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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La chaise numéro 14 retrace un épisode de la vie Maria, fille du propriétaire du restaurant la Petite Bedaine, bien connu à Saint Brieuc où se déroule l'action. Maria est une jeune femme française qui s'est compromise avec un officier allemand pendant le guerre 40-45. Arriva ce qui devait arriver, elle a été tondue par un groupe de maquisards dont Antoine un amour de jeunesse éconduit. Elle décide que chaque participant à cette horrible procédure devra lui demander pardon -.Malheureusement je n'ai pas cru à la mise en scène du pardon réclamé par Maria aux protagonistes de la tonte.
J'ai essentiellement retenu le rôle joué par la chaise numéro 14, prélevée dans le restaurant familial, sur laquelle Maria a été tondue et qui va lui servir de rempart lors de sa quête de pardon. Cette chaise est emblématique, chaise de bistrot par excellence dont le père de Maria avait acquis deux douzaines en 1939. Cette chaise a été inventée en 1859 par le designer allemand Michael Thonet. Elle était livrée en kit à assembler : 6 pièces et 8 vis. Ikea avant l'heure. Sa particularité réside dans la courbure du bois obtenue par un procédé révolutionnaire : le bois était ramolli dans un bain de vapeur ce qui permettait de le courber facilement.
Donc une lecture instructive mais nécessairement là où on le croit.
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(commentaire rédigé le 15/08/2020)
C'est la Libération, les alliés progressent peu à peu,tandis que certains maquisards procèdent à leur campagne d'épuration... notamment en tondant ces femmes qui ont couché avec l'ennemi. Maria, la fille de l'aubergiste le plus connu de la ville, qui a vécu une histoire d'amour avec un capitaine allemande, se fait ainsi tondre par un commando improvisé, et dirigé par ce jeune homme dont elle a été proche pendant toute son enfance, mais qui n'a pas supporté d'être éconduit à l'âge adulte... Mais Maria ne s'en tient pas là: avec la chaise sur laquelle elle a dû s'assoir pour son humiliation publique, elle parcourt la petite ville pour obtenir des excuses des uns et des autres...

Le sujet est intéressant, mais traité de manière très partisane et limite dérangeante. Si ces séances de tonte à tout-va qui ont eu lieu à la Libération posent effectivement question, avec le recul qu'on a des années plus tard, ici l'auteure prend le parti indéfectible selon lequel l'amour permet tout... et désolée, mais je n'accroche pas! en tout cas, pas à ce point aveugle... Ce qui sauve un peu le livre, c'est qu'elle ajoute d'autres problématiques sensibles, et moins discutables: la politique de ségrégation pratiquée parmi les soldats de l'armée américaine, la collaboration passive de tant et tant de maires et autres dirigeant,s les résistants de la dernière heure, etc.

En outre, s'il faut parler du style, il y a énormément de répétitions, de phrases qui viennent et reviennent, faisant de ce livre presque une mélopée - clairement c'est un effet voulu, mais à vrai dire c'est lassant!
Bref, un moment de lecture intéressant mais pas emballant, et la chute me laisse vraiment perplexe...
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J'ai été un peu déçue . J'avais acheté ce livre suite aux critiques positives que j'avais lues et je trouvais le sujet très intéressant et peu traité. Ça partait bien mais non pour moi quelque chose n'a pas pris, probablement en raison du style ou du message de pardon distillé à la fin que je ne trouvais pas cohérent
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Comment retrouver sa dignité et l'estime de soi quand elles ont été - presque - détruites ?
C'est la question que s'est posée Maria Salaün après qu'on lui ait rasé sa magnifique chevelure rousse ; nous sommes à la fin de la seconde guerre mondiale, à Saint-Brieuc et la jeune femme est unaninement condamnée pour avoir fait de "la collaboration horizontale". Mais Maria ne baisse ni la tête, ni les bras ; elle sait, elle, qu'elle aimait et qu'elle était aimée et qu'elle a vécu une histoire magnifique ! de quel droit son ancien ami d'enfance, celui dont elle n'avait pas voulu comme amoureux, est-il venu soi-disant la punir ? de quel droit les passants hurlent-ils "trainée", "putain", salope" ?
Considérant qu'elle n'a rien à se reprocher parce qu'elle n'a fait de mal à personne et que ses actes n'ont entraîné aucun problème à autrui, elle va rechercher ceux et celles qu'elle estime responsables de son humiliation (6 en tout) et les regarder en face, attendant des excuses... Heureusement, elle trouvera un peu d'aide sur sa route, des gens droits et sensibles, qui comprendront et la soutiendront.
Fille de restaurateur, elle a été tondue sur une chaise numéro 14, une "chaise de bistrot" constituée de six pièces de bois et de huit vis ; elle emmènera sa chaise dans sa quête de retour à la respectabilité.
Une jeune femme forte qui prend son destin en main et qui permet à l'auteure de revenir sur une page d'histoire de France peu glorieuse et d'exposer son point de vue original sur le sujet.

Extrait (p 214) : " ... Rousse. Flamboyante. Assortie à l'automne. C'est pourquoi Maria Salaün envisagea sa quatrième sortie l'après-midi même. Une préparation psychologique expresse s'imposait. Il lui fallait d'abord faire le vide dans sa tête pour parvenir au degré zéro de conscience. Ce travail en amont lui permettrait, le moment venu, et si les circonstances le nécessitaient, de s'abstraire d'une partie de la réalité. D'un côté, elle se préparait à remplir, sans faiblir, sa mission : sortir et marcher dans la rue jusqu'à son terme, soutenir du regard celui ou celle à qui elle venait réclamer des excuses ; de l'autre, elle s'habituait à nier la présence des passants qui n'étaient pas directement concernés par sa démarche. Aussi badauds, curieux et médisants n'étaient-ils plus que des ombres évoluant dans des couloirs parallèles."
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Avec une telle 4ème de couv', il était certain que ce roman m'intéresserait ! Mais j'ai été surprise de ce que j'y ai trouvé. Je m'attendais bien évidemment à une belle histoire d'amour. Mais alors pas du tout, on n'apprend que très peu de chose sur cet allemand. Ce roman, c'est plus la vengeance de Maria. Mais une vendgeance, sans violence. Enfin, sans violence physique, toute sa force, Maria la met dans ses silences, dans son regard, et dans sa tête rasée qu'elle porte haute.

Maria veut qu'on lui présente des excuses. Elle fera une liste de "ses boureaux" et elle veut qu'ils aient honte. Ce n'est pas à elle de se cacher, pas à elle d'avoir honte. C'est leur comportement qui est à blâmer, pas le sien.​

J'ai aimé la force de caractère de Maria, sa résistance et son combat. Mais parfois je me demandais comment elle pouvait être aussi forte. Si peu de félures, si peu de tristesse, comme si rien ne la touchait vraiment. C'est, je pense, ce qui m'a manqué pour que ce roman soit un total coup de coeur pour moi.
Lien : http://lydianeyannick.over-b..
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Je reste partagée... J'ai beaucoup aimé le premier tiers du livre... la façon dont est conté la "tonte" jusqu'à la visite au barbier.. Mais ensuite, cette magie a disparut.... le récit est devenu trop prévisible.... et le style perd un peu de sa poésie.....
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« La chaise numéro 14 » est un roman de Fabienne Juhel. Il raconte l'histoire d'une victime de vendetta de la part des maquisards pendant le Seconde Guerre mondiale.

Le personnage de Maria est un personnage courageux, qui lutte pour sa dignité. Tout au long de cette quête personnelle, la jeune femme assumera son statut de femme tondue avec une grande force de caractère. Mais c'est encore une fois, une fiction.

On imagine bien qu'à cette époque, ce n'était pas aussi simple. Les femmes accusées de collaborer avec l'occupant étaient tondues et avaient l'interdiction formelle de se couvrir la tête. Elles étaient aussi exhibées sur des chars face à une foule en colère. Une punition cruelle pour un acte, qui je le rappelle, n'est pas condamnée par la loi.

C'est un roman court, mais très intéressant et qui se lit facilement.

Salutations d'Exquimots !
Lien : http://www.exquimots.fr
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J'ai été attirée par le thème du roman : l'histoire d'une jeune fille qui, à la fin de la guerre est tondue sur la place publique par un petit groupe de jeunes maquisards.
Sanction de maquisards mais qu'en est-il de l'assistance, de ceux qui applaudissent et ceux qui se taisent.
Ce roman permet d'engager la réflexion. Mais finalement ce livre m'a déçu.
Le comportement de la jeune fille ne me semble pas réaliste et surtout les personnes dont elle veut se venger ne me semblent pas crédibles non plus.
Je suis restée distante et ce livre n'a déclenché en moi aucune émotion.
Dommage.
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Eté 1944, alors que les forces alliées avancent et repoussent les troupes allemandes, la rancune accumulée pendant des années éclate. le peuple réclame vengeance pour les années d'humiliation et une justice expéditive se répand. Dénonciations ou rumeurs suffisent à condamner un homme à mort, une femme à être tondue. Et parfois, trop souvent, certains en profitent pour régler leurs comptes personnels.


Maria est l'une de ces femmes. Tondue devant l'auberge de son père elle reste digne malgré l'humiliation. Belle comme un ange dans sa robe blanche héritée de sa mère, elle fait face, ne pleure pas, ne résiste pas. Quel est le crime de Maria ? Avoir aimé un Allemand ? Ou n'est-elle pas coupable plutôt d'avoir repoussé les avances d'Antoine ? Antoine l'ami d'enfance, aujourd'hui chargé de haine et de rancoeur, dirige le commando qui tond la jeune fille.


Maria part à la reconquête de sa dignité. Pour cela elle va se confronter aux six noms figurant sur sa liste. Vêtue de sa robe blanche et portant la chaise sur laquelle elle fut tondue, un sac en toile de jute contenant sa chevelure accroché à la taille, elle parcourt les rues de la ville pour leur faire face.


Fabienne Juhel aborde ici un thème rarement abordé que ce soit par la littérature ou le cinéma. Probablement parce que la honte est toujours présente. La honte de celles qui furent tondues, la honte de ceux qui n'ont rien fait, la honte de ceux qui ont rendu cette parodie de justice. J'aime beaucoup que les auteurs évoquent des sujets rarement traités. Et ce sujet m'interpelle particulièrement.


Toutefois, j'ai éprouvé peu de sympathie pour le personnage de Maria. Elle m'a semblé trop distanciée de ses émotions. Son personnage me semblait beaucoup trop allégorique pour être réellement assimilé aux femmes qui vécurent cette situation.

L'écriture de Fabienne Juhel est très particulière, alternant simplicité et lyrisme.


Une lecture intéressante mais qui ne m'a pas totalement séduite.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Comme un roman de boxeuse : un grand coup de poing dans la gueule pour rétablir la justice et obtenir des excuses. Lors de "l'épuration" ,en tondant les femmes qui avaient fréquenté des soldats allemands, ces résistants de la dernière heure menaient un bien piètre combat.
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