AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Neighian tome 2 sur 2
EAN : 9782382670835
Editions Mnémos (20/09/2023)
3.8/5   10 notes
Résumé :
Une nouvelle aube se lève pour Heltia de Cytari, tandis que le Continent secoue sa torpeur.

Réfugiée à la cour de Breniam en tant qu’Hippolyte de Carnaïm, héritière royale, la Neighian pèse ses options. Toutes sont fragiles, pavées d’intrigues et d’affrontements sans grâce ni retour. D’un côté, se résigner et vivre avec sa colère, de l’autre crier vengeance, pour le Continent, pour les yeux de Melion, pour elle-même. A-t-elle encore le choix ?
... >Voir plus
Que lire après Neighian, tome 2Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
En février dernier paraissait le premier tome de « Neighian », début d'un diptyque écrit par une jeune autrice faisant son apparition sur la scène de l'imaginaire français, Louise Jouveshomme. Sept mois plus tard, le deuxième et dernier volume vient de sortir, et on y retrouve les mêmes défauts et qualités qu'on avait pu observer précédemment. [Attention aux SPOILERS: si vous n'avez pas eu l'occasion de lire le premier opus, je vous conseille de sauter directement au paragraphe suivant.] L'action prend place quelques semaines seulement après le double coup de théâtre ayant ébranlé le continent, à savoir la prise de pouvoir du Nouvel Ordre ainsi que l'annonce de la véritable identité de l'héroïne qui ne serait pas juste une guerrière lambda mais en réalité l'héritière de la couronne du royaume de Carnaïm. Furieuse de ne pas avoir su déchiffrer les intentions de son mentor et d'avoir cru à l'utilité de la mission diplomatique qu'on lui avait confié aux côtés du représentant des elfes, la guerrière est bien décidée à contrer l'influence du nouveau Conseil. Ce dernier s'apprête justement à remettre en cause les fondements mêmes de la société continentale en révélant l'origine des Pervertis, ces créatures corrompues qui sèment la terreur sur les routes depuis des siècles. Or Heltia compte pour sa part jouer de l'aura que lui confère sa nouvelle réputation de Héraut des Fées, aura justement liée à sa capacité à débarrasser le royaume des Pervertis. Ce deuxième tome se révèle ainsi être la concrétisation de l'affrontement entre deux visions mais aussi entre deux personnages, l'élève et son mentor, qui jouent l'un comme l'autre un jeu dangereux capable de remettre en cause la stabilité du continent et la pérennité de la paix entre les différents peuples, à commencer par celle des elfes et des loups. Là où le premier tome empruntait plutôt au registre de la quête, avec cette mission diplomatique secrète menée par un duo réunissant deux personnalités totalement dissemblables, ce deuxième opus fait clairement la part belle aux intrigues de cour et aux grandes manoeuvres politiques. de guerrière appartenant à un ordre d'élite et ayant l'habitude de vagabonder d'un bout à l'autre du continent, voilà notre héroïne devenue princesse, avec tout ce que cela implique en terme de protocole, d'entourage et surtout de duplicité. Or, Helita cache un lourd secret et un passé qui se marient tous les deux très mal à la vie de cour.

Le deuxième volume de « Neighian » se situe dans la droite continuité du premier si bien qu'on y retrouve aussi bien la promesse de scènes passionnantes et de coups de théâtre astucieux, qu'un côté un peu fastidieux, avec des longueurs à n'en plus finir qui viennent gâcher le plaisir de lecture. Tout comme le premier, ce tome-ci aurait mérité un sacré écrémage de plusieurs centaines de pages, ce qui l'aurait sans doute rendu plus digeste. L'autrice se perd en effet toujours dans des descriptions à rallonge qui n'apportent rien ni à l'immersion ni à la compréhension mais qui font s'étirer inutilement les scènes jusqu'à leur retirer une partie de leur intensité. Une partie seulement car, en dépit de ces passages longs et souvent inutiles, l'intrigue se révèle passionnante et tout à fait capable de captiver le lecteur. L'histoire concoctée ici par Louise Jouveshomme est en effet de très bonne facture et possède une richesse et une complexité qui feront le bonheur des amateurs d'intrigues politiques en fantasy. Ça se trahit, ça s'écharpe, ça multiplie les coups bas… : la cour de Carnaïm est un véritable panier de crabes que l'arrivée d'Heltia va venir sacrément secouer, modifiant les rapports de force entre les différentes factions qui s'affrontent pour le pouvoir. Cet aspect là du récit est immersif et dévoile le potentiel plus que prometteur de l'autrice en matière de construction narrative. Bien que réussi, le fond finit malgré tout par pâtir de la forme qui, elle, ne parvient pas à convaincre. Outre les longueurs, on peut également mentionner l'absence déstabilisante de phrases négatives correctement construites (les « ne » sont systématiquement supprimés) non pas seulement dans les dialogues pour signifier un registre de langage familier, mais directement dans la narration. On a donc des phrases très bien construites, avec un vocabulaire et une syntaxe d'un niveau plutôt soutenu, et puis brusquement une phrase négative bancale qui vient trancher avec la qualité de la plume utilisée jusque là. Les personnage sont quant à eux en demi-teintes, avec là encore des profils intéressants mais trop en retrait par rapport à Heltia qui occupe la majorité de la scène. Or cette dernière n'est pas une héroïne particulièrement attachante : trop froide, trop dure, et surtout trop isolée pour tisser avec les autres personnages de véritables relations qui nous la dévoileraient sous un autre jour (son lien avec l'elfe qui l'accompagnait dans le premier tome est par exemple intéressant mais largement sous exploité).

Avec son diptyque « Neighian », Louise Jouveshomme fait une arrivée remarquée en fantasy grâce à deux romans pleins de potentiel, à la fois en matière de création d'univers mais aussi et surtout de construction narrative, le deuxième tome étant marqué par une succession d'intrigues politiques assez juteuses. L'oeuvre souffre toutefois de quelques travers, à commencer par des longueurs qui rendent parfois la lecture interminable et ôte son charme à des scènes pourtant prometteuses. On peut également mentionner au nombre des bémols des personnages soignés mais auxquels on s'identifie peu, ainsi que certaines maladresses au niveau du style, et ce en dépit d'une plume par ailleurs agréable et efficace. Avis mitigé donc, mais je suivrai avec attention les prochaines parutions de l'autrice.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
Commenter  J’apprécie          130
Suite et fin des aventures de Heltia de Cytari, Hérault des fées, dissimulée à la cour sous une autre identité et surtout avide de venger la trahison dont elle a fait l'objet.
J'ai aimé la structure du récit et les différents points de vue que prend la narration selon que l'on suit Heltia ou l'ellipse temporelle racontée par l'elfe.
Les intrigues sont fines et leur déroulement fait l'objet d'un traitement soigné de la part de l'autrice.
Le premier tome nous entraînait dans une mission diplomatique avec de longues descriptions des villes traversées. Cet opus se concentre plutôt sur la duplicité des hommes et créatures qui peuplent le royaume.
L'écriture est ciselée, Louise Jouveshomme a un style très particulier qui sonne à merveille pour l'amoureuse des mots que je suis.
Je regrette toutefois le même défaut, selon mon goût personnel, que le premier tome, à savoir, de longues descriptions qui auraient pu être allégées pour gagner en lisibilité.
Commenter  J’apprécie          170
Je remercie Estelle Hamelin et les Éditions Mnémos pour l'envoi de ce roman en service presse !
.
Mon retour :
Ce 2ème et dernier opus de la duologie Neighian voit se développer les bouleversements éclos à la fin de son prédécesseur. Porté par le personnage d'Heltia, son héroïne métisse, c'est un monde qui change qu'explore ici Louise Jouveshomme, délaissant le nature writing pour les intrigues politiques et la guerre. Après la révélation choc de la véritable identité de Heltia, à savoir la Princesse Hippolyte, la voilà à l'arrêt dans le palais de son oncle. Derrière elle les chevauchées effrénées, la violence : la voilà lionne enfermée dans une cage dorée ; sa main brûlée par le poison la grignote, tandis que son don, sa malédiction, la consume.
.
Contrairement au premier tome, j'ai eu du mal à entrer dans celui-ci, il faut dire que les intrigues politiques brutes, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Ajoutez à cela, un Melion très peu présent, de même que les autres peuples merveilleux, je dois bien avouer avoir senti la déception plus d'une fois. Malgré la narration multiple toujours de rigueur (Heltia, Melion Fream, les espions disséminés dans les royaumes, les insertions de procès et autres extraits de documents officiels des royaumes), il m'a manqué quelque chose. Certains sujets sont passés trop vite à la trappe alors que pour moi ils faisaient le ciment du récit et de l'univers proposés par l'autrice (comme l'origine des Pervertis, la vérité sur l'Ombre, l'insertion de tous ces différents peuples) ; comme si les pièces de ce foisonnant puzzle ne s'emboîtaient pas si bien sur certains angles.
.
Bien sûr, l'intrigue est brodée autour d'Heltia, toutefois les personnages de Melion et de Fream (que j'adore) manquent de matière, je pensais les connaître davantage ici. Heltia quant à elle n'en a pas fini de retourner sa veste : elle était Neighian, on l'a découverte « maudite » puis Princesse. À présent, qu'elle est son identité ? Princesse héritière et Héraut des Fées ? Ou bien usurpatrice ? Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre ses intentions, car elle n'est plus la même.
.
Dans le tissage des intrigues et complots politiques, la guerre se profile, les alliances se font et se défont. Oui le monde est en train de changer. Pour le meilleur ou pour le pire ? Tant d'enjeux dans une même balance. L'espoir d'un renouveau, l'envie de plus de pouvoir, la sournoiserie de la vengeance, la lutte pour trouver sa place, le voeux de sauver son Peuple.
.
La relation Heltia/Melion est forte, d'inattendue elle est devenue confiance. D'où mon regret de voir si peu le duo ensemble dans ce tome. Ce choix souligne toutefois le dessein du récit quant à la quête de son héroïne et à la mélancolie de l'Elfe. Une autre relation est exploitée en ce sens : celle entre Heltia et son mentor Ebleon, initiateur du coup d'État. C'est ce lien sur lequel il faut se concentrer pour comprendre l'héroïne dans ce dernier tome. Tout cela démontre de nouveau la psychologie aigüe des personnages, bien qu'elle se montre plus fuyante ici.
.
Malgré tout, je pense que cet ensemble reflète de la volonté de l'autrice à ne pas aller là où l'attend, après tout, les personnages n'en font qu'à leur tête, gris qu'ils sont. L'univers concocté par l'autrice est foisonnant : j'aimerais en apprendre plus sur le Continent, sur ses peuples merveilleux, remonter la mémoire du vampire sénile qui faisait écho aux révélations qu'a fournies Melion à Heltia concernant le don et le tribut relatif.
.
En bref :
Ayant adoré le 1er opus, celui-ci m'a moyennement convaincue, malgré les qualités de son prédécesseur que l'on retrouve ici (écriture exigeante, narration multiple, duo Heltia/Melion). Les intrigues et complots politiques étaient bien trop présents à mon goût, même si monde changeant oblige. J'ai trouvé sous-exploités certains thèmes qui pour moi faisaient la saveur de l'univers de l'autrice (les peuples merveilleux, l'origine des Pervertis, la quasi-absence de Melion et de Fream). Malgré tout, je reste immergée dans l'univers, tentant de le décortiquer davantage.
.
Louise Jouveshomme propose une fantasy foisonnante, allant là où on ne l'attend pas, ce qui peut frustrer, à la verve riche (malgré le bémol du manque de négation répétitif), à l'intrigue rondement menée qui n'a pas à rougir. C'est assurément une autrice que je vais continuer à suivre !
Lien : http://maude-elyther.over-bl..
Commenter  J’apprécie          20
Ce second et dernier tome de la série Neighian par Louise Jouveshommes nous propose de suivre la suite des aventures d'Heltia de Cytari, ou bien d'Hippolyte de Carnaïm, à vous de voir. Si la première partie était centrée sur une quête et beaucoup de pérégrinations de la part des protagonistes, cette deuxième partie se tourne vers des intrigues de cour et des questionnements politiques. En effet, après la chute de l'Union et l'établissement du Nouvel Ordre, tout le système politique du Continent doit faire face à des bouleversements, doit faire des choix, doit nouer des alliances. Nous suivons alors Heltia et Melion, ensemble sur un nouveau territoire, face à de nouveaux ennemis.
Les deux tomes présentent ainsi deux ambiances bien différentes, mais parfaitement complémentaires à mes yeux. J'ai apprécié voir ce nouvel aspect de l'univers foisonnant proposé par Louise Jouveshomme. Quel plaisir de découvrir en profondeur les intrigues et alliances.
Du côté des personnages, ils se développent toujours avec profondeur et douceur. Heltia est toujours aussi mordante, toujours autant en colère, toujours aussi attachante. Je pense qu'elle se hisse rapidement dans la liste de mes protagonistes favorites. Sa rage est parfaitement équilibrée par le calme de Melion, qui doit faire face à ses propres questionnements, à sa cécité et à son rapport à son peuple, à son identité. Ça a été un véritable plaisir de découvrir leur histoire à tous les deux.
De même que pour le premier tome, l'écriture est originale, poétique, prenante. C'est une série qui demande de l'attention, du temps, de la patience. La toile de l'intrigue se tisse petit à petit, au fil des chapitres, et il faut lui faire confiance.
La fin m'a saisie à la gorge et m'a fait lâché une petite larme ou deux, je l'avoue. Elle est aussi déchirante qu'inévitable, le sort des personnages scellés bien avant la fin. Un sort vers lequel ils se dirigent le menton haut et le dos droit.
En résumé, c'est une lecture agréable, riche, intéressante, originale que je recommande absolument.
Commenter  J’apprécie          30
Pépite de l'imaginaire 2023, le premier volet de Neighian a été un vrai coup de coeur pour moi. Entre un univers fouillé et des intrigues politiques, Louise Jouveshomme cochait déjà toutes les cases pour faire un bon livre.

Or, ce mois de septembre sonne le retour en librairie de cette jeune pousse avec la fin tant attendue de sa duologie.

Coup de théâtre, après sa vaine tentative de faire reconnaître par les sirènes l'innocence du peuple des Elfes dans l'assassinat d'un membre de la Meute, Heltia de Cytari s'est réfugiée à la cour de Breniam où le roi Cassar III reconnait en elle, sa nièce disparue Hippolyte de Carnaïm. Contre toute attente, elle se prête au jeu et embrasse cet héritage royal, dans l'espoir peut-être vain de se venger et de renverser l'échiquier politique en place ? Mais est-elle réellement celle qu'elle prétend être ? Et pourra-t-elle vraiment démasquer les commanditaires qui se cachent derrière le Nouvel Ordre?

Février n'est pas si loin, pourtant cela n'a pas été simple de raccrocher les wagons tant l'intrigue de Neighian est complexe. Si le tome 1 a été un roman d'exposition dans lequel Louise Jouveshomme nous présente son riche univers et initie son intrigue politique, le tome 2, lui, complexifie grandement la trame narrative de ce récit. Il faut dire que même si l'histoire est portée par Hestia et Melion, de nombreux intrigants gravitent autour d'eux obligeant les lecteurs à redoubler d'attention pour ne pas perdre le fil.

Avec Neighian, Louise Jouveshomme marche sur les plates-bandes d'un certain G.R.R. Martin avec un texte qui, comme dans le Trône de Fer, partage ces mêmes rivalités dans la course au pouvoir et ou chaque protagoniste est le pion d'un autre. Ce choix narratif est à la fois un atout et une difficulté avec une autrice qui endosse le rôle de marionnettiste de ses très nombreux protagonistes jouant ici presque tous un double jeu. En effet, chacun d'entre eux y va de ses mensonges et de ses manipulations pour servir un dessein qui lui est propre et donner à ce second volet un caractère imprévisible. Ainsi, la trahison est souvent de la partie même si on ne la voit venir car l'autrice demeure bien maîtresse de son jeu en maintenant une chappe de suspense d'un bout à l'autre du récit.

En sus des complots de cour qui émaillent largement les pages de ce tome 2, il est également question de batailles épiques, de la levée de contingents militaires ou encore de siège car l'autrice s'est attachée à nous conter la reconquête d'un pouvoir et la lutte sanglante contre des hordes d'ennemis. le ton est mordant et les descriptions sont rugueuses.

Chevauchées, conspirations et surnaturel caractérisent le coeur de ce roman et offrent un moment de lecture sans temps mort.

Avec Neighian, on goûte à une oeuvre dense qui nécessite sans doute d'être lu d'une traite pour ne rien perdre de la richesse des éléments essaimés ici. C'est un premier roman qui frappe fort de par son ambition et sa qualité. Louise Jouveshomme est indéniablement une plume de l'Imaginaire à suivre. Alors suivez mon conseil et lisez Neighian !

Plus sur Fantasy à la Carte










Lien : https://fantasyalacarte.blog..
Commenter  J’apprécie          40


autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus

Autres livres de Louise Jouveshomme (1) Voir plus

Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2497 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}