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Citations sur Le dernier qui s'en va éteint la lumière (33)

Par ailleurs, étant admis qu'il faut dans un contexte de production à la fois réunir des capitaux, fournir du travail et assurer la supervision de celui-ci, doit-on remettre en question la définition conventionnelle des rémunérations qui fait de celle du travail un coût — qu'il convient, dans une logique comptable, de minimiser —, alors que les versements des dividendes aux actionnaires et des bonus aux patrons sont vus comme des parts de profit — celui-ci devant être maximisé puisqu'il est considéré comme une contribution positive au PIB et dope donc la croissance ? Comptabiliser le travail comme coût et les dividendes et les bonus comme parts de profit est, en réalité, arbitraire : c'est l'expression d'un choix politique, caché derrière ce qui se présente comme n'étant qu'un détail insignifiant de technique comptable. Si ce choix politique pourtant stratégique nous est devenu invisible, c'est seulement que, étant au cœur de nos institutions, il apparaît comme une évidence dont l'origine semble se perdre dans la nuit des temps.
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Il y a chez nos décideurs économiques une compréhension du monde purement empirique, à partir de « catégories spontanées » — pour reprendre les termes qu'utilisait Pierre Bourdieu. ces catégories spontanées, ce sont le plus souvent les mors de la langue qui nous les offrent : ainsi, s'il y a un mot « âme » dans la langue, c'est sûrement que les hommes ont une âme; s'il existe un mot « volonté », c'est à coup sûr que nous disposons d'une faculté appelée « volonté », et ainsi de suite.
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La nature ne résout pas les problèmes qui finissent par se poser : elle se débarrasse, dans sa splendide indifférence, de tout ce qui ne marche pas ; elle recommencera plus tard, car sa luxuriance sur une planète comme la Terre est une donnée.
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Depuis l'époque de Platon, nous avons eu affaire, d'une part, à des philosophes qui réfléchissent à qui nous sommes et comment il faudrait en conséquence diriger nos affaires, et, d'autre part, à un Prince qui s'engage, lui, en raison de son amour du pouvoir pour le pouvoir, indifféremment dans la voie du bonheur de son peuple ou de son malheur. Pis encore, le Prince agit d'une façon qui contrevient plus souvent qu'à son tour à la survie de l'espèce. L'absence de lien entre ce qu'affirment les philosophes et les décisions que prend le Prince est en général absolue.
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Nous pouvons nous identifier à d'autres êtres humains - une disposition qui vient tout naturellement à certains d'entre nous -, mais nous sommes incapables de nous identifier au destin du genre humain tout entier, et donc de nous impliquer pleinement dans sa survie. Nous arrivons à donner un sens à notre propre vie, mais donner un sens à l'histoire de notre espèce dépasse les frontières de notre imagination.
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Nous pouvons nous identifier à d'autres êtres humains - une disposition qui vient tout naturellement à certains d'entre nous -, mais nous sommes incapables de nous identifier au destin du genre humain tout entier, et donc de nous impliquer pleinement dans sa survie. Nous arrivons à donner un sens à notre propre vie, mais donner un sens à l'histoire de notre espèce dépasse les frontières de notre imagination.
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Hegel : « On recommande aux rois, aux hommes d'Etat, aux peuples de s'instruire principalement par l'expérience de l'histoire. Mais l'expérience et l'histoire nous enseignent que les peuples et les gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire, qu'ils n'ont jamais agi suivant les maximes qu'on aurait pu en tirer. »
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Platon écrivait, il y a vingt-cinq siècles déjà, dans La République : « A moins qu'il n'advienne que, soit les philosophes deviennent rois des nations, soit ceux que l'on appelle aujourd'hui rois et princes soient inspirés par une dose suffisante de philosophie authentique, autrement dit, à moins que le pouvoir politique et la philosophie ne soient réunis en la même personne - la plupart des esprits qui de nos jours exercent l'un à l'exclusion de l'autre étant catégoriquement privés de l'un et de l'autre -, il n'y aura pas de délivrance pour les nations (...) ni d'avantage, selon moi, pour le genre humain. »
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Défendre avec détermination la démocratie relève de l'essentiel, et non de l'accessoire : l'histoire nous a prouvé - et la chute de l'empire romain tout spécialement - que, dans un contexte semblable, l'indifférence, ou tout au moins l'absence de réaction d'une ampleur suffisante, peut déboucher sur la tragédie. Aucun sursaut de l'espèce ne sera possible sans le rétablissement préalable de la démocratie dans ses droits.
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Paradoxe certainement, le fait que, si notre propre extinction paraît probable, ce Dieu sera alors une machine, non pas sans doute une machine comme nous les connaissons de nos jours, directement créées par nous, car nous manquons de l'imagination nécessaire pour inventer une véritable machine-Dieu, mais plus probablement une machine fabriquée par d'autres machines, lointaines descendantes de celles que nous aurons engendrées dans notre chant du cygne.
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