AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 108 notes
5
15 avis
4
9 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
1 avis
En 1914, Margery Benson a dix ans. Elle adore son père, le Révérend Tobias Benson qui lui propose souvent d'étonnantes découvertes. Aujourd'hui, c'est un livre intitulé « Les Créatures incroyables ». En le feuilletant, la fillette peut admirer sirènes barbues, écureuils ailés, Yéti ou paresseux géants de Patagonie. Mais l'animal qui fascine le plus Margery est apparemment insignifiant. C'est un scarabée dont son père lui explique l'anatomie. A la page suivante, il est dessiné vingt fois plus gros et il semble en or massif : « Tête d'or, thorax d'or, abdomen d'or. Même les pattes minuscules étaient en or. »
Immédiatement, la petite est sous le charme. Un jour, elle partira au bout du monde pour trouver ce coléoptère et elle lui donnera le nom de son père.
La vie de Margery Benson n'est pas simple. Elle est la petite dernière d'une famille de quatre garçons tous adultes alors qu'elle n'a que dix ans. C'est la Première Guerre mondiale. Son père, elle l'admire, certes, mais il n'a pas l'air d'être du genre papa gâteau qui joue à cache-cache ou vous transporte sur son dos. C'est vrai, il aime offrir des surprises à sa fille. « En général (…) il sortait une bricole qu'il avait trouvée dans le jardin ». Rien de bien folichon, donc. Ce jour-là, c'est un volume pseudo-scientifique. La plupart du temps, on l'imagine, l'enfant est donc contrainte de tourner en silence les pages de gros grimoires poussiéreux.
Soudain, un drame terrible va se produire. Je comprends la détresse de ce pauvre homme pour lequel, comme il est de coutume à cette époque, seule compte sa descendance mâle. Mais son geste me choque. Il se suicide quasiment sous les yeux de sa gamine, qui, sans comprendre exactement ce qui s'est passé, gardera toute sa vie l'image d'une vitre ruisselante de sang. Il laisse une femme et une enfant démunies, obligées de quémander la charité de deux tantes austères et bigotes. Quelle atmosphère pour une petite fille que de se trouver coincée entre une mère dépressive qui ne se lève plus de son fauteuil et deux rombières « très croyantes, toujours habillées en noir, même les jours fériés et [qui] priaient avant et après chaque repas, quand ce n'était pas au milieu. » Leur credo, c'est « Réjouissons-nous de nos souffrances, car la souffrance est la mère de l'endurance. »
Rien d'étonnant, dès lors, à ce que Miss Benson marche dans leurs traces et devienne à son tour une vieille fille rigide et coincée, qui n'ose exprimer ses sentiments et a renoncé à tous ses rêves.
Et pourtant, l'auteure raconte ses multiples mésaventures sur un ton très british qui transforme des moments pénibles et parfois même tragiques en passages pleins d'humour. Par exemple, cette leçon au cours de laquelle Miss Benson, imperturbable, malgré le chahut, expose la manière de préparer un gâteau sans farine ni beurre ni oeufs ni sucre, puisque, bien que la guerre (la Seconde) soit terminée depuis cinq ans, tout est rationné. le papier que se font passer les élèves et qu'elle intercepte, est la goutte qui fait déborder le vase. Cette femme si stricte et réservée, se transforme soudain en furie qui traverse, telle une tornade, tout l'établissement en transgressant chacune des sacro-saintes règles. Ce manque de respect pour sa personne est aussi l'étincelle qui va rallumer le feu de ses rêves et la pousser vers l'aventure à l'autre bout du monde.
Rachel Joyce oppose une Miss Benson si Old fashioned et guindée, ridicule avec son casque colonial et son sac Gladstone à sa « collaboratrice », Enid Pretty, exubérante, cheveux teints en jaune, vêtue d'une « tenue de voyage rose vif (…) des petites sandales avec un pompon au bout et les doigts de pied vernis, couleur de bonbon acidulé. » Pas vraiment idéal pour crapahuter à travers la jungle.
Autant Miss Benson est réservée et taciturne, autant Enid remue de l'air et ne se tait pas une seconde.
Si Miss Benson peut disserter pendant des heures à propos de scarabées, Enid n'a pas dû suivre attentivement les cours, si on en juge par sa prose : « est-ce ke le poste ait toujour libr ? » ou encore : « Chér miss denson, vouz avé reçu mes lettr ? J'aimeré vous acompgné ! »
Pourtant, cette écervelée se révèle courageuse, astucieuse et pleine de ressource. C'est elle qui prononce les mots justes, capables de remonter le moral de Miss Benson. Celle-ci, malgré son éducation étriquée, trouve pourtant la force de partir à l'aventure, à l'autre bout du monde, alors qu'elle a déjà quarante-six ans et des problèmes de santé assez graves. On évoque très souvent une douleur de hanche lancinante, malgré laquelle elle s'aventure dans la forêt et entreprend des marches longues et harassantes.
Les deux personnages se complètent très bien et se communiquent de la force l'une à l'autre.
Au fil du récit, on dirait que, après avoir tiré Miss Benson de mille et une situations périlleuses, Enid perd peu à peu de son entrain. C'est alors Margery qui la prend en charge en surmontant ses hantises et appréhensions.
Si le récit est conté sur un ton assez désinvolte et plein d'humour, il ne manque pas d'épisodes tristes, voire tragiques, mais qui sont abordés avec une certaine légèreté.
Impossible de le résumer : il est constitué d'une foule de situations, rebondissements, aventures qui se succèdent sans temps mort.
Rachel Joyce se moque des préjugés et a priori. Si, en 1950 les réseaux sociaux n'existent pas encore, ils sont représentés par une presse à scandale qui ne recule devant aucune bassesse pour augmenter ses tirages. Et je suppose que l'auteure n'invente rien, car j'ai pu voir la même chose dans « Loving Frank » (de Nancy Horan) qui évoquait des articles bel et bien réels qui ont, par leurs médisances, détruit la vie des protagonistes.
J'ai vraiment adoré ce roman qui puise son originalité dans de nombreux genres très différents. Il campe des personnages extravagants auxquels on s'attache et, mine de rien, donne quelques leçons de vie pleines de bon sens.
J'avais très envie de lire cet ouvrage que j'espérais recevoir pour les fêtes. J'ai eu l'occasion de le gagner lors de l'Opération Masse critique, ce dont je remercie chaleureusement Babelio, ainsi que les éditions XO qui me l'ont envoyé.
Commenter  J’apprécie          112
Tout est visuel dans ce roman. La couverture déjà. Une valise, un sac de voyage dessinés sur un fond blanc et la végétation luxuriante qui commence à envahir les bords… On est déjà en voyage, avant même d'avoir ouvert la première page. C'est graphique alors que seuls les mots noircissent les pages. Miss Benson est la caricature de la vieille fille : grande, costaude, peu avenante, enseignante mal dans sa peau et dans son métier, vivant seule dans l'appartement de ses tantes décédées. Enid Pretty est un mélange de Betty Boop et de Marilyn Monroe à elle seule avec son tailleur rose et ses escarpins à pompons. On aimerait la détester mais plus on fait sa connaissance et plus elle est attachante. Et ce scarabée d'or qu'elles recherchent, on le voit, on l'imagine bouger, on visualise les reflets dorés lorsque le soleil parvient jusqu'à sa carapace… Un roman qui demande le temps de l'aventure et de l'imaginaire pour voyager avec lui. Un beau moment…
Lien : https://branchesculture.com/..
Commenter  J’apprécie          82
L'histoire de Miss Benson commence en Octobre 1950 à Londres. Pendant son enfance, Margery, était très proche de son défunt père et lui voue une admiration sans faille. Toujours célibataire à 46 ans, elle quitte sur un coup de tête son travail d'enseignante et la grisaille anglaise pour partir à la recherche du Scarabée d'or.

Pourquoi un scarabée d'or ? me direz-vous. Et bien, le révérend Tobias Benson, le père de Miss Benson, était un grand passionné des insectes. le scarabée d'or était son obsession et devient désormais celle de Margery, mais existe-t-il réellement ?

Avant son grand départ, Miss Benson recherche une assistante pour l'accompagner dans son expédition en Nouvelle-Calédonie. Enid Pretty débarque sur le quai de la gare, affublée de sa tenue rose vif et de ses cheveux blonds décolorés. Entre la simplicité de Margery et l'extravagance d'Enid, nous voilà partis à l'aventure à bord du paquebot l'Orion.

"L'inoubliable voyage de Miss Benson" est un roman d'aventures drôle, pétillant et bienveillant. de nombreux sujets forts sont abordés derrière un humour british qui manquent parfois de subtilité.

Margery et Enid se complètent par leurs différences et forment un duo extravagant. Certaines scènes vous donneront le sourire et d'autres vont vous émouvoir comme vous ne l'auriez jamais deviné. Un voyage qui sera parfois semé d'embûches et d'obstacles pour les deux aventurières. D'ailleurs, cette quête au bout du monde cache son lot de secrets...
Commenter  J’apprécie          70
Dès les premières pages, l'auteure nous montre que cette chère miss Benson n'a pas une vie épanouie et cette période d'après guerre n'arrange pas les choses. Cette femme n'a rien d'une aventurière au contraire mais en mémoire à son père, elle décide de bousculer son quotidien et de partir à la découverte du scarabée d'or.
Elle va faire la rencontre de personnages assez loufoques qui ont chacun leur secret.
J'ai donc suivi plusieurs intrigues, me prenant au jeu à vouloir résoudre ces énigmes.
Cette aventure rocambolesque se déroule doucement, prenant le temps de nous faire découvrir chaque décor.
La plume ici est autant cocasse que cette histoire mais j'ai trouvé que c'est ce qui la rendait très agréable à lire.
Je me suis attachée à cette miss Benson et son assistante Enid, ne sachant jamais à quoi m'attendre avec elles. Tandis que l'une est préventive et pas tres courageuse, l'autre est extravagante et pousse son amie toujours plus loin. Car oui cette rencontre finit par une amitié. Étrange et bancale mais une belle relation.
Les mots choisis par l'auteure m'ont permis de partir moi aussi en Nouvelle Caledonie et de crapahuter dans cette jungle à la recherche de ce scarabée.
La fin de ce roman m'a totalement déstabilisée… je n'étais pas prête à ca et je ferme donc ce livre avec beaucoup d'émotions.
Commenter  J’apprécie          70
Je me méfie souvent des premières de couverture où il est indiqué "par l'auteur du best seller ...". Mais j'ai acheté ce bouquin en commandant 25 livres d'occasion à petit prix parmi plus de 800 propositions. Difficile de tout vérifier, cependant, le thème et la note Babelio au dessus de 4 m'avaient convaincu. En démarrant ma lecture je me suis rendu compte que j'avais déjà lu et apprécié le destin d'Harold Fry.
Encore une réussite pour celui-ci. Un roman féminin, féministe qui se déroule dans les années cinquante avec deux héroïnes originales, des loosers courageuses, opiniâtres et combatives. Récit d'aventure qui peut faire penser au Jules Verne du Tour du monde en 80 jours, y compris pour les notes d'humour anglais.
Passionnant, intéressant et aisé à lire car il est facile de s'intéresser aux personnages, je ne me suis pas ennuyé une minute.
Commenter  J’apprécie          50
Rachel Joyce. L'inoubliable voyage de Miss Benson. XO Ed. 412 p. 5 étoiles.
Vous avez aimé Laurent GounelleL'homme qui voulait être heureux »),…comme moi vous adorerez R. Joyce.
Par contre pour décrire les émotions de lecture, cela va être compliqué. Je vais essayé.
Cela démarre par quelque chose de très british dans les descriptifs des personnages. Très « stijf » comme on dit chez nous. Très réservé…vous voyez ce que je veux dire.
Puis dans les premières pages, l'héroïne « pète un câble » …mais d'une manière…très british 😊.
Elle accompagne cette une réaction exagérée d'un geste complètement « dément ». Et le monde qui l'entoure ne « bouge » pas, n'intervient pas physiquement, …
Cet acte va marquer le début d'un récit qui m'a complètement retourné, bouleversé, fait sourire du début à la fin ? Avez des moments très intenses de plaisir, de désillusion,…
On a une intrigue principale. Une fuite vers l'avant. Et 2 intrigues secondaires (Enid, Mundic) qui se révèlent être des fuites de nature différente. Mais dont les fils pourraient bien se nouer avant la fin…je ne dirai rien de plus.
Les situations à risque, les contre-temps inattendus, et les coups de pouce de la vie se succèdent à un rythme soutenu, créant à la lecture un sentiment de surprise permanent.
L'auteure-conteuse m'a pris par la main en m'emmenant dans son histoire. Elle m'a fait rire, et fortement ému.
Elle m'a entraîné dans un récit complètement aberrant et tellement logique à la fois dans la mesure où notre futur est lié à nos choix journaliers. Nous ne sommes libre qu'au moment présent, quand ce présent est vécu intensément et répond à un appel de la vie, à une vocation.
Même les remerciements sont émouvants (or je n'ai jamais eu envie de lire des « remerciements ») : Rachel Joyce dit qu'elle écrit pour les femmes (mais remercie son mari sans qui rien n'aurait été possible). Voilà un bon exemple de la pensée universelle de l'auteure…
Un roman tellement indispensable.



Commenter  J’apprécie          54
Mais quel plaisir j'ai eu à lire ce livre ! Vous n'avez pas idée ! J'ai encore le sourire aux lèvres rien que d'y penser. Typiquement le genre de roman qui vous fait un bien fou ! Attention, on n'est pas sur un feel good, hein ! On est sur un récit d'aventure qui nous embarque jusqu'en Nouvelle-Calédonie, mais aussi une histoire de sororité entre deux femmes que tout oppose et pourtant qui vont se soutenir envers et contre tous. Dépaysement, émotion et bonne humeur garantis !
.
Allez, je m'emballe une nouvelle fois ! Faisons une petite présentation de ce roman.
.
1950. Miss Benson est une femme à la quarantaine bien tassée dont le rêve depuis son enfance est de découvrir une nouvelle espèce de scarabée : le scarabée d'or. Alors que sa vie est d'une grande monotonie, réglée comme du papier à musique, elle fait tout voler en éclat et s'embarque pour la Nouvelle-Calédonie en quête de cet insecte relevant presque de la légende !
Dans cette aventure folle, elle emporte avec elle une assistante aux antipodes de ce qu'elle recherchait, Enid Pretty. Mais que voulez-vous ? Quand on n'a pas le choix, on prend ce qui se présente.
Les deux femmes vont devoir alors s'apprivoiser pour espérer découvrir ce précieux coléoptère.
.
Alors le coeur de ce roman est clairement la relation entre Miss Benson et Enid Pretty. D'un côté, une femme mûre peu attachée à son aspect physique, stricte et rigoureuse, aimant planifier sa vie. Et de l'autre, une jeune femme séduisante attirant le regard de tous les hommes, pas littéraire (ni scientifique d'ailleurs !) pour un sou, insouciante, se laissant porter là où la vie la mène… Mais malgré cette première impression qu'elles renvoient, on va découvrir les fêlures de chacune. Et, finalement, leurs différences vont s'avérer être une force et une complémentarité indispensables dans cette folle épopée.
.
Comme vous l'aurez compris, je ne peux que vous conseiller ce livre ! Une vraie bulle de bonheur et d'oxygène ! Une aventure qui vous transporte ailleurs et vous éloigne de votre quotidien ! Et un duo de femmes pétillant et touchant qui, je suis sûre, saura vous conquérir !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Reçu en masse critique, ce roman est une très jolie découverte que je recommande notamment pour son fort potentiel d'évasion.

L'histoire de Miss Benson ne commence pas avec son incroyable voyage vers la Nouvelle Calédonie, mais bien au moment du décès de son père qui provoque chez elle un immense sentiment de perte et de solitude, sentiment qui sera le socle aussi bien de ses décisions d'adulte, que de tous ses moments de passivité où elle semble vivre sa vie sans l'habiter vraiment.

Son départ de l'école de jeune fille où elle enseigne les Arts ménagers, son projet de voyage, la préparation, sa rencontre avec Enid et les véritables motivations de sa recherche scientifique seront explicités petit à petit au fil d'un récit d'aventure qui est par ailleurs sans temps morts.

Le roman évoque avec justesse et sans que ce soit pesant, les contraintes qui pèsent sur Margery, jeune anglaise de bonne famille, puis vieille fille qui s'autorise quelques libertés.
Enid, son assistante si particulière, est en difficulté pour avoir tenté de sortir de la misère avec les moyens dont elle disposaient.


On est tour à tour surpris, amusé, touché, par les aventures des deux femmes et plus l'histoire avance plus leur vaillance force le respect.
Et cette histoire de scarabée d'or constitue également une belle chasse au trésor que l'on a plaisir à suivre.

Après moult péripéties, rencontres, bouleversement, mystères et découvertes, l'immense chagrin de Miss Benson qui remplit les premières pages du roman s'est modifié, éloigné, transformé, laissant place à l'espoir.

Merci à Babelio et XOéditions pour la lecture de ce roman, épique et inattendu récit de voyage scientifique.



Commenter  J’apprécie          40
Je me réjouissais de lire ce 3eme livre de cette auteure dont j'ai adoré les 2ers.
Mais là, grosse déception... d'habitude, je n'abandonne pas 1 lecture en cours. Là j'ai lu la moitié, mais c'est lent, le suspens n'est pas au rdv...
Je n'ai pas été emballée par cette histoire de recherche du scarabée doré.
Commenter  J’apprécie          40
On ne peut pas dire que Margery Benson ait une vie amusante. Vieille fille proche de la cinquantaine, asociale et disgracieuse, elle a survécu à toute sa famille. Délaissant sa passion pour les scarabées, elle s'est enfermée dans une vie morne d'enseignante en arts ménagers. Nous sommes en Angleterre, juste après la deuxième guerre mondiale. Une énième humiliation de ses élèves pousse Margery à prendre sa vie en mains. Elle décide de plaquer Londres pour la Nouvelle-Calédonie, sur les traces du légendaire scarabée d'or. Pour ça, il lui faut une assistante. La fatalité lui envoie Enid Pretty, fofolle peroxydée, à la limite de l'illettrisme…
Aventures au bout du monde, situations cocasses et amitié féminine : voilà ce que nous propose ce roman gentiment féministe qui raconte l'épanouissement de son héroïne, non par le biais d'une énième histoire d'amour, mais grâce à son courage et ses aspirations profondes.
Lien : https://mediatheque-lattes.f..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (298) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
606 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}