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Après les romans et la poésie, Gaëlle Josse nous offre ici des nouvelles, des microfictions. de courtes histoires, dont le lien est ce moment particulier qu'est la nuit.
La microfiction est un format que j'aime bien. Surtout quand elles sont écrites avec beaucoup de sensibilité. Celles de Gaëlle Josse peuvent être tristes ou lumineuses, elles sont toutes pleines de délicatesse. Et le livre lui-même, l'objet, est beau aussi.
Je trouve qu'avec ce recueil, Gaëlle Josse fait le lien entre ses romans et sa poésie, regroupant ainsi ce qui m'a plu dans ses précédentes oeuvres.
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La nuit on se raconte des histoires
Des histoires pour se protéger
Des histoires pour se révéler
Des histoires pour rêver
Des histoires pour se réveiller
Briser les chaînes des ombres qui nous hantent
Fuir les cauchemars qui nous encerclent

Les insomniaques ne sont pas ceux que l'on croit

Des femmes, des enfants, des amoureux, des hommes, des voisins, des médecins, des gens.
Des gens ordinaires

Ces ombres
Qui marchent
Suivies par leurs ombres
Étranges
Terrifiantes
Consolantes

Aux heures sentinelles, leurs histoires s'animent
Et nous lecteur, on frisonne. de plaisir. de beauté. D'encore.

La nuit on se raconte des histoires
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D'aucuns ( même l'auteure), appellent cette trentaine de petits textes « micro fictions », oui certainement ; je préfère y voir des bijoux de concision qui en 2ou3 pages résument l'état d'esprit des personnages au moment où ils abordent la nuit.
Du musicien qui sait qu'il vient de donner son dernier concert parce que sa mémoire le trahit, à la femme qui se retrouve seule et soulagée de l'être, à la frayeur qui s'empare d'une femme alors qu'un clown de plâtre l'observe dans une chambre d'amis ; autant d'instants pris à la volée , mélancoliques le plus souvent : la tombée de la nuit est propice à ces instants gris.
Pour ne rien gâcher les Edts Notabilia ont édité ce livre en un format parfait pour la prise en main et , une couleur de papier reposante qui en font un objet discret et élégant.
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Que se passe-t-il derrière les rideaux tirés ? Dans les chambres d'hôtels encore allumées ? Dans les ruelles désertes, éclairées par les lampadaires ? Gaëlle Josse donne la parole, dans son nouveau roman, à celles et ceux qui n'arrivent pas à fermer l'oeil de la nuit. Celles et ceux qui continuent de vivre, de réfléchir et de penser pendant que les autres trouvent la paix dans le sommeil. La nuit, ce moment où les remords, les joies, la tristesse et l'espoir sont ressentis plus intensément. La nuit, ce moment hors du temps où rien n'est encore décidé, où tout est possible.

Pour découvrir ce monde silencieux, comme une pause hors du temps, prenez un moment pour vous délecter de la plume de Gaëlle Josse avec des micro-fictions poétiques dans "À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ?".
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Un coup de coeur. J'ai découvert Gaëlle Josse en janvier, et j'ai foncé en librairie quand j'ai eu vent de ce nouveau titre !
Saisissant, touchant, émouvant, humain, ce recueil de récits embarque dans des interrogations sur les existences dans la nuit. Derrière ces rideaux, ces stores, ces milliers d'alvéoles éclairés, qui se cachent entre ces murs ? Quelles sont leurs histoires ?
Le style de Gaëlle Josse est véritablement poétique, et la succession des individus empêche de lâcher le livre. On passe d'une vie à une autre, des personnages que l'on peut croiser dans la rue, ou qui sont des miroirs de nous-même.
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Il est des histoires de nuit. Des histoires tristes pour la plupart. Des histoires de ruptures, d'espoirs envolés, de regrets. Des histoires de drames qu'on offre aux songes, à la nuit. Des histoires qui empêchent de dormir.

Il est des histoires de nuit. Des histoires de désir et de rêves. Des histoires d'amour qui commencent, qui perdurent, qui protègent. Des histoires de tendresse qu'on offre à l'espérance, à demain. Des histoires qui redonnent le goût de vivre.

Il est des microfictions qui te projettent au milieu de ta propre nuit. Tu sens, tu ressens la nuit, la solitude, le frisson, la peine, le temps qui passe, les phases de la vie avec ce que ça comporte de hauts et de bas…De l'enfance à la vieillesse, il y a toujours un moment qui peut vibrer plus fort avec ces courts moments de vies découpés sur le vif.

Il est des émotions que j'ai lu et adoré, tout simplement parce qu'elles étaient authentiques. J'aime la plume délicate de Gaëlle Josse, sa façon d'avoir suspendu des moments aussi intimes et universels dans quelques lignes. Ces petites fenêtres ouvertes sur des nuits ordinaires m'ont apporté une fraîcheur bienvenue, des échos poétiques, des songes constructifs. Elles m'ont rappelé combien j'aime follement la nuit, même quand le sommeil me fuit…
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À quoi songent-t-ils, ceux que le sommeil fuit permet à Gaëlle Josse de rassembler une série de nouvelles autour de la nuit. Comme des instantanés à un moment donné, l'écrivaine en propose une trentaine pour explorer toute l'amplitude des situations qui illustrent ce temps arrêté souvent de solitude, où le monde s'infiltre par une fenêtre.

La problématique de la nuit est récurrente dans l'oeuvre de Gaëlle Josse au point de la faire figurer dans plusieurs de ses titres. le prologue, précis et poétique, répond à la question posée. On imagine la voix de l'écrivaine la lire à notre oreille.

Sa démarche s'illustre dans cet extrait » Nos nuits éveillées parlent d'étreintes, d'une silhouette évanouie, d'un geste retrouvé, de solitudes accrochées à notre cou, de voix murmurées, de la couleur d'un mur sur une île saturée de lumière, d'une phrase recopiée de carnet en carnet, de l'attente d'un appel, d'un mot qui n'a pas été dit, d'un prénom qui nous hante encore.«

Ses saynètes font le lien avec notre propre mémoire. Toutes ces nuits de solitude où la vie s'est construite autour d'une décision, d'une compréhension, d'une peur à apaiser, de chagrins à étancher, d'un corps à apprivoiser, d'une peau à découvrir et des mots à trouver.

Gaëlle Josse les attrape et les offre en quelques lignes qui viendront toucher notre mémoire et retrouver un souvenir, illuminer notre corps de ce retour d'émotions qui nous avait marqués.

Une trentaine de situations autour de l'obscurité, souvent à l'intérieur de maisons, où la fenêtre symbolise le lien avec le monde. La nuit est le moment où la voix intérieure reprend sa place, où le chuchotement s'impose même dans une boîte de nuit, et où enfin, les masques tombent pour mettre à nu notre soif de vivre, même si la mort rôde.

Quelqu'un quelque part …
Avec beaucoup de poésie et de pudeur, Gaëlle Josse décrit les moments nocturnes où la vie est au coeur de nos préoccupations. Les derniers instants d'amour d'un homme avec sa femme mourante, une femme âgée qui attend les signes de vie dans la rue vide, la première nuit d'un couple dans leur nouvel appartement.

La vérité de nos engagements, même si ce n'est que pour une minute, est plus intense dans l'obscurité du monde. Gaëlle Josse immerge au coeur de la fin de la carrière d'un grand pianiste, au moment où un homme se retrouve de nouveau père, ou à l'instant où une jeune femme remporte la sélection pour un rôle, même secondaire.

Mais, Gaëlle Josse ne contourne pas les peurs, les cassures et les souffrances. Elle imagine un chirurgien commettant une erreur banale ou nous emmène auprès d'un enfant terrifié, blotti au fond du lit.

L'écrivaine se met elle-même en scène, reprenant son stylo, un soir de dédicace dans sa chambre d'hôtel, en confiant son besoin de se recréer un monde, celui des mots. « Peut-être écrit-elle ce lieu, aussi, celui qu'elle habite en rêve, là où les champs de blé viennent caresser la mer. »

Pour conclure
Venue à l'écriture par la poésie, Gaelle Josse apporte sa sensibilité à saisir l'ambiance de nos vies. Étudiés à l'école, ses textes sont devenus presque des classiques et sont traduits dans plusieurs langues.

En quelques lignes, en quelques mots, ses microfictions créent un monde où l'ambiance est posée, l'attention captivée, l'émotion libérée. Comme dans ses romans, l'intensité romanesque est préservée, malgré la concision. de l'exercice littéraire qu'elle s'est imposé, Gaëlle Josse révèle, avec sensibilité, tout son talent.

C'est varié, bien croqué et terriblement réaliste ! Semblables aux stories sur internet, les histoires s'énoncent. Comme un air familier, la phrase poétique les distingue. Elles sont toutes différentes mais captent une situation réaliste, issue de l'expérience de chacun. Et, puis, une autre, encore et encore. On ne peut s'arrêter qu'à la fin. Encore une réussite !

À offrir pour ceux qu'un roman effraie !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Roman de la nuit, des nuits.
Une multitude de petites saynètes, des microfictions
Beaucoup d'attentes dans ce livre.
Vous y rencontrerez des hommes, des femmes, des enfants qui, dans la nuit, se trouvent, se cherchent, reviennent dans le passé un court instant.
D'ailleurs, c'est bien connu, la nuit est une machine aux souvenirs, c'est dans la nuit que la brûlure du passé est la plus forte.

Par contre, les sujets abordés sont souvent tristes ; des ruptures amoureuses, un suicide, des attentes insupportables, un homme qui ne vient pas, des enfants prisonniers....de quoi ?

J'ai adoré.
Toutes ces rencontres, ces petits morceaux de paradis, cette littérature magique, cette poésie en prose, c'est bien Gaëlle Josse.
J'aime Gaëlle Josse.

Vous y rencontrerez une fille qui attend son père, des femmes amoureuses qui attendent elles aussi, une petite fille qui aime la main de son papy, une première étreinte qui finalement ne débouchera pas sur de l'amour, nous partons au Japon voir les cerisiers en fleurs, un pianiste au bord du précipice, un médecin qui ne peut sauver à tous les coups, de la culpabilité.
Et tant d autres.

Chaque saynètes est séparée par une phrase "de la nuit".
C est très beau.

Voilà, je l'ai terminé.
Et vous savez quoi ?
Je vais le relire de ce pas.

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Un recueil de microfictions,

quelques pages ou quelques lignes pour chaque histoire,

une plongée un soir, une nuit, à l'aube dans l'âme de chaque personnage, dans ce qu'ils ont de plus intime.

Sonne alors l'heure des aveux, des regrets, des souvenirs

« Vous savez, les gens ont l'air d'aller bien, mais chacun de nous a sa nuit »

Un livre kaléidoscope, riche d'histoires humaines qui explore la solitude, les blessures de l'enfance, la vieillesse, la mort, l'amour, le désamour, l'indifférence, la beauté, l'indicible…

La plume de Gaëlle Josse touche par sa douceur, sa sensibilité et sa justesse.

La beauté et la délicatesse de son écriture fait de chaque chapitre une histoire unique, mais universelle.
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Gaëlle Josse nous offre ici une trentaine de récits courts entrecoupés de petites phrases évoquant la nuit. Ce moment est un leitmotiv dans plusieurs des histoires racontées et un lien, un fil rouge, tissé entre ces microfictions.

La nuit est un moment particulier de face-à-face avec soi-même. On pense à des souvenirs, on est habité par des histoires, on voit vivre des personnages. Ce sont quelques-uns de ces personnages que l'autrice va nous présenter.

La nuit est un motif souvent présent dans l'oeuvre de Gaëlle Josse et ressurgit dans certains titres : L'Ombre de nos nuits, La Nuit des pères. Les interrogations du texte liminaire « À quoi songent-ils ceux que le sommeil fuit ? À quelle part de leur histoire, de leur mémoire, à quels absents parlent-ils en silence ? Qu'attendent-ils ? » étaient déjà des questions posées par Isabelle dans La Nuit des pères : « Je t'ai regardé monter les marches jusqu'au palier de l'étage, ta silhouette mince à peine voûtée, et la porte de ra chambre que tu as refermée sans bruit. Vers quels paysages es-tu parti, mon père ? de quoi sont faits tes songes aujourd'hui ? Et la nuit, dis-moi, et la nuit ? »

Dans cette ambiance nocturne, on découvre une galerie de personnages très différents les uns des autres : un père isolé qui aimerait recevoir un appel de sa fille qui vit à 7h de décalage ; un pianiste qui vit son dernier concert parce qu'il sent qu'il est temps pour lui d'arrêter ; un chirurgien qui perd un patient lors d'opération bénigne ; un enfant qui entend une énième dispute de ses parents et qui essaie de se terrer au fond de son lit ; une comédienne qui vient d'apprendre qu'elle va jouer le rôle d'Ismène au théâtre ; un homme qui vit les derniers instants de son épouse en lui tenant la main…

Au départ, j'ai trouvé la brièveté des textes un peu frustrante mais, petit à petit, je me suis habituée au format de ces histoires qui abordent de nombreux thèmes et qui parlent de tous les âges de la vie : l'enfance, l'adolescence, la vieillesse ; les amours qui débutent, celles qui s'achèvent, celles qui auraient pu avoir lieu ; des sujets difficiles comme le suicide, l'inceste, la fin de vie. Après les avoir lues les unes à la suite des autres, j'y reviendrai cette fois-ci en les savourant plus lentement.

J'ai beaucoup aimé le récit de l'autrice en tournée pour son dernier livre et la mise en abyme du travail d'écriture. La nouvelle se conclut par ces mots : « Elle écrit. J'écris » et j'espère que Gaëlle Josse va continuer ce « travail obscur de sourcière » encore longtemps car quel bonheur de la lire ou de l'écouter ! Elle trouve toujours les mots justes, ceux qui décrivent si bien ses semblables, ceux qui sonnent si bien à notre oreille. Je conclurai donc cette chronique par deux de ses si jolies phrases : « Elle écrit ce qui se tisse sous sa main, ce qui demande à venir. Elle écrit un morceau de nuit traversé d'un vol d'oiseau, d'un trait de lumière. »
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