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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En mai 1958, à Alger, c'est le soulèvement des colons qui s'indignent que le gouvernement français s'apprête à dialoguer avec les tenants de l'indépendance algérienne. Pendant ce temps, le général De Gaulle passe une retraite paisible chez lui à Colombey-les-Deux-Églises. L'album nous raconte comment, dans le contexte d'une IVe République complètement dépassée, il est de nouveau arrivé au pouvoir. ● Les dessins sont formidables et la ressemblance des personnages historiques frappante, ils sont caricaturés juste ce qu'il faut. Malgré la gravité de ce qui est raconté, il y a aussi beaucoup d'humour, quasiment dans chaque case. le récit est rythmé, les dessins dynamiques, la gestuelle des personnages très bien rendue, les dialogues savoureux. ● On en apprend beaucoup sur cette période – si toutefois on fait à côté les recherches complémentaires nécessaires. Cela signifie que l'album est beaucoup trop allusif pour qui ne connaît pas bien cette partie de l'Histoire : c'est le principal reproche que je ferais à cet ouvrage. J'ai eu du mal à identifier certains personnages dont seul le prénom est cité pendant la majeure partie du récit (René Coty par exemple). La situation politique est complexe et insuffisamment expliquée, surtout pour qui ne connaît que la Ve République. Les auteurs auraient dû penser à rendre plus accessible leur album.
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13 mai 1958, le jour ou de gaulle revint au pouvoir et ou naquit la cinquième République.
Peut on parler de coup d'état ? difficile quand on parle de l'Algérie française. le putsch des généraux en 1961 est plus connu que cette journée du 13 Mai 1958 et pourtant ...
Donc en Mai 1958 des généraux fomentent un mauvais coup pour garder l'Algérie française. Ils mettent dans la boucle le général De Gaulle. Mauvaise pioche. Il accepte, et celui-ci donnera par la suite l'indépendance à l'Algérie.
Nicolas Juncker et François Boucq ,potaches dans le dessin et l'écriture , revisitent les événements de mai 1958.
« Une des plus belles arnaques de l'histoire de la politique française », selon les auteurs,.
Et il faut dire que les généraux et les politiques ne ressortent pas grandis de cette aventure politico-militaire.
Nicolas Juncker et François Boucq s'en donnent à coeur joie. Les gueules de ce drame parfois tragi-comique sont merveilleusement croquées par le dessinateur.
L'Histoire revisitée de façon iconoclaste ,mais ô combien intelligente.
Une intelligence de la situation qui en dit bien plus que les manuels scolaires.
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En 1958, la guerre en Algerie s'est enlisée mais la colonie française a de nombreux défenseurs et l'armée sur place décide de se lancer dans un putch tandis qu'au parlement on s'apprête à désigner un certain Pfimlin qui est pro indépendance.

Ce passage de la guerre d'Algérie est traité de façon caricaturale et plutôt comique malgré que l'on sache le sujet douloureux. Les généraux de l'armée et les différents politiciens n'apparaissent vraiment pas sous leur meilleur jour. J'ai bien aimé ce ton léger qui donne à de nombreuses situations un côté cocasse.
J'ai eu quand même quelques problèmes à me situer au niveau politique. La IV république et ses hommes politiques ne sont pas ma tasse de thé. Je ne connais pas non plus très bien la période de la guerre d'Algérie et j'ai donc appris ces événements qui ont précédés le retour de De Gaulle avec plaisir.

Habituellement, j'ai du mal avec le dessin de Boucq mais je dois avouer que ce côté caricatural lui va bien. Il est expressif comme il faut, les couleurs sont fraîches, les détails ne sont pas oubliés.
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"Croit-on qu'à soixante-sept ans, je vais commencer une carrière de dictateur ?"
"Je vous ai compris..."

L'histoire autrement...
Retrouver ces généraux dont les noms flottent à nos mémoires avec plus ou moins d'acuité et que l'on ne sait pas toujours replacer dans l'histoire.
Massu, Salan, De Gaulle, mais aussi Mitterand, Guy Mollet, le président Coty, Delbecque...

Mai 1958.La fin de la IV république et le retour de de Gaulle aux affaires après une traversée du désert, après surtout les actions du FLN en Algérie.

Le général De Gaulle, celui qui a dit un jour : les généraux me détestent, je le leur rend bien.... Des crétins uniquement préoccupés de leur avancement, de leurs décorations, de leur confort, qui n'ont rien compris et ne comprendront jamais rien.

Parce qu'il est parfois difficile d'imaginer que de tels événements aient pu réellement se passer...
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Un pan de l'histoire coloniale française qui se referme en même temps que les dernières pages de cet album.
Tout y est, les événements historiques, les protagonistes, les échauffourées à l'assemblée, les attentats et même les dialogues, surtout quand il s'agit de Général de Gaulle où les phrases sont agrémentées des fameuses envolées et prononciations chères au Général jusqu'à l'inoubliable " je vous ai compris ".
En fin d'édition, quelques photos et textes sur le contexte de l'époque.
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Il y a eu la Grèce des Colonels...
Nous avons failli avoir la France des Généraux..
60 ans après, les regards acérés de Juncker et Boucq
nous rapportent les mics-macs politico-militaires
autour de l'indépendance de l'Algérie.
A cette époque, le rouge effrayait
plus les militaires que les bêtes à cornes..
Les colons entendaient bien rester sur
cette terre de privilèges.
Les dessins de Boucq sont admirables
plus vrais que nature sans appuyer la caricature.
On assiste à des empoignades furieuses
entre les deux camps...
Un théâtre de boulevard pour clore
enfin, ce conflit meurtier sans nom..
Les Généraux, jurent comme des charretiers,
s'agitent dans des pas de tango, à droite, à gauche,
puis, en avant et ...en arrière..
Une sorte de farce macabre
dont l'enjeu est la dignité longtemps bafouée
des Algériens...
Les discours officiels d'Alger
relèvent souvent de l'improvisation..
Les coulisses de ces événements
sont à rire et à pleurer...
Belle reconstitution !


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Un général... le plus connu, celui qui a été chef de l'état et a accompagné mon adolescence, mais bien d'autres encore, Raoul Salan, Jacques Massu, Maurice Challe, Paul Ely, bardés de médailles et de décorations.

Nous sommes en mai 1958. le général De Gaulle, après quelques déboires politiques, se morfond à Colombey-les-Deux-Eglises, promène son chien et mène une petite vie bien tranquille auprès d'Yvonne, son épouse.
La période est trouble, les gouvernements se succèdent et c'est dans ce contexte que survient la crise d'Alger, le coup d'état militaire du 13 mai pour défendre l'Algérie française. On connait la suite : la fin de la IV ème république, l'avènement de Charles de Gaulle au pouvoir et la constitution de la Vème république, celle qui nous régit encore aujourd'hui.

Dans cet album graphique truculent, Nicolas Junker et François Bouc reviennent avec beaucoup d'humour sur ces événements qui ont marqué l'histoire. Ils nous les narrent intentionnellement sous la forme d'une farce assez jubilatoire. Les généraux aux visages joviaux sont caricaturés, ils s'agitent dans tous les sens et l'on imagine une énorme confusion aussi bien à Alger qu'à Paris. le tout est très drôle, mais parfaitement documenté.

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage graphique. Pourtant je lui fais un petit reproche et ne lui donne que la note de 3,5/5. Pendant ma lecture j'ai parfois eu du mal à suivre et à reconnaître les personnages politiques et les généraux au fur et à mesure qu'ils intervenaient. J'aurais aimé que les auteurs répètent leurs noms dans les dialogues. Je regrette donc une certaine confusion, mais elle est à l'image de cette période de l'histoire.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (72 - Sarthe)
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Les personnes ayant vécu les événements du 13 Mai 1958 sont, par force, de moins en moins nombreux. Par ailleurs, la jeune génération ne cherche pas à s'informer à ce sujet. Qui donc s'intéressera à cette BD, qui est publiée 64 ans après les faits ? je l'ignore... Personnellement il s'agit d'un cadeau que j'ai reçu de la part d'une personne qui n'a pas oublié que j'ai habité à Alger entre 1959 et 1962: une période juste postérieure au 13 Mai 1958 et complètement folle. J'ai vu beaucoup de vilaines choses et, quoiqu'étant très jeune, j'ai bien compris une bonne partie des problèmes. Par la suite, j'ai beaucoup lu sur la guerre d'Algérie: je me considère comme informé sur ce sujet.
Je suis impressionné par la pertinence et la justesse de cette BD. Sous des dehors très humoristiques, elle retrace avec fidélité l'enchainement des événements qui ont abouti au retour au pouvoir de De Gaulle et, donc, à la fondation de la Vème République. Tout le monde est là: Salan, Massu, Pflimlin, Mollet et même des personnages influents mais plus discrets (comme L. Delbecque). Tous les personnages sont caricaturés d'une manière aigüe mais appropriée par le dessinateur, qui me semble très doué. Bien entendu, les auteurs ne se gênent pas pour enfoncer le clou de l'antimilitarisme, qui nous parait justifié grâce à tout le recul que nous avons pris. Les dirigeants politiques de la IVème République, notamment G. Mollet, sont aussi malmenés.
Avec cette BD, on voit précisément comment le problème d'apparence insoluble posé par la rébellion algéroise (et aussi par les tractations des militaires) a trouvé une solution assez rapide grâce au recours à l'homme "providentiel" dont personne ne voulait au départ. Au nom des intérêts supérieurs de la France, De Gaulle finira par "trahir" les ultras d'Alger.
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Une BD sur la Guerre d'Algérie, le faux putsch des généraux, le retour au pouvoir de De Gaulle et le coup d'envoi de la 5ème république…. Dur pour un dimanche !

1958 donc, l'Algérie s'embrase et l'Assemblée Nationale prend feu… Entre complots ourdis, coalitions inattendues, décisions imprécises voire idiotes, Boucq et Junker nous raconte une drôle d'Histoire.

Les portes claquent, les trognes sont caricaturales mais bien ressemblantes, les situations sont dignes d'un Vaudeville et on est partagé entre effarement et fou rire. Mais y avait-il un autre moyen de traiter ce moment de l'histoire de France ? Boucq et Junker s'appuient sur les faits (presque à 100%) et le boulot est formidable !

On débute avec De Gaulle dans le calme de la Boisserie à Colombey, le parallèle avec la fureur algéroise est saisissant ! Au milieu c'est Les Tontons Flingueurs… et à la fin, la boucle est bouclée, De Gaulle peut faire le V de la victoire…

Au final, même si ce n'est pas un coup de coeur pour moi, c'est un grand album de ce début d'année, à n'en pas douter. Un regard pertinent et caustique sur un moment fondateur de notre Histoire !
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Comme il est agréable d'apprendre les dessous du retour au pouvoir du général De Gaulle en mai 1958 avec cette truculente bande dessinée !
Même si on finit par s'y perdre parfois, ce qui doit être l'intention du scénariste Nicolas Juncker pour rendre l'atmosphère d'une période bien embrouillée, c'est une belle leçon d'histoire qui nous est donnée là, avec l'aval en fin de volume des commentaires d'un spécialiste de la guerre d'Algérie.
Des dessins hauts en couleur de François Boucq émerge l'inénarrable général Massu, celui-là même que De Gaulle aurait apostrophé ainsi :
- Alors, Massu, toujours aussi con ?
Pour apocryphe qu'elle soit, cette citation fait le bonheur du lecteur car les auteurs s'en sont donné à coeur joie avec ce personnage que l'on voit effectuer de multiples aller-retours dans un tunnel sans jamais savoir quelle partition jouer.
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