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Citations sur Le dernier qui s'en va éteint la lumière (33)

Il faut beaucoup de chance pour mener sa barque sans naufrage jusqu’à la vieillesse, quand les petites lumières s’éteignent inexorablement une à une. Bienheureux les innocents qui attribuent à leur incroyable talent la chance inouïe dont ils ont bénéficié.
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L'obsession subliminale qui est la nôtre de nous reproduire dans l'urgence constitue pour nous une source de distraction permanente qui nous fait constamment dérailler de ce que nous concevons comme le cours normal des choses : celui de notre survie individuelle dans un confort relatif. Nous passons une bonne partie de notre temps, ensuite, à tenter de remonter sur les rails.
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Hélas pour nous, imaginer une catastrophe d'un type entièrement nouveau n'a pas le pouvoir de nous faire peur.
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L'obsession subliminale qui est la nôtre de nous reproduire dans l'urgence constitue pour nous une source de distraction permanente qui nous fait constamment dérailler...
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Si nous pouvons nous représenter des dangers considérables à l'horizon de 20 ou 30 ans, ils nous sont pourtant indifférents et notre espèce est tout spécialement mal outillée pour faire face à une menace aussi brutale et aussi énorme que son extinction éventuelle. [...] Mais comme nous sommes éphémères et jetables, penser à l'avenir sur le long terme n'est pas notre fort : notre manque de talent dans ce domaine est consternant. Et la punition est pour bientôt !
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Pour Freud, l'homme abandonne une part de sa liberté pour gagner en sécurité et, du coup, tandis que la civilisation progresse, sa satisfaction libidinale doit consentir des sacrifices de plus en plus lourds : plus la sécurité augmente, plus les société peuvent devenir densément peuplées, et plus la satisfaction libidinale se voit frustrée.
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Nous n'aurons donc été rien d'autre qu'une espèce colonisatrice et opportuniste, et notre aptitude au raisonnement n'aura fait aucune différence quant à notre capacité à modifier notre comportement par rapport au destin biologique de notre espèce - à l'exception de notre talent à prolonger la durée de la vie individuelle où, grâce à la technique nous avons fait merveille.
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J’ai souligné, à l’adresse de mes amis de Lille, qu’au-delà du leurre à usage personnel que peut constituer l’espérance, au sens qu’a ce mot quand il renvoie à une projection de soi-même dans un espoir infatigablement renouvelé, elle contribue, si l’on pense à la communauté des hommes dans son ensemble, à une démobilisation générale. Parce qu’il y a un autre élément, malheureusement, dans la manière dont les catholiques envisagent la vie – même s’ils mettent le doigt, avec les paroles d’Évangile, sur une grande vérité quant aux ressorts de la condition humaine – qui va dans le même sens de la démobilisation : il existe, à l’arrière-plan de tout ce que l’on perçoit dans le monde sensible, un lieu où l’on se rendra après avoir passé l’épreuve de la mort – laquelle n’est pour les vrais croyants rien d’autre qu’une transition –, où justice sera enfin rendue, tous comptes soldés, où nous serons récompensés pour les vertus dont nous avons fait preuve ici-bas et punis pour les vices qui furent tristement les nôtres. Il y a dans cette croyance – « croyance » parce qu’il n’y a en sa faveur pas un atome de preuve – un facteur démobilisant.

Cette idée que, même si l’on cesse un beau jour de se retrousser les manches, même si l’on finit par baisser les bras, une récompense vous sera cependant accordée, quelque part, le moment venu, pour ce qui aura été accompli durant la vie terrestre, constitue un facteur de démobilisation pour ce qu’il convient d’accomplir ici et maintenant.

Mais ce n’est pas ainsi que le voit le christianisme dans sa dévalorisation du monde qui est le nôtre. Il est écrit dans l’Évangile de Jean : « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui, car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde… » (1 Jean 2 : 15-16). Ce dénigrement du seul séjour qui nous soit véritablement offert est exprimé plus crûment encore dans L’Imitation de Jésus-Christ : « Celui-là est vraiment sage qui, pour gagner Jésus-Christ, regarde comme de l’ordure, du fumier, toutes les choses de la terre » (I, 3, 6).
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La première condition à respecter [...] serait que l'on cesse une fois pour toutes de confier son progrès aux militaires, qui ont par habitude et par destination — je dis cela en toute amitié — une vision conflictuelle des événements.
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Or l'amour du prochain est exclu du cadre libéral, et il n'y est pas simplement inexistant puisque sa présence éventuelle est considérée comme un obstacle à l'autorégulation de notre système économique.
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