Si la conscience « se désintègre » […], les complexes existant en marge de la conscience sont affranchis de toute inhibition et peuvent faire irruption dans la conscience du moi.
La perturbation soudaine de l’association par une invasion de combinaisons de représentations étrangères se produit aussi chez le sujet normal, comme je l’ai prouvé (*Etudes diagnostiques sur les associations).
Etre juste vis-à-vis de Freud ne signifie pas, comme beaucoup le craignent, soumission inconditionnelle à un dogme. […] Si, par exemple, j’admets l’existence de mécanismes complexes dans le rêve et dans l’hystérie, cela ne signifie nullement que j’accorde au trauma sexuel infantile l’importance exclusive qu’apparemment Freud lui attribue.
Le schizophrène a les mêmes complexes [que le névrosé], les mêmes jugements et les mêmes besoins, mais ses bases ne sont pas aussi sûres.
Nous nous entretenons normalement avec lui, à un moment de la conversation le mot « franc-maçon » est lâché. Subitement, le visage jovial change sous notre regard, ses yeux lancent des éclairs fulgurants, pleins d’une insondable méfiance et d’un entêtement impitoyable et inhumain.
Le jour où la méthode constructive nous aura beaucoup appris, nous pourrons commencer à échafauder une théorie scientifique, une théorie des lignes d’évolution en psychologie.
Le point de vue constructif rejette absolument l’idée que la production imaginaire subjective serait simplement […] un désir infantile enveloppé dans une forme symbolique ou un refus pathologique et obstiné de renoncer à la fiction de sa propre supériorité, dans la mesure où cette idée se voudrait une explication définitive.
Dans quel but le malade a-t-il voulu se libérer en créant son système ?
Le point de vue constructif aboutit, par la synthèse des tendances individuelles, à des fins universelles.
Nous parlons […] de compréhension « objective » quand nous avons donné une explication selon le principe de causalité. Mais au fond la compréhension est un processus subjectif auquel nous n’attribuons en réalité la qualité d’ « objectif » que pour le distinguer d’une autre façon de comprendre qui est aussi un processus psychologique et subjectif mais auquel nous reconnaissons d’emblée la qualité de « subjectif ».