doute pas bonne cliente pour les romans d'amour (c'est le côté le plus important à mes yeux, malgré les promesses de la quatrième de couverture sur le racisme et le portrait de la classe moyenne noire américaine.) Merci en tout cas aux éditions Plon et à Babelio pour la découverte.
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Dans son roman, Un mariage américain, Tayari Jones nous parle d'un très jeune couple afro-américain : Célestia et Roy. Un an et demi après leur mariage, Roy est arrêté par les forces de police pour viol. Sa femme le sait innocent et l'aime malgré cette épreuve. Roy est condamné à plus de 16 ans de prison. Célestia, désespérée, s'accroche à son couple et tente malgré tout d'être une bonne épouse. Mais deux ans après l'incarcération de Roy, elle tombe amoureuse de son ami d'enfance Andre. Je ne vous en dis pas plus même si on connaît la suite par la quatrième de couverture.

Des lors, le roman de Tayari Jones ne laisse pas de surprises mais les thèmes exposés ici - en l'occurrence le racisme, l'engagement, la filiation et bien évidemment l'amour - sont très bien abordés par l'auteure. Chaque personnage parle de son ressenti tour à tour dans les chapitres du livre. Les pages défilent rapidement et j'ai rapidement fini ma lecture. J'ai notamment apprécié les deux premières parties du roman. L'écriture de Tayari Jones est très fluide, très agréable à lire.
Toutefois, lors de la dernière partie du roman, j'ai trouvé que l'histoire avait des longueurs. J'avais l'impression d'être toujours au même point. le personnage de Roy m'a aussi beaucoup agacé. Il devenait trop misogyne donc très énervant.

Enfin, il en reste qu'Un mariage americain est un roman assez saisissant et j'en garderai un assez bon souvenir.
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Je ne suis pas noire et je ne vis pas dans le sud des Etats-Unis. Je ne suis pas Celestial, et je suis à mille lieues de pouvoir seulement imager ce que Roy a pu vivre en étant emprisonné pour un viol qu'il n'avait pas commis. Cela dit, toute la magie de la littérature repose sur sa capacité à vous faire ressentir des émotions, vivre des situations, traverser des difficultés incroyablement éloignées de votre ordinaire, du moment très précis où vous lisez confortablement assis dans votre fauteuil de métro parisien. Je n'ai pas retrouvé cette magie dans le livre de Tayari Jones, pourtant largement plébiscité et récompensé. Je suis restée extérieure à l'histoire, moi aussi j'ai regardé « observé de derrière le rideau comme une jeune fille du Sud bien élevée« . Ce triangle – où devrais-je dire ce carré? – amoureux n'a pas su me toucher, faute d'avoir réussi à m'attacher aux personnages. Ils ont beau se passer la parole, ils sont tous les trois rigoureusement identiques, même style, même langage, mêmes convictions, mêmes préoccupations – plus d'une fois, j'ai dû revenir à la première page du chapitre pour retrouver qui parlait.

Non, ça n'a pas pris – même si j'ai tout de même fini ce livre, histoire d'en connaître la fin. J'aurais aimé plus de contexte, plus de détails sur les souffrances de Roy, sur la réalité de cette discrimination terrible, pivot de l'histoire et pourtant totalement inexploitée. Un peu plus de violence pour un peu moins de bons sentiments, c'est ça que j'aurais aimé trouver. Un peu plus de réalisme, un peu moins de devoir moral, un peu plus de profondeur sur ces personnages qui semblent répéter des textes écrits depuis la nuit des temps. Roy, Celestial, Andre et leurs parents manquaient tous un peu trop de complexité pour rendre cette intrigue psychologique vraiment passionnante – pourtant, la quatrième de couverture était sacrément prometteuse.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Que doit-on à sa famille ? A son conjoint ? C'est la question centrale de ce roman mené avec une belle efficacité et essentiellement axé sur la psychologie des personnages. Celestial et Roy, jeune couple de la middle class américaine ont un seul défaut : ils sont noirs, dans un état du sud des Etats-Unis où les mauvaises habitudes sont tenaces. Une condamnation injuste et infondée envoie Roy en prison avant que le couple, à peine marié depuis un an n'ait eu le temps de s'ancrer. Comment poursuit-on une union dans ces conditions ? Qu'attendre l'un de l'autre dans des situations si différentes ? L'amour et la loyauté imposent-ils nécessairement un sacrifice ?
L'auteure traite habilement les différentes questions liées au couple, à la famille et à la parentalité grâce à des situations et des comportements qui sont très loin du consensus et qui ménagent les effets de surprise. le cheminement des héros fait rapidement écho, on se sent concerné par ces circonstances qui pourraient être autres avec les mêmes effets et interrogent avec intelligence la notion de serment « pour le meilleur et pour le pire ». Pas si facile d'y voir clair lorsque l'amour est brouillé par tant d'éléments de contexte et d'interventions extérieures. Intéressant également la façon dont l'auteure met au centre la notion de consentement, comme un écho aux affaires qui éclaboussent l'actualité récente.
Un très bon roman, intelligent, finement mené et très agréable à lire.
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"Un mariage américain" nous plonge dans le sud de cette Amérique qui n'en finit pas avec ses inégalités et son racisme ordinaire : Roy en est un pur produit, jeune afro issu des classes pauvres, plein d'ambition à la suite de ses études de marketing. Quand il rencontre Celestial, afro comme lui mais issue d'un milieu plus privilégié, c'est le coup de foudre et le glas d'une période qui s'annonce heureuse : ils ont tout pour réussir. Leurs rêves s'effondrent un soir dans un motel lorsque Roy est injustement arrêté pour viol. Condamné à 12 ans de prison, il doit non seulement renoncer à son amour, mais aussi à ce statut social qui lui était si cher, pour être ce que finalement la société attend de lui : un noir pauvre en prison...
J'ai bien aimé la narration, où chaque chapitre est raconté par un personnage différent, ce qui permet non seulement de bien les connaître, mais aussi d'avoir une vue globale sur l'intrigue. Par contre je les ai trouvé un peu faux nos héros, empreints d'absolu et d'idéaux, mais avec peu de nuances : on y croit de moins en moins au fur et à mesure de la lecture, jusqu'à une scène clé que j'ai trouvé pour ma part assez maladroite. Il n'empêche que le thème du racisme abordé ici est toujours d'actualité, et que ce roman en donne une nouvelle fois l'illustration à travers la destruction d'un couple. Bref, bien, mais sans plus.
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Roy et Celestial ne demandaient qu'à vivre heureux longtemps, avec peut-être des enfants et un avenir professionnel brillant.
Seulement voilà, être noir aux Etats-Unis comporte toujours un risque de malchance, d'être au mauvais endroit au mauvais moment... Et c'est ce qui arrive à Roy, injustement arrêté et condamné évidemment pour un viol qu'il n'a pas commis. Dans l'Etat de Georgie, ça ne pardonne pas... Il se voit donc condamné à 12 ans et c'est alors le début d'une autre histoire qui commence pour nos deux tourtereaux.
Roman choral faisant intervenir les 2 personnages principaux mais également André, le meilleur ami de Celestial et très bon ami de Roy.
Ce roman nous décrit, de façon très subtil et intelligente, de quelle façon être noir aux Etats-Unis influe obligatoirement sur ta trajectoire de vie, aussi bien professionnelle que personnelle et qu'elle sous-tend quasi inconsciemment les actes et les pensées de chacune des parties.
Il faut prendre le temps d'entrer dans la vie de ces personnages, ce que j'ai eu un peu de mal à faire je l'avoue, mais ensuite, et pour moi, malheureusement, ça n'a été que très tardif, tout s'imbrique, s'explique, se comprend et se résolve.
C'est un roman puissant, on le ressent parfaitement. Mais je ne devais pas être sur la bonne mesure pour en ressentir toute la portée. Je pense que je le relirai sûrement. En tout cas, rien que les échanges de courriers entre Roy et Celestial sont magnifiques.
A vous de vous faire votre avis.
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« On ne choisit pas plus d'où on vient qu'on ne choisit sa famille. Au poker, on reçoit cinq cartes. Il y en a trois qu'on peut échanger et deux dont on ne peut pas se défaire : sa famille et sa terre natale. »
Celestial rencontre Roy à l'université. C'est un séducteur, elle reste sur ses gardes. Rien ne se passe. Quatre ans plus tard, il vient par hasard dans le restaurant où elle travaille à temps partiel. Elle se souvient de lui. Il l'attend après son service. Bientôt, ils se marient. Issus de milieux sociaux différents, ils s'aiment mais ne sont pas tout à fait en phase avec leurs visions de l'avenir. Celestial est ambitieuse et consciente de sa valeur personnelle, Roy est dynamique mais plutôt traditionnel, il se voit père bien vite et aime à flirter. Après un an et demi de mariage, certaines frictions commencent déjà à peser dans leur couple. Alors qu'ils rendent visite aux parents de Roy, à Eloe (« Je ne suis pas en train de débiner Eloe. Il suffit de prendre un peu de recul pour constater que ça pourrait être pire. D'accord, c'est en Louisiane, pas vraiment une terre d'opportunités, mais c'est aussi aux États-Unis et, quitte à être noir et à galérer, autant que ce soit en Amérique. »), Roy décide qu'ils dormiront à l'hôtel, car le courant ne passe pas trop entre sa femme et sa mère. C'est la police qui les réveillera au petit matin…
La 4° de couverture en dit plus mais comme je ne les lis jamais (ou en diagonale), j'ai bénéficié des surprises de cette intrigue dense et je trouve que c'est mieux quand on ne sait pas trop où on va. Je conseille donc d'éviter d'en savoir plus avant de lire ce roman qui ne déçoit pas.
On y dissèque à la fois la réalité de la notion de couple et celle d'être noir de nos jours dans le sud des États-Unis.
La plume est toute simple, terre-à-terre, et saisit parfaitement l'attention et l'intérêt du lecteur (avec – cerise sur le cake – un long passage épistolaire, miam). Recommandé par Oprah Winfrey et Barack Obama, ce « Mariage Américain » débarque en France et va y trouver ses lecteurs, sans aucun doute.

Lien : https://cuneipage.wordpress...
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