Aidons l’Islam. Habituons-le au blasphème, jusqu’à ce qu’il s’y fasse, comme les autres. Toutefois, les temps étant malheureusement ce qu’ils sont, et notre courage limité, faisons-le avec prudence.( p 176)
Dans une grande université de la région parisienne, et elle est loin d’être la seule, des professeurs ou des maîtres de conférences ( agrégés, docteurs, chercheurs, etc.) passent beaucoup de temps à délivrer à leurs étudiants des cours d’orthographe (ailleurs, c’est de la syntaxe). P 68
Notre époque est celle des fiertés de ceci ou cela et des machins pride. Je suis fier d’être homosexuel, basque, breton, catholique, voilée, motard, congolais, femme, du 9.3, diabétique, bègue, abonné au gaz, je suis fier d’être moi et pas un autre, je vais le crier dans les rues et à la télé. Bizarrement, en revanche, fier d’être français, ça fait ringard.
.
L'empire de la connerie triomphante et fière d'elle-même
"... Un pays sans culture est un pays mort, dépourvu d'âme..."
La littérature nous donne accès à l'autre. Dans la vie dite "réelle", il nous reste étranger. Comment, sinon par le roman ou l'autobiographie, pénétrer l'intimité d'un paysan du XIXe siècle, d'une jeune Anglaise du XVIIIe siècle, d'un soldat russe, d'un cheminot américain, d'une reine de l'Antiquité égyptienne, d'un noble romain, d'un samouraï, d'un esclave noir, d'un dictateur sud-américain, d'une domestique normande, d'un handicapé mental ? La littérature nous permet de voir par leurs yeux, de sentir avec eux, de multiplier nos vies et nos expériences, de relativiser ce que nous sommes et de nous ouvrir à l'empathie.
Les livres ouverts (la BNF), c'est du symbole pour maquette. L'architecture à la française, telle que Perrault la représente, aime les symboles, les abstractions et les maquettes. Beaucoup moins les gens censés fréquenter ces maquettes, et qui ont le mauvais goût d'avoir un corps, des désirs et des besoins.
Le monde est devenu télévision. Elle nous veut tous, elle nous avale, et elle nous détruit. Elle accomplit l'enfer, et nous ne le savons pas.
La bêtise médiatique n'est pas un épiphénomène. Elle mène une guerre d'anéantissement contre la culture. Il y a beaucoup de combats à mener aujourd'hui. Mais si l'industrie médiatique gagne sa guerre contre l'esprit, ils seront tous perdus.
Exhibition et stéréotypes peuvent donner de grandes œuvres. Ici, ils engendrent situations prévisibles, considérations oiseuses, interminables conversations à l'objet indécis, qui feraient passer les dialogues de Loft Story pour des congrès de métaphysiciens.