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Citations sur Nos vies en flammes (105)

On a dénombré 93 331 morts par overdose aux États-Unis pour l’année 2020. Parmi ces décès, 69 710 étaient liés à la consommation d’opioïdes, dont 57 500 causés spécifiquement par les opioïdes synthétiques. Rétrospectivement, il est frappant de constater à quel point l’estimation des experts évoquée précédemment dans l’article, qui prévoyait 300 000 morts de plus entre 2015 et 2020, s’est avérée juste. Au cours de cette période de cinq ans, on a dénombré 289 312 morts par overdose d’opioïdes, chaque année surpassant la précédente en termes de chiffres. Dans 63 % des cas, la mort était due à un opioïde synthétique, dont fait partie l’OxyContin.
« Les derniers chiffres du CDC (agence fédérale des États-Unis en charge du contrôle et de la prévention des maladies) montrent que vingt-huit États ont enregistré une hausse de plus de 30 % du nombre de morts par overdose en 2020 par rapport à l’année précédente, parmi lesquels dix États ont enregistré une hausse de 40 %... Sur les quinze États qui ont enregistré la hausse la plus importante, neuf d’entre eux sont situés dans les États du Sud ou des Appalaches. »
Fin août 2021, le juge fédéral Robert Drain a approuvé un plan de faillite qui garantit à la famille Sackler l’immunité contre toute tentative future de poursuites à l’encontre de leur compagnie Purdue Pharma et de leur produit, l’OxyContin. En échange, la famille Sackler a accepté de payer environ 4,3 milliards de dollars de pénalités tout en renonçant à la propriété de leur entreprise. Les Sackler, qui d’après leurs propres estimations ont gagné plus de 10 milliards de dollars grâce à la vente d’opioïdes, restent l’une des familles les plus riches des États-Unis.
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Je fais ce boulot depuis cinquante ans, et s'il y a une chose que je sais, c'est que les gens changent uniquement quand ils le veulent."
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Les gens balançaient toujours leurs vieux téléphones portables dans un tiroir au lieu de les jeter à la poubelle. Celui-ci renfermait des tournevis et un marteau, un Tupperware contenant un assortiment de boulons et d'écrous, de vieilles clés, un couteau rouillé, un rouleau de ruban adhésif camouflage. L'écran de l'Iphone 5 n'était même pas cassé. Ils s'étaient probablement débarrassés du 5 au profit du 6, et avaient à présent échangé le 6 contre le 7, parce que chaque Américain devait avoir le modèle dernier cri, chaque Américain était bête à bouffer du foin.
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Chaque cercueil est fermé. Chaque vie retourne à la terre. Il est impossible d'échapper à la mortalité du monde, une durée de vie limitée qui touche non seulement ceux qui respirent, mais aussi les pierres du lit des rivières et les étoiles qui tapissent le ciel.
Pourtant, dans ces visions furtives entraperçues au faible éclat de la mémoire, demeure un peu de nous-mêmes, des parties enterrées trop profondément pour les larmes. Et dans l'obscurité vacillante il y a, pour ceux qui regardent assez longtemps pour voir, des fragments de ce que nous avons été, de ce que nous sommes, et de ce que nous serons toujours.
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La vie était pour les vivants et la mort était pour les morts, et il y avait suffisamment de beauté et de grâce dans les deux pour réparer les êtres les plus délicats et brisés.
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Il fallait le faire. Parce que c'était comme ça que cet endroit était parti en sucette, quand les gens bien qui avaient vu le bateau prendre l'eau avaient refusé de boucher les trous avec leurs doigts. Ils avaient été trop nombreux à se taire et à ne rien faire, à se tenir en retrait et à regarder le monde se casser la gueule. Raymond Mathis en avait marre de le regarder sombrer.
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Ceux qui restaient élevaient leurs enfants dans l'espoir qu'ils s'en sortiraient mieux. Ils leur conseillaient de faire des études pour trouver un bon boulot qui ne rendrait pas leurs mains calleuses, qui ne leur crevasserait pas la peau, qui ne leur briserait pas les os. Nous ne voulons pas que tu sois obligé de travailler comme nous l'avons fait. Voilà ce qu'ils disaient, et c'était une pensée noble mais de mauvais augure. Car au lieu de rester ancrés à l'endroit qui portait leur nom, ils emportaient leur nom avec eux quand ils partaient. Le tissu même de ce qui avait autrefois défini les montagnes se fragmentait et était remplacé par des étrangers qui construisaient leurs résidences secondaires sur les crêtes et faisaient tellement monter le prix de l'immobilier que les quelques gens du coin qui restaient ne pouvaient plus payer leur taxe foncière.
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Quand un homme atteint la fin de quelque chose, c'est une chose de regarder entre ses mains et de voir sa propre vie en morceaux, mais c'en est une tout autre que de regarder en arrière et de voir tout dévasté dans son sillage. La vie ne peut aller que dans une direction, et ce qui reste derrière est à la fois puissant et permanent. Il avait pendant si longtemps refusé de se retourner. Désormais, il ne supportait pas l'idée d'avancer.
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Quand les choses deviennent vides, il ne reste que ce que l'on a gardé en mémoire, les histoires éparpillées comme des graines, les récits qui nous lient les uns aux autres dans ce monde. Nous pouvons les raconter de nouveau, rassembler les vestiges d'âmes qui nous ont explosé dans l'infini, redonner forme aux morceaux éclatés et insuffler la vie de ceux que nous avons aimés et perdus. Quand nous ferons face à l'oubli et nous éloignerons lentement de ce qui nous est familier, ces histoires seront les visages qui nous entoureront, et les voix que nous entendrons quand nous aussi nous éteindrons.
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Le présentateur du journal télévisé avait affirmé qu’après les incendies il ne resterait probablement rien, et même si cette réflexion lui semblait froide, Ray s’était surpris à songer que ce serait peut-être préférable. Peut-être que tout irait mieux si le monde entier était réduit en cendres. Parfois il était plus facile de repartir de zéro que de continuer de bâtir sur quelque chose d’irréparable.
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