AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4.5/5   3 notes
Résumé :
Nous n’avons pas encore dans notre base la description de l’éditeur (quatrième de couverture)
Ajouter la description de l’éditeur

Vous pouvez également contribuer à la description collective rédigée par les membres de Babelio.
Contribuer à la description collective
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Hautes ChaumesVoir plus
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Hautes chaumes, I - extraits
     
Cascade
posément articulée
par le versant ensoleillé.
     
Sa litanie se perd
dans le tutti continu des prairies
- et la vallée en porte-voix
s’ouvre en plein oxygène
pour faire éclater
les voix simultanées
de la polyphonie.
     
J’écoute, donc
je suis
pas
à
pas.
     
     
Le cri bref du corbeau,
le craquement sur le chemin
d’une branche morte de hêtre ;
     
peut-être, en écoutant un peu plus loin,
dans les hauts bois une cascade grégorienne :
     
et puis, mais en tendant vraiment l’oreille,
l’appel, ou la plainte,
qui monte au fond de nous,
comme un torrent de lave.
     
     
L’odeur d’humus,
celle de champignon,
toujours jeunes réminiscences
des couches enfouies
de la géologie verbale.
     
Cinq notes sous la pluie
dessinent la présence de l’oiseau.
     
     
Racines,
n’apparaissent que de mort d’arbre ;
ombilic
entre les fruits, les fleurs
et le magma
qui donne à naître
sans dessein.
     
Dans le terreau inconscient du chant,
racines,
qui accouchez de trois milliards de feux,
trois milliards de regards,
trois milliards de milliards
de désirs.
     
De la surface de ce jour,
ô vous, subtiles conductrices de la nuit,
je vous entends,
racines.
Commenter  J’apprécie          80
Le tourbillon des chants de la lisière…


Le tourbillon des chants de la lisière
se rétrécit et s’affermit jusqu’au martèlement sec
du pivert.
Ce n’est plus là chant d’agrément,
mais musique précise du travail de vivre

‒ ailleurs, dans la mémoire,
par le vent peut-être poussée,
une porte claque, suscitant une chaîne d’échos,
et la maison grandit jusqu’à coller exactement
aux limites du front, de la nuque et des tempes ;

mais là, c’est la respiration,
c’est la demeure ouverte,
c’est la fraîche chaleur, aînée de la mémoire –

Commenter  J’apprécie          10
Et tous ces cailloux blancs…


Et tous ces cailloux blancs,
oublieux du chemin dont ils sont les jalons,
qui nous ramènent au seuil, clos à jamais,
de l’origine.

La solitude n’est rien d’autre
que ce chemin qui se dévide
au flanc de la montagne,
et qui mène son chant
à l’extrême jonction
des vents contradictoires.

Ne craignons pas la solitude
qui tutoie ;
elle est au cœur de l’unisson,
dans le chant secret des avoines,
dans la coda des sources et des nids,
dans l’intime patrie de nos yeux.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a le buisson où les couleurs s’enflamment…


Il y a le buisson où les couleurs s’enflamment ;
l’enfant qui passe là jamais ne quittera
l’instant de ce printemps.

Et le rayon surgi du cœur des arbres,
qui descend parmi tes cheveux,
qui soulève les voiles de l’air,
qui se faufile entre les mousses
jusqu’aux galets plats de la source.
Commenter  J’apprécie          10
Hautes chaumes (II)


Extrait 2

Acre fumée
comme, en la gorge,
relent, un peu amer, de pluie ;
et puis ce craquement du bois
sous les entrechats de la flamme.

Dans la clairière,
quelques centimètres au-dessus des herbes coupées,
vapeur ténue de la mémoire
se faufilant parmi les arêtes de la dissertation.

De vieilles transparences,
l’usure fascinante de la trame,
les chants boisés,
le goût de sang entre les lèvres,
l’hermétique chemin
entre les troncs et les buissons ;
plus bas, le ciel ;

puis, à travers les paupières,
l’éveil au milieu des couleurs
qui, l’une l’autre se chassant,
restituent à l’intime nom
de la totalité.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Gil Jouanard (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gil Jouanard
POÉSIE CHINOISE – Qu’est-ce que la Poésie chinoise ? (France Culture, 1979) Une compilation des émissions « Albatros », par Gil Jouanard, diffusées en 1979 sur France Culture. Invités : François Cheng, Gérard Macé, Gérard Engelbach, François Lallier, Joseph Guglielmi, Cheng Shin Cheng et Jean Pierre Dieny.
autres livres classés : poésieVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}