La chaise numéro 14

Comme un roman de boxeuse : un grand coup de poing dans la gueule pour rétablir la justice et obtenir des excuses. Lors de "l'épuration" ,en tondant les femmes qui avaient fréquenté des soldats allemands, ces résistants de la dernière heure menaient un bien piètre combat.

Merci à Babelio et à la brune pour sa participation aux masses critiques. Ils m'ont permis de découvrir Maria Salaün et sa quête pour reconquérir sa dignité. Une dignité de femme mise à mal par "la tonte des femmes à boches". Effectivement, amoureuse d'un officier allemand, Maria a été la cible de cette humiliation publique. Mais elle s'est promis une chose. de son amour sincère et désintéressé, elle n'aura pas honte. Non ceux qui devront avoir honte, ceux sont les hommes qui sont derrière le rasoirs, les hommes qui ne prennent pas la défense des femmes. Alors elle se lance dans son combat! Son combat de femme, avec son crâne chauve et sa vérité!

C'est une histoire assez émouvante, un combat qui ne laisse pas indifférent. le style d'écrire est poétique et ne bascule jamais dans le drame. Au final je pense que c'est beaucoup plus léger que l'histoire des tondues. On évite les écueils de la tristesse.
Par contre j'ai eu du mal à m'attacher à Maria. J'avoue ne pas savoir trop pourquoi. Bon d'accord c'est une fille un peu bizarre. Avec des idées extravagantes et des tocs qui n'aident pas à adhérer totalement au pesonnage. Et puis ses envolés lyriques un peu longuettes sont parfois assez ennuyantes et n'apportent rien à l'histoire.

La découverte a été intéressante. le fond de l'histoire était bien trouvé mais il y aurait eu moyen de faire plus palpitant je pense. le roman est assez court et se lit facilement, sinon il aurait manqué un peu plus de suspence ou d'une intrigue plus poignante pour attacher le lecteur.
A noter que je trouve qu'ils auraient pu faire un petit effort pour la couverture. La photographie saturée de jaune n'est pas très attrayante.

Un joli roman, qui malgré la violence du sujet, maintient une poésie au fil des pages.
De jolies métaphores, une héroïne évanescente, une histoire d'amour dont il ne reste que le souvenir. Et puis l'humiliation, mais pas pour celle que l'on croit.
Un voyage au coeur d'une partie douloureuse de notre Histoire, mais le tout fait avec douceur.

La chaise numéro 14 retrace un épisode de la vie Maria, fille du propriétaire du restaurant la Petite Bedaine, bien connu à Saint Brieuc où se déroule l'action. Maria est une jeune femme française qui s'est compromise avec un officier allemand pendant le guerre 40-45. Arriva ce qui devait arriver, elle a été tondue par un groupe de maquisards dont Antoine un amour de jeunesse éconduit. Elle décide que chaque participant à cette horrible procédure devra lui demander pardon -.Malheureusement je n'ai pas cru à la mise en scène du pardon réclamé par Maria aux protagonistes de la tonte.
J'ai essentiellement retenu le rôle joué par la chaise numéro 14, prélevée dans le restaurant familial, sur laquelle Maria a été tondue et qui va lui servir de rempart lors de sa quête de pardon. Cette chaise est emblématique, chaise de bistrot par excellence dont le père de Maria avait acquis deux douzaines en 1939. Cette chaise a été inventée en 1859 par le designer allemand Michael Thonet. Elle était livrée en kit à assembler : 6 pièces et 8 vis. Ikea avant l'heure. Sa particularité réside dans la courbure du bois obtenue par un procédé révolutionnaire : le bois était ramolli dans un bain de vapeur ce qui permettait de le courber facilement.
Donc une lecture instructive mais nécessairement là où on le croit.

Je reste partagée... J'ai beaucoup aimé le premier tiers du livre... la façon dont est conté la "tonte" jusqu'à la visite au barbier.. Mais ensuite, cette magie a disparut.... le récit est devenu trop prévisible.... et le style perd un peu de sa poésie.....

Eté 1944, alors que les forces alliées avancent et repoussent les troupes allemandes, la rancune accumulée pendant des années éclate. le peuple réclame vengeance pour les années d'humiliation et une justice expéditive se répand. Dénonciations ou rumeurs suffisent à condamner un homme à mort, une femme à être tondue. Et parfois, trop souvent, certains en profitent pour régler leurs comptes personnels.


Maria est l'une de ces femmes. Tondue devant l'auberge de son père elle reste digne malgré l'humiliation. Belle comme un ange dans sa robe blanche héritée de sa mère, elle fait face, ne pleure pas, ne résiste pas. Quel est le crime de Maria ? Avoir aimé un Allemand ? Ou n'est-elle pas coupable plutôt d'avoir repoussé les avances d'Antoine ? Antoine l'ami d'enfance, aujourd'hui chargé de haine et de rancoeur, dirige le commando qui tond la jeune fille.


Maria part à la reconquête de sa dignité. Pour cela elle va se confronter aux six noms figurant sur sa liste. Vêtue de sa robe blanche et portant la chaise sur laquelle elle fut tondue, un sac en toile de jute contenant sa chevelure accroché à la taille, elle parcourt les rues de la ville pour leur faire face.


Fabienne Juhel aborde ici un thème rarement abordé que ce soit par la littérature ou le cinéma. Probablement parce que la honte est toujours présente. La honte de celles qui furent tondues, la honte de ceux qui n'ont rien fait, la honte de ceux qui ont rendu cette parodie de justice. J'aime beaucoup que les auteurs évoquent des sujets rarement traités. Et ce sujet m'interpelle particulièrement.


Toutefois, j'ai éprouvé peu de sympathie pour le personnage de Maria. Elle m'a semblé trop distanciée de ses émotions. Son personnage me semblait beaucoup trop allégorique pour être réellement assimilé aux femmes qui vécurent cette situation.

L'écriture de Fabienne Juhel est très particulière, alternant simplicité et lyrisme.


Une lecture intéressante mais qui ne m'a pas totalement séduite.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..

Très beau roman sur le sort réservé aux femmes ayant eu une relation avec l'occupant pendant la 2nde Guerre Mondiale.
Une jeune femme rousse se fait tondre en public par son ancien amoureux et prèpare sa vengeance envers 6 personnes en les forçant à lui demander pardon.
Très belle écriture et touchant.

Ce livre a déjà une histoire, après avoir écouté l'écrivaine nous présenter son ouvrage, sa façon d'écrire....ça a piqué ma curiosité et suis donc allée a son stand acheter celui-ci après un petit bavardage pendant la dédicace. C'était au 1er salon du livre de Quimper.
J'ai lu et aimé, j'ai quand même trouvé quelques lenteurs au début, un peu trop de répétitions. Bref passé la première moitié, je l'ai dévoré,.
L'histoire de cette jeune fille a qui on rase la tête, seulement coupable d'avoir aimé, oui, mais un soldat allemand !
L'action se passe en Bretagne, ( il n'en fallait pas plus pour m'attirer), et nous sommes a l'heure de la vengeance puisque c'est la fin de la guerre 39-45. Pas la justice, mais la haine a l'état pure !
Je le recommande.

J'ai été attirée par le thème du roman : l'histoire d'une jeune fille qui, à la fin de la guerre est tondue sur la place publique par un petit groupe de jeunes maquisards.
Sanction de maquisards mais qu'en est-il de l'assistance, de ceux qui applaudissent et ceux qui se taisent.
Ce roman permet d'engager la réflexion. Mais finalement ce livre m'a déçu.
Le comportement de la jeune fille ne me semble pas réaliste et surtout les personnes dont elle veut se venger ne me semblent pas crédibles non plus.
Je suis restée distante et ce livre n'a déclenché en moi aucune émotion.
Dommage.

J'ai été un peu déçue . J'avais acheté ce livre suite aux critiques positives que j'avais lues et je trouvais le sujet très intéressant et peu traité. Ça partait bien mais non pour moi quelque chose n'a pas pris, probablement en raison du style ou du message de pardon distillé à la fin que je ne trouvais pas cohérent